#colérique #sanguine durant toute ton enfance, tu as été bridée et enchaînée. il t’était impossible d’exprimer tes sentiments, tes émotions, tes désirs, tes peines. c’est ainsi qu’est née cette colère flamboyante et imposante, au fil des années et qui, désormais libérée de cette prison de chair et de sang, s’exprime comme bon lui semble. ton tempérament brusque t’attire certes souvent des ennuis mais toute cette rage si longtemps contenue a besoin de vivre au grand jour. cependant , à la demande de ta famille et ce depuis ta sortie de prison, tu tentes de contrôler tes crises de colère et de canaliser ton fort caractère, une affaire de taille pour quelqu’un de ton acabit. #bruyante #indiscrète tu es tel un éléphant dans un magasin de porcelaine. ce n’est pas toujours quelque chose de conscient, oui, parfois tu ne le fais pas exprès. mais au fond, tu es ce genre de personne à faire tout ce qu’on lui interdit. si l’on te demande de baisser la voix, tu la hausseras. si l’on te presse de te déplacer en silence, tu t’arrangeras pour casser quelques vases et faire tomber du mobilier sur ton passage. pour faire clair, tu es une chieuse. #franche #honnête tu ne cautionnes pas l’hypocrisie, cela t’exaspère. voilà bien une chose qui te fait sortir hors de tes gonds. mais en ce qui te concerne, tu n’hésites pas à dire tout ce que tu penses, au moment où tu le penses. bien qu’il t’arrive souvent de blesser les personnes qui t’entourent, tu es fière de cette franchise et jamais tu ne regrettes tes mots. tu estimes que toute chose mérite d’être dite et tu es l’une de ses rares personnes qui ose exprimer tout haut ce que tout le monde pense tout bas.  #perspicace #méticuleuse tu es loin d’être quelqu’un de studieux mais tu possèdes cette intelligence qui te permet d’être de bon conseils et de faire de chaque situation une opportunité. tu es une stratège, tu comprends très vite et analyse tout sous les moindres détails. tes expériences et ton passé te confèrent une clairvoyance et une attention à tout ce qui t’entoure. tu as appris de tes échecs et te remet souvent en question, pour ne pas reproduire les erreurs qui t'ont tiré vers le fond.

Esclave de ta destinée. Enfermée dans ce placard qui t’es maintenant si familier, tu attends que le temps passe, coutumière à cette obscurité qui t’entoure et ne t’effraie plus. La faim te tord l’estomac mais, muette, tu sers les dents et ravale tes pleurs, comme à ton habitude, ne pouvant qu’espérer que la colère de ton père s’estompe. Les yeux fermés, tu tentes d’imaginer ce que serait ta vie, si tu étais née dans une famille meilleure et ordinaire. Tu serais aimée et chérie, les coups, les injures, tout ceci ne serait que cauchemar pour toi, et non réalité. Et tandis que les pensées se bousculent dans ton esprit enfantin, un sourire, timide, se dessine doucement sur ton triste visage. Cette chimère d’une vie meilleure tu aimerais qu’elle dure toujours. Mais toute bonne chose a une fin. Un bruit de pas, un éclat de voix et l’illusion se brise en mille morceaux. Tu ouvres les yeux pour poser un regard apeuré sur ton père, furieux et de tes petits bras frêles, tente de te protéger, en vain. Mange, prie, haine. Abandonnée, rejetée. Adolescente et ta vie vole déjà en éclats. Tout t’insupporte, un rien te met hors de toi. Alors tu décides de marquer les esprits, de faire comme bon te semble et de vivre ta vie comme tu l’entends, même si cela implique de faire des sacrifices. Mais au fond, tu n’es pas mauvaise. Au fond, tu désires juste que l’on fasse attention à toi, que l’on t’aide. Mais, tout déraille, tout fout le camp. Tu n’attires que dégoût et colère. Tu n’es que colère et dégoût. Il n’en faut pas plus à ton père pour te déshériter et pour te mettre à la porte, sans que personne de ton entourage ne lève le petit doigt. Un déshonneur, une honte. Tu n’es rien d’autre pour eux. Tu n'étais pas désirée, et tu ne le seras jamais. Respire, tu étouffes. Tout est fini. Tes souffrances, tes peines, ton calvaire. C’est terminé. Le regard dénué d’émotions, tu observes le cadavre gisant dans une mare de sang. L’esprit vide de toutes pensées, le cœur étonnamment serein, calme. Tu restes ainsi, les yeux plantés dans ceux de ton père, savourant la douleur se peignant sur son visage, ses derniers instants. Une voix résonne, quelqu’un te parle. Les mots t’atteignent mais tu ne réagis pas. Incapable de détourner le regard de ce pitoyable spectacle, tu regrettes de ne pas avoir été celle à lui porter le dernier coup. Un soupir t’échappe, tu fermes les yeux. Tout est fini. Les coups, les injures, la haine. C'est terminé. Ailes brisées, prends ton envol. Les Armani, cette fratrie recomposée. Grâce à eux, tu connais le bonheur. Ils t'offrent tout ce dont tu as toujours rêvé. Une famille, de l'amour. Mais un nuage sombre couve cette idylle. Tes cicatrices passées, tu ne peux les oublier. Quelque chose en toi empêche une lueur de briller.