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tw:: vulgarité ++++ ; attouchements ; violence +

Le sol tremble sous ses pieds ; un fin sourire se dessine sur son visage. Danah aime les basses qui résonnent le loin de ses muscles jusque bout de ses doigts. L’adrénaline de cette foule, bercée par la musique, l’aide à oublier un peu la pression de ses études. Cette raison même qui fait qu’elle est là ce soir – une sortie avec le reste de sa promo. Arrivés en même temps à l’université, ils espèrent brandir un jour leurs diplômes tous ensemble – avec fierté et soulagement. Car entrer à yonsei est une victoire, y rester est un combat de tous les jours. Mais au milieu des cms, des tps, des stages – parfois, souvent, une pause est nécessaire. Arrêter de courir, arrêter de réfléchir. Respirer, profiter des joies de la vie d’étudiant. Danah est une élève assidue, parfois trop. C’est une stagiaire responsable, souvent trop. Mais la jeune femme sait aussi s’amuser, sortir, boire – c’est le fuel même de sa survie à yonsei. La koryo est heureuse de ne pas être la seule dans ce cas, et d’avoir des camarades de promo qui la suivent sur leurs temps libres pour abuser des avantages de la digital city. La touche d’alcool est un plus – non négligeable dans l’équation. La potion magique de la détente. Danah n’en est pas à son premier verre et certainement pas à son dernier ; pour autant, elle ne ressent que très peu ses effets pour le moment. Juste assez pour se mêler aisément aux conversations avec les autres étudiants qui s’agitent dans le bar. Juste assez pour avoir envie de continuer cette soirée de décompression. Alors après quelques minutes de discussion agitée, de débats enflammés et surtout de rires éclatants, la future vétérinaire se lève à la recherche du prochain verre. Quelques mètres seulement la séparent du comptoir du bar, quelques mètres seulement à parcourir entre la tablé du groupe et son prochain verre. Un trajet simple, une tâche inratable. Et pourtant, une demi-seconde avant d’atteindre le dit-comptoir, un geste la stoppe. Danah n’est malheureusement pas une inconnue des mains baladeuses ; pour autant, la colère noire qu’elle ressent à chaque fois que cela arrive – à elle ou une autre – ne semble que s’accroitre à chaque fois. Son sang bouille. Ses dents se serrent si fortement qu’une vive douleur dans la mâchoire la lance. Tout le calme qu’elle a retrouvé grâce à cette sortie s’évapore en l’espace d’une seconde, laissant place à une rage infinie. « T’as posé tes mains où là sale chien ? » la phrase sort avant même qu’elle ait le temps de faire volte-face. Quand elle pivote sur ses talons, c’est un visage pas si inconnu qui lui fait face. Un gus de sa promo, elle en ait sûre. Un pauvre con de sa promo, à priori. « Putain sérieusement ? C’est quoi ton problème le dégénéré ? Tu peux pas garder les mains sur ta propre bite un peu ? ». Alors oui, parce que derrière l’étudiante studieuse, il y a un monstre. Un doux mélange d’agressivité et de vulgarité, qui rendent Danah unique en son genre. Pas forcément pour le meilleure, cela dit.

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tw:: vulgarité ++++ & drogue

Elle l’avait quitté. Il n’arrivait pas à se faire à cette idée. C’était complètement surréaliste pour lui et il ne savait pas réellement comment gérer la chose. Jiaxin lui avait brisé le cœur et il ne pouvait même pas lui en vouloir. Il avait été le premier à le faire quand ils étaient plus jeunes, c’était très certainement un retour de karma dans sa gueule. C’était bien trop beau pour durer. Alors, Changmin avait décidé de gérer les choses comme il le faisait si bien à chaque fois que quelque chose n’allait pas dans sa vie : une sortie et pas mal de drogue. Chang ne buvait pas, jamais, de peur de devenir comme son connard de paternel. Cependant, la drogue faisait partie intégrante de sa vie et maintenant sans personne pour l’arrêter, il en avait sûrement bien trop ingéré par rapport à ce qu’il aurait du. Il avait même accepté la demande de sortie d’un des types de sa promo, chose qu’il ne faisait plus depuis sa mise en couple, passant du temps avec Jia. Mais maintenant qu’elle n’était plus dans sa vie, il n’y avait plus de raison de rester seul dans sa chambre. Changmin avait donc suivi le mouvement, comme un zombie. Il plaquait des sourires sur ses lèvres, sourires qui n’atteignaient pas ses yeux. Si Jieun le voyait dans cet état, elle ferait tout pour qu’il aille mieux, mais Chang faisait en sorte de l’éviter pour ne pas avoir à subir d’interrogatoire. Le jeune homme regarda dans un coin ses camarades boire tandis que lui restait avec un soft dans les mains, dans l’impossibilité de fumer à l’intérieur. Néanmoins, il pouvait quand même ingérer une pilule de crimson. Ce qu’il fit d’ailleurs, avant de se lancer sur la piste de danse. Le futur journaliste n’avait pas réellement le rythme dans la peau mais il pouvait quand même bouger un peu avec la mélodie. Il se laissait aller, et son regard finit par se poser sur une fille qu’il croisait de temps en temps dans les couloirs de la fac, une fille de sa promo. S’il se souvenait bien de son prénom, c’était Danah. Il faillit détourner le regard avant de voir un des types avec qui il était venu vouloir toucher les fesses de la jeune femme. Changmin attrapa sa main mais bien trop tard, elle avait déjà atterri sur les fesses de Danah. Elle se retourna presque aussitôt et s’en prit à Changmin. Il la laissa s’énerver contre lui avant de hausser les épaules. « Ecoute Darling, y a personne qui veut toucher des fesses aussi plates que ton avenir. » Il planta son regard dans le sien et leva les yeux au ciel en voyant le sien rempli de haine à son égard. « T’es pas assez attirante à mon goût… Mais apparemment, au sien, tu l’es. » Il jeta un coup d’oeil à son camarade levant la main qu’il avait arrêté pour lui montrer. « La prochaine fois, je te laisserai te débrouiller toute seule Darling. Comme ça t’arrêtera de sauter sur le premier venu parce que tu te penses irrésistible. Ce qui n’est clairement pas le cas. » Oui elle était mignonne, mais ça s’arrêtait là.

