⇝ Un regard sur la table basse, l'index tournant et tournant tu comptais, réfléchissais – avant d'afficher une mine réjouie, le sourire parfaitement dessiné sur les lèvres. Tout était prêt, tu n'avais plus qu'à filer sous la douche. La pression de l'eau sur la peau te faisait un bien fou, détendant les muscles trop usés aux entraînements mais aussi à la pression. Tu soufflas bruyamment, comme pour tout évacuer, laissant le liquide brûlant t'enlacer. Tu n'allais pas faire la fine bouche, ton emploi du temps te convenait – tu le voulais ainsi dans un absolu. Tu avais fait le choix de poursuivre cette carrière, tu devais assumer. Enfin tu assumais, bien sûr, mais t'en restais pas moins humaine. La fatigue, l'angoisse, la pression – t'étais aussi victime des émotions. Tu n'étais pas une machine comme certain.e.s aimaient le penser. Heureusement ce soir tu allais pouvoir te détendre et simplement profiter. Et c'était l'excitation qui pulsait dans tes veines alors que tu t'habillais. L'excitation qui était restée alors que tu allais ouvrir la porte sans trop attendre, l'esquisse bien trop large et le regard bien trop pétillant. « Ma Vetaaa » que tu lanças, un peu trop joyeusement peut-être, ouvrant directement les bras pour venir la serrer contre toi, avec délicatesse – en comparaison à la vitesse des mouvements. « Tu m'as manqué », soufflas-tu dans un souffle contenté, ta paume frottant quelque peu son dos avant que tu ne t'écartes enfin pour la laisser entrer. « J'ai l'impression que ça fait trop longtemps. Et en même temps ça fait trop longtemps... Ne reste plus aussi longtemps loin de moi hm ? », tu secouas vaguement la tête dans un rire discret, attrapant sa main pour l'emmener avec toi au salon.« Comment tu vas ? Les cours se passent bien ? C'est pas trop compliqué ? Raconte-moi tout », tu désignas la table basse avec boissons et nourriture, t'installant sur le canapé, lui indiquant en silence de faire comme bon lui semblait. Elle était chez elle ici aussi après tout.

⇝ Elizaveta était plutôt du genre à garder ses émotions pour elle, tant qu'elle n'était pas à l'aise avec la personne elle avait cette aura froide et distante qui lui collait à la peau jusqu'à ce que la carapace se brise. Et là c'était une toute autre Veta qui vibrait, attendant d'être suffisamment en confiance pour montrer le rayon de soleil qu'elle était quand elle était totalement en confiance. Son coeur avait beaucoup trop souffert par le passé alors elle ne donnait pas sa confiance facilement, mais quand c'était le cas elle donnait tout pour la personne et aujourd'hui elle allait retrouver l'une de ses personnes qui avait su brisé la glace et se faire une place dans le coeur de la russe. Hyein l'attendait chez elle, les deux amies avaient prévu de faire une soirée cocooning afin de profiter de la présence de l'autre, parce que la vie avait décidé de les empêcher de se voir aussi souvent que les deux meilleures amies le voudraient, alors voilà la baekje arrivant devant le domicile de Hyein, trépignant presque d'impatience. « Hyeiiiin ! » Veta répond, imitant sa meilleure amie quand cette dernière ouvrit la porte, la prenant dans ses bras alors que la russe laissait échapper un rire. « Tu m'as manquée aussi, tu peux pas savoir à quel point ! » Veta serra la brune contre elle, riant de plus belle quand elle reprit la parole. « C'est toi qui me dit ça ? Alors que tu es celle qui est toujours par mont et par vaux ! » Elizaveta adresse une moue boudeuse à son amie, il fallait dire qu'avec son métier, elle n'avait pas vraiment de temps libre. Suivant la belle à l'intérieur, l'ambiance chaleureuse des lieux et de son amie lui réchauffaient le coeur, hochant vigoureusement la tête à chaque question de la gogu avec un petit sourire aux lèvres. « Je vais bien. Les cours se passent à merveille même si ça se sent que ça devient plus compliqué à mesure que les années passent, j'ai presque hâte d'en finir maintenant haha. » Même si elle n'avait encore aucune idée précise de ce qu'elle allait faire plus tard, il y avait tellement de possibilités !

⇝ Tu ne saurais décrire le bonheur que tu ressentais de pouvoir serrer Elizaveta dans tes bras. T'avais l'impression que ça faisait trop longtemps. Les emplois du temps trop compliqués avaient eu raison de vous et t'étais bien contente que vous ayez pu inverser la tendance. Elle t'avait terriblement manqué et plus d'une fois tu avais eu envie de l'avoir à tes côtés. Car sa présence te rassurait, te réconfortait. Elle apportait cette petite touche de douceur, cette saveur sucré et délicieuse qui rendait le moment un peu plus doux, chaleureux et magique. Elle était un peu magicienne dans le fond, Elizaveta. Et tu n'avais qu'une envie : que la soirée ne se termine jamais. « Oui... c'est vrai. Mais pour le principe, tu dois plus rester aussi longtemps loin de moi. Sinon je suis triste », tu mimas un air peiné, la lèvre inférieure tremblant avant que tu ne ris quelque peu, secouant la tête à tes propres bêtises. Ton emploi du temps était compliqué. Le plus compliqué entre les deux, tu l'admettais. Mais le temps avait vraiment joué contre vous dernièrement. Tu vins la serrer une nouvelle fois, marmonnant un « Pour me faire pardonner », menaçant de lui embrasser la joue avant de reculer, amusée. « Tu m'étonnes. Vivement la fin », que tu soufflas, secouant encore la tête, dépassée. Cela dit t'avais voulu tout ça donc t'allais pas te plaindre. « J'aurais bien besoin d'un second cerveau par moments. Entre les chansons, les chorégraphies, les textes, les devoirs... », que tu osas tout de même râler un peu, le nez retroussé, lui faisant ensuite signe de s'asseoir. « Fais comme chez toi hein, vraiment », articulas-tu, préférant le dire même si tu supposais qu'elle le savait déjà. « On pourrait aller dans un SPA la prochaine fois, t'en penses quoi ? Ou alors partir en vacances, rien que nous deux », et tu émis un son satisfait, apaisée à l'idée. « Qu'est-ce que tu me racontes de beau à part ça ? Tout se passe bien en dehors des cours ? », que tu l'interrogeas, attrapant un verre pour te servir à boire, t'asseyant sur le canapé, le regard directement posé sur elle. « Si ça te tente je peux organiser ça. Mon manager doit avoir de bonnes adresses en plus, je peux lui demander », proposas-tu dans un sourire. « En attendant... tu veux regarder un film pendant qu'on papote ? »