outfit ⏤ Myungjin n’avait aucune envie d’être là et il le faisait comprendre. Il se montrait arrogant, hautain, voire humiliant. Il détestait être ainsi, réellement, il ne supportait pas mais le baekje n’avait pas le choix. S’il voulait mettre un terme à ces fiançailles, il devait bien se montrer odieux. Cela dit, ça ne semblait pas fonctionner totalement. Certes, les parents d’Hyesu étaient indignés et tentaient de garder la face devant le jeune homme mais ils n’allaient pas jusqu’à dire qu’ils annulaient. C’était pourtant tout ce qu’il souhaitait : les pousser à annuler. L’étudiant annonça même très clairement ne pas vouloir épouser la jeune femme. Ça ne fit rien. Absolument rien. Sa mère lui planta ses ongles dans le bras, discrètement, sous la table, lui signalant qu’il était temps de partir. Bien, très bien. Elle devait sûrement rattraper le coup, sentant peut-être que les fiançailles lui filaient entre les doigts. Il espérait que c’était pour ça. En tout cas, Myungjin ne se fit pas prier. Il se leva, indiquant qu’il partait. Il eut un bref regard pour Hyesu, soupirant quand sa mère lui ordonna de la ramener. Il acquiesça sans dire grand-chose, serrant la mâchoire quand le père de la jeune femme se permit un commentaire totalement déplacé. Pour une fois, le baekje ne dit rien, réussissant à garder son calme. L’envie de lui en foutre une était bien présente mais, il savait se tenir, contrairement à ce qu’on pensait. L’étudiant quitta le restaurant en compagnie de sa future fiancée. Il passa ses mains sur son visage, terminant dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu. Le garçon tourna lentement son visage vers l’étudiante, se pinçant les lèvres. Mais qu’est-ce qu’il venait de lui faire vivre ? Il avait envie de s’excuser, réellement, mais il ne le pouvait pas. Parce qu’il comptait bien se faire détester par elle pour qu’elle en vienne d’elle-même à demander à annuler. Cependant, Myungjin ne pouvait pas accepter de la laisser rentrer seule. « Non, je te raccompagne jusqu’à chez toi. » Répondit-il. Il prit la direction de sa voiture, garée non loin, et ouvrit poliment la porte à Hyesu. Le trajet fut silencieux et pesant, le baekje complètement perdu dans ses pensées et ruminant, ses doigts serrant le volant d’une telle force que les jointures blanchissaient. Arrivé devant chez Hyesu, le garçon eut un bref regard pour elle, laissant un au revoir franchir ses lèvres. Une fois la demoiselle bien rentrée, il quitta les lieux.