Une invitation soudaine à danser qu'elle acceptait. Elle prenait ta main qui avait toujours ce tremblement qui te hanterait tout ta vie. Non tu n'étais pas nerveux, c'est ton corps qui tremblait simplement constamment sans s'arrêter une seule fois. C'était le résultat de ton abus du passé. Jamais tu n'arrêteras de trembler.  Au contact de vos mains, tu reculais un peu la guidais vers "la piste de danse" et pendant qu'elle se mettait en position, tu faisais de même, posais ta main sur le coté de sa hanche. Vos corps se rapprochaient, sa main venait effleurer ta nuque, t'avais vraiment l'impression que cette main te hantera pendant quelques lunes. Tu entamais la danse, les quelques pas faciles et lents qui vous permettrai de discuter en même temps et de profiter de ce rapprochement. Tu pouvais sentir son parfum qui enivrait tes sens, tu lachais sa main, au diable la danse traditionnelle, pour poser cette main derrière sa nuque, tu appuyais ton pouce contre sa mâchoire, plongeait ton regard sur elle. Admirait tous ces traits de visage que tu avais pris pour acquis au fil des années. Même si vous n'aviez été qu'un couple pendant un an, malgré toutes vos disputes, la baise avait toujours été bonne. Peut-être que tu pourrais en profiter une dernière fois?

Ton regard se perdait dans le sien, tu pouvais la sentir un peu plus nerveuse, sous ton pouce, tu pouvais carrément sentir son pouls s'accélérer. Tu ne peux dire si c'est le fait que vous dansiez qui faisait cet sensation, mais tu avais l'impression que son corps se collait de plus en plus sur le tien. Sa main venait se poser sur la tienne, est-ce qu'elle voulait te repousser? Apparemment non puisqu'elle n'en faisait rien. Ta bouche s'entrouvrait, tu fixais ses yeux, son nez, ses lèvres, oh ses lèvres. Ça fait bien longtemps que tu ne les as pas goutées. Et puis... Qu'est-ce que tu y perds d'essayer? Tu l'aime? Non? Tu l'as aimée? Oui. Tu as encore des sentiments pour elle? Peut-être. Tu ne peux le dire, tu as bien refouler pendant quelques années. Donc dans cet élan, tu t'avançais, faisais un légère pression de ta main pour rapprocher sa tête vers ta bouche et... Tu faisais contact, tes lèvres contre les siennes, tu te permettais même d'y inviter ta langue sans avertissement.

Tu l'embrassais, un gamble que tu avais pris de manière spontanée. Tu avais même cru qu'elle t'aurait aussitôt repoussé. Après tout, votre séparation avait été des plus chaotique. Une séparation qui avait été le résultat d'un malentendu, mais hey, t'étais peut-être un trou d'cul, jamais tu ne l'aurais trompé. Si elle ne t'avait pas fait confiance, c'était son problème. Un cas malheureux qui ne t'empêchait pas de tenter ta chance, une chance qui t'étonnait bien. Étonnement, elle rendait ce baiser, cette demande que tu avais donné t'était rendue et même que tu avais le droit d'y jeter ta langue dans le jeu. Tu sentais sa main y faire pression dans ta nuque. Ta main qui reposait sur sur sa hanche glissais sur son fessier, que tu imitais la pression pour rapprocher son bassin du tiens. Est-ce que tu allais te gêner pour serrer sa pêche? Oh non tu ne te retenais pas.

C’est un peu comme si vos lèvres venaient de se fondre les unes dans les autres. Vous étiez fixés et il était impossible de décoller. Ta peau réagissait à son toucher, cette main curieuse qui s’aventurait sous ta chemise. Son odeur, sa chaleur corporelle n’aidait pas à la situation pour tenter de retourner sur Terre, à la réalité des choses. Tu ne pourrais dire si vous étiez à la deuxième chanson ou peut-être la troisième mais une chose était certaine c’est qu’en voulant plus te rapprocher, vous aviez dévié votre trajectoire, ton dos rencontrait le bar d’une manière tellement brusque que quelques verres vides se renversaient sur le sol. Les éclats ne te surprenaient pas, tu ne pouvais plus t’en foutre. Tu échangeais de place avec elle, et ce en ne rompant jamais ce baiser langoureux qui se faisait de plus en plus fougueux, baladais ta main sur son corps. Cette robe moulante qui t’avait laissé ré imaginer te hurlait de se faire retirer. Tu glissais ton doigt de son menton jusqu’à son nombril.