Keeho se pinça les lèvres à sa question. Comment allait-il faire ? Il avait bien son idée mais le koryo ne pouvait lui dire. Non, il ne pouvait pas lui dire qu’il comptait sécher certains cours pour pouvoir manger avec elle. Ça n’allait pas lui plaire, elle allait forcément refuser. « Je ne sais pas encore. » Répondit-il en haussant les épaules. Ce n’était pas totalement faux. « C’est rien, tu sais, et si je le fais, c’est que j’ai envie. » Dit-il en lui accordant un sourire, lui demandant de ne pas s’en faire. Il n’y avait vraiment pas besoin et l’étudiant secoua négativement la tête. Non, vraiment, elle n’avait pas besoin de s’en faire pour lui. Lui, en revanche, avait de quoi s’en faire car la solitude semblait vraiment être quelque chose que Miho détestait. Lui n’était pas spécialement gêné par ça, ça ne le dérangeait pas de se retrouver tout seul mais ce n’était pas le cas de l’étudiante et il le comprit bien. Après tout, si elle restait avec cette conne, c’était bien à cause de cette peur… Il ne voyait pas d’autres raisons car, à peine l’avait-il vu, qu’il savait qu’elle n’était qu’une garce qui ne méritait pas l’amitié de la danseuse. Cela dit, il ne la méritait peut-être pas plus qu’elle mais ça, c’était une tout autre histoire. Dans tous les cas, le koryo répondit à sa promesse. Il n’allait pas la laisser seule, il serait toujours là pour elle. Ils décidèrent finalement de bouger, prenant une direction un peu au hasard. Si au départ, elle devait lui apprendre quelques pas de danse, l’idée fut mise de côté. Ils cherchèrent d’abord où prendre une boisson mais aucun établissement dans le coin ne tentait le koryo. Il indiqua le parc à Miho, souriant avec légèreté en constatant que son sens de l’orientation n’était pas terrible. Enfin, le sien n’était pas forcément bien mieux car il n’était pas non plus sûr de lui à 100%. Il acquiesça d’un mouvement de la tête avant d’énumérer plusieurs propositions. Il s’arrêta brusquement en l’entendant émettre la possibilité qu’il la trouvait nulle. Son regard se posa sur elle et il n’en décrocha pas une fois. « Parce que ? » L’encouragea-t-il à continuer, se pinçant les lèvres à sa question. Bien qu’il ne comprenait pas son choix de rester aux côtés de cette fille, il ne la trouvait pas bête pour autant. Il comprenait pourquoi elle le faisait, même si, très clairement, il y avait bien mieux comme amie. « J'aurais pas de soucis, Miho. Inquiète-toi un peu plus pour toi, tu crois pas ? Tu mérites bien mieux que la pseudo-amitié de cette fille. » Répondit-il, soupirant, avant de lui proposer de ne plus parler d’elle. Il lui demanda où elle voulait aller et de nouveau, un sourire apparut sur les lèvres de l’étudiante. Il la laissa s’exprimer, écoutant toutes ses propositions avant de prendre la parole à son tour. « Tu penses pas que les arcades, c’est une mauvaise idée ? Tes… amis devaient y aller. En plus, ils doivent être à celle qui est dans le coin. » Grimaça-t-il. « On peut aller au karaoké si tu veux. Je suis sûr que tu chantes plus juste que tu ne le dis. » Proposa-t-il avec un sourire. « Et puis, aller au cinéma. Ça fait longtemps que j’y suis pas allé. » Dit-il, pensif, tentant de se souvenir la dernière fois qu’il y était allé. « Ouais, ça remonte vraiment à loin. » Souffla-t-il. Il reporta son attention sur la danseuse. « Y a des boutiques avec des goodies et trucs mignons. Tu veux qu’on aille voir là-bas pour des peluches ? » Proposa-t-il. « Choisis. Qu’importe où on va, je te suis. Tant que je suis avec toi, ça me va. » Dit-il, reprenant ses mots, un sourire sincère étirant ses lèvres.

