˛ sempiternal ◟̆ (n.) everlasting, that is, having infinite temporal duration.

— des bruits de couloirs, des rumeurs, des “ ont dit „ ; foutaises. néanmoins, un véritable intérêt à l'égard de la principale intéressée. une étudiante. des origines, une identité, un joli minois. au grès du vent, de ses folies, de sa curiosité déplacée. les réseaux sociaux de l'intéressée seront alors, introuvables. contre son grès, cela fait naître une curiosité davantage importante en son esprit. diable, qui est-elle ? à sa recherche au détour des couloirs de l'université, des questionnements à l'intention des étudiants de la promotion de son inconnue. arts appliqués ; guère surprenant. c'est suite à d'innombrables pas, tourner en rond durant de longs instants et un soupir longuet que la demoiselle se présentait à son encontre. il était temps. l'un de ses bras fut alors, dressé vers le ciel dans l'espoir d'attirer l'attention d'autrui, la sienne. — “ ici, ici. „ pointée du doigt, aucun détour ne semblait possible. c'est avec un certain engouement qu'elle accourait auprès de sa future (victime) modèle. — “ c'toi aeri, non ? l'artiste de demain, jolie comme un cœur et avec une histoire insolite. „ une jolie entrée en la matière, il faut dire. — “ j'vais pas passer par quatre chemins ; j'ai un projet personnel concernant... l'être humain, ses différences, ses histoires, ses joies, ses douleurs. j'ai ouïe dire que, tu était une véritable perle pour mon projet. „ un sourire enjoué, son large appareil présenté sous le nez de son interlocutrice. dit oui, aeri. — “ j'oublais. „ à ces mots, ses mains seront ôtées du moindre objet, délicatement époussetée à l'instar de ses parcelles vestimentaires avant d'être présentées à la demoiselle. — “ hea, étudiante en quatrième année de psychologie, native de jeju. vingt-deux ans, jolie comme un cœur et j'ne lâche pas facilement l'affaire. „ voilà, le tour est joué.



彡 @KHAN AERI

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— Le crayon frôlait une dernière fois le papier, tu reculais ton visage, clignant des paupières dans un air interdit, t'éloignant un peu du croquis pour mieux le voir. Le visage basculant d'un côté puis de l'autre, tu vins appuyer la pointe du crayon, accentuant certains coins, certaines ombres, avant qu'une faible esquisse satisfaite ne vienne épouser la forme de tes lèvres. Ce n'était pas parfait mais ça te convenait. La lune, héroïne de ton dessin, se reflétait dans un lac abandonné. Paysage tout droit sorti de ton imagination, tu supposais que quelques détails n'étaient pas vrais. Pas jolis. Mais ça te convenait ainsi. Pour le moment, d'ici quelques heures, tu voudras tout recommencer. Tout effacer, tout jeter. Repartir à zéro – si seulement tu pouvais. Tu ferais les choses différemment. Quittant la salle, tu erras dans les couloirs, le carnet de dessin contre ta poitrine, le serrant comme s'il était ton trésor – ton bouclier. Les sourcils levés, tu fixas la jeune femme qui te faisait signe, te tournant bêtement en pensant qu'elle s'adressait à quelqu'un derrière toi. Personne. « Oui c'est moi », osas-tu affirmer dans des paroles chuchotées, les pommettes rougissant à l'entente de ces mots. Quelle histoire insolite ? De quoi parlait-elle ? L'angoisse dans les pupilles, tu écarquillas les yeux, les doigts serrant ton carnet. Savait-elle ? Tu clignas des paupières dans une mine presque éteinte mais surtout perdue. « Moi ? Pourquoi ? », l'interrogeas-tu, de plus en plus confuse. « Une perle... pour ton projet ? Par rapport à mon histoire ? », de quel passage de ta vie parlait-elle, exactement ? Tu fronças un peu les sourcils, sur la défensive, l'envie primaire de simplement fuir. « Enchantée... », soufflas-tu doucement. C'était... une présentation originale – présentation qui laissa un fin sourire sur ta bouche. « Est-ce que ça veut dire que je n'ai pas le droit de dire non ? », que tu l'interrogeas, baissant un peu le regard par timidité. « Quel est ton projet ? », que tu demandas encore une fois. « Je ne vois pas en quoi je peux aider. Il n'y a rien d'intéressant sur moi. Ou mon histoire », tentas-tu. Comme si t'étais trop banale pour être intéressante. Ce qui était le cas. Tu relevas lentement le regard vers elle. « Que sais-tu, exactement ? », parvins-tu à articuler dans des syllabes murmurées, gênées.

