The sound of silence (Ryuu&Yuma)
Miura Yuma Enoha
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The sound of silence (Ryuu&Yuma) | Dim 19 Nov - 15:36 Citer EditerSupprimer
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The sound of silence
Song ♪ + Cela a beau faire plusieurs années, il se souvient de la dernière fois qu’il a foulé la glace pour une compétition comme si c’était hier… Les Jeux-Olympiques de Pyeong Chang en 2018, Yuma était au sommet de sa carrière, tout lui souriant. Du moins, en apparence, le succès et la réussite ne font pas tout. En réalité, rien n’allait… La pression constante, la peur de l’échec, de ce que les médias pourraient bien dire s’il se loupait… Toutes les raisons, invisibles aux yeux du grand public, qui l’ont progressivement poussé à bout. Pendant les J.O, Yuma était déjà sur une pente descendantes, son état d’esprit ne lui permettait plus de faire face à tout cela. S’il s’est brusquement retiré des compétitions après cet évènement si important dans la carrière d’un sportif, ce n’est pas pour rien. Après l’effervescence des Jeux-Olympiques, les sollicitations constantes des médias en Corée du sud, mais aussi à son retour au Japon, des fans… Il s’est brutalement retrouvé seul et c’est peut-être à ce moment précis qu’il a craqué. Malgré le succès, la célébrité, Yuma était seul. Enfin, il avait des amis, mais ayant très tôt vécu uniquement pour le patinage artistique, il n’a pas eu une scolarité normale. La plupart de ses amis sont aussi patineurs et, pour certains, ne sont pas originaires du Japon, alors c’est plus compliqué de se voir, de garder contact, alors que tous le monde est occupé avec sa vie personnelle.
Quand Yuma se retrouve face à ses démons, c’est tout à cela qu’il pense… Aux compétitions. Cette adrénaline et cette envie de se challenger qu’il a autrefois tant aimé, avant de complètement craquer. Lorsque la solitude s’immisce, elle peut faire des dégâts. Pour tenir face à toute cette pression extérieure, mais qu’il s’imposait aussi lui-même, il s’est laissé entraîner dans un cercle vicieux. L’alcool aide à dormir. L’alcool aide à oublier. Elle se fait faussement passer pour un allié avant de vous trahir de la pire des façons. Chaque fois qu’il fait les courses il a un regard pour les frigos au fond de l’épicerie. Cela fait quelques mois qu’il n’a plus rien touché. Après une douloureuse rechute, Yuma a décidé de tout laisser derrière lui et de tourner la page une bonne fois pour tout. Vu la décision radicale qu’il a prise, on peut plutôt dire qu’il a arraché ce chapitre de sa vie. Yuma a toujours été attaché à son pays d’origine : le Japon, mais il avait besoin d’air, de s’échapper de tout ça. Prendre un nouveau départ, en quelque sorte. Grâce à des contacts il a été recruté comme professeur à l’université. Dans quelle discipline ? STAPS : Patinage artistique, évidemment, impossible de raccrocher définitivement ses patins. Il y a pensé pourtant. Il l’a sérieusement envisagé, avant que l’évidence ne s’impose à lui. S’il ne patine pas, qu’est-ce qu’il va pouvoir faire de sa vie ? Yuma est persuadé de ne savoir faire que ça. Et… Même si la glace l’a rendu fou, ironiquement, il en a besoin pour garder les pieds sur Terre. Il lui arrive, dans les mauvais jours, de replonger dans ses travers et de se sentir bon à rien, même avec des patins aux pieds. Il a été le meilleur patineur de sa génération au niveau national et mondial, mais ce n’est plus le cas, il en a conscience. Sa dépression et l’alcool ont laissé leur trace sur son corps. Il n’a plus la même forme qu’avant. Il reste talentueux pour un regard extérieur, mais intérieurement, il le sait. Yuma a beau regarder avec un regard fier les nouveaux patineurs qui foulent la glace après lui, il doit reconnaître que ça fait mal de devoir laisser sa place… Il ne vivait plus que pour cela.
