Kyungmi n'était pas ravie de tout ça, elle aurait aimé qu'on lui laisse le choix mais que pouvait-elle y faire ? Le choix, elle ne l'avait jamais eu. De par sa naissance et son statut, la princesse avait appris très tôt que sa vie était déjà dessinée, et quand bien même ce n'était pas encore le cas, elle ne pourrait faire ce qu'elle souhaitait. Mais maintenant que c'était réellement décidé et qu'on était venue la chercher pour l'amener à celui qui deviendrait son mari, Kyungmi ne pouvait s'empêcher de poser des questions, bien le contraire de ce qu'on attend d'elle et au risque d'attirer des ennuis au pauvre garde qui devenait victime de ses questions et doutes. Une fois qu'elle fut changée et prête pour le voyage, Kyungmi aurait aimé pouvoir être seule avec ses pensées avant le départ mais le soldat ne semblait pas être de cet avis, rappelant la mission qui lui avait été confiée et Kyungmi était à deux doigts de se pincer les lèvres à cette pensée, parce que bien entendu ce n'était qu'une mission. Il avait ordre de la protéger, ce n'était pas parce qu'il le souhaitait, pourquoi le voudrait-il même ? Cela aurait pu être une toute autre personne, il n'était là que pour s'assurer qu'elle arriverait en un seul morceau auprès de son souverain. « Bien. » Elle souffle, un sourire qu'elle lui adresse mais ce dernier est crispé, froid. « Puisque c'est un ordre, je ne veux pas vous empêcher. » Elle sortit de la pièce le menton relevé sans un seul regard envers lui, le conduisant dans la pièce où elle savait son père être, là il prenait toutes les décisions concernant le bien-être du royaume.

(( outfit )) ⇝ La Princesse était bien curieuse. Trop curieuse, même, mettant Yechan dans l’embarras. Il ne pouvait pas lui répondre. Comment le pouvait-il ? Le Prince qu’il lui décrirait était loin d’être un joli tableau. Le garde ne pouvait pas non plus mentir, ce n’était pas dans ses principes. Alors, il se retrouvait un peu coincé. Il préféra donc ne rien dire, lui laissant la joie – ou plutôt le malheur – de se faire sa propre opinion. Le jeune homme sortit de la pièce pour laisser la Princesse se changer, patientant devant avec le rouge aux joues. Il n’avait pas pensé à ce qu’elle doive entièrement se déshabiller quand il avait rappelé qu’il devait constamment garder un œil sur elle. Idiot. Yechan rentra timidement dans la pièce quand on l’y invita, n’osant pas regarder la demoiselle, préférant poser ses yeux sur sa dame de compagnie. De nouveau, il dût rappeler sa mission. La protéger. L’avoir toujours en visuel. Il ne pouvait pas se permettre de désobéir aux ordres de son Prince, même si le Roi lui demandait de se rencontrer. Face au sourire crispé et froid de la Princesse, Yechan baissa la tête. Il avait l’impression de l’importuner, ce qui n’était clairement pas le but… Il effectuait simplement son travail. Finirait-elle par le détester, lui aussi ? « Bien. » Répondit-il dans un souffle, poussant la porte pour la laisser sortir. Elle ne le regarda pas une fois, le faisant se sentir comme un misérable. Pourtant, ça ne devrait rien lui faire. Après tout, il n’était pas là pour sympathiser avec elle et être dans ses bonnes grâces. Non, il était simplement là pour la protéger sur le trajet jusqu’au palais de son Prince. Peut-être que ce dernier lui confierait sa protection jusqu’au bout, il ne savait pas, mais si elle ne l’appréciait pas… Il chassa toutes ses pensées de sa tête, s’inclinant face au Roi quand il fut devant lui. « Vous souhaitiez vous entretenir avec moi ? » Demanda-t-il en se redressant, posant ses yeux sur l’homme face à lui, jetant un bref coup d’œil à la Princesse.