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C’était fou comment la simple volonté de passer une soirée tranquille à s’amuser devenait un rêve inaccessible, par l’unique faute des hommes et de leur incapacité à se contrôler. Un concept tout entier qui échappait cruellement à Danah – étaient-ils si incivilisés pour poser leurs mains partout, leur cerveau était-il si atteint pour se soumettre ainsi à leurs hormones. Parfois, la jeune véto se dit que l’évolution de l’homme et le contrôle des pulsions biologiques est juste un mythe. Cela fait longtemps qu’elle a arrêté d’être patiente avec ce genre d’individus – elle considère qu’il n’y a quelques raisons possibles face à un tel comportement : la violence, les insultes, l’humiliation. Le moindre geste déplacé fait à présent bouillir son sang si vite qu’elle-même ne réfléchit plus. Cette attitude si condescendante la met hors d’elle – et ne parlons pas de ce surnom, qui aurait pu être adorable dans un autre contexte, qui se veut moqueur voire insultant. Danah sert les dents, si fort que sa mâchoire la lance. La jeune femme devrait être désolée ou bien soulagée de savoir que ce n’est pas lui qui a osé poser ses mains sur elle – pourtant, c’est une vague plus intense de rage qui vibre en elle. Et elle est tout bonnement incapable de passer l’éponge sur ces mots acides. La colère brûle dans ses pupilles quand elle fait un pas vers Changmin pour attraper sans délicatesse le col de son haut. « Je te permets pas de parler de moi comme ça, connard. » elle grogne, tous ses traits tirés et les rides de colère déformant son habituel doux visage. Danah entend souvent qu’elle a une tête de poupée – mais derrière cette apparence, c’est plutôt un félin sauvage qui se cache. Une panthère – tout aussi capable de ronronner que de déchicoter en morceaux. Le seul problème, c’est que dans cet état de colère, elle voit les choses avec des œillères et elle entend les choses avec un filtre. « Et quoi ? Je devrais fermer ma gueule ? Me laisser bien gentiment toucher par de sales pervers parce que quoi ? Je devrais adorer qu’on me porte de l’attention parce que je suis pas assez bonne pour vos standards de gros dégueulasses ?? » crie-t-elle en serrant un peu plus sa poigne sur le tissu. Alors oui, Changmin n’a jamais dit une chose pareille mais dans son esprit, c’est tout à fait semblable. « Vous êtes tous pareils. ». Le jugement sur son corps, le jugement sur ses pensées – pour qui se prend-t-il d’ouvrir sa gueule sur elle ? Si Danah se considère objectivement plutôt jolie et attirante, ce n’est certainement pas la raison pour laquelle elle réagit ainsi. Surtout qu’il est bien connu que ces chiens ne font aucune distinction entre les physiques quand il s’agit de tripoter, d’harceler et de se moquer. Tout est bon pour montrer leur supériorité au ‘sexe inférieur’, tout est bon pour leur rappeler qu’elles ne sont bonnes à fermer leur gueule. Well, Danah n’est pas du genre à fermer sa gueule, loin de là. « Faut pas venir pleurer que personne veuille de vous, vous dégoutés. » enchérit-il en crachant ses mots telle une vipère prête à arracher les têtes qui se dressent sur sa route. C’est une féministe qui demande l’égalité des sexes – de tous les sexes – mais il y a des fois où elle prierait bien l’extinction de la gente masculine. Des jours comme aujourd’hui.

