ootd — Tu t'étais peut-être emballée trop vite – et tu pointais un regard accusateur vers ton cœur qui s'était mis à espérer, te laissant imaginer des choses et d'autres. Tes pensées avaient interprété les silences et les mots à sa façon et tu te sentais presque poussée des ailes, les lèvres déliées et sans doute un peu trop. Les syllabes t'échappaient sans que tu ne puisses réellement les contrôler. Mais sans doute aurais-tu dû réfléchir avant de partir trop loin. « Ah non ?? » que tu demandas, gênée, honteuse, surprise – peut-être bien un peu perdue aussi alors que tes pupilles se levaient pour l'observer. Tu tentas un fin sourire, les doigts pressés entre eux avant que tu ne te mordes discrètement la lèvre, le cœur tambourinant bien trop vite. « Tu parlais de moi ? », le regard remontant bien vite vers lui, tu sentais ton souffle se faire plus facilement, le coin des lèvres se levant doucement. Tu sentais tes pommettes brûler, chacun de ses mots venant y ajouter du feu mais ton sourire ne perdait pas en ampleur, grandissant toujours un peu plus. Tu ne détournais pas le regard, ne calculant pas ce qu'il se passait autour, gardant toute ton attention sur lui. Et tu buvais ses paroles, avalant chaque mot, laissant tambouriner ton cœur un peu plus fort. En silence tu vins attraper sa main, liant délicatement tes doigts aux siens, rapprochant sa paume. Et tu vins la serrer précieusement contre toi, à défaut de pouvoir le prendre dans tes bras devant tout ce monde, le sourire rêveur et le regard brillant. « Moi aussi », que tu vins confier avec timidité. « Ca tient toujours. Ce que j'ai dit tout à l'heure », admis-tu lentement, les pommettes en feu mais le sourire contenté aux lèvres alors que tu affichais un air de plus en plus rêveur et ébahi, tes pupilles s'illuminant un peu plus au fil des secondes que tu passais à le regarder – comme s'il venait y glisser la lumière. « On peut essayer. Tous les deux. Je suis prête. Et avec tout ce que ça implique », tu hochas un peu la tête à tes propres mots, refusant toujours de lâcher sa main, qui semblait te donner la force nécessaire pour pouvoir parler sereinement. Plus ou moins. Ton cœur s'engageait dans un rythme chaotique et tes joues chauffaient en continu. « Tu es le genre de personne pour qui ça vaut le coup de prendre des risques », confias-tu dans un chuchotement, le rire nerveux et gêné contre les lèvres alors que tu baissais enfin le regard, soudainement trop embarrassée, fixant vos mains. Tu ne voulais plus la lâcher, sa main.

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