Flashback ✦ Février 2023

outfit ⏤ Si tu n'étais pas dans un tel état, tu te sentirais réellement honteux de la situation. Tu connais ton nouveau manager, ton manager rien qu'à toi, depuis même pas vingt-quatre heures et tu lui montres déjà de fausses facettes de toi.

Tu t'accroches négligemment à ses épaules alors qu'il te fait grimper sur son dos. C'est étonnamment satisfaisant comme mode de transport, tiens... la tête posée au creux de l'épaule de Jeonghui, tu réponds par un petit bruit quand il te dit de rabattre ta capuche, ce que tu fais d'un geste maladroit. Si tu avais tes deux mains de libre, tu aurais également enfilé ton masque noir, que tu as toujours en poche, mais là tu n'arriveras à rien. Puis ça va, tu es suffisamment caché comme ça avec ta capuche et la position dans laquelle tu es.

Vous revenez aux dortoirs sans incident majeur, les rues vides à cette heure-ci. Tu indiques les passages dérobés et les shortcuts au fur et à mesure de votre marche, les itinéraires que vous empruntez pour échapper aux sasaengs quand il y en a dans les parages. Arrivés devant la porte de l'appartement que tu partages avec ton groupe, tu lui dictes le code du verrou électronique. De toute manière, c'est utile qu'il l'ait puisqu'il fait désormais partie de la team et qu'il lui faudra certainement accéder à votre dortoir. « Ma chambre est au bout du couloir, tu chuchotes maladroitement. Avec Ludo hyung ! » Tu croises les doigts pour que personne ne soit à l'appartement, ou bien qu'ils soient tous profondément endormis... sinon, tu vas clairement te faire engueuler pour l'état dans lequel tu es, ta glycémie en hausse à cause du soju. Heureusement, tu sais que tu n'es pas en danger, ton moniteur n'ayant pas bippé. Tu as certes bu, mais c'est surtout la non habitude qui t'as mis dans cet état, et pas la dose.

Quand il te redépose au sol, que ce soit à la porte d'entrée ou devant ta chambre, tu viens le serrer une dernière fois dans tes bras. « T'es le meilleur manager, Jeonghui ! tu gazouilles. À demaiiiiin ! » T'as zéro idée de si tu le verras demain, tu ne sais même plus ce que tu as au programme, mais l'idée te rend heureux. Tu le serres encore un peu contre toi avant de le relâcher, plus longtemps et bien plus familièrement que vos statuts ne le permettent, puis tu t'éloignes en zigzaguant, incapable de rester en ligne droite alors que tu te diriges vers ton lit et le sommeil.