彡 @SO HEA

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— un questionnement similaire à quiconque, pourquoi ? elle ? que possède-t-elle de si spécial, d'attirant ? d'un coup d'œil dirigé vers le ciel, un léger soupir fut mené à frôler ses lèvres. diable, qu'autrui n'est aucunement en mesure de discerner sa valeur. frustrant, embêtant et déroutant. — “ tu es, toi. spéciale, unique et authentique. „ ainsi, son interlocutrice en désignée en de tels termes. la population en ce monde l'est (hormis certaines présences nuisibles à la société). — “ c'est étrange aux premiers abords, mais ce n'est que la simple et unique vérité. saches-le. „ à ces mots, un sourire s'offre le loisir d'illuminer davantage son faciès. enjouée. — “ c'est ton droit de refuser, mais. mon projet c'est celui d'une vie pour éduquer autrui sur les différences de chacun. une nationalité, une personnalité, un physique, une sexualité, des origines, une histoire. un passé, un présent, un futur. „ son projet, le sien. celui auquel elle tiens le plus. — “ du racisme, de l'homophobie, du jugement, du rejet, de la curiosité déplacée et des insultes ou des regards accusateurs. j'aimerais aider autrui à prendre conscience que ce n'est pas normal, ni nécessaire. c'est utopiste ? certainement. „ épaules délicatement réhaussées, cela ne lui importait guère. petit à petit, la population trouverait réponse à de tels comportements, des solutions et des clés pour s'aventurer en un meilleur alter égo. — “ te concernant, hein. tes origines, à l'évidence. japonaise. le reste est à découvrir, avec ton grès. „ l'approbation des principaux intéressés est nécessaire afin de mener à bien ce projet, c'est évident.

— “ alors ? je t'offre quelque chose à boire ? je t'importune, j'te dois bien ça, hein. „ son interlocutrice sera alors, invitée à la rejoindre auprès des innombrables distributeurs non loin de là. — “ café, thé, jus de fruit, lait aromatisé ? je t'écoute. „ doigt planté à l'instar de la surface plastifiée de la machine, démontrant chaque boisson au fil de l'énonciation. que choisir ? trop de choix, trop d'évidences et d'hésitations.


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— Qu'avais-tu de si incroyable pour qu'elle te pense être la bonne personne ? Celle qu'il fallait ? T'avais rien pour toi. Pas même une intelligence d'esprit hors du commun. Rien du tout. Tu valais pas plus que le voisin – peut-être même moins. Tu clignas des paupières à ses mots, un air penaud collé au visage. « Je vois pas en quoi... », bredouillas-tu dans une petite grimace, le nez faiblement plissé. T'étais pas spéciale, encore moins unique. Que voyait-elle ? Voyait-elle des choses que tu ne voyais pas ? Non. Tu voyais tout quand tu te regardais dans le miroir – le peu de fois où tu le faisais, tu voyais tout. Tous tes défauts, tes imperfections. Ces imperfections qui étaient devenues sujets de moqueries, à une époque. « D'accord », dis-tu, de plus en plus perplexe, les pupilles allant et venant entre sa silhouette et le vide. Est-ce qu'elle se moquait de toi ? Tu penchas un peu le visage, battant de cils, tentant de suivre les mots qui quittaient ses lèvres. Tes sourcils se haussèrent à peine, les pommettes rougissant très discrètement. « Ca fait un sacré projet, tout ça », commentas-tu, les mots tournant encore dans tes pensées. « Je ne suis pas sûre qu'on puisse réellement éduquer les autres. La plupart le refuse », parce qu'ils n'acceptent pas la différence, même joliment présentée à eux. « Mais bon courage pour tout ça », ajoutas-tu, supposant que tu ferais mieux d'être sage. « Il n'y a rien d'autre à découvrir », répondis-tu bien rapidement, détournant le regard, les épaules haussés dans un air défensif. « Tu es juste intéressée par mes origines japonaises, alors ? », que tu l'interrogeas. Si ce n'était que ça …

Les lèvres pincées, tu semblais étudier sa proposition. L'incertitude dans les prunelles, tu la fixas un instant sans rien dire, jaugeant son expression, son visage, sa silhouette. Cachait-elle quelque chose derrière tout ça ? Avait-elle un autre projet que celui qu'elle te vantait ? « J'aurais plus été tentée par un bubble tea », marmonnas-tu, boudeuse. « Un lait à la banane sinon », que tu soufflas en bougeant les épaules, les joues rosies. « Qu'est-ce que tu veux savoir exactement ? », tu lui lanças un regard, la confusion dans les pupilles, l'inquiétude aussi. « J'ai grandi à Séoul, si c'est ce que tu veux savoir », finis-tu par articuler, les prunelles perdues au loin devant toi. « Je n'ai pas vu grand chose de Tokyo quand j'étais petite », tu bougeas un peu les épaules, un brin gênée de parler de tout ça tout de même. Surtout sans qu'elle ne pose vraiment de questions. « Tu es sûre que ça peut aider pour ton projet ? », tu plissas un peu le nez, la grimace perturbée au visage.