« Je sais », soufflas-tu doucement, sachant très bien qu'il le ferait parce qu'il le voulait. Mais ça te gênait tout de même de chambouler son planning pour un besoin égoïste. Même si l'idée de passer du temps avec lui te faisait plaisir. Même plus que ça. Tu serais ravie de passer d'autres moments en sa compagnie. De pouvoir rester à ses côtés à l'université, que ce soit pour manger ou étudier ou simplement pour attendre que le temps passe. Tu savais qu'il était une meilleure compagnie que Gayoung et les autres. Mais tu savais aussi qu'il avait sa vie, ses ami.e.s, ses envies et ses besoins. Il avait ses passe-temps, aussi. Et il ne pouvait pas forcément être avec toi tout le temps ou dès que tu le désirais. Tu savais qu'il ne pouvait pas se retrouver tout le temps à tes côtés. La promesse te faisait cependant chaud au cœur et faisait vivre un sourire sur tes lèvres. T'en oubliais un peu la peur d'être seule et ignorée. T'en oubliais un peu Gayoung ; Keeho était là, tout ira bien. Et tu te répétais ces mots pour apaiser ton cœur, même s'il s'emballait pour d'autres raisons. Néanmoins tu n'avais pas le cœur à danser. Pas maintenant. Tu voulais juste rester avec lui. « Parce que », dis-tu doucement, à peine boudeuse, avant de souffler les épaules basses. Tu devais être ridicule. Encore plus en disant les choses ainsi. « Je m'inquiète plus pour toi », admis-tu, le regard se relever vers le sien. « Je pourrais plus me regarder dans le miroir si tu as des soucis par ma faute », c'était tout le contraire de ce que tu désirais. Que Gayoung soit ainsi avec toi, tu supportais. Tu avais l'habitude. Et ça te convenait, tu l'acceptais. Mais tu refusais qu'elle décide de s'en prendre à Keeho parce qu'il avait tenu à te défendre. Tu lui lanças un regard, coupable et désolé, les pommettes faiblement gonflées. Tu aurais dû éviter qu'ils se croisent. Même si tu ne l'avais pas vraiment prévu – parce que tu avais peur pour lui maintenant mais aussi parce que t'étais passée pour une moins que rien devant lui, et tu avais horriblement honte. « Ah... oui », murmuras-tu doucement, la déception peinte sur le visage alors que tu fixais un instant le sol. Pas les arcades alors. « Le karaoke alors », confirmas-tu d'un mouvement de tête, le sourire léger. « Tu as envie que je te casse les oreilles avant d'aller voir un film ? », tu plissas le nez, amusée. Le contraire serait plus logique. « On pourra aller au cinéma alors. Je sais pas quels films passent en ce moment », mais vous pouviez découvrir sur place. Les pupilles se redressant vers son visage, tu mimas un air émerveillé avant qu'une esquisse ne vienne soulever le coin de tes lèvres. Tes bras vinrent s'agripper au sien alors que ta tête se posait sur son épaule, masquant ainsi tes pommettes rosies. « C'est pour ça qu'après j'ai plus envie de te lâcher. T'es trop gentil avec moi », confias-tu, relevant un peu la tête vers lui. « On va acheter des petites peluches alors. Je choisis la tienne et tu choisis la mienne. Et ensuite on ira chanter. Puis on ira au cinéma », et c'était là un programme merveilleux. Tes doigts vinrent à nouveau serrer les siens, la chaleur de sa paume contre la tienne te laissant rêveuse et souriante, le cœur plus léger. C'était comme si tu cherchais à confirmer sa présence au moindre contact. Comme si tu refusais d'être séparée – ce qui était un peu le cas, car tu restais presque collée à lui, et ce peu importait l'endroit où vous étiez. Que ce soit sur le chemin, ou cette boutique pour acheter des peluches, tu semblais ne pas pouvoir te retrouver trop éloignée. « Tu préfères le petit chat ou le petit chien ? Je suppose que t'aimes pas trop les serre-têtes ? Dommage », tu ris quelque peu, amusée.

