« Hola bel étranger ... Ou devrais-je dire mon cher et tendre, homme de ma vie et prunelle de mes yeux et... » oui bon c'était déjà bien comme ça. Tu pouffas dans un souffle, secouant la tête, trouvant les rumeurs particulièrement amusantes – et plutôt que de t'agacer, tu préférais en rire. On disait beaucoup de choses. Toujours. Tout le temps. On racontait énormément d'histoires, sur toi ou les autres. Tu ne te fiais jamais aux rumeurs, préférant observer et étudier la personne toi-même. Le plus souvent quelques secondes suffisaient, ton instinct ayant souvent raison et bien plus que tu ne pouvais le dire. « Comment tu vas ? », l'interrogeas-tu, le sourire léger et la frimousse détendue. Min Hwan faisait parti des personnes que tu appréciais. Tu le trouvais attachant, drôle et gentil – mais ça n'allait pas plus loin. « Qu'est-ce que tu fais ? », curieuse, toi ? Sans doute. « J'ai lu de belles histoires récemment. Sur nous. C'est dingue cette vie qu'on mène sans qu'on le sache », articulas-tu en secouant la tête, pianotant sur ton écran pour lui montrer quelques commentaires. « Et ce sont pas les meilleurs.. ou les pires. Tout dépend comment tu vois le truc », tu ris quelque peu avant de secouer la tête une nouvelle fois. « A croire que l'amitié homme-femme n'existe pas. C'est ridicule », marmonnas-tu, les sourcils froncés, muette. « On devrait faire un autre challenge pour les embêter », puis c'était peut-être une façon indirecte de lui demander. « J'ai l'impression que ça fait longtemps en plus... t'as trouvé quelqu'un d'autre, c'est ça ? Tu m'abandonnes ? Tu me délaisses ? Moi, l'étoile étincelante de ton existence, la perle de ton océan... », paume sur le front, tu basculas un peu la tête en arrière avant de rire bruyamment. T'avais pas fini d'en rire, c'était certain.

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Quiconque entendrait ces flateries mélangées à un réel problème de temporalité pensait que cette jeune femme est folle. Sûrement un peu atteindre d’une maladie qu’on appelle “ amour “ passionnel même. Cependant, il n’en était rien, et le jeu dans lequel vous dansiez avec un grand plaisir n’était qu’un reflet d’une société prête à gober n’importe quoi. “ Oh dulcinée de ma vie morne et insipide.. “ Que tu surenchérissent sans trop t’étaler dans la longueur. “ Écoute on fait avec. Et toi ? “ Les cours étaient longs, les heures passaient trop lentement ou trop vite, jamais dans le bon ordre. Tu semblais manquer de sommeil et bientôt tu verrais ton paternel. Une liste qui te faisait longuement soupirer d’avance. Mais Nari venait apporter ce je ne sais quoi. Cette étincelle et moment de rire dans ta vie. Tu appréciais sa compagnie, autant que ce grain de folie. “Je construis une maison sur un volcan là. “ Que tu venais ironiser le téléphone en main. Quoiqu’il était possible de beaucoup de choses aujourd’hui. Cependant, tu attendrais pour la construction. “ Non je rigole je révise. Oh mais quel plaisir. Quelle grâce. J’adore lire. J’adore qu’on me raconte ce que je fais aussi ! “ Tu en avais appris des vertes et des pas mûres sur ta personne. Comment osais tu ? Les yeux plissés, tu te penchais un peu plus pour lire ce qu’elle te tendait. Si aucun commentaire n’arrivait à t’atteindre tu espérais qu'il en était de même pour elle. “ Tu sais quoi ? J’aime bien comment tu me parles ! “ Concluais tu à sa magnifique idée de les titiller encore plus. Comme un génie de la malice elle arrivait, puis elle.. partait loin, trop loin, sans que tu ne puisses suivre la cadence. “ Hein ?“ Que tu balançais avec beaucoup d’intelligence. Son acting était presque bon. Ce qui te fit échapper un rire. “ A vrai dire je fais beaucoup avec mon frère. Il sera toujours numéro un. Tu dois m’accepter comme je suis ! “ Impossible de continuer cette fausse relation sinon. “ Tu veux faire quoi comme challenge ? J’en ai mis pas mal de côté. “ Et tu pouvais lui montrer, tu allais le faire même, ayant déjà sorti ton portable pour pouvoir observer tes différents enregistrements.


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