Kyungmi voulait en savoir plus sur cet homme qu'elle devait épouser, mais le jeune homme envoyé pour la ramener à son souverain n'était pas des plus bavard. Il avait raison mais la princesse ne pouvait s'empêcher de faire la moue face au silence qui régnait dans la pièce. Ce n'était pas comme si son Altesse allait apprendre ce qu'il lui avait dit, mais les ordres (ou la loyauté) étaient trop bien ancrés dans l'esprit du soldat. Et il était très à cheval sur les ordres qu'on lui avait donné, refusant de sortir au début (jusqu'à ce qu'il comprenne pourquoi sa dame de compagnie était là) et maintenant il ne voulait pas aller voir son père si elle ne le suivait pas. Kyungmi était agacée, elle avait du mal à le cacher, elle ne le fit pas vraiment même quand elle obéit en sortant de la pièce, ignorant royalement le malheureux garçon. Elle savait pourtant dans le fond que ce n'était pas sa faute, il avait été formé pour ça, mais si tout le voyage devait se contenter d'être ça : ne pas lui parler et écouter les ordres... ce dernier sera long, très long. Arrivant devant le Roi, Kyungmi s'inclina devant tout comme les deux autres, se décalant dans un coin de la pièce avec sa dame de compagnie, pour laisser les deux hommes parler. Ce n'était pas très intéressant à ses yeux, un rappel de sa mission et ce qu'il risquait si il arrivait quoi que ce soit à sa fille, son père parlait comme si elle n'était pas présente, indiquant tout ce qu'elle devait faire, et ne pas faire en particulier. Ses doigts qu'elle resserre autour du tissu de sa tunique, elle attendait juste que cela se termine et quand enfin ils furent sortis pour rejoindre les chevaux préparés pour le voyage. Ils devaient être discrets, ainsi ils voyageaient avec le minimum, la tenue de Kyungmi étant des plus simples pour ne pas la gêner ou attirer l'attention. Elle ne saurait dire combien de temps s'était écoulé depuis leur départ quand elle décida de reprendre enfin la parole. « Dois-je m'habituer à ce silence jusqu'à notre arrivée ? »

(( outfit )) ⇝ Yechan effectuait simplement son travail. Il suivait les ordres donnés, et qu’importe que ça ne plaise pas à la Princesse. Cependant, quand elle ne le regarda même pas, l’ignorant royalement, le soldat se sentit comme un moins que rien. Le trajet allait être long, très long, et pas uniquement pour elle. Si elle pensait que ça l’amusait d’agir de la sorte, elle se trompait. Mais elle ne connaissait pas son futur époux, contrairement à lui. Il avait été très clair avant son départ : ne sois pas amical. Parce que quand il l’était, les demoiselles tombaient assez souvent sous son charme. Et c’était bien quelque chose que le Prince n’aimait pas. Parce qu’il était le seul à avoir le droit de courtiser. Et cette règle s’appliquerait aussi à la Princesse. Si lui allait avoir plusieurs concubines, elle, n’aura le droit à rien. Et c’était un peu pareil quand il fit face au Roi. Ce dernier ne parla pas à sa fille alors qu’il indiquait au soldat tout ce qu’elle devait et ne devait pas faire. Ne pouvait-il pas lui transmettre directement ? Le garçon l’écouta attentivement, même s’il savait déjà tout, qu’il connaissait par cœur le chemin. Ils finirent par sortir, un dernier au revoir, un dernier rappel de sa mission – comme s’il n’avait pas compris ce que le Roi venait de lui expliquer il y a 2 minutes – et le voilà qui grimpait sur son cheval. Ils s’élancèrent sur le chemin, silencieux, Yechan donnant simplement quelques indications à la Princesse. Finalement, c’est cette dernière qui brisa le silence qui s’était installé. Le jeune soldat la regarda brièvement, comme s’il craignait que son Prince apprenne qu’il l’avait trop regardé. Après de longues secondes de silence et surtout de bataille avec lui-même, il décida de lui répondre. « Non, votre Majesté. » Dit-il, ralentissant la cadence quand ils arrivèrent dans les bois. « De quoi voulez-vous parler, votre Majesté ? » Demanda-t-il. Et qu’elle ne lui demande pas encore des informations sur son futur époux…