Keeho ne comprenait pas pourquoi la goguryeo s’inquiétait pour lui. Elle n’avait vraiment aucune raison de s’en faire, il savait se défendre. Il n’était pas non plus celui qu’on venait emmerder, en général, et Gayoung n’était pas idiote. Elle ne viendrait pas se frotter à lui. Sauf si elle voulait en prendre pour son grade… Car il ne mâcherait pas ses mots, surtout si Miho n’était pas dans les alentours. « Tu ne devrais pas, tu sais ? » Dit-il en la regardant, soupirant discrètement avant de secouer la tête. « Miho. Je n’aurais aucun souci, ok ? Tu ne m’en apporteras aucun alors cesse de te faire du souci pour moi ! Tout ira bien. » Répondit-il, tentant comme il le pouvait de la rassurer. Que pouvait-il bien lui arriver, de toute façon ? Il vivait déjà une vie de merde, même si cette dernière était largement adoucie et meilleure depuis que l’étudiante y était rentrée, mais il avait l’habitude de faire face à des galères. Alors une de plus ou de moins, ça ne changeait pas grand-chose pour lui. Ils finirent par changer de sujet, parlant de ce qu’ils allaient faire maintenant que le groupe était parti. La danse ne semblait pas être au programme pour le moment et ce n’était pas un souci pour le koryo. Ils pouvaient faire tout autre chose. Pas les arcades, en revanche, car le petit groupe d’amis de Miho devait y être et, définitivement, Keeho n’avait pas envie de les recroiser. Il doutait aussi qu’elle voulait qu’ils se rencontrent de nouveau. Il proposa autre chose, affirmant qu’elle chantait mieux qu’elle ne le disait. « Hm. Ça serait dommage, je ne pourrais plus entendre le film… » Répondit-il, taquin, la moue aux lèvres avant de rire légèrement. « J’en ai aucune idée mais… c’est ça qu’est sympa, non ? On choisira au pif. Ou celui qui te tente le plus. » Dit-il avant de lui proposer une boutique de goodies. Il ne pouvait pas lui gagner une peluche aux arcades mais il pouvait bien lui en acheter une ailleurs. « Gentil ? Moi ? » Demanda-t-il, un peu surpris et se pointant du doigt. Ce n’était pas vraiment l’adjectif qu’on utilisait pour le qualifier. Gentil n’était pas vraiment dans son vocabulaire non plus… « Ok, ok, on fait ça. » Dit-il avec un rire, sourire aux lèvres, content du programme choisi. Ses doigts retrouvèrent ceux de l’étudiante, les serrant doucement et ne les quittant pas. Ils se retrouvèrent rapidement à la fameuse boutique, commençant à déambuler sans jamais se lâcher. Keeho regarda les différentes propositions, grimaçant face aux serre-têtes. « Nan, j’aime pas vraiment ça… » Confirma-t-il avant d’en prendre un et de le placer sur la tête de Miho. « Ça te va bien. » Dit-il, la regardant avec un sourire, ses doigts glissant des mèches de cheveux derrière son oreille. « Sinon, je préfère… le chien. » Indiqua-t-il. Son regard tomba sur deux peluches, un soleil et une lune, et il esquissa un sourire. Ça les représentait bien. Il s’en approcha, toujours avec l’étudiante près de lui. « Hé, regarde… » Souffla-t-il en lui montrant les deux peluches. « Tu les trouves pas mignonnes ? » Demanda-t-il, levant ses pupilles sur elle avant de prendre le soleil. « C’est définitivement toi. » Dit-il. Oui, elle était un soleil. Son soleil.

