Un petit moment de raideur avant qu'il ne réponde à ton baiser, une réponse bien méritée si tu peux te le permettre. Un baiser qui ne durait qu'un moment mais qui était relativement passionnel. Tu tentais d'y aventurer ta langue avant qu'il ne te repousse. Tu reculais de quelques pas, ne pouvant t'empêcher de sourire prenant un air faussement confus. Ce n'était pas une invitation ce que tu m'as dis? m'enfin, oui techniquement, tu avais rapidement compris que tu lui plaisais et tu jouais avec ça. Après tout, c'est lui qui l'avait invité à "l'entrainer à l'embrasser", une porte ouverte que tu avais emprunter sans hésitation. Tu avais reculé, mais tu avançais quelque peu, tu baissais les yeux sur tes vêtements froissés, te les frottais pour les replacer quelque peu. Je me suis trompé?

Tu tentes de jouer l'innocent, tente de lui faire croire que tu avais mal lu entre les lignes, tente de te faire sentir coupable d'avoir mal calculé ses intentions. Même si c'était bien le contraire. Tu voyais bien qu'il était contrarié, confus, probablement déchiré dans cette situation, tu as tout de même une certaine position d'autorité sur lui, une relation bien plus que taboo. Si ça se savait, oh que ce serait la fin de son monde, et toi, tu jubileras de plaisir. Enfin, tu espères. Tu touchais tes lèvres, tu pouvais toujours sentir la pression de ses lèvres sur les tiennes, honnêtement, tu n'aurais jamais cru que tes lèvres se seraient rappelées de son touché directement après les faits.

Tes doigts frôlaient tes lèvres, tu le regardais, étudiais sa confusion, sa panique qui se cachait derrière ses yeux. Sans même que tu ne t'en aperçoives, tu te rapprochais, de plus en plus, lentement. Pourquoi tu l'avais écouté? Parce que c'était bien l'ouverture que tu attendais depuis le jour 1 que tu travaillais à ses cotés. Ton petit plan commençais a prendre forme et tu ne pouvais t'empêcher de ressentir les petits papillons jubiler au fond de ton estomac. Tu étais dangereusement près, tu pouvais sentir son souffle sur ton visage, tu esquissais un sourire sur tes lèvres, délaissais le toucher pour frôler du revers de tes doigts sa mâchoire. S'il t'invitait encore tu le referais? Sans hésiter parce qu'il te plaisait? Non, simplement pour jouer avec ses sentiments. Je ne t'aurais pas embrassé si ce n'était pas le cas. ton regard ne l'avait jamais lâché. Tu y appuyais une légère pression pour qu'il relève le menton. Tu étais si près que tu pouvais presque lui toucher les lèvres des tiennes. Si je t'invites, tu vas venir?

Tu plongeais dans son regard, lui demandais s'il allait revenir si tu l'invitais à faire. Sa réponse résultait un sourire presque carnassier sur tes lèvres. Un sourire qui rendait ton visage à la fois charmeur et espiègle. Tu l'invitais, tu l'inviterais tant et aussi longtemps que tu le pourras. Tu te rapprochais lentement, tentais de retourner à l'attaque mais il te repoussais, violement. Tu recules. Un peu confus, curieux de savoir ce qui se passait dans sa tête, sa tourmente. Parce que tu le voyais bien qu'il était tourmenté. Mais ça ne durait que quelques secondes avant que ce ne soit lui qui revienne à l'attaque.

Attrapé par le col, tu étais attiré vers ses lèvres, plaquées les unes contre les autres. Tu prolongeais le baiser en posant une main derrière sa nuque, invitant ta langue dans sa bouche, dansant avec la sienne. Tes yeux se ferment et tu goutes, sent ses mains tirer de plus en plus sur ton chandail. Ton corps se colle contre le sien, tente de t'y rapprocher encore plus, te fondre en lui. Sans vraiment t'en rendre compte ta main se serrait un peu plus dans sa nuque. Ton bassin qui pressait sur son corps, tu pouvais bien le sentir s'éveiller contre toi. Baiser rompu abruptement, tu te retrouvais forcé à perdre ton emprise sur sa nuque. Tu le regardais, ses joues teintes de rose, ses lèvres qui étaient pulpeuses, résultat de votre baiser.

Tu le laisses faire, il te dit que vous devriez en arrêter là, mais tu n'étais pas d'accord, malgré ton désaccord, tu le laissais te toucher, replacer ton chandail, tu pouvais bien voir que sa tête n'était pas du même avis que ses émotions. Pour une fois, tu ne pouvais t'empêcher de rire lorsqu'il chignait comme un enfant. Tu passais tes mains sur ses bras Je suis certain que tu es vraiment plus sexy que moi là dessous parce que tu savais très bien que malgré ses vêtements amples, il s'y cachait un six pack mille fois plus défini que le tien.

