Ce soir, urbex. Et personne du trio infernal ne sera autorisé à rentré dans le confort de l'appartement de l'italienne avant d'avoir été prendre une photo au plus profond de l'hôpital abandonné qui avait été sélectionné. Jun s'était porté volontaire pour trouvé le lieux de leurs méfaits, les filles, quant à elles, s'occupaient de se procurer le matériel nécessaire pour l'exploration. Le rendez-vous avait été donné à la nuit tombée aux abords de la ville où commençait le chemin qui leur permettrait de rallier l'hôpital.

Arrivé en avance, il s'était assit sur un vieux banc et jouait distraitement avec un briquet -inutile de préciser que celui ci avait été volé-, une bière entamée à ses côtés. Le paquet de claque-doigts dans sa poche promettait de pimenter la soirée. C'était presque si le garçon avait aussi préparé plusieurs paquets de mouchoirs tant il s'apprêtait à pleurer de rire en évoluant dans le lieu soit-disant hanté avec les filles. Il aurait dû penser à prendre des boules quiès pour ses oreilles par contre..... Et de quoi se protéger les bras si Malia ou Seorina avait pour intention de lui percer la peau avec leurs ongles... Argh, il n'était pas assez préparé pour cette merde, tant pis.

Le jeune homme porte la bière à ses lèvres quand il entend des gloussements qui lui parviennent au loin. Personne n'étant passé dans la ruelle depuis une bonne vingtaine de minutes, il sait déjà qui s'apprête à apparaître devant lui. Et son intuition ne le trompe pas quand l'italienne et la coréenne arrivent à son niveau. " Vous avez tout avec vous ? " demande-t-il avec un sourire en coin. " J'espère que vous avez trouvé les mêmes objets que dans Phasmo, j'ai entendu dire qu'il y avait eu des phénomènes étranges lors du dernier urbex là bas... "

Plan tordu pour une équipe de bras cassés. Toute cette soirée rime avec fausse bonne idée. Tout le monde le sait mais il n’est pas question d’être la poule mouillée. Alors, l’étudiante en médecine a décidé de s’équiper de médicaments, de pansements et de désinfectant. De toute façon, ce n’est pas un hôpital qui allait la faire crier, ni pleurer. Du sang, des êtres démembrés, c’est devenu un quotidien pour elle. Ou presque. Enfin, elle n’a pas d’autres choix que de faire bonne figure.

Avançant dans la ruelle en voiture, les demoiselles chantonnent pour faire passer le temps. A moins que ça soit pour éviter de sentir le stress monter en elles ? Seorina se demande comment les deux se sont préparés mentalement à cette soirée. Apparemment, de ce qu’elle peut voir en éclairant le garçon du trio à l’aide des phares, c’est une bière qui l’accompagne. Arrêtant le véhicule près de lui, elle commence déjà parler fort alors qu’ils n’ont pas le droit d’être là. Ça commence bien. “ T’es vraiment venu les mains vides ? Excepté ta bière ? “ Elle lève les yeux au ciel et va dans le coffre pour récupérer les affaires dernièrement achetées. Des lampes torches et son petit sac qui fait office de trousse de secours. Est-ce qu’elle aurait dû prendre une blouse d’infirmière aussi pour le gag ? Malheureusement, la demoiselle a décidé de porter un pantalon, histoire de sécuriser son trajet. “ C’est quoi phasmo ? “ Autant éviter de rebondir sur la précédente expérience d’urbex par ici... Oui, c’est mieux de contourner le problème qui va se présenter à elle dans combien ? 5 minutes à tout casser ? “ C’est un recueil de trucs en latin ? Désolé, je sais juste dire Amen. “  

Il était clairement impossible d’imaginer en l’écoutant chanter comme une casserole dans la voiture avec Seorina, qu’elles allaient visiter un hôpital abandonné. Non parce que, qui fait ça ? Ceux qui ne tiennent pas à leurs vies et eux, visiblement. Pourtant, il fallait voir comment elle était confiante Malia. Elle était persuadée qu’elle allait carry la game alors que, on ne va pas se mentir, elle ne va rien carry du tout. Mais voilà. Elle avait trouvé toute une panoplie de gadget, rose et à paillette et ça refaisait clairement sa vie. D’ailleurs, je sais ce que vous vous demandez. Est-ce qu’elle s’est, pour une fois, habillée en conséquence ? Absolument pas, rien du tout. Enfin selon ses dires, si. Parce qu’apparemment, si un fantôme les attaque, elle pourra le poignarder avec son talon. Voilà, fin de l’argument. Donc en vrai, non.

Fallait la voir récupérer les affaires dans le coffre, pire qu’un gosse qui allait à Disneyland. Ni une, ni deux, elle enfilait sa lampe torche frontale qu’elle allumait brutalement sur le jeune homme avant d’annoncer au talkie-walkie. « Ici Sergent Malia au commandant Seorina, je confirme, l’énergumène n’a qu’une bière et un briquet. Peut-être pour un cocktail molotov. Devons-nous le mobiliser ? A vous. » Bon, que ce pauvre Jun soit rassuré, c’est les fantômes qu’elle allait exploser ce soir. Ouais, parce qu’elle a pris toute une panoplie pour nettoyer les lieux et son sac pesait dix tonnes. « C’est un jeu d’horreur, tu n’y as jamais joué ? » Tu vois bien que non Malia ? « Vous en faites pas, on m’a tellement envoyé confesser mes pêchés que j’connais par cœur maintenant. » Blague ou vérité, qui sait ? « Jun vu que t’as rien, tu peux porter mon sac ? » Qui l’a vu venir ici ? « Ah putain, j’ai failli oublier ma pelle. » Annonçait-elle en récupérant cette dernière. … Pourquoi une pelle ?

le jeune home plisse les yeux quand la lumière de la lampe frontale lui brûle littéralement la rétine " oh dégage ta merde " lance-t-il à l'italienne en essayant de lui faire arrêter son machin en portant la main sur la lampe pour lui arracher. un bien beau début de soirée, si vous voulez son avis. surtout quand ça commence à mal parler. " non vraiment par contre toi là " dit-il en pointant seorina avec  sa main tenant sa bière " tu vas mieux parler, c'moi qui ait dégoté ce lieu de fou, ok ? "

le garçon laisse malia expliquer le pourquoi du comment à la pauvre étudiante alors qu'il tend sa main pour la débarrasser de son sac. lui même se débarassant de sa bouteille en la lançant dans la poubelle la plus proche. quel gentleman quand même, elles pourraient le remercier pour tout ce qu'il fait pour elles, hein. ou peut être pas après ce soir... les claques-doigts lui brûleraient presque la peau dans la poche de son pantalon, oh qu'il avait hâte de les essayer sur une pareille soirée. il pose rapidement le sac à ses pieds pour glisser entre ses doigts la cigarette trônant à l'arrière de son oreille. en quelques gestes experts, il a largement le temps d'allumer son bâton de nicotine tandis que ses deux comparses continuent de sortir tout leur attirail du coffre de la voiture.

" t'as vraiment pris une pelle avec toi Malia ? pour pouvoir enterrer ton seum immense depuis que je t'ai roulé dessus quand on a fait la dernière game ? "

il ricane un coup, alcool et nicotine ayant déjà largement commencé leur travail dans le sang du jeune homme. soirée de fou en perspective. il enflie sur son dos le sac de malia, sac qui pèse son poids, on va pas se mentir, mais jun n'ose pas faire de commentaire et ne souhaite pas lancer de débat avant d'entrer dans le vif du sujet. il serait capable de casser la hype du trio pour des questions peu pertinentes, et clairement, ce n'était pas son intention.

Elle a jeté plus d’un regard discret vers Malia, le temps de rejoindre le point de départ de leur expédition nocturne. Elle se demande si sa camarade est aussi paniquée intérieurement. Elle devrait pourtant connaître la réponse à cette question. Les deux jeunes femmes s’entendent bien depuis un petit bout de temps maintenant. Seorina devrait anticiper ses réactions, si seulement elle n’est pas dans cette phase du déni. Celle-ci a débuté dès qu’un idiot a proposé un tel programme. Interdit de se démonter ou de jouer au rabat-joie. Sa fierté la motive à garder son sang-froid même si l’américaine n’est pas ravie d’être là. C’est qu’elle a conscience d’un seul truc ici : donner sa confiance à Jun équivaut à confier son âme au diable. Et pour le moment, la jeune femme ne voit pas pourquoi elle devrait conclure un pacte avec un démon.  

Le coffre de la voiture grand ouvert devant la bimbo par excellence et l’apprentie bimbo, Seorina se retient d’afficher un sourire amusé quand Malia s’élance dans un jeu de rôle. Elle a toujours d’excellentes idées... C’est qu’ils auront du mal à capter dans ce bâtiment délabré. Pourquoi n’y a-t-elle pas pensé ? “ Pas de panique sergent. L’énergumène ne doit même pas savoir viser. “ Un petit tacle gratuit pour dire bonjour, tel est leur nindo. Et un autre pour dire comment ça va... En fait, ils ont une façon particulière de communiquer ces trois-là. Comme quoi il ne sera pas nécessaire d’utiliser du morse... Elle s’adresse à Jun. “ J’aurais surtout préféré que tu me dégotes une bière. Espèce de rat. “ Vient-elle de faire un lapsus révélateur ? Elle tourne le dos à la voiture après avoir pris soin de ranger la clé dans la poche arrière de son pantalon. Poche qui se ferme. Et oui, ce n’est pas une crétine !!! Marchant devant, certainement vexée de ne pas avoir eu de bière, elle se dirige vers l’établissement. Puis, vers ce qui semble être l’entrée principale, elle se retourne pour vérifier la présence de ses deux comparses. C’est là qu’elle soupçonne un sacré poids lourd dans le sac de Malia, porté gentiment par le seul garçon du trio. C’est qu’il est plutôt docile avec elle. Elle serait presque jalouse si elle n’était pas occupée à sourire d’un air malicieux. La jeune femme s’approche de son amie et chuchote. “ Bien joué pour le sac... Il ne pourra pas fuir le fantôme rapidement... Ca nous laisse une chance de survivre. “ Puis, elle redresse le menton vers lui. “ Alors, Monsieur l’expert, vous entrez le premier ? “  

Il y a quelques temps, Malia a vu un reportage. Pas n’importe quel reportage. Un reportage sur des chasseurs de fantôme. Une bande bien organisée : à sa tête, la commandante se présentant sous le nom de code Cookie. Le pire cauchemar des esprits, rendue notamment célèbre pour cette fameuse phrase : quel âge as-tu, batard ? Une phrase qui a eu don de la faire frissonner plus d’une fois lors de ses visionnages. Un courage sans précédent ou une inconscience éternelle ?
A ses côtés, deux comparses. Celle que l’on prénomme : Yuyuyuyuyuyuyuyuyuyuyu. Oui, ce surnom est particulièrement long pour un surnom. Grande prêtresse de la lampe à sperme, cible favorite des esprits alors qu’elle n’est pas de celle qui les énervent. Les mythes racontent que ses traits sont semblables à ceux de Sardoche mais celui d’être problématique en moins. Et puis, il y a Professeure Illo. Génie de l’encens et de la bougie, photographe d’ossement hors pair. La voix de la raison, le calme, l’intelligence.
Ce soir Malia, a bien décidé d’être un condensé parfait des trois. C’est faux. Elle se prend pour le Grand JDG mais a le mental d’un tomate cerise.

Elle n’arrivait déjà pas à porter son sac. Ne pouvait-elle pas prendre moins d’affaires ? Non. Parce que elle savait que en chouinant assez, on finirait par lui prendre. Néanmoins, elle n’imaginait pas que cela prendrait si rapidement, surtout qu’elle venait de lui mettre sa lampe dans sa poche. C’était suspect, très suspect … « T’as roulé sur personne, sale tocard. » Rat, tocard … Je vous jure qu’ils s’aiment bien !
Sa pelle récupérée, elle commençait alors à avancer vers l’entrée. Jusqu’ici, tout va bien même si en réalité, on a déjà connu mieux. Elle n’irait pas taper ses meilleures vacances ici si vous voyez ce que je veux dire … Mais au moins, pas d’arbres angoissants ou de gros écriteaux mentionnant de ne pas rentrer. Ah, si. L’a-t-elle pris en compte pour autant ? Non. Interpelée par les chuchotements de son amie, elle tournait les yeux vers le retardataire. « De toute façon, on est trop belle pour mourir jeunes. » Les fantômes vengeurs pensent la même chose, elle en est certaine ! Arrêtée devant la porte, elle soupire. « Toujours le même qu’on attend. »

il va sans dire que la communication au sein du trio pourrait laisser à désirer. quand l'une se plaint de ne pas avoir eu sa dose requise d'alcool sus prétexte que môsieur devrait y avoir pensé pour elle et l'autre qui ne voulait pas assumer avoir été une merde sur leur dernière session de jeux vidéo, vous savez que vous avez sonné à la bonne porte... ou pas. jun lève ainsi le majeur de sa main de libre en direction de ses deux comparses en guise de réponse. mais c'est avec ce genre de communication que les trois êtres sont inséparables, aussi différents et lunatiques soient-ils. ses doigts fermés sur sa cigarette, il porte le fruit du démon à ses lèvres pour insuffler à nouveau son poison pour continuer à détendre ses muscles et sa tête. jun sait qu'il ne se passera rien. il était lui même allé chercher le lieu soit-disant hanté et s'était affairé à vérifier qu'il n'y avait rien qui pourrait mettre les trois adultes en danger. parce que oui, certes jun peut être un parfait connard et le plus gros bâtard de tout le pays, quand il s'agit de s'amuser et de passer du bon temps avec ses meilleures amies, il préfère quand tout se fait dans les règles de l'art.

il est resté à distance de la porte avec le poids-lourd, pardon, le sac de malia, pour terminer sa cigarette et ne pas polluer l'air des deux froussardes. les asphyxier avant que l'amusement ne commence, ça serait vraiment dommage... ! et voilà les deux qui recommencent à se plaindre et à mal parler, jun se retient d'un nouveau majeur levé, mais il roule plutôt les yeux vers le ciel. « la phrase à la base, c'est pas les femmes et les enfants d'abord ? »

il peut voir leurs regards assassins qui lui sont adressés, il peut sentir à quel point elles sont à deux doigts de lui sauter dessus pour l'étriper, alors que son idée d'urbex était géniale pourtant ! mais il faut attendre avant que la fête n'atteigne son climax. au lieu de cela, le géant rattrape ses compagnes, pose le sac à ses pieds, faut pas abuser son plus il transporte avec lui un cheval mort ou quoi ? pendant quelques secondes il étudie la meilleure manière d'ouvrir cette fameuse porte et commencer l'exploration. on pourrait penser, espérer que la raison le pousse à prendre des précautions, mais vous avez là jun face à un problème. et que fait jun quand il est face à une situation qu'il ne contrôle pas ? il fonce dans le tas. l'aîné de la bande lève ainsi sa jambe droite et plie son genou, avant de détendre celui-ci et de frapper la porte de toute ses forces pour pouvoir l'enfonce. le bruit est terriblement fort et il aura sans nul doute fait sursauter de peur les deux demoiselles qui se sont déjà cachées derrière l'homme de la bande. discret, vachement discret, un véritable bonheur pour ce genre d'exploration franchement pas super légale... « que la fête commence ! » s'exclame-t-il ainsi bruyamment. trop content de sa connerie.

Les noms d’oiseau fusent en destination d’une seule personne. Être en infériorité numérique ne doit pas être facile tous les jours pour Jun mais Seorina n’est pas prête de s’arrêter. Il est certain que leur amitié s’est fondée par un manque de bienveillance. Les trois spécimens ensemble sont certainement plus dangereux que ceux qui les attendent à l’intérieur. Pour autant, l’américaine ne peut pas s’empêcher de sentir son cœur s’accélérer. C’est le stress et l’adrénaline qui la font marcher jusqu’à l’entrée. Heureusement pour elle, il reste un minimum de lucidité pour envoyer une autre personne au casse-pipe. “ Oui, nous sommes beaucoup trop belles mais peut-être que l’esprit voudra justement voler notre beauté légendaire... “ Un peu gore comme image alors que ce n’est pas elle qui perd son temps à jouer à des jeux-vidéos d’horreur. Néanmoins, son expérience de débutante pourrait lui porter préjudice ce soir. Seorina s’engage à ne pas être, ni la première, ni la dernière dans la cordée. C’est une bonne astuce pour ne pas faire face à un truc horrible, ni se faire courir après par un monstre. Désolé pour ses comparses, surtout pour Malia avec laquelle une certaine complicité s’était créée. La demoiselle esquisse un sourire amusé en donnant un léger coup de coude complice à Malia. “ Tu savais que Titanic était son film préféré ? Quel romantique. “ Mais pas de naufrage pour le moment. C’est donc à Hyeon Jun de briller sauf qu’apparemment, l’ouverture d’une porte ne fait pas partie de ses options. Ça commence mal et ils vont devoir trouver un autre accès ? C’est en tout cas la réflexion de Seorina quand leur camarade décide de forcer le passage. Après Phasmophobia, c’est désormais la bêta de Rainbow Six. “ On n’est pas censé être discret dans ce genre de trucs ? “ chuchote-t-elle presque inquiète en suivant Jun. Elle tente même de tenir discrètement l’arrière de son sac pour se servir de lui comme bouclier. Cependant, avec sa démonstration de force, elle ne ferait pas le poids et sera incapable de le retenir. Au même titre que ce cri qu’elle finit par lâcher. Un sale rongeur à deux mètres d’eux et pas n’importe lequel : un rat, le même nom qu’elle a utilisé pour accabler son pote. “ Qui a la pelle ? Malia !! “ Où peut-elle grimper ? Jun risque de crever si elle se met à bondir sur lui, non ?

Non mais vous savez, Jun est consentant dans toute cette histoire ? N’allez pas prendre sa défense sous prétexte qu’il a l’air d’être bully par ces demoiselles ! Savez-vous seulement ce qu’il leur fait endurer ? Avez-vous la moindre idée du nombre de cousin que Malia s’est prit dans la gueule au point de se faire décoller un faux cil ? Jun n’est pas un pauvre être sans défense, Jun c’est un tocard loup déguisé en agneau. Et de toute façon, il était sûr et certain qu’il adorait se faire maltraiter. Elle l’a entendu dans son sommeil une fois : oui s’il vous plait, épilez moi les filles …

Un loup déguisé en agneau en manque de répartie, leur répondant par un simple doigt d’honneur. Légèrement déçue mais pas étonnée, elle avait été habituée à mieux. De toute façon, peu importe ce qu’il pouvait sortir, elles trouveraient toujours un truc pour se moquer. Comme lorsqu’il tente d’utiliser ce fameux dicton, immédiatement retourné contre lui. « J’ai toujours su qu’il était sensible dans l’fond. » Sensible peut-être, discret, certainement pas puisqu’il avait soudainement défoncé la porte. Elle avait essayé de garder la face, Malia, mais intérieurement, elle criait encore. « Il me fatigue. » Avait-elle marmonné en rentrant la dernière.

Bon ok Malia, c’est le moment de montrer ce que tu sais faire. Apeurée par le cri de la bombe atomique Seorina, elle se mit à hurler à son tour. Mais pourquoi est-ce que elles criaient ? « Hein ? Quoi ? Pourquoi ? » Suivant son regard, elle découvrait finalement le rat. « Mais on va pas le tuer c’est un rat ! Il a peut-être une famille ! » Malia Bardot dans un moment pareil ? « VA T’EN PETIT RAT, SAUVE TA VIE BILLY! » Hurlait-elle en tapant avec sa pelle pour faire fuir ce dernier. Et oui, elle lui a donné un nom.

Billy normalement sauvé, elle regardait alors brièvement les alentours. « WOW REGARDEZ ! » Un fantôme ? Ca y est, c’est déjà la fin de la partie ? « MA LAMPE FAIT DE LA LUMIERE EN FORME DE CŒUR ! » Elle ne le remarquait que là et bordel ça refaisait sa soirée. Super stylé pour illuminé les graffiti de phallus non ? « Vous pensez que c’est des vrais ? » Quoi ? « Pas les teubs mais les traces de mains rouges là. » Soudainement suspect, elle vérifiait rapidement les mains de ses camarades d’un air suspect. Aucune trace. « Ouais, ouais … »

" tita-niquez vous, merde ! " ça suffit à un moment les deux qui gloussent dans son dos. c'est jun qui mène la danse, et il compte bien leur faire payer un tel affront en leur pourissant leur soirée bien comme il fallait. non mais, on aura tout vu ! elles allaient moins faire les malignes de toute façon dès lors qu'il aura-

non pas un, mais deux cris. des cris si stridents qu'ils auraient largement pu lui percer les tympans s'il n'avait pas bondi et bouché ses oreilles par réflexe. jun allait se mettre à crier lui aussi si elles ne fermaient pas leur caquet ! tout un raffut capable de réveiller la population de la corée du sud toute entière pour un rat... ? un rat qui venait de récolter un prénom de la part de malia qui entamait à présent une performance artistique avec la pelle qu'elle faisait rebondir au sol en direction opposée au rongeur pour lui éviter une mort certaine.  du coin de l'oeil il voit que l’américaine est paniquée et il reprend sa position devant elle pour bloquer sa vue de la prétendue immonde bestiole. non parce que ça serait trop dommage de les faire mourir de peur dès le début de l'aventure quand même...

et quand le calme revient enfin, c'est le moment idéal choisit par l'italienne de faire ses commentaires douteux. jun roule des yeux vers le ciel en regardant ses deux amies s'extasier sur la forme de la projection de sa lampe frontale. et pour un peu, il pourrait même prétendre un haut-le-coeur tant il en avait clairement rien à faire de cette forme niaise à mourir. pourquoi était-il ami avec ces deux là déjà ?

" comment ça les traces de main ? " l'autre observation de l'italienne le fait pourtant tiquer. il pose un regard suspicieux, de loin, sur les marques avant de confirmer qu'il ne s'agissait que de peinture. sauf que malia n'a pas l'air d'être aussi convaincue que lui, puisqu'il remarque rapidement qu'elle a vérifié leurs mains d'un coup d'oeil. " non malia franchement t'abuses, c'est des tags tu vas quand même pas te pisser dessus à cause de ça, si ? "

faussement agacé par cette peur constante qui s'est installée chez ses comparses, jun décide de pimenter à nouveau la soirée. il fait mine de tirer la gueule, puisque c'est une seconde nature chez lui selon les dires de ses proches, repositionne son sac sur ses épaules et glisse les mains dans ses poches. jun fait un rapide tour, peu impressionné, de la première salle, puis il commence à s'engager dans le couloir sans prendre la peine de prévenir les filles, il espère créer un peu de distance avec elles pour que la pression monte un peu plus dans les tours. le resultat ne pourra qu'être hilarant.