« Je vais essayer. Mais c'est juste... », tu levas les épaules, les lèvres poussées en avant, boudeuse. « Je vais essayer », promis-tu cette fois dans un petit mouvement du visage. Même si pour le moment tu gardais cette possibilité en tête et cette crainte silencieuse dans un coin de tes pensées. Gayoung était maligne, et vraiment méchante parfois, alors tu te méfiais un peu... « Hey », marmonnas-tu, les sourcils froncés avant de rire. « Si le film est nul ça peut te sauver. Mais je chante pas si faux que ça quand même... je crois », tu tentais de te rassurer toute seule. « On fera au hasard. Parfois c'est encore mieux et plus amusant de choisir comme ça », tu souris, plutôt contentée et motivée, pas totalement rassurée mais tu te promettais de faire au mieux pour laisser tout ça derrière vous à présent. « Oui. Toi », tu le désignas même du doigt dans un son amusé, le regard pétillant alors que tu t'agrippais doucement à son bras pour le serrer, pour finalement venir attraper ses doigts dans un souffle contenté. « Hmm dommage. Ca t'irait bien en plus je suis sûre », osas-tu affirmer dans un rire léger. Tu gardas le sourire, les pupilles le contemplant en silence, sentant tes pommettes se réchauffer. « C'est vrai ? », demandas-tu doucement, presque timidement. « Je prends le chien alors », que tu dis, contentée, suivant Keeho, observant ce qu'il semblait regarder avec curiosité. « C'est joli, et tout doux », que tu commentas, admirant les peluches dans une esquisse, redressant ton attention vers lui.  « Moi ? Je suis un soleil ? », le questionnas-tu en riant doucement, les pommettes rosies. T'étais pas sûre de briller autant mais s'il le disait, tu voulais y croire. « C'est mignon. Si je suis un soleil ça veut dire que tu es la lune ? », tu plaças la peluche lune à côté de sa frimousse, le sourire contenté et le regard pétillant. « Tout aussi doux l'un que l'autre », offris-tu dans un air ravi. Tout aussi captivant l'un que l'autre et même si on te disait que la lune était probablement froide, elle était brûlante actuellement, réchauffant ton âme, ton cœur, dans un sentiment de sérénité et de sécurité. Sans trop y réfléchir, tu lâchas sa main pour venir l'enlacer dans un soupir contenté. « Est-ce qu'on les prend ? », tu te redressas, reprenant sa main, agitant la peluche. « Je garde la lune », et tu serras la peluche contre toi de ton bras libre. « Comme ça, c'est comme si t'étais toujours avec moi. Et tu gardes le soleil, comme ça tu sais que je serais toujours avec toi aussi », et tu te sentiras probablement moins seule en contemplant la peluche, le soir. « Enfin si tu veux », repris-tu, les pommettes rosies, lui lançant un regard hésitant. « En vrai je préfère quand t'es là mais je peux pas t'emmener partout avec moi », tu mimas un air peiné, bougon, avant de rire. « Tu veux bien ? », et tu agitas un peu la peluche à nouveau comme si tu tentais de lui vendre le produit.

Miho n’avait vraiment pas à s’en faire pour lui. Le koryo était un grand garçon et il savait se défendre. Puis, ce n’était clairement pas Gayoung qui lui faisait peur. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui faire, hein ? Lui pourrir la vie ? Qu’elle tente, même. Il lui rendrait la pareille et en dix fois pire. Keeho taquina la jeune femme, souriant en constatant qu’elle boudait un peu. Si mignonne. « Hm, pas faux. Tu seras ma sauveuse, finalement. » Répliqua-t-il en riant. Il ne doutait pas des talents de chanteuse de la goguryeo. « Au hasard, alors ! » Affirma-t-il après elle. Il n’avait jamais fait ce genre de choses mais pourquoi pas, après tout ? ça changeait et c’était amusant. « C’est pas vraiment ce que j’aurais dit mais… merci ? » Dit-il, un peu hésitant. Devait-il la remercier pour ça ? Il était loin d’être gentil et on était loin de penser qu’il l’était. Elle était bien la première à le lui dire. Regardant les serre-têtes, le danseur grimaça, n’hésitant pas à dire à la demoiselle qu’il n’aimait pas. « Hm, non, vraiment pas. » Dit-il en secouant la tête, pas sûr du résultat. Il préféra détourner son attention de lui, plaçant un serre-tête sur la tête de Miho et la complimentant. « Oui, c’est vrai. A 100%. » Assura-t-il en acquiesçant de la tête. Il donna son avis et esquissa un sourire quand elle le suivit. Ils continuèrent de déambuler dans la boutique, le danseur s’arrêtant un instant devant des peluches. Une lune et un soleil qui leur ressemblaient. Du moins, c’était son avis. Il se tourna vers Miho, plaçant le soleil à côté d’elle. « Oui. » Affirma-t-il, se retenant de dire qu’elle était son soleil. Ça ne l’empêcha pas de le penser, le regard attendri et le sourire doux en la contemplant. « Hm, oui… J’imagine ? » Dit-il en haussant les épaules. C’était à peu près l’idée qu’il avait et ça le ravissait de savoir qu’elle pensait la même chose. « Gentil, maintenant doux ? T’es bien la seule à le penser. » Souffla-t-il en se pinçant les lèvres, détournant brièvement le regard. La surprise prit possession de ses traits quand elle l’enlaça soudainement. Ça, il ne s’y était pas attendu du tout mais il n’était pas contre. Son bras vint doucement l’entourer, répondant à cette douce étreinte. « Bien sûr ! » S’exclama-t-il, le sourire aux lèvres. Il la laissa s’exprimer, son sourire s’agrandissant au fur et à mesure. Il la trouvait vraiment mignonne, encore plus avec ses joues rosies. « Oui, je veux bien. C’est une très bonne idée. » Répondit-il, gardant le soleil dans la main. « Tu sais, si je te manque tant que ça, tu peux toujours m’appeler. » Commença-t-il en haussant les épaules. « Je pourrais pas forcément venir à chaque fois mais… On pourra parler, au moins. » Dit-il, continuant de faire le tour de la boutique et d’observer les goodies. « Tu veux autre chose ? » Demanda-t-il en se tournant vers elle. « D’ailleurs, je t’offre la peluche. » Dit-il, tendant la main pour qu’elle la lui donne. Juste le temps de payer, après, il la lui rendrait.