Kyungmi était habituée à ce qu'on fasse comme si elle n'existait pas, ça ne changeait pas d'autres discussions qu'il y avait eu à son sujet, où elle était présente mais semblait plus ressembler à une peinture sur le mur ou à une plante qu'autre chose. On ne lui demandait pas son avis, ce qu'elle souhaitait elle, alors quand son père fit comme il en avait l'habitude, expliquant ce qu'il attendait du jeune homme, ce qu'elle pouvait faire ou non au soldat... elle n'était pas surprise, juste déçue que même pour son mariage, elle n'avait pas son mot à dire. Pourtant elle le savait qu'elle n'aurait pas le choix. La suite des préparations fut plutôt rapide, ils ne seraient que deux à voyager pour éviter d'attirer l'attention, la tenue de Kyungmi choisie exprès pour qu'elle se fonde dans la masse le temps qu'ils quittent la ville, quelques sacs préparés avec le strict minimum. Nourriture, vêtements, de l'argent si besoin caché dans des pochettes. La base pour un voyage de plusieurs jours, si tout se passait bien.

Une fois partis, Kyungmi ne pourrait dire combien de temps exactement avait passé avant qu'elle en ait assez du silence qui régnait entre lui et elle, si ils devaient voyager ensemble, ils pouvaient bien se parler non ? Elle soupira de soulagement quand il lui répondit enfin. « De tout. » Elle n'avait rien de précis en tête, juste qu'il ne fasse pas comme si elle n'existait pas. « Votre prénom ? » Elle n'avait pas le souvenir qu'on les ait réellement présentés, ni qu'on lui ait dit ce dernier. Il était un soldat, alors on l'avait souvent appelé ainsi... un rappel qu'il ne méritait pas tant d'attention. Kyungmi ne pensait pas pareil.

(( outfit )) ⇝ Yechan trouvait ça triste que le Roi ne s’adresse même pas à sa fille. Elle partait pour un autre royaume, elle partait épouser un homme dont elle ne voulait pas et il n’avait même pas un petit mot pour elle. Non, il lui donnait à lui, soldat, toutes les indications. Il lui rappelait tout ce que la princesse avait le droit et n’avait pas le droit de faire. Comme si elle n’était pas présente. Le jeune soldat regrettait de l’avoir amené jusqu’ici. Il aurait dû la laisser dans sa chambre avec sa dame de compagnie, le temps de cette discussion… Il remercia le Roi, le saluant une dernière fois, écoutant une dernière fois ses demandes et recommandations une fois installé sur son cheval. Yechan eut un regard pour la princesse et ils finirent par se mettre en route. Le silence était présent mais pas spécialement pesant. Du moins, pour lui. Ça ne semblait pas être le cas de la jeune femme qui décida de le briser, lui demandant si elle devait s’habituer à ce silence jusqu’à leur arrivée. Après une longue bataille avec lui-même, il se décida à répondre. Non, elle ne devait pas s’y habituer. Ils pouvaient bien discuter le temps du trajet, n’est-ce pas ? Il ne faisait rien de mal, non ? Le jeune soldat la regarda brièvement, lui demandant de quoi elle voulait parler. Il ne savait pas de quoi voulait parler une princesse. « De… tout ? » Répéta-t-il dans un murmure, se pinçant les lèvres. Quand elle lui demanda finalement son prénom, Yechan tourna son visage vers elle. « Mon… prénom ? » Répéta-t-il. Jamais on ne le lui avait demandé. Il n’était qu’un soldat. Rien de plus. « Yechan, votre Majesté. » Se présenta-t-il, regardant de nouveau devant lui. Il resta silencieux, ne sachant pas quoi lui dire. Pouvait-il se permettre de lui parler de son père ? Qu’il trouvait dommage qu’il ne lui ait adressé aucun mot ? « Votre père… Hm… Le Roi fait toujours comme… si vous n’étiez pas là ? » Demanda-t-il, lui jetant un regard. « Si… ma question est trop… personnelle, ou indiscrète, veuillez m’en excuser votre Majesté. »