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La soirée qu’il avait décidé d’être paisible, celle qu’il avait décidé d’être celle qui lui ferait oublier tout ce qui lui arrivait dans la vie se retrouvait être un désastre. Changmin avait voulu laisser derrière lui, dans sa chambre de dortoir, le souvenir de cette relation qui aurait pu être une belle relation entre lui et Jiaxin. Mais cette dernière en avait décidé autrement et alors qu’il déambulait sur la piste de danse, tentant de ne plus penser à rien de tout ça. Seulement, il fut le témoin d’une scène qu’il n’apprécia guère. Il était peut-être un connard en puissance et il ne l’avait jamais nié. Mais jamais il n’utiliserait le corps d’une femme ou même d’un homme sans son consentement. Alors, il a fait la chose qui lui semblait être la meilleure sur le moment. Chang avait voulu stopper le type avec qui il était venu mais c’était trop tard. S’il avait su comment ça se passerait la suite, il n’aurait jamais rien fait parce que de suite, la jeune femme, Danah s’il se souvenait bien de son prénom, lui attrapa la veste directement. Ce n’était pas Changmin qui l’avait touché mais c’était quand même lui qui en prenait plein la gueule. Et au lieu de s’expliquer et de lui dire la vérité, comme il n’avait pas apprécié la façon dont elle l’avait agressé, Chang resta fidèle à lui-même, il fut un connard fini. Ça n’a pas eu l’air d’impressionner la jeune femme qui se rapprocha même de lui. Le connard qui s’échappa de ses lèvres le fit sourire et il haussa une nouvelle fois les épaules, laissant Danah attraper son col. Qu’est-ce qu’elle allait lui faire ? Le frapper ? Qu’elle essaie. Il la foutrait sur son dos comme un sac de patates et les ferait sortir pour ensuite l’aider à redescendre. Mais à la place de le frapper, elle continua de parler, le mettant dans le même sac que tous les autres mecs et dans un sens, elle n’avait pas spécialement tort. Il n’était simplement pas celui qui l’avait touché à ce moment-là et n’avait même eu aucune intention de le faire. Changmin n’était pas là pour ramener quelqu’un dans sa chambre ou même aller dans la chambre d’une autre personne. Il voulait simplement se vider l’esprit, penser à autre chose, faire autre chose que se morfondre. Apparemment, il avait mal choisi son soir, mais également les personnes avec qui il sortait. Il pousa un soupir quand Danah ponctua son discours et il lui sourit insolemment. Si elle ne l’avait pas agressé directement en pensant qu’il était le dégueulasse qui lui avait foutu la main au cul, peut-être qu’il aurait pu être plus sympathique, peut-être. Mais là, ce n’était pas le cas, clairement pas. Il ne supportait pas d’être accusé à tort. « Dis moi, ton cul il serait pas jaloux de la quantité de merde que tu déverses par ta bouche ? » demanda-t-il, sachant pertinemment que ça ne ferait que mettre de l’huile sur le feu et qu’elle allait encore plus s’énerver contre lui. Mais il s’en foutait bien, il n’était plus à ça près maintenant. « Si t’étais moins conne, quand tu t’es retournée, tu aurais vu que j’avais la main de ce type… » D’un signe de tête il lui montra un mec un peu plus loin qui lui lançait des regards lubriques. Il n’y avait aucune place à l’imagination quant à ce qu’il désirait faire du corps de Danah. Une grimace de dégoût s’afficha quelques secondes sur le visage de Changmin avant qu’il ne reporte son attention sur la jeune femme. « Dans la mienne et que je l’enlevais de ton cul. Donc comme je disais, tout le monde ne veut pas te toucher. Crois moi même avec un bâton, je voudrai pas le faire. » Il continua de lui sourire avant de se pencher pour lui murmurer à l’oreille. « Mais vu que tu te penses irrésistible, tu penses que tous les hommes sont des chiens face à toi… Redescends sur terre Darling. T’es pas si canon que ça. » Chang se recula alors, voulant éviter de se faire frapper et lui adressa un clin d’oeil. Il mentait un peu, Danah était clairement le genre de fille qui lui plaisait. Mais plutôt mourir que de l’avouer.