Un baiser profond qui semblait avoir un peu plus d'importance que tu ne l'avais espéré. Vos lèvres étaient scellées, vos langues dansaient et tu pouvais si bien sentir l'emprise que tu avais sur lui. Tes vêtements qui se froissaient sous sa poigne qui se refermait. C'est lui qui rompait ce baiser. À y repenser, tu n'aurais cru que tes lèvres auraient eu cette petite sensation de picotement, de remémoration sensorielle, un peu comme celle que tu avais eu à ton premier baiser. C'est quoi tout ça Jeong Hui? Tu lâchais sa nuque lorsqu'il se reculait, chouinait que ce n'était pas juste, que toi tu l'avais vu sans ses vêtements. Son petit air lorsqu'il s'était lui-même pris par surprise. Tu ne pouvais te retenir, t'avais le sourire plus large que ton visage. Mais pas toi? oh oui, tu ne te gênerais pas de finir sa phrase, sachant très bien ou ses mots s'enlignaient avant qu'il ne les retiennent. Oui c'est vrai que tu l'avais vu presqu'à poil, Seo Han a des abdominaux a en faire jalouser plus d'un, toi y compris. Mais tu ne t'étais jamais attardé, trop aveugle par ta soif de vengeance, voulant rester "professionnel" lorsque tu entrais dans les endroits pour lui porter assistance lorsqu'il devait se changer en vitesse. Tout ça faisait parti de la profession et naturellement que lui il n'avait jamais glissé un oeil sur toi, l'occasion ne s'était jamais présentée.

C'est bien lorsqu'il se laissait tomber sur toi, tête contre ton épaule que tu le réalisais vraiment. Ce confort tactile venait vraiment de changer la mise, il avait toujours été tactile, mais pas ainsi, là tu venais vraiment de le pêcher, il était dans tes filets et n'était pas prêt de repartir. Tu l'écoutais parler, venait répondre à sa demande de tactilité en enroulant un bras autour de ses épaules. Mais? mais quoi Seo Han? Vous ne pouvez pas? Vous êtes entrain de franchir cette fine ligne qu'est les relations professionnelles et personnelles? Le groupe a encore un dating ban? Tout pour le faire tomber non? C'est bien ce que tu veux, qu'il franchisse cette barrière de l'interdiction.

Oh ce mais, une réponse que tu aurais tant aimé que ce ne soit pas celle-ci, tu l'écoutais parler. Tout ce qu'il disait même si tu ne le savais pas tu étais très bien au courant. Parce que cette fille dont laquelle il faisait allusion n'était nulle autre que ta petite soeur. La même raison du pourquoi que tu étais là. C'était à cause de cette injustice qu'elle avait vécu qu'elle avait affaire à un enfer émotionnel. Une tourmente, une torture de le voir sur les écrans et les scènes qu'elle avait travaillé si fort pour pouvoir s'y afficher et pourtant en vain, en vain parce qu'il était le favoris des deux. Ils ne m'ont rien dit non... Tu serrais la mâchoire, te retenais tant à ne pas ajouter quoique ce soit à son histoire, aucun commentaire, une écoute pour lui, une retenue pour toi. Au moins, il état conscient de son ban et à l'entendre, tu allais devoir travailler fort pour le faire flancher, pour bien le détruire. Au moins c'était la vérité, la compagnie ne t'avait pas glissé ce détail sur ton dating ban, tu savais, enfin, tu supposais qu'ils en avaient tous un, mais pas que Seo Han en avait un d'une sévérité imposée. Tu lui donnais un sourire qui se voulait calme et rassurant. Promis je ne dirais rien, c'est notre petit secret puis il retournait se perdre sur toi, se blottir comme un petit chat. Tu n'étais pas con, peut-être qu'il ne serait pas si difficile que ça finalement? Si il avait voulu respecter son interdiction... Il aurait fallu qu'il recule, qu'il impose une distance entre vous-deux et là? Ce n'est pas le cas. Tu entourais tes bras autour de ses épaules, tapotais son dos comme pour le réconforter. T'avais été un peu imprudent et tu réalisais que la salle était surement filmée par les caméras de sécurité. Donc tu faisais semblant de le réconforter, chouinard qu'il était, tu passais tes pouces sur ses joues, comme si tu lui séchais les larmes. Tu vas lui rouler la pelle de sa vie! il le faut! Tu sortais deux masques de tes poches lui en tendais un avant d'aller prendre le script qui trainait plus loin. Allez viens on sort d'ici loin des caméras.