Sans qu’il ne s’en rende compte, ses pas l’ont guidé jusqu’aux frigos que Yuma regardait de loin quelques minutes plus tôt. Il plonge une main dans la poche de son manteau. Il en sort un jeton, un peu plus petit qu’une médaille, vestige des rassemblements auxquels il a pris part pendant longtemps quand il était sur le chemin de la guérison. Il en a plusieurs. Celui-ci, c’est le dernier qu’il a reçu après sa rechute. Yuma a pris l’habitude de toujours l’avoir sur lui, pas pour lui rappeler de mauvais souvenirs, mais pour tenter d’accepter que les moments de faiblesses font aussi partie du processus de guérison et qu’il doit aller de l’avant. Ce n’est pas parce qu’il a trébuché une fois, qu’il ne pourra plus jamais avancer. Malgré ce que ses idées noires lui chuchotent parfois quand il est seul…
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“Une fois le cœur brisé, pas besoin d'l'appeler. La solitude débarque, elle vient vite te trouver. Elle n'attend pas qu'tu ouvres, non, elle entre sans frapper. Tes coups d'blues sont, pour elle, un quatre heures à bouffer”
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Re: The sound of silence (Ryuu&Yuma) | Sam 10 Fév - 17:36 Citer EditerSupprimer
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ootrp + Une des choses que Ryuu avait appris lors de sa cure de désintoxication, c'était à quel point son corps était précieux. Il avait compris que c'était un vaisseau fragile et fort à la fois qui abritait ce qu'il était et lui permettait de tout accomplir. Il essayait donc d'en prendre soin même s'il savait qu'un certain mal était déjà fait avec tout ce qu'il avait pris et consommé... Il s'était mis au sport, au-delà de manger sainement et d'avoir un rythme de vie un maximum équilibré. Avec son rythme actuel, ce n'était pas si simple de trouver des moments pour faire du sport. Le plus souvent, il portait son choix sur la course à pieds. Il n'avait pas besoin de matériel particulier à part de bonnes chaussures et il pouvait le pratiquer où il le voulait. C'était tout ces avantages qui lui permettaient souvent d'aller courir. Pouvoir le faire où et quand il le voulait. La majorité du temps, c'était après ses journées de travail. Soit il ne finissait pas trop tard et il pouvait rentrer chez lui se changer avant d'aller courir. Soit il devait travailler jusque tard (souvent sur des pièces qui demandaient beaucoup de temps d'encrage) et se changeait au salon de tatouage, ne prenant que le strict minimum pour aller faire son sport. Le lendemain, il récupérait ses affaires de la veille avec le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait faire pour son propre bien être.
Ce soir-là, il avait longuement travaillé sur un tatouage, celui-ci n'était même pas terminé d'ailleurs. Un étranger était venu spécialement d'Europe pour se faire tatouer tout le dos dans un style asiatique bien précis. Ryuu avait bien compris que l'inspiration de ce type était les yakuza, du moins, l'image qu'il s'en était fait avec le cinéma. C'était un peu étrange comme idée mais la pièce restait inspirante. Après des heures passées penché sur la peau de son client, Ryuu avait mal partout, au dos surtout. Bizarrement, en écoutant son corps, il s'était rendu compte que ce n'était pas de repos dont il avait besoin mais de mouvement. Il avait donc fermé le salon, enfilé sa tenue de sport et ses baskets qu'il laissait toujours sur place et il était parti courir. Il avait l'esprit tranquille, Aoi avait un cours du soir puis elle rejoignait Emi pour une soirée pyjama entre cousines. Ryuu avait ainsi couru pendant près d'une heure. Il avait couru dans un parc puis dans des petites rues plutôt calmes. Lorsqu'il arriva dans Digital City, il avait arrêté de courir depuis un moment mais continuait à marcher transformant son footing en balade nocturne. Arrivant dans le centre, il s'autorisa un petit stop dans un combini afin de se prendre une bouteille d'eau. C'était que courir donnait soif ! Passant la porte du petit commerce, Ryuu prit la direction des réfrigérateurs de softs. Depuis, avec les années d'expérience, il avait appris à éviter ceux qui contenaient, pour lui, la plus grande tentation. Changeant