Les yeux perdu dans le vague, Jin Ah ne sait plus exactement depuis combien de temps elle est là. Allongée dans son lit, le bruit du silence pour seule compagnie, elle regarde le plafond sans grand intérêt, bien trop prise par les démons qui tournent dans son esprit. Ce matin, alors qu’elle se préparait pour aller en cour, elle a reçu un appel qui a tout fichu en l’air… Sa mère.

Depuis que son père s’est fait arrêté, il faut dire que la famille à un peu éclaté en mille morceaux. Jin Ah fait ses études et veut prouver au monde entier combien elle est bien plus droite dans ses pompes que son père ne l’à été, D’ailleurs lui il pionce tranquillement dans un cellule qui est amplement mérité. Son frère, lui, nie sa famille, il ne veut rien savoir ni d’elle, ni de ses parents. Il avait volé de l’argent à son père avant que celui-ci ne se fasse avoir et la première choses qu’il avait dite à Jin Ah quand elle était perdue dans cette histoire, c’était que si lui devait voler escroquer des gens personne n'arriverait à remonter jusqu’à lui alors autant dire que les relations frère/soeur c’est pas trop ça. Et là aujourd'hui, l’appelle d'aujourd'hui c’était sa mère.

Jin Ah et elle s’entende bien, du moins en surface parce que c’est souvent Jin Ah qui ramasse sa mère à la petite cuillère parce que celle-ci a bu ou bien simplement c’est Jin Ah qui paie les frais quand sa mère se fait des dettes un peu partout pensant qu’ils vivent encore comme des riches. Oh, aucune crainte, sa mère à un peu d’argent, mais disons que c’est pas la richesse qu’elle à connue depuis qu’elle était petite et que si elle freine pas sa mère, elle riche de finir clocharde sous un pont.

L’appel dans la matinée était plutôt une mauvaise nouvelle, en fait. Sa mère sous couvert de prendre de ses nouvelles vient de lui annoncer qu’elle trompe son père avec un homme puissant et riche et comme Jin Ah est la seule à qui elle peut se confier c’est à elle qu’elle l’a annoncer en premier. En tant qu’enfant qui aime ses parents malgré tout ce qu’ils peuvent faire, Jin Ah ne sait juste pas quoi faire de cette information.

Soudain la porte s’ouvre en grand sur Kyung Mi, sa colocataire, mais aussi celle qui est toujours présente pour elle dans les situations de crises. Jin Ah tourne la tête vers son amie.

- Ma mère trompe mon père, et ta journée ?

Kyungmi adressa un sourire à sa partenaire de projet, les deux jeunes femmes venaient de terminer une session d'étude longue de plusieurs heures à la bibliothèque du campus et maintenant, la jeune femme ne rêvait que d'une chose : retrouver le confort de son lit, un bon livre et de la musique. Elle n'avait pas besoin de passer à la pâtisserie aujourd'hui, alors c'était un repos bien mérité qu'elle allait avoir, une bonne douche chaude aussi pour faire passer la fatigue, c'était un bon plan ! Mais quand elle quitta le campus, Kyungmi ne savait pas encore que son programme de la soirée allait être nettement différent de ce qu'elle avait espéré au départ, mais tout aussi important pour la jeune femme qui partageait sa chambre et qui était devenue une précieuse amie au fil des années. Le trajet pour rentrer ne fut pas aussi long qu'elle l'aurait pensé, la demoiselle était dans un jour de chance, elle eut rapidement le bus qui l'intéressait et très vite, elle était en bas des dortoirs de sa fraternité, rejoignant la salle commune des Silla en laissant un soupir glisser entre ses lèvres, basculant sa tête pour chasser la fatigue de ses muscles et saluant ses camarades avant de prendre la direction de sa chambre. Kyungmi venait à peine de passer la porte de la chambre quand elle entendit la voix de Jinah qui s'élève dans la pièce, trouvant sa colocataire allongée sur son lit et s'arrêtant nette dans son mouvement, la poignée toujours dans la main, jetant un regard par-dessus son épaule elle ne tarde pas à fermer la porte derrière elle. « Wow, euh, je... » La jeune femme se mord la joue, ne sachant pas trop quoi dire, elle s'avança jusqu'à son amie, s'asseyant sur le lit de l'étudiante. « Tu l'as su comment ? » Peut-être pas la bonne question à poser mais elle n'allait pas lui sortir des phrases bancales, elle savait que ce n'était pas le moment pour.

