(( ootd )) minhee peut posséder une patience infinie tout comme certaines choses peuvent l’agacer en quelques secondes, notamment quand la fatigue a la main lourde. Que s’enchainent une succession de merdes assez tenaces pour arriver à plomber son moral si solaire. Et ce soir, il semblerait que les clients bien lourds se soient passés le mot. Tous les clichés sont de sortie. Les gros lourdauds bien ivres qui n’ont pas compris que la barmaid derrière le comptoir n’est pas un bout de viande. Les types éméchés à l’égo surdimensionné qui finissent par se taper dessus pour un mot placé plus haut que l’autre. Les couples qui finissent par se briser sous ses yeux fatigués pour des raisons qui ont l’air si futiles. Mélange de cris et de pleurs. De rires et de chants. Bordel. Cette soirée est un enfer. Minhee est fatiguée et elle n’a qu’une envie, c’est de rentrer chez elle. Pourtant, il est quatre heures du matin, et elle a bien encore deux heures de service à tirer. elle a envie d’une clope. Ou deux même. Sauf que sa pause était il y a.. quoi vingt minutes ? Putain, ça lui paraît déjà une éternité. Quelle angoisse. Frustrée, elle lâche un soupir tandis que ses yeux fixent les clients qui profitent de leur soirée. C'est presque d’une manière automatique qu’elle sourit à la personne qui vient de lui recommander un verre « oui bien sûr tenez. » au moins quelqu’un d’aimable ce soir, c’est assez rare pour être souligné. minhee lui tend son verre avant de retourner s’afférer à laver ceux qui viennent d’être déposés sur le comptoir. Son sourire s’efface cependant quand elle entend la voix, ô combien habituelle de l’autre abruti complètement éméché qui ne s’est visiblement toujours pas fait mettre dehors. « minheeee » fais chier. « allez, bois un verre avec moiii.  » non, toujours pas. « ma réponse est toujours la même depuis quinze minutes.  » qu’elle gromelle entre ses dents . D'habitude, elle l’envoie bouler avec le sourire, mais ce soir, elle n’a franchement pas la patience. Jetant son torchon sur le comptoir, elle finit par se diriger à une table pour récupérer les verres vides, ignorant royalement l’autre débile qui n’en a visiblement pas fini avec elle. Pourquoi faut-il que les seuls hommes qu’elle attire vraiment soient des déchets ambulants ?  elle sent son bras tiré soudainement en arrière dans un étau un peu trop puissant. « lâche-moi. » elle lui lance un regard noir, franchement peu impressionnée malgré la différence de carrure. Elle pourrait avoir peur, mais elle a vu pire, tellement pire. « tout de suite. »