d'avis au dernier moment, il opta, au final, pour un thé bien frais. Lorsqu'il referma la porte du réfrigérateur, il avisa un homme plutôt jeune devant les boissons alcoolisées. Ce n'était pas son visage qui lui semblait familier qui interpella le japonais mais ce qu'il tenait entre les mains. Un jeton que Ryuu connaissait bien. « Si vous voulez recevoir le suivant, je ne suis pas sûr que ces boissons puissent vous aider. » Porté par un élan de compassion et de solidarité, il s'était permis de l'interpeller. Il leva sa bouteille de thé pour la montrer au jeune homme. « Vous devriez essayer ça. Je sais que votre tête vous dit le contraire mais votre corps appréciera. »
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Re: The sound of silence (Ryuu&Yuma) | Ven 12 Avr - 17:35 Citer EditerSupprimer
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Song ♪ + Son corps et son esprits portent encore les stigmates de la période sombre qu’il a traversé. Il fut un temps où il était davantage musclé et plus endurant. Yuma le sent quand il patine de nouveau. Bien qu’il y ait eu des progrès cette dernière année. Reprendre un rythme de vie plus sain a eu son lot de bénéfices. Même si Yuma a conscience qu’il ne retrouvera jamais la forme qu’il avait quand il faisait encore des compétitions. C’est difficile de voir son corps changé et sa condition de façon générale… De plus, à cause de sa blessure, sa cheville restera toujours plus fragile. Certains sportifs font face à une prise de poids plus ou moins conséquentes en arrêtant les entraînements intensifs, ce n’est pas le cas de Yuma, mais sa musculature athlétique a fondue. Il travaille dur pour retrouver une certaine forme depuis environ un an, mais son corps a parfois besoin de répit. Après ce qui lui est arrivé, Yuma est retourné vivre chez ses parents. Ils, sa mère surtout, tenaient à l’entourer pour l’aider à remonter la pente. Elle lui cuisinait de bons petits plats pour s’assurer qu’il mangeait et surtout sainement. Au creux de la vague, il lui arrivait souvent de manquer d’appétit. Son moral était au plus bas à cette époque, difficile de sortir la tête hors de l’eau… Maintenant qu’il vit de nouveau seul, il essaie de garder cette bonne habitude. En tant qu’athlète, il a toujours suivit des régimes particuliers et précis. Pas de régime pour perdre du poids, mais pour s’assurer un apport suffisant en protéine et autres vitamines. Quand on s’entraîne des heures durant plusieurs fois par semaine, il faut que le corps puisse suivre et cela passe en grande partie par l’alimentation.
C’est la raison pour laquelle il s’efforce d’aller au convenience store régulièrement. Il achète des légumes et des fruits frais, de la viande, du poisson… De quoi cuisiner des plats pas trop compliqués, mais bons et équilibrés. Du moins, il essaie… Au détour d’un rayon, Yuma s’est retrouvé nez-à-nez avec ses anciens démons… Il marque un arrêt, sans s’en rendre compte au départ. Puis, il prend pleinement conscience de la tentation, qui est toujours là, tapie dans un coin de son esprit. Il paraît qu’on ne se défait jamais d’une telle addiction, que c’est le combat de toute une vie pour ne pas replonger quand un moment de faiblesse survient. En ce moment, Yuma se sent bien. Il aime ce qu’il fait à la Yonsei. Il n’a pas beaucoup d’étudiants, mais ça lui convient ainsi. Prendre ses distances avec Tôkyô lui a permis de souffler. Il était bien trop connu dans son pays natal et suite à son arrêt brutal des compétitions alors qu’il venait de gagner une seconde médaille d’or olympique… Les journalistes ne le lâchaient pas, chaque fois qu’il avait le malheur d’être aperçu en public. Ici, à Séoul, il lui arrive d’être reconnu. Toutefois, il passe bien plus facilement inaperçu. C’est de cet anonymat dont il avait besoin pour se remettre. Yuma ne patinait pas pour la gloire, c’était un plus, il est fier de son parcours et reconnaissant d’avoir reçu autant de soutien… Pour autant, tout le monde n’est pas fait pour être célèbre. Instinctivement, il attrape un jeton dans sa poche. Il joue distraitement avec, comme pour se rappeler tout le chemin qu’il a parcouru depuis que tout s’est écroulé autour de lui.