Le départ fut comme elle s'y attendait. Silencieux, froid, son père ne prit même pas la peine de venir lui dire au revoir une dernière fois. Il avait dit ce qu'il avait à dire... et ce n'avait même pas été à sa propre fille, qu'elle ait été dans la pièce ou non, ça n'aurait pas fait une grande différence. Plus ils s'éloignaient du palais, plus Kyungmi avait envie de récupérer ce qu'on lui avait pris pendant si longtemps : la liberté. Il n'y avait personne en dehors du jeune homme et elle, la princesse n'allait pas passer le voyage à être muette comme une tombe, comme on lui avait appris, à être obéissante et dans son coin. Non, elle ne voulait plus de tout ça. Alors elle brisa le silence, s'adressant à lui directement et attendant une réponse de sa part. Tout, elle voulait parler de tout et de rien à la fois, juste avoir la sensation d'exister pour quelqu'un. Kyungmi en profita pour lui demander son prénom, personne n'avait pris la peine de le lui dire, comme si ce n'était pas important. Ça l'était pourtant. « Yechan. » Kyungmi répéta à plusieurs reprises, laissant les syllabes glisser entre ses lèvres avant de sourire en le regardant et d'ajouter, « pas de Majesté, je ne le suis plus. » En tout cas le temps du voyage, elle n'était qu'une fille comme les autres. « Appelez-moi Kyungmi. » Elle murmura, souriant un peu plus même si le garçon avait déjà tourné la tête pour regarder devant eux. La question de Yechan la surprit, mais elle masqua bien rapidement ce fait, pas qu'il l'aurait vu puisqu'il ne la regardait pas. « C'est personnel oui. » Un soupir qui lui échappe, il n'était certainement pas le premier à se poser la question, mais il était le premier à l'exprimer à voix haute. À s'en soucier ? « Parfois il peut passer des jours à faire comme si je n'existais pas et se rappeler qu'il a une fille quand ça peut lui servir. » Elle ne devrait pas parler du Roi de cette façon. « C'est bien pour ça qu'il m'utilise ainsi avec ce mariage. » Elle était beaucoup trop honnête.

(( outfit )) ⇝ Yechan restait silencieux. Il ne savait pas quoi dire et puis, elle restait sa Majesté. Elle n’était pas n’importe qui, et le soldat ne pouvait pas s’adresser à elle comme à une quelconque personne. Elle était une princesse, il ne pouvait pas tout se permettre et c’était pour ça qu’il ne disait rien. Enfin, jusqu’à ce qu’elle lui demande de parler de tout et de rien. Elle ne souhaitait pas qu’ils passent le voyage dans le silence et le garçon le comprenait parfaitement. Il avait bien vu comment elle avait été traitée, par son propre père qui ne lui avait accordé aucun mot. Yechan lui révéla son prénom et il sentit dans sa poitrine son cœur s’accélérer d’une façon inattendue quand elle le prononça à plusieurs reprises. Le soldat ne la regarda pas, préférant rester concentré sur la route. Il devait l’être. Il devait être prudent et la protéger de tous les dangers. A sa demande de l’appeler par son prénom, d’oublier les honorifiques, il se pinça les lèvres. Comment pouvait-il le faire ? « Je suis navré, votre Majesté, mais ça me semble être une requête impossible… » Souffla-t-il en levant brièvement les yeux vers elle. Il ne pouvait pas l’appeler aussi simplement et aisément par son prénom. Qui était-il pour se le permettre ? Même si elle le lui demandait… Non, impossible. Cela dit, Yechan se permit de lui poser une question personnelle. Il s’en excusa par avance et si elle ne souhaitait pas y répondre, eh bien, ce n’était pas grave. « Vous n’êtes pas obligée d’y répondre, votre Majesté. » Dit-il en la regardant brièvement. « C’est navrant de l’apprendre… » Souffla-t-il, lèvres pincées, soucieux. « Bien que je comprenne l’intérêt de lier deux peuples, est-ce forcément obligatoire de le faire par le mariage ? Vous devriez être maîtresse de vos choix et pouvoir choisir votre futur époux. » Ajouta-t-il. « L’amour devrait être accessible à tous. » Dit-il d’une voix plus basse. Parce que lui-même n’était pas autorisé à avoir une épouse et il trouvait ça bien triste, même s’il était le premier à ne pas vouloir imposer à sa femme le stress et la peur de sa fonction.