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La gestion de la colère est un domaine dans lequel Danah n’excelle pas du tout ; elle oublie même parfois que cela existe. Parce que dans son cas, quand la colère prend le pas, il n’est plus possible de la contrôler. Au plus grand malheur de la plupart des gens qui la connaissent. Une colère parfois telle que la logique lui échappe, que le monde semble se retourner contre elle. Elle, seule soldat à se battre corps et âme. La réalité est toute autre ; cette colère qui a la main sur son cœur et sur son cerveau. Si bien qu’elle n’est parfois plus capable de voir la vérité en face, seulement celle qu’elle s’est elle-même crée dans sa tête. Un vrai danger, selon qui se retrouve en face d’elle. La plupart du temps, les autres s’écrasent, disparaissent – lui laissent l’espace de se calmer. Mais parfois, Danah fait face à un mur, un mur qui refuse de s’affaisser pour elle, qui lui tient tête. Aujourd’hui, ce mur se nomme Nan Changmin. Un exécrable personne, si vous voulez son humble avis. « Ferme ta gueule, Nan Changmin. ». Alors peut-être qu’elle a la détente rapide, qu’elle part au quart de tour. Mais Nan Changmin a tout pour la faire virer au rouge avec tous les voyants allumés. La voix moqueuse, le sourire narquois. Tout ce qui la met hors d’elle, tout ce qui la fait en venir aux mains. Pourtant, frapper un mec en pleine boîte de nuit – elle se doit d’y réfléchir à deux fois avant. Même si toute l’attitude de Changmin lui donne envie de passer outre la case réflexion. Surtout quand Danah l’entend la traîter de conne, ce qui blesse grandement son orgueil. Et si elle s’apprête à lui en coller une, elle se voit très vite obliger de tourner le regard vers le second homme en question. Elle voit bien les regards – ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier malheureusement. Dégoutant. Mais cela ne veut rien dire pour autant. Son temps de réponse un peu trop long car Changmin se penche à son oreille pour déblatérer des conneries ; elle se s’est jamais dit irrésistible. « J’ai jamais dit que– » le coupe-t-elle avant de réaliser la proximité et le souffre contre son oreille. À son tour, elle s’éloigne brusquement en lâchant sa prise du le col de l’étudiant silla. « Me touche pas, c’est clair ? ». Ou murmurer à son oreille – ou quoique ce soit d’autre à vrai dire. Changmin ne l’approche pas, un point c’est tout. Une fois qu’elle est assez loin pour son confort, ses pupilles furieuses retrouvent celle du jeune homme avec qui elle ne compte pas lâcher l’affaire. « Et comment je te crois ?? Hein ? Je suis censée boire tes paroles comme la petite fille sage et polie que toutes les meufs devraient être ? ».  Combien même ce n’est pas lui qui a posé ses mains sur elle, son attitude de con est suffisante pour enrager davantage Danah et empirer sa situation. Deux têtes de con l’une en face de l’autre et c’est l’explosion. « Un connard comme toi a bien le profil pour faire un truc assez dégueulasse, non ? Sinon prouve-moi le contraire ! ». Comment ? Elle n’en sait rien, et au fond, elle s’en fiche pas mal. Danah n’est pas sûre de se calmer ou de redescendre tant qu’elle ne lui aura pas lâcher sa haine à la gueule – en hurlant ou en frappant. Au final, les efforts – ou non efforts de Changmin – ne sont peut-être que totalement vains. Car elle n’est pas non plus stupide, elle sent bien les regards dégueu que lui voient l’homme à quelques mètres d’eux –ça finirait presque par la même mal à l’aise. Elle – Cheo Danah. Alors peut-être bien que le silla n’y ait pour rien, mais à présent c’est plus une question de fierté qu’autre chose. « Putain, ça me file la nausée. » grogne-t-elle tout bas – juste pour elle. Les regards sont si insistants qu’elle ne retient pas un frisson de dégoût. Elle espère juste que cette fixette sera passée avant qu’elle rentre au dortoir – l’idée de se faire suivre ne l’enchante pas des masses.

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Ils étaient tous les deux en colère, mais certainement pas pour les mêmes raisons. Danah c’était parce qu’elle avait été touché par un porc et Changmin parce qu’elle l’accusait injustement alors qu’il n’avait fait qu’enlever la main de son fessier. Ça lui apprendrait à être galant et tenter de ne pas véhiculer le message comme quoi tous les hommes étaient les mêmes. Mais apparemment dans la tête de la jeune femme c’était le cas et même si sa colère était totalement légitime, le fait qu’elle soit tournée sur Chang l’emmerdait royalement. Alors, il lui fit savoir et quand elle craqua en premier, lui intimant de la fermer, un sourire insolent s’afficha sur ses lèvres. Elle était canon quand son visage était déformé par la colère et il se surprit à penser qu’il voudrait bien continuer de la rendre ainsi et potentiellement, voir ce que d’autres émotions fortes pourraient ressembler sur elle. Changmin ne prit même pas la peine de lui répondre, continuant de sourire comme s’il se moquait de tout. Et en ce moment, c’était presque le cas. Danah pouvait bien gueuler de tout son être, ça ne lui ferait ni chaud ni froid. Pareil si elle décidait de le frapper. Au pire, qu’espérait-elle ? Lui faire mal ? Cette pensée le fit discrètement rire. Avec sa force, il n’était pas sûr qu’elle puisse réellement lui faire mal. Elle pourrait aussi s’attaquer à son visage, mais même en sachant cela, il se pencha vers elle, murmurant à son oreille. Contrairement à ce que Chang pensait, elle ne le frappa pas, mais s’éloigna de lui comme s’il l’avait brûlé. « Alors petite Darling, on a peur des contacts humains ? Ou simplement d’aimer que je murmure à ton oreille ? » La cherchait-il ? Oui totalement. Mais il s’amusait et l’espace d’un instant, il ne pensait plus à son cœur meurtri. Ça lui faisait du bien mine de rien et ce même s’il utilisait la jeune femme pour arriver à ses fins. Ce n’était pas de la drogue mais c’était tout aussi excitant et addictif. Changmin la laissa déverser sa colère, écoutant à moitié ses mots. Elle n’avait pas tort, elle ne pouvait pas le croire simplement parce qu’il disait qu’il l’avait aidé. N’importe quel débile pourrait utiliser ce prétexte pour entrer dans les bonnes grâces d’une jeune femme simplement pour avoir ensuite son corps. Mais Danah ne l’intéressait pas et ce même si elle était mignonne et qu’il pourrait enchainer les partenaires d’un soir. Changmin soupira et capta son regard sur son “pote”. Il leva les yeux au ciel en le voyant la regarder comme si elle était un bout de viande qu’il était prêt à arracher de ses dents. Ça le mettait hors de lui et surtout il imaginait potentiellement Sori et Jieun dans cette situation et ça ne lui plaisait guère. Chang planta alors sa Darling pour aller à l’encontre du type. Avant qu’il n’ait pu ouvrir sa bouche, son poing s'abattit sur son visage. « Je suis en train de prendre parce qu’un connard comme toi sait pas tenir sa main près de son corps et sa bite dans son pantalon ! » Le futur journaliste frappa une nouvelle fois et sourit de toutes ses dents. « C’est que justice et la prochaine fois, ce sera pire que deux coups de poings dans ta gueule de minable. » Il soupira, le regardant tenir son nez ensanglanté et soutint son regard noir. Il n’avait pas peur Changmin, pas de lui. De toute façon, il ne frapperait jamais aussi fort que son père. Alors ce n’était pas comme si ça lui ferait quelque chose. Il lui cracha même aux pieds, ultime humiliation avant de revenir vers Danah. Il planta son regard furieux sur elle. « Satisfaite ? » lança-t-il désignant d’un signe de tête le mec qui la regardait avec envie. « T’as ta preuve non ? » Mais en était-ce une réellement ? Il n’en savait pas, mais vu la façon dont il la regardait, elle serait peut-être soulagée. Et encore, Danah pouvait lui prendre la tête parce qu’il s’en était pris à quelqu’un qui était potentiellement innocent. Mais le penserait-elle innocent vu comment il la regardait ? Changmin n’en savait rien et ça l’emmerdait royalement.