Il lève la tête au son d’une voix qui semble s’adresser à lui. Il n’y a pas grand monde dans le combini à cette heure… Pour recevoir le prochain jeton, il faudrait qu’il continue d’aller à ces rassemblements. Ce n’est plus le cas depuis qu’il a emménagé à Séoul. Yuma a voulu se persuader que ce changement signifiait laisser son passé derrière lui. Est-ce vraiment une bonne idée ? Pour le moment, il n’a jamais craqué donc… Peut-être ?
- Je crois que si mon corps pouvait déjà m’envoyer paître, il le ferait, il reconnaît avec un faible sourire.
Entre les années de sports intensif, le patin abîme les genoux et le dos… Les blessures, son addiction… Si son corps pouvait parler, il aurait sans doute bien des choses à lui dire. Le jeton toujours dans la main, il fait quelques pas vers l’homme qui s’est adressé à lui. D’ailleurs Yuma se garde bien de toute remarque pour ne pas paraître impoli, mais son interlocuteur semble avoir reconnu l’objet. Est-ce qu’il a été concerné personnellement par ce combat ? Ou un proche ?
- Vous me conseiller un parfum en particulier ?
En période de compétition, Yuma buvait beaucoup de boisson énergisante… Ce qui n’est pas toujours un bon compromis, surtout pour le coeur.
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Re: The sound of silence (Ryuu&Yuma) | Ven 2 Aoû - 22:19 Citer EditerSupprimer
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ootrp + Il y avait tant de raisons pour vouloir boire ou se sentir au bord de la rechute. Parfois les excuses étaient valides, un traumatisme qui ressurgit. Parfois, c'était stupide, c'était juste se dire qu'on avait passé une mauvaise journée. Toutes les raisons étaient bonnes pour boire un verre, puis deux, puis... C'était une lutte constante. Une lutte invisible et solitaire puisque s'acheter une canette, une bouteille était d'une simplicité extrême. Ryuu devait souvent se rappeler toutes les raisons pour lesquelles il ne devait pas entrer dans la supérette ou le combini et en sortir avec de quoi se souler. Ces raisons étaient toujours plus importantes et plus justes que celles qui justifiaient le fait de boire. Pour autant, il fallait parfois se faire violence pour le garder en tête.
Cela dit, Ryuu ne fuyait pas ces lieux de tentation. Il y avait parfois des jours où se retrouver si proche des réfrigérateurs plein de son poison générait une envie et une angoisse certaine chez le japonais. Et il y avait des jours où il était sûr de lui, pas une angoisse, pas la moindre crainte d'être tenté. Il n'avait pas à se demander s'il était le seul à vivre aussi avec cette boussole d'assurance déréglée. Toutes les personnes souffrant d'addictions vivaient avec, avoir des jours avec, avoir des jours sans. Comme ce jeune homme devant les frigos, ce jeton si familier à Ryuu au creux de la main. Le tatoué l'avait souvent serré lui aussi, essayant de se rappeler toutes les bonnes raisons pour lesquelles il ne fallait pas rechuter. Il y avait des raisons morales : Ryuu se devait d'être sobre pour Aoi, c'était bien sa motivation principale. Il y avait ensuite les raisons physiques, le corps finissait par tellement souffrir. Ryuu avait compris au fil de sa cure et de son éveil à son propre corps, à quel point celui-ci était fragile. « Alors écoutez le, s'il vous dit qu'il en a marre, il ne vaut mieux pas lui donner de l'alcool. » Il fallait savoir écouter son corps. Il n'y avait rien de pire qu'une rechute sur un organisme encore en cours de rétablissement. Alors que l'inconnu faisait quelques pas de plus pour regarder les boissons sans alcool que Ryuu lui avait montré, le japonais ne pouvait dire s'il le connaissait mais il avait la sensation d'avoir déjà vu son visage. « Et bien, ça dépend de vos préférences. Personnellement, je préfère le très traditionnel borija mais vous préférez peut-être du thé plus sucré à pêche ou au litchi. » Ryuu essayait de ne pas développer une addiction au sucre, il en était malheureusement bien capable. Ryuu hésita un instant, cherchant à bien formuler ce qu'il voulait demander. « Ça vous arrive souvent ? D'hésiter sur votre choix de boissons je veux dire. » Et il ne parlait pas du thé pour le coup...