彡 @SO HEA

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— une portion de lactose aromatisé à la banane, le choix est réalisé. accompagné d'un thé vert, son choix. suite à des gestuelles hâtives et habituelles, la brique sera disposée sous le nez de son interlocutrice. — “ la prochaine fois, alors. „ c'est un énième sourire qui fut dévoilé, une invitation dévoilée sans crier gare. un clin d'œil et le tour est joué. le capuchon de son thé vert sera ôté, une gorgée. un léger soupir et un curiosité piquée à vif. — “ tes origines, ton histoire. t'es différente de part, ces aspects. et c'est c'qui fait ton charme, c'que t'es. „ à ces mots, une agitation : au creux de son sac à dos et livret sera extirpé et présenté. des photographies, d'innombrables indications, des papiers volants, des post-it, des identités et plusieurs détails concernant les actuels présences qui avaient accepter de participer à un tel projet. — “ ils sont tous uniques, comme toi. d'après toi, t'es quelconque ? d'après moi, t'es spéciale. et canon qui plus est. „ un ricanement cristallin sera amené à se faire entendre. c'est naturel, c'est sincère. — “ j'fais aussi d'la photographie à mon temps perdu. j'vais réaliser tous les clichés. „ des clichés, qui seront en mesure d'illustrer ses dires et de dévoiler ces personnes, ces êtres uniques et authentiques. — “ pas b'soin d'avoir des cheveux verts, une grande gueule, une origine inconnue, une histoire tragique pour l'être, spécial. „ c'est un fait avéré, en son esprit. — “ on l'est tous, à notre manière. „ c'est ainsi qu'elle se vendait (à tort et à travers).

— “ j'te laisse réfléchir ou alors, tu veux tenter l'expérience ? t'as l'droit de revenir sur ta décision, c'pas forcé d'accepter jusqu'à la phase finale. „ c'est un réglementation mise en avant. ses sujets d'intérêts se devaient d'être à l'aise. — “ j'te laisse mon contact, quelque chose ? t'as d'autres questions ? „ sourcils froncés, elle n'espérait guère. elle espérait l'avoir rassurée comme il se doit. c'était une véritable bataille à l'aide de phrasées convenables et intrigantes. le but était, d'attiser la curiosité d'autrui dans l'espoir qu'ils soient menés à se laisser tenter. une expérience spéciale, originale. — “ et pour l'apprentissage des guignols, qui n'tente rien, n'a rien. paraît-il. „ épaules légèrement secouées, ainsi est la vie.

彡 @KHAN AERI

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— Clignant quelque peu des paupières, tu lui lanças un regard, la confusion sur la frimousse allant jusqu'à briller dans tes pupilles. La prochaine fois ? Elle semblait bien assurée qu'il y ait une prochaine fois. Y en aura-t-il une, de prochaine fois ? Avais-tu dit quelque chose qui le laissait penser ? T'étais sûre que non. « Ah bon », soufflas-tu, les sourcils faiblement levés. Tu ne voyais pas en quoi cela faisait ton charme. Tu n'avais pas d'origines coréennes. De près comme de loin. T'avais le sang japonais et pourtant ce n'était pas sur les terres du soleil levant que tu avais grandi. Mais c'était un pays que tu appréciais grandement, et que tu aimerais revoir. Tu observas le livret avec curiosité, les joues rougissant à ces moments. Tu osas à peine relever les pupilles vers les siennes, les gardant fermement sur le livret plutôt. « Je ne suis pas plus spéciale que mon voisin », articulas-tu doucement. Tu préférais même ça, être quelconque. C'était mieux de ne plus attirer le regard, l'attention. De rester dans l'ombre, discrète. « Et je ne suis pas... canon... », murmuras-tu, presque inaudible, les joues en feu. « Tu veux dire que tu voudrais me prendre en photo ? Moi ? », tu te désignas bêtement du doigt dans un air perplexe. « Je suis pas spécialement photogénique », tu grimaças quelque peu, n'appréciant que très peu ton reflet, appréciant encore moins te voir sur un cliché. Tu levas les yeux un instant à ses paroles, hochant le visage pour approuver. « C'est vrai », soufflas-tu simplement.

« Il y a plusieurs phases ? », tu penchas un peu le visage, les sourcils faiblement froncés. « Il y a quoi dans... l'expérience ? », pas que ça t'intéressait mais tu voulais juste savoir, la curiosité chatouillant la peau. « Euh non », tu secouas un peu le visage, lui tendant ton téléphone pour qu'elle y entre ses informations. « Il paraît oui, mais c'est un peu une cause perdue », même si nulle cause n'était perdue s'il y avait toujours un fou prêt à se battre pour elle. « Certaines personnes ne veulent pas comprendre, et ne comprendront donc jamais », tu levas un peu les épaules. « Tu voudrais que je fasse quoi ? », l'interrogeas-tu encore, la timidité dans les paroles et l'hésitation dans la voix.

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