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Quand elle monte sur ces grands chevaux ainsi, Danah attend qu’on s’écrase devant elle. Ce soir, l’équation n’est pas bonne ; en cause Changmin a la tête aussi dure qu’elle semblerait-il. Et il est tout aussi enrageant. Alors quand sa voix siffle de nouveau dans ses oreilles – quelques secondes après s’être éloignée de lui – elle voit rouge. Danah a presque l’impression d’avoir perdu à un jeu – bien que rien dans cette situation ne soit un jeu, bien au contraire. « Comme si un gars comme toi pouvait me donner du plaisir un jour, rêve toujours. ». Plutôt crever à vrai dire. « Tu m’approches pas, c’est tout. ». L’espace vital est une notion important que tout être humain devrait être capable de comprendre – mais encore une fois, il faut croire que certains sont plus abrutis que d’autre. Danah a envie de conclure cette discussion – si on peut appeler ceci une discussion – mais elle ne donne aucun signe qu’elle va en rester là. Son sang bouille trop, elle est bien trop agitée et énervée pour se taire et laisser couler. La jeune koryo en est tout bonnement incapable – lancée dans une spirale où ses propres sous-entendus et le visage de Changmin suffissent à alimenter la flamme de la colère. À un certain stade, ces mots n’ont pus vraiment de sens, mais ils passent tout de même la barrière de ses lèvres. Des preuves, des preuves – Danah n’a plus la moindre idée de ce qu’elle raconte, de ce qu’elle demande, elle laisse juste la rage la guider. Une très mauvaise idée. L’instant où elle se tait enfin, elle voit Changmin s’éloigner d’elle et bien qu’elle soit celle qui lui ait demandé, elle est prête à lui hurler dessus que cette conversation n’est pas finie. Pas le temps cela dit – car à peine le temps de le suivre du regard et de faire deux pas qu’elle voit le poing du garçon s’écrase dans le visage du gars qui l’observe depuis un moment. Même elle aurait étonnée de la violence du coup, si elle n’avait pas le contexte. « C’est pas ce qu– ». Un second coup, et des mots vicieux (mais mérité, si la personne est réellement bien choisi). Danah tire une certaine satisfaction à voir le nez explosé de son présumé agresseur, et une certaine frustration de ne pas avoir été celle à le mettre dans cet état. En plus pour qui ce type se prend à faire justice pour elle ? « T’es content ?? T’as fait le bonhomme plein de testostérones ? » hurle-t-elle alors que le porc gesticule au sol en se plaignant pour son nez. Elle retient un ‘ta gueule on parle’ parce qu’elle est trop obnubilée par Changmin pour qu’il retienne longtemps son attention. Si bien qu’elle ne remarque pas la foule qui s’agglomère autour d’eux  ni les exclamations outrées. « J’ai pas besoin qu’on me défende ok ? J’aurais pu le défoncer toute seule, comme une grande fille. ». Oui, parce que cela lui aurait plaisir de pouvoir s’acharner sur ce gars aussi – et créer elle-même le bazar dans lequel ils sont entrain de s’enfoncer. « En plus, ça prouve rien, qui me dit que t’es pas juste en train de défendre ta prise de la soirée ?? » Etats-Unis. Corée du sud. Peu importe le pays, la tranquillité des femmes est encore une lointain illusion. Ce n’est toujours pas si dur de respecter la moitié de la population – dont celle qui nous a mis au monde. Danah ne demande pas grand-chose – juste de pouvoir marcher dans la rue, sortir en boîte, vivre en somme sans qu’une interpellation sale, une main baladeuse ne vienne gâcher son bonheur. À priori c’est encore trop – et s’il y a bien une chose qui la met hors d’elle, c’est qu’on trouble sa paix (rare, certes) intérieure de cette façon. Et putain, elle aussi a envie de lui en mettre une – même si à priori il n’a rien fait. Un soupire lui échappe alors qu’elle se masse les tempes pour tenter juste de reprendre son souffle, mais bientôt elle voit double. « Putain, ce bâtard a appelé la sécu ! ». Un réflexe – bon ou mauvais, personne ne le saura – et elle attrape la veste de Changmin pour le trainer avec elle alors qu’elle commence à s’enfoncer dans la foule. À cet instant, elle oublie leur conflit, elle n’a qu’une idée en tête : fuir la sécurité. Elle n’a pas envie de finir en tête à tête avec la sécu ou pire avec les flics – pour violence, ou elle ne sait quoi. « La prochaine fois que je le croise je le démonte cette enculé… » elle râle, elle râle sans ralentir sa marche vers la sortie. Sans même se rendre compte qu’elle sauve la mise à Changmin au passage.