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Re: The sound of silence (Ryuu&Yuma) | Mar 10 Sep - 14:33 Citer EditerSupprimer
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Song ♪ + Yuma a déjà vécu une rechute… Quelques mois avant de déménager en Corée du Sud. C’est d’ailleurs cet événement qui a motivé sa décision d’accepter le poste qu’on lui proposait et de quitter son pays natal. Un choix drastique, mais cette rechute lui a fait comprendre qu’il avait besoin de changement. Il aime le Japon, ce sera toujours le pays où il a grandit, mais trop de mauvais souvenirs y restent attachés. Quitter sa famille n’a pas été simple non plus, ses parents lui manquent souvent. Ils ont été sont pilier quand tout s’est écroulé autour de lui. Sa maman lui envoie encore régulièrement des messages pour s’assurer que tout va bien. Yuma n’est pas du genre à donner beaucoup de nouvelles. Il essaie de faire des efforts pour lui éviter des inquiétudes inutiles. Depuis qu’il est à Séoul, Yuma a l’impression de voir le bout du tunnel. Il y a encore du chemin à faire, mais il est bien occupé et ses mauvais souvenirs sont tenus éloignés. aucun coin de rue ne lui rappelle à quel point il allait mal. Au contraire, la capitale sud-coréenne lui rappelle les derniers mois où il a été heureux et insouciant avant sa première grosse blessure. Les cafés et restaurants que Shin lui a fait découvrir, les films qu’ils sont allés voir au cinéma, les camps d’entraînements pour apprendre ou parfaire ses programmes à venir.
Ses démons restent tapis dans l’ombre malheureusement et lorsqu’une faille se présente, ils s’y engouffrent. La dernière fois, ils s’est retrouvé au comptoir d’un bar. Il a commandé un cocktail alcoolisé… Il a eu la volonté et le courage de ne pas y toucher. Discuter avec la serveuse, Ha Neul, l’a aidé à se distraire, penser à autre chose. Puis il avait son jeton, celui qu’il traîne partout et qu’il serre jusqu’à s’en faire blanchir les phalanges quand les doutes subsistent. C’est encore à ce petit gri-gri qu’il se rattache aujourd’hui. Yuma aurait pu trouver déplacé qu’un inconnu vienne s’occuper de ses affaires, mais sa façon de lui parler le laisse penser qu’il est passé par-là lui aussi. Au lieu de voir son intervention comme indésirable, il le prend comme une forme de soutien.
- Mon corps n’a pas eu besoin d’alcool pour être à bout, il ajoute avec un petit rire amer.
Le patinage artistique a commencé le travail, ses mauvais choix et son obstination l’ont continué, l’alcool a terminé de l’achever. Certains jours, il a encore mal à la cheville à cause de ses entorses à répétition et de son opération.
- Je ne suis pas trop un amateur de sucre. Le thé vert classique me va très bien.
Il n’a jamais été habitué à manger sucré. Un athlète doit surveiller son alimentation. Sa question le fait hésiter… Est-ce qu’il vont vraiment parler de ses problèmes d’alcool en plein milieu de la supérette ?
- Hm… Ce n’est pas la première fois, dit-il en restant évasif.
Autre réflexe pour se protéger, rester discret et bref. Il y a pourtant peu de chance que de cet homme soit un journaliste. On le laisse davantage tranquille depuis qu’il a déménagé. Il lui arrive de recevoir des propositions d’interview de journalistes japonais, mais de moins en moins… Ce qui lui convient très bien. Non, il n’a pas envie de s’étendre sur les raisons de son arrêt soudain des compétitions. Cela a surpris tout le monde, il était au sommet de sa carrière. Cependant, il a le droit d’être traité comme n’importe quel être humain.
- Cela vous est arrivé aussi ?
Yuma a le pressentiment que oui… Il a l’air de savoir de quoi il parle… Ou peut-être l’a-t-il vécu au travers du parcours d’un proche ?
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