Kyungmi en avait assez de ce silence, cela ressemblait trop à celui dont elle avait l'habitude au palais et la jeune femme ne voulait pas continuer à vivre ça, encore moins quand ils allaient passer plusieurs jours à voyager uniquement tous les deux. Comptait-il vraiment rester muet du début jusqu'à la fin ? Heureusement pour la Princesse, le jeune homme lui répondit quand elle brisa le silence, elle réussit même à obtenir son prénom alors qu'aucun n'avait pensé à le présenter lorsqu'ils étaient encore au palais, comme si ça n'avait aucune importance... mais ça en avait pour elle. Yechan n'était pas uniquement un soldat. Une moue néanmoins se forma sur ses traits quand Yechan rejeta sa demande, elle s'en doutait au fond après tout il ne pouvait pas l'oublier en un claquement de doigts. « Pourtant... je suis censée être une jeune fille comme les autres, comment pensez-vous qu'on va réagir si on vous entend parler ainsi ? » Elle insista un peu plus, basculant son visage sur le côté alors qu'elle ne le quittait pas des yeux, observant ses traits. Elle ne s'était pas vraiment attendue à la question de Yechan, il était le premier à se soucier de tout ça et à oser formuler la question à voix haute. Elle rassura le soldat avec un sourire, oui c'était personnel mais elle ne s'était pas rendue compte jusqu'à présent à quel point ça pouvait la soulager de dire ce qu'elle avait sur le cœur, se confier sur ça. « On s'y fait avec le temps. » Kyungmi souffla, détournant le regard pour fixer devant eux, un léger rire amusé qui lui échappa. « C'est noble de penser ça, tout comme c'est naïf, sans vouloir être offensante. J'ai abandonné depuis longtemps le rêve de trouver celui que j'aimerai de tout mon cœur. » Et le Roi avait choisi son futur époux. « Le Grand Amour, ce n'est qu'une douce illusion, qui pourrait prendre le risque de m'aimer en sachant qui je suis ? Kyungmi murmura, une lueur de tristesse traversant son regard. « Et vous, est-ce qu'on vous laisserait aimer et épouser la bonne personne ? »

(( outfit )) ⇝ Yechan avait fini par accepter de répondre à sa Majesté. Il ne pouvait pas rester silencieux tout le trajet. Cependant, il était incapable de l’appeler par son prénom. Bien qu’elle le souhaitait et qu’elle lui donna une très bonne raison de le faire, le soldat ne pouvait s’y résoudre. Pas aussi aisément, non. Il se pinça les lèvres, ne sachant que répondre. « Je le sais bien, votre Majesté mais… Comprenez-moi s’il vous plaît. » Demanda-t-il, osant un regard vers elle. « Je… Je finirai par le faire, votre Majesté, vous appeler par votre prénom mais… C’est… trop tôt encore. » Ajouta-t-il, lui adressant un petit sourire avant de la questionner un peu sur son père et ce mariage dont elle ne voulait pas. Yechan savait que c’était personnel et si elle ne souhaitait pas répondre, il le comprendrait. Étonnement, elle n’hésita pas. Ses réponses le rendaient triste. Il ne comprenait pas comment ces histoires de mariage politique. Pour lui, c’était tellement symbolique, une preuve d’amour… Alors que là, c’était très loin d’être le cas. Le Roi n’aimait pas la Princesse. Non, il la voulait simplement pour allier leurs peuples. « C’est bien triste… » Souffla-t-il. Bien qu’il savait qu’il était naïf de penser ainsi, il continuerait. Rien ne lui enlèverait l’idée que le mariage était pour les personnes qui s’aimaient. « Un homme avec un aussi haut statut que votre… futur époux ? » Proposa-t-il avec une petite grimace. Personne n’oserait. « Je ne peux pas me marier. » Révéla-t-il. Et de toute façon, il ne le souhaitait pas. « Et je ne le souhaite pas. Comment pourrais-je épouser une femme et lui faire vivre le stress de mon statut de soldat ? Impensable. Je ne veux pas qu’elle vive ça, qu’elle se demande chaque jour si je vais revenir à la maison. » Expliqua-t-il. Bien qu’ils n’étaient pas en temps de guerre, on ne savait jamais ce qu’il pouvait arriver. En plus, comme il se devait de protéger le Roi et la future Reine, il avait un métier risqué.