⸺ Dongyul regarda son téléphone, faisant la moue en lisant le message que sa meilleure amie venait de lui envoyer. Elle était malade et ils ne pourraient pas se voir ce soir, elle n’était clairement pas en état pour sortir… Dommage, car ça faisait un moment qu’ils ne s’étaient pas vus et qu’ils avaient organisé cette soirée. Le goguryeo lui répondit rapidement, la rassurant. Ce n’était pas bien grave, ils se verraient une prochaine fois. Elle devait surtout prendre soin d’elle et se soigner. D’ailleurs, en y réfléchissant bien, rien ne l’empêchait d’aller la voir. En plus, ce n’était pas souvent qu’elle l’était, c’était inquiétant… Le jeune homme décida qu’il irait la voir. Il ne la prévint pas, voulant lui faire la surprise de débarquer chez elle à l’improviste. En fin d’après-midi, il lui envoya tout de même un nouveau message, lui demandant comment elle se sentait. Son état ne s’améliorait pas et ça ne faisait que le convaincre davantage qu’il devait y aller. Dongyul acheta de quoi lui préparer un bon repas pour se remettre sur pieds et il se présenta devant la porte de son appartement. Il sonna une fois et patienta. Quand la porte s’ouvrit et que le visage fatigué de Veta apparut, il grimaça. « Ah ouais, t’es vraiment pas bien… Quelle tronche tu tires ma pauvre ! » Lança-t-il en entrant, se déchaussant et accrochant son manteau. « Va t’installer dans le canapé, je vais te préparer à manger. » Dit-il en faisant clairement comme chez lui et n’attendant pas qu’elle lui réponde. Il avait décidé que, alors il ferait.

⏤ Elizaveta n'étant vraiment pas d'humeur, non seulement elle était malade mais en plus à cause de son état de santé elle ne pouvait pas sortir pour aller voir Dongyul alors que ça faisait un moment qu'ils avaient prévu cette sortie ! Vous parlez d'une malchance c'était abusé d'être aussi maudite ! Ils n'avaient pas eu l'occasion de se voir tant que ça ces derniers temps et maintenant qu'ils avaient un plan de prévu, il fallait que ça lui tombe dessus... Alors oui Veta boudait. Elle avait annulé la sortie peu avant et était retournée se coucher pour déprimer dans son lit et être en pls parce qu'elle devait attendre que les cachets fassent effet. Elle réussit à s'endormir au bout d'un moment, se réveillant plus tard avec l'esprit embrumé et l'impression toujours d'avoir un rouleau compresseur qui lui était passé dessus. Le sommeil ça soulageait ? Vraiment ? Elle dirait le contraire. Elle sourit néanmoins quand elle reçut un message de son meilleur ami pour savoir comment elle allait, pas mieux mais elle ne voulait pas trop l'inquiéter non plus, s'excusant une fois de plus pour ce soir. Elle était vraiment déçue de ne pas le voir mais apparemment si elle ne pouvait pas sortir, le garçon avait décidé de lui faire la surprise de venir en débarquant chez elle plus tard. « Tu sais quoi, j'hésite en te fermer la porte au nez ou alors te prendre dans mes bras dans l'espoir que ça te contamine aussi... » Elle marmonne sans grande conviction, n'essayant même pas de le retenir quand il entra dans l'appartement comme si il était en terrain conquis. « Je t'en prie fais comme chez toi. » Elle murmura, se laissant tomber sur son canapé comme une larve, étalée de tout son long.

⸺ Dongyul était déçu de ne pas pouvoir voir sa meilleure amie. Mais il comprenait parfaitement pourquoi elle avait annulé… Malade comme elle l’était – ce qui était rare, d’ailleurs – c’était préférable qu’elle se repose. Cela dit, en y réfléchissant, pourquoi ne pas aller la voir directement chez elle ? Décidé, il la laissa se reposer tout l’après-midi avant de lui envoyer un message en début de soirée. Son état ne s’était pas vraiment amélioré, ne faisant que confirmer son idée d’aller la voir. Veta, malade ? Pas commun. Le goguryeo arriva devant chez elle, sonnant et patientant sagement derrière la porte. Quand elle s’ouvrit et qu’il découvrit le visage fatigué de la baekje, il grimaça. Il n’hésita pas à commenter, se pinçant les lèvres à la réponse de la jeune femme. Oups. « Hm, je t’aide : aucun des deux. Tu me laisses rentrer ! » S’exclama-t-il en lui offrant son plus beau sourire pour s’excuser. Il aurait pu être plus cool, il l’admettait. Le garçon rentra dans l’appartement, ne laissant pas le choix à Veta et prit possession des lieux. Après avoir retiré ses affaires, il s’était dirigé vers la cuisine pour y déposer ses sacs. « T’as pris tes médicaments y a combien de temps ? » Demanda-t-il, sortant les ingrédients. « T’as bu de l’eau ? Faut rester hydratée. » Indiqua-t-il, quittant un instant la cuisine pour lui apporter un verre d’eau. « Tu veux un plaid ? » Demanda-t-il, aux petits soins.

⏤ Elizaveta était malade comme un chien et ce n'était pas souvent que ça lui arrivait alors elle était d'humeur massacrante. Elle avait passé des années en Russie sans jamais réellement tombée malade ou en tout cas pas à ce point et maintenant qu'elle devait voir Dongyul c'était à peine si elle pouvait sortir de son lit ? La personne là-haut devait bien s'amuser à se foutre d'elle ! Veta ruminait ses sombres pensées au fond de ses draps, attendant que les cachets fassent effet pour espérer dormir un peu... À son réveil son état ne semblait pas s'être beaucoup amélioré, elle déprimait toujours autant mais son meilleur ami lui fit la surprise de passer chez elle pour la voir. Bien qu'elle avait une grande envie de lui claquer la porte au nez avec son tact légendaire l'espace de quelques secondes mais c'était comme ça qu'il était Yul elle le connaissait depuis le temps. « Pourquoi te laisser quand tu t'invites tout seul ! » Elle marmonne entre ses dents, plissant les yeux tandis qu'elle ferme la porte avant de le rejoindre dans le salon et s'effondrer sur son canapé. « Je sais pas... quelques heures ? J'ai dormi alors le temps est passé vite. » Est-ce qu'elle pouvait déjà reprendre quelque chose ? « Oui papa j'ai trois bouteilles au pied de mon lit et même une bassine si jamais mon corps est pas d'accord. » Elle se relève un peu quand Dongyul lui ramène un verre, le remerciant avec un sourire en prenant ce dernier et buvant une gorgée. « Oui ? Non ? Je sais pas j'ai chaud puis j'ai froid. Yul j'ai l'impression d'être au bout de ma vie. » Vraiment ça lui réussissait pas. « T'as pas peur de choper ce que j'ai ? »