« Et tu aurais dit quoi ? », demandas-tu, curieuse, cherchant à savoir comment il voudrait se décrire, et comment il se voyait. Tu l'observais, patiente, avant de souffler un bref « Oh » un brin déçu parce que t'étais vraiment persuadée que ça lui irait bien. « Tu vois, t'es trop gentil », tu mimais un air contenté, les pommettes faiblement rosies, le cœur dansant dans une joie sourde. Incertaine d'être un soleil, tu bougeas vaguement les épaules. Mais s'il le disait, t'allais le croire. Si tu étais le soleil, il était la lune. Ta lune. « On imagine bien alors. C'est joli », commentas-tu dans un large sourire. « Est-ce ça veut dire que tu ne le crois pas ? Comme je suis la seule à le penser ? Ca veut pas dire que c'est pas vrai », il était gentil, à l'écoute, et doux. C'était l'impression qu'il te donnait – l'impression d'être importante avec la sensation d'être couvée de compliments. Tu ne savais pas ce que tu avais fait pour en mériter ne serait-ce que la moitié mais il n'hésitait pas. Alors tu n'avais aucune raison d'hésiter de ton côté pour lui confier qu'il était gentil, et doux. Tu ne pouvais t'empêcher de sourire, le serrant un peu plus. « C'est vrai tu trouves ? C'est gravé sur Pierre » le pauvre se faisait tatouer des tas de paroles avec toi. « Oui je sais », susurras-tu, un peu gênée, mimant un air bougon. « Mais c'est pas pareil de t'appeler et de t'avoir avec moi », moue boudeuse qui s'intensifia alors que tu plissais le nez. Tu te contenterais de la peluche – et de l'appeler, évidemment. « Je t'appellerai avec la peluche. Comme si ça si je ferme les yeux ça fera comme si t'étais là », un vrai travail d'imagination que tu pouvais surmonter. Et t'en étais fière, en plus. « Autre chose ? Non je crois pas. Et toi ? Oh c'est mignon ça », que tu désignais un petit accessoire pour accrocher à ton sac, sans en avoir forcément besoin. Tu lui lanças un regard, lui donnant la peluche. « Tu me la rends après hein », que tu menaças vaguement, les yeux plissés. « Tu veux quelque chose ? Une autre peluche ? Un.. », tu désignas un objet sans savoir son utilité. Tu te pinças les lèvres, observant rapidement les alentours pour trouver quelque chose alors que tu le suivais vers la caisse, où tu le laissas payer, suivant les peluches avec attention comme si tu refusais de les perdre. « Merci beaucoup », que tu soufflas, émerveillée, le regard vers Keeho à présent – et tu vins le serrer à nouveau, les pommettes rosies mais la frimousse absolument heureuse. « Je t'invite pour chanter et au cinéma. Ou tu veux juste aller au cinéma ? Ou juste chanter ? Tu veux peut-être aller manger d'abord ? », que tu l'interrogeais tout en te redressant, ta main glissant vers la sienne, tes doigts frôlant les siens dans une inconscience presque volontaire.