Ce n’est qu’en entendant la porte se fermer que Jin Ah décide de fermer ses yeux pour ne pas lire la tristesse ou bien la pitié dans le regard de sa colocataire. Elle croise ses bras sur sa poitrine en sentant son amis s’approcher d’elle et s'asseoir pas très loin d’elle, Jin Ah rouvre les yeux pour les poser sur elle en haussant un peu les épaules.

- Le retour de maman par téléphone.

Elle soupire en se perdant un instant dans ses pensées, pourquoi fallait-il qu’elle tombe dans une famille comme la sienne, franchement. Elle qui ne voulait qu’un vie tout ce qu’il y avait de normal, elle s’était d’abord retrouvée dans une famille riche, ce qui ont doit le dire n’est pas si horrible, mais en grandissant elle avait pris conscience du malheur que ça apportait avec. Elle fêtait ses anniversaire avec deux trois copines puis avec ses nounous parce que maman avait d’autres chats à fouetter. Elle rentrait souvent avec la voiture que son père faisait apprêter pour elle, pour qu’elle rentre en sécurité, encore une fois pas vraiment facile de s’en plaindre, mais quand on y pense si c’était papa ou maman qui était venu la chercher ça aurait rendu le moment plus cool encore. Il y avait encore tant de souvenirs si spéciaux pour le commun des mortels mais qui pour elle en tant qu’enfant riche avait été horrible. Elle qui ne cherchait que l’amour de ses parents, ils lui apportèrent le malheur.

- Elle avait besoin de me parler, soit disant pour prendre de mes nouvelles.

Elle fermait à nouveaux les yeux en baissant la tête et sans même s’en rendre compte, ses larmes finissaient par passer la barrière de ses yeux. Elle était si triste de subir ça à cause de son père qui avait joué avec le feu et qui avait fini par s’y brûler les mains. Elle qui ne voulais qu’un soutien familiale, avait trouvé en sa colocataire une amie en or qui savait toujours quoi faire pour elle, être là déjà c’était énorme pour Jin Ah, mais rien que de la savoir là à l’écouter pleurnicher sur son sort c’était vraiment beaucoup aux yeux de Jin Ha.

- Désolé je me plains une nouvelle fois, je devrais juste dormir et attendre que le tonnerre passe.

Mais les larmes, elles avaient décidé de sortir ce soir. Elle qui passait son temps à les refoulé en public et même en privée, ce soir elle ne pouvait juste pas les controlés.

C'était inattendu, c'était le moins qu'on puisse dire, comme accueil quand elle passa la porte de la chambre, Kyungmi se doutait qu'il y avait possibilité que Dongmi ou Jinah soient présentes à cette heure-ci, ça ne serait pas étonnant mais les mots de sa colocataire ne furent pas réellement ceux qu'elle aurait pensé entendre en arrivant. Kyungmi savait que Jinah à cet instant précis n'avait pas forcément besoin qu'on la prenne pour une enfant, qu'on lui dise que les choses allaient s'arranger entre eux ou qu'on la regarde avec un air désolé. Ce dernier point sera dur à ne pas montrer, mais Kyungmi tentait de son mieux alors qu'elle rejoignait son amie. Pas besoin de tourner autour du pot, bien que c'était plutôt ce qu'elle faisait d'habitude, mais Jinah n'avais pas besoin de ça, elle ne voulait pas de sa pitié. À sa réponse, Kyungmi ne peut retenir une expression surprise, ses lèvres s'ouvrant légèrement sans qu'une réponse, un seul son ne sorte. Que pouvait-elle répondre à ça ? Si c'était sa propre mère qui lui avait dit... « Je vois. » Elle murmure, s'adossant au mur, sa tête venant se poser contre ce dernier. Kyungmi ne pouvait pas prétendre comprendre ou se mettre à sa place, elle était heureuse d'avoir une famille unie malgré les tensions avec son père, même si parfois tout n'était pas rose avec ses parents, elle savait qu'au fond ils tenaient à elle, c'était juste... qu'ils avaient une manière particulière de le montrer parfois. « Prendre de tes nouvelles ? C'est sa façon de le faire ? » N'aurait-elle pas pu réellement se contenter de ça ? Savoir comment sa fille allait ? Kyungmi baissa son regard vers Jinah quand elle entendit sa respiration plus difficile. « Oh, Jinah, c'est pas grave tu sais. » Elle murmure, passant sa main dans les cheveux de sa colocataire, murmurant des mots à voix basse, espérant pouvoir la réconforter. « Tu peux pleurer si tu en as besoin, pleure autant que tu veux, je suis là je ne bouge pas. Je suis là, Jinah. »