Ma vie, à quelques exceptions près, commence le jour ou mes yeux ont rencontrés les siens. Ma vie, à quelques exceptions près, n’existe que pour la voir sourire. Et depuis le premier jour j’ai prié pour pouvoir passer chaque jour suivant à ses côtés, et chaque jour j’ai tenté de la faire sourire, rire. Et j’ai toujours voulu qu’une chose : son bonheur. Et sans s’en rendre compte, elle m’a fait grandir, m’as fait mûrir, m’as fait sourire et pleurer. Et sans s’en rendre compte, elle est devenue en un claquement de doigt, le centre de mon existence. Comme dans les films, elle est arrivée au ralenti à la sortie du bâtiment, les cheveux dans le vent, sa meilleure amie dans le même mouvement. Elle était si belle, si fière, ses yeux pétillant et son allure de princesse. J’pourrais crever pour elle, je l’ai su dès la première fois. I will always look at only you, without knowing, I just start laughing

Alors j’ai pas hésité, j’ai approché, avec ma démarche un peu bancale et mon sourire, même si tout autre homme se serait dit mais qu’est ce que tu fais, t’as vu ton allure, t’as rien à voir avec cette beauté là. Mais moi, même en sarouel, avec mes cheveux longs et mes piercings, j’ai pas hésité à m’approcher, lui sourire et en toute honnêteté, juste lui dire combien je la trouvais belle. « c’est vrai, je te trouve vraiment très belle. J’rigole pas, j’te jure, j’me fou pas de toi ! » Que je lui ai répété plusieurs fois, même après qu’elle m’ai remballé. Et tout les jours, j’ai commencé à chercher son regard, son sourire, son petit air désespéré quand elle me remarque enfin. Mais elle me remarque, c’est déjà pas super ça ? « au fait je te l’ai pas dit la dernière fois, je m’appelle kouji. » et après cinq tentative s pour apprendre son prénom, elle me l’a enfin dit. Kelea. I like you, I like everything about you, from your head to your toes, even each of your small actions/ I like it all, I like everything about you, if I’m with you, I’m happy.

Tout les jours, son sourire me donnait la force de m’accrocher, et me faire recaler changeait rien à mon envie de lui offrir un café, tout connaître d’elