Tu écoutais ta grande sœur quand elle venait te donner un coup parce que tu avais osé lui dire qu'elle allait prendre des rides, te faisant encore plus rire que tu n'étais déjà en train de le faire devant sa réaction. Tu la laissais prendre la bière que tu étais en train de lui tendre avant d'apporter la tienne à ta bouche et de te mettre à sourire d'une manière mesquine. « On verra ça quand tu en auras, tu feras moins la maligne noona ! », tu aimais un peu trop taquiner ta grande sœur, tu savais très bien qu'elle allait finir par te tuer dans ton sommeil un jour avec tout cela, mais c'était ta manière de lui montrer ton amour pour elle. Tu la regardais ensuite se lever, la suivant pendant un instant du regard avant de hausser les épaules et de porter ton attention sur l'émission qu'elle avait pu mettre pour vous pour cette soirée. Puis, quelques minutes plus tard, tu aurais presque sursauté en sentant le froid dans ton cou avant de comprendre qu'elle venait de t'apporter quelque chose pour tes fameuses côtes. « Tu sais que c'était pas nécessaire ? Mais, merci quand même noona. », tu n'allais pas broncher qu'elle prenne soin de toi non plus, même si vous étiez des adultes aujourd'hui. Pendant qu'elle repartait faire ce qu'elle devait faire, tu ne perdais pas de temps pour relever ton haut et mettre la poche de glace sur des côtes, laissant échapper un soupir de soulagement avant de remettre ton haut quand elle revenait. Tu n'avais pas trop envie de lui montrer les bleus qui commençaient à se montrer.

Tu portais la nourriture à tes lèvres en écoutant tout ce que Ryujin pouvait te dire, grimaçant par moment quand elle venait à t'expliquer tout le cheminement de cette journée catastrophique qu'elle venait de vivre à l'université. Être prof n'allait pas être dans ta liste quand tu allais prendre ta retraite dans ta carrière, très loin pour toi. « Vous êtes pas censés bloquer les salles quand vous devez les utiliser ? Enfin, je suis pas dans le truc administratif et tout, mais c'est complètement débile que ta classe était déjà prise alors que t'étais déjà prévue dedans, nan ? », tu aurais pété un scandale de malade à sa place, sanguin que tu pouvais être dans cette situation. Tu buvais pendant un instant avant de poser ta main sur la poche de glace pour qu'elle appuie un peu plus sur la zone douloureuse. « Qu'est-ce que tu as fait au karma pour qu'il te rattrape autant en une seule et même journée noona, t'as pas fait ta bonne action du jour et pouf, il est venu te botter le cul finalement ? », tu te mettais encore à rire quand tu lui disais cela avant de prendre une nouvelle gorgée.

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Ryujin quitta le canapé pour aller récupérer une poche de glace. Elle l’abandonna sur la nuque de son petit frère, déçue qu’il n’ait pas sursauté. « Bien sûr que si, c’est nécessaire ! » Répondit-elle en lui tirant une oreille. Il fallait bien que quelqu’un prenne soin de lui. « Il n’y a pas de quoi. » Souffla-t-elle en retournant dans la cuisine pour préparer deux bols de riz et quelques petits accompagnements. Elle revint rapidement, déposant le tout sur la table. Elle croqua dans son poulet, satisfaite et ravie car elle aimait vraiment beaucoup trop ça. Pas qu’elle pourrait se nourrir uniquement de poulet frit mais… presque ! La professeure expliqua sa journée, vraiment horrible de A à Z. Il ne lui était arrivé que des merdes. Entre sa salle prise par un autre professeur, son café renversé et le vidéoprojecteur qui avait cessé de fonctionner en plein milieu du cours… Terrible. « Si, si… Mais je ne sais pas comment ils se sont débrouillés mais la salle a été réservée pour moi… et pour lui. » Répondit-elle avec un soupir agacé. « L’administration n’est vraiment pas terrible parfois. » Ajouta-t-elle en continuant de manger, buvant une gorgée de sa bière par la suite. « Quoi ? » S’insurgea-t-elle en le regardant, levant ses baguettes pour le menacer. « Redis ça pour voir ! » Lança-t-elle, faisant les gros yeux. « Je n’ai absolument rien fait. Qu’est-ce que j’aurais pu faire, même, hein ? » Demanda-t-elle. « En plus, EN PLUS, regarde. Je t’accueille chez moi. Je te nourris. Bon, ok, je complète le repas que tu as payé. Et je te soigne. JE TE SOIGNE. Alors, tu vois, elles sont là, les bonnes actions ! » Dit-elle, le fixant pendant quelques secondes, silencieuse, avant de rire. « Non, sérieusement, je ne sais pas ce que j’ai fait de mal pour que le karma s’en prenne à moi de la sorte. » Serait-ce sa punition pour avoir passée la nuit avec un étudiant ? Peut-être.

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Tu laissais échapper un gémissement de douleur quand elle venait attraper ton oreille... enfin plutôt un faux gémissement pour rendre ce mouvement dramatique. « Eh ! N'utilise pas ton pouvoir de grande sœur sur moi pour me tirer les oreilles, non mais ! », tu rigolais malgré tout parce que tu savais très bien qu'elle faisait ça pour rattraper le nombre de fois où tu étais incapable de prendre soin de ta propre personne, tout seul. Tu regardais la jeune femme faire des allers-retours pour apporter d'autres choses en plus du poulet que tu avais soigneusement acheté pour remonter le moral d'une journée qui n'avait pas l'air terrible maintenant qu'elle était en train de t'en parler. Tu ne pouvais pas non plus t'empêcher de la taquiner dans le processus, tu étais bien un petit frère après tout, non ? Tu roulais des yeux pendant un instant avant d'apporter ta bière à tes lèvres. « Je continue à dire que d'être prof, c'est vraiment nul, surtout quand t'as ce genre de conneries qui arrive. », ce n'était pas pour rien que tu ne voulais pas faire des études pour être professeur de sport et que tu avais juste un diplôme en poche au cas où ta carrière sportive venait à prendre un chemin pas prévu. Tu te mettais à pouffer de rire quand elle venait à s'énerver sur le côté karma contre elle, elle était bien marrante ta grande sœur quand elle se mettait dans tous ses états. Tu prenais un des bols de riz pour commencer à manger avant de froncer les sourcils et de rouler des yeux. « T'as juste mis une poche de glace Noona, mais okay, on va dire que tu m'as soigné histoire d'alléger ton karma en feu. », mangeant tranquillement, tu venais à hausser les épaules quand elle se demande ce qu'elle a bien pu faire. « Si tu aurais été moi, j'aurais pu te faire une liste complète des choses. Mais heureusement, t'es pas moi. Mais genre, exemple, si tu étais moi, je t'aurais bien dit "tu t'es tapé un prof", chose que j'ai faite et que je ne regrette pas. Donc, bah, c'est pas toi. Peut-être que t'as pas laissé passer une vieille en venant à la fac quand tu étais en voiture hein ! », tu étais terriblement nonchalant quand tu annonçais à ta sœur que tu avais finie entre les cuisses d'un de tes profs. Mais après tout, c'était toi.

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