Le temps passait si vite – Halloween s'était à peine terminée que déjà l'on pensait à Noël, aux guirlandes et aux sapins. Les cadeaux commençaient à frôler les pensées, ou étaient même déjà bien installés depuis longtemps. Tout changeait si rapidement qu'il était parfois difficile de suivre le rythme. Tu pensais bien évidemment à Noël, tu ne pouvais pas dire que tu n'y pensais pas – pas quand le monde autour de toi semblait déjà concentré sur la fête. Mais le cœur n'y était pas encore. Tu pensais aux cadeaux, au repas, au moment à partager mais tu ne ressentais rien pour le moment. Tu espérais juste passer la soirée avec ton père et ton frère et profiter de leur présence. Tu ne demandais rien de plus, rien de moins. Et c'était sans doute ce qui te ferait le plus plaisir. En attendant, tu tentais de te mettre dans l'ambiance, les pupilles observant curieusement les décorations mises en place dans la salle. T'avais la sensation de ne pas faire partie de ce monde, le regard jaugeant chaque objet alors que tu prenais place. T'étais pas du tout dans l'ambiance comparée à d'autres. « Heureusement qu'on nous a laissées entrer avant que ça commence », prononças-tu doucement, le regard flottant vers les fenêtres alors que tu plissas à peine le nez. « Il fait tellement froid », tu fis la moue, l'attention se posant sur ta camarade, un sourire venant rapidement décorer ta bouche. « J'ai l'impression qu'on ne sera pas nombreux aujourd'hui », tu contemplas rapidement les tables avant de lever les épaules. Tu te trompais peut-être. « Tu penses qu'on pourra mettre des petits bonshommes pour décorer les arrangements ? », tu voulais mettre un renne dans ton bouquet, parce que tu trouvais ça mignon, les rennes. Tu vins tirer sur tes manches, les doigts dépassant à peine. « Je me suis achetée de nouveaux pyjamas la dernière fois, ils tiennent bien chaud... mais le souci est que ça ne me donne pas envie de sortir du lit le matin », tu ris quelque peu, masquant le son par ta main contre ta bouche. Tu avais hâte que l'activité commence, hâte d'apprendre, de découvrir – mais tu supposais que c'était parce que tu n'étais pas seule. Si Elizaveta n'avait pas été là, l'activité n'aurait pas été aussi spéciale.

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Halloween avait laissé place à Noël, l'hiver prenant le relais après l'automne mais une chose qui ne changeait pas malgré les températures glacées et la météo capricieuse c'était les ateliers compositions florales malgré qu'on puisse penser que ce n'était pas la saison. Beaucoup faisaient l'erreur de penser qu'aucune fleurs ne poussaient en hiver, c'était faux, certaines justement pouvaient supporter le froid mordant de cette saison. Elizaveta aimait beaucoup ces ateliers, c'est comme une bulle florale l'espace de quelques heures où il n'y avait personne pour venir déranger le groupe, de plus elle s'était faite une précieuse amie pendant ces séances, amie à qui elle adressa un sourire en hochant discrètement la tête. « Ils n'avaient pas envie qu'on se transforme en bonhomme de neige avant l'heure. » Jian avait raison, vu le temps ils risquaient d'être bien moins nombreux aujourd'hui que d'habitude mais dans un sens les petits comités c'était très bien aussi ! « C'est pas plus mal je trouve, » la demoiselle commente, il fallait dire qu'à la base, elle était pas fan des gros groupes. La jeune femme se tourna vers Jian à ses mots, souriant une fois de plus à la koryo. Adorable. « Possible, après tout c'est ton propre bouquet, je pense que tu pourras le décorer comme tu le souhaites. » Autant les fleurs le choix sera restreint mais le reste ? Ils avaient souvent carte blanche. Pour certains Jian pouvait sembler passer du coq à l'âne, ce qui était un peu le cas parfois il fallait suivre un peu le fil de pensées de son amie mais c'était ce qu'elle appréciait chez elle. « C'est vrai, c'est comme la couette, plus t'es bien dedans et moins t'as envie de mettre un pied dehors. » Oh elle en avait des souvenirs avec ses parents qui se battaient avec elle au lycée pour la faire sortir de son lit, Elizaveta se cachant bien sous et s'accrochant à elle quand ils voulaient la retirer. « Qui a inventé l'hiver on se le demande. »

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