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Ses yeux se levèrent d’eux-mêmes avant même que Changmin ne pensa à le faire. Les paroles de la jeune femme étaient d’un pathétique. Il n’arrivait pas à croire qu’elle lançait ce genre de choses ainsi et qu’en plus elle y croyait dur comme fer. Ça se voyait à la façon dont son regard se posait sur lui. « Sois pas si frigide Darling. C’est pas beau de mentir. » Chang avait bien vu la façon dont elle avait réagi au fait qu’il soit si près et il avait encore envie de le faire pour confirmer ses propos. Mais la conversation dériva sur autre chose et le jeune homme finit par la laisser en plan pour s’occuper du type qui était la cause de leur engueulade en pleine boîte. Il n’écouta même pas ce qu’elle avait à lui dire, qu’il fonça sur le mec, envoyant son poing dans sa gueule autant pour se défouler à cause des accusations qu’il avait pris dans la gueule que parce qu’il était un gros porc. Changmin le menaça de lui faire pire s’il recommençait et se rendit à nouveau vers Danah, lui demandant si c’était assez comme preuve. Mais encore une fois, cette folle lui gueula dessus et Chang la regarda comme s’il allait la faire interner si elle n’arrêtait pas de hurler à la mort ainsi. « Putain mais t’es jamais contente ! Je me doute bien que t’es assez grande pour te défendre et penses pas que c’est pour sauver ton pseudo honneur. Je l’ai juste fait parce que c’est un gros porc mais aussi parce que je me suis retrouvé accusé à sa place. » Il darda son regard sur elle et se mit à rire quand elle reprit la parole. « Non mais tu t’entends ? On dirait que je suis tellement en chien que j’ai envie de me taper une meuf qui ne veut pas de moi et qui me gueule dessus depuis vingt minutes. Je me suis peut-être fait largué, mais je suis pas désespéré au point de vouloir de quelqu’un qui ne veut pas de moi. » Sinon, il aurait tout fait pour retenir Jiaxin alors qu’il n’avait rien fait de tout ça, la laissant s’éloigner de lui et souffrant. On disait bien que lorsqu’on aimait quelqu’un il fallait le laisser partir pour faire son bonheur. Chose que Chang avait fait, mais ça ne faisait pas moins mal. Il mit quelques secondes avant de se rendre compte qu’il avait lâché quelque chose de sa vie personnelle et grimaça avant de détourner le regard. Il n’avait pas besoin de la pitié de Danah et encore moins parce que son ex petite amie l’avait lâché et qu’il ne savait pas réellement pour quelle raison. Enfin de toute façon, ça n’avait plus aucune importance maintenant. Changmin était seul et c’était tout ce qui importait. Le jeune homme ne put pas s’enfoncer plus profondément dans le deuil de cette relation qu’il entendit les mots de Danah avant même de pouvoir les comprendre. La sécurité ? Oh putain, ils étaient dans la merde. Aussitôt, il chercha une porte de sortie. Il n’avait aucune envie que son paternel vienne le chercher ici pour une bagarre ou même pire chez les flics. Il passerait très certainement un mauvais quart d’heure. Peut-être qu’il pourrait appeler Sori avant que les choses ne deviennent plus merdiques. Mais avant qu’il ne sorte son téléphone pour le faire, il se retrouva tirer en avant par la jeune femme qui lui sauva la mise. Un sourire s’afficha sur ses lèvres et suivit la jeune femme. Changmin se mit à sa hauteur et son sourire s’agrandit. « Je peux te donner son nom, son prénom, son âge ainsi que son cursus scolaire si tu tiens tant à lui refaire le portrait. » Il n’attendit pas sa réponse parce qu’un mouvement dans son champ de vision lui apprit qu’un autre agent s’était lancé à leur poursuite. Attrapant la main de Danah, il lia leurs doigts et cette fois-ci, ce fut lui qui la tira avec lui, courant même pour atteindre la sortie qu’ils dépassèrent avant le vigile. Une fois dehors, Chang ne lâcha pas la main de la jeune femme ni même son attention et continua sa course jusqu’à se cacher quelques rues plus loin. « Merci. » lança-t-il, lâchant finalement la main de Darling comme si elle l’avait brûlé et reprit la parole. « T’aurais pu me laisser là-bas, mais tu l’as pas fait. Alors merci. C’est pour ça que je nous ai fait courir… Y avait un autre mec de la sécurité qui arrivait… » Chang se justifia en la remerciant, d’abord pour éviter de se faire frapper parce qu’il avait encore une fois fait quelque chose sans son consentement mais également pour lui expliquer la situation. Il finit par la regarder, sans savoir quoi dire ni même faire.

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« Tu sais vraiment pas la fermer hein ? » ; l'hôpital qui se moque de la charité, vraiment. Mais qui va l'arrêter à ce stade ? Certainement pas Changmin, vu que les deux semblent aussi entêtés l'un que l'autre et avec autant de répartie. Finalement, ce qui arrête cet échange des plus matures, ce n'est pas que l'un plie plus vite que l'autre, mais que le jeune homme décide qu'une boîte de nuit est un bon endroit pour commencer un match de boxe. Dans sa colère – et son hypocrisie – , Danah n'accepte pas du tout que Changmin se retrouve à jouer au super-héro pour un cas qui ne concerne qu'elle – dans sa tête en tout cas. « Ouais bah j'espère que c'est imprimé dans ton cerveau de moineau ! ». Et si les arguments du silla sont relativement bons, elle préfère faire la sourde oreille ou en tout cas, continuer à lui gueuler dessus pour le plaisir. Ce n'est pas comme si elle écoutait réellement ce qu'il avait à dire de toute façon. Sauf peut-être, ce qu'elle a envie d'entendre… « Tu t'es fait larguer ? » s'arrête-t-elle pour questionner Changmin un air curieux et étonné sur le visage. Très vite, elle fronce à nouveau les sourcils. « Pas étonnant putain, quand on voit que tu t'es dit que c'était un putain de bonne idée de défoncer quelqu'un au milieu d'une boite de nuit, t'es vraiment qu'un– » ; interrompu par la vue d'un gars qui fait des signes à un vigil. Aie. Danah ne réfléchit pas trop sur la logique des choses, elle a déjà eu à faire avec le sécurité ici et ce n'est jamais un moment agréable. Une prise solide sur la veste de Changmin et elle le traîne hors du champ de vision de l'agent de sécurité en râlant de tout son cœur. Et si le jeune homme pense que son intervention est la bienvenu, c'est une cruelle erreur de jugement. « J'ai pas besoin de ton ai– » ; ah, donc ils ont décidé de ne plus la laisser finir ses phrases. Si la surprise l'envahit quand Changmin attrape sa main, Danah n'a pas le temps de s'en formaliser car elle est très vite traîner hors de la boîte par le jeune homme. Ce n'est que quelques rues plus loin, et une respiration plus que saccadée plus tard, que leur course se stoppe enfin. Quelques petites secondes plus tard, Changmin lâche violemment sa main, faisant sursauter la koryo qui avait presque oublié leurs doigts liés. La jeune femme se redresse avant de s'éclaicir la gorge. « Ouais, j'aurais pu et j'aurais dû te laisser là-bas. Je suis bien trop sympa. ». Un blanc s'installe, durant lequel Danah en profite pour se recoiffer et tourner ses chevilles qui n'ont pas du tout apprécié la course à pieds improvisée sur huit centimètres de talons. Alors qu'elle relève les yeux, elle s'étonne à croiser le regard de Changmin. « Est-ce que tu veux ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Je peux toujours revenir sur mes pas et donner ton nom à la sécu. » menace-t-elle en s'appuyant à présent contre un mur pour reposer ses jambes. Merde, elle a terriblement besoin d'un verre de plus, l'adrénaline lui a fait perdre le moindre effet d'alcool dans son organisme. Et la tension sur ses épaules est encore plus présente qu'avant ce soir. « Vous m'avez niqué ma soirée, bande de nazes, si je retourne là-bas c'est mort pour ma gueule. » ; lui, Changmin, et cette sous-merde, ce gros dégueulasse qui serait bien plus à sa place à pourrir dans une cellule de prison que à zoner librement dans une boîte de nuit. Danah rage, sa belle nuit à profiter de sa jeunesse et de son rare temps libre vient de lui être volée. Et pire encore, elle repart de cette soirée encore plus tendue qu'avant. Une vraie perte de temps. La koryo jette un œil à sa montre connectée, avant de rouler des yeux. « 3h du mat et je suis bonne pour retourner glander au dortoir, pas merci hein. Vous et votre testostérone de merde, vous faites bien chier. » grogne-t-elle en serrant les dents. En plus, maintenant faut qu'elle trouve un moyen rapide de rentrer avant que la sécurité appelle les flics ou que ce gus décide de se venger sous l'influence d'un verre de trop.

by lilie

blood moon

ft. @cheo dan ah darling ♡

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tw:: vulgarité ++++ & drogue & violence & mention de maltraitance infantile

Encore une fois, avec ses mots, Changmin se rendait compte qu’elle n’était pas logique et surtout que Danah n’était jamais contente. Il ne l’avait entendu que râler et le jeune homme leva les yeux au ciel. Elle était exaspérante et il n’avait qu’une envie, l’étrangler pour qu’elle se taise et arrête de l’accuser à tort d’un truc qu’il n’avait pas fait. Chang était un connard fini, il le savait, ne s’en cachait pas. Mais il n’était pas du genre à toucher les autres sans leur consentement. Ce n’était pas dans ses habitudes et ça ne le serait jamais. Alors que Danah puisse penser qu’il l’avait touché, ça le mettait hors de lui. Encore plus parce qu’elle ne semblait pas vouloir de ses explications, certes bancales, le rendait encore plus fou de rage. Il était énervé, tellement énervé qu’il mentionna la fin de sa relation et serra des dents quand elle ne retint que le fait qu’il s’était fait larguer. « Ouais et alors ? » lança-t-il, sa voix pleine de défi. Il la défiait certainement de dire quelque chose sur ça et il fut presque déçu qu’elle ne s’attaque pas encore une fois à lui en parlant de la main au cul qu’elle avait prise, mais plutôt du type qu’il avait tabassé dans la boîte. Mais leur conversation fut coupée par le vigile qui s’approchait d’eux. Serrant une nouvelle fois les dents, Changmin se laissa emmener par la jeune femme plus loin. Une fois hors de vue du vigile, il lui proposa de lui donner les informations du mec qu’il avait frappé si jamais elle désirait lui refaire le portrait elle-même. Mais alors qu’elle recommença à gueuler qu’elle n’avait pas besoin de lui, un autre agent de sécurité apparut dans le champ de vision de Chang. Il ne chercha pas plus loin et attrapa la main de Danah, courant jusqu’à la sortie qu’ils atteignirent sans encombre. Cependant au lieu de lâcher la jeune femme, Changmin garda sa main dans la sienne et continua quelques mètres avant de les cacher dans une ruelle, loin de la boîte et des vigiles. Il lâcha alors sa main qu’il tenait toujours et la remercia. Sa réplique ne tarda pas à claquer dans le silence de la ruelle et Chang leva les yeux au ciel et grogna comme un homme de cro-magnon, frustré qu’elle soit ainsi. « Putain mais t’es vraiment casse couille. Je t’exprime de la gratitude et tu prends des airs de princesse. Franchement t’es vraiment une plaie. » Il ne la comprenait pas. Okay, ils n’avaient pas eu un bon départ, mais elle était clairement en train de lui taper sur le système, encore plus que dans le bar parce qu’au moins là-bas, la musique et les autres conversations brouillaient un peu sa voix. Un soupir s’échappa de ses lèvres et il leva les yeux au ciel une nouvelle fois quand elle reprit la parole. « Mais vas y Darling. Va donner mon nom au vigile et je suis certain que quand il connaîtra la raison pour laquelle j’ai frappé ce gros tas, il se fera un plaisir de peloter aussi le trophée. » Un signe de tête dans sa direction pour indiquer qu’elle était ce trophée. Elle n’était peut-être pas consciente que beaucoup en profiteraient pour la toucher sans qu’elle n’approuve et que malheureusement, dans certains cas, elle ne pourrait rien y faire. Danah reprit une nouvelle fois la parole pour se plaindre et quand elle eut fini, un rire s’échappa des lèvres de Changmin qui l’observa comme si elle était la chose la plus drôle au monde. La drogue devait aider à ce qu’il ait ce genre de comportement. « Mais tu t’entends parler ? A part râler tu fais quoi de tes journées ? » Le jeune homme croisa les bras sur son torse et s’appuya nonchalamment sur le mur derrière lui avec son épaule. « Je sais que râler ça augmente l’espérance de vie, mais bordel je plains le mec ou la meuf qui voudra passer sa vie avec toi… Parce que clairement, tu tueras ton partenaire avant tellement t’es casse couille. » Changmin secoua la tête comme pour s’enlever de la tête le fait qu’elle ait quelqu’un un jour. « Tu sais que c’est pas le seul bar ou la seule boîte ouverts de la ville ni même du quartier. Tu peux toujours aller ailleurs, au lieu de reprocher à la terre entière que ta soirée est fichue. Y a des gens qui ont de plus gros problèmes que toi… » Chang ne parlait pas spécialement de sa rupture mais plutôt de ce qui l’attendait chez lui s’il rentrait maintenant : son alcoolique de père et sa ceinture. C’était bien plus important qu’une soirée fichue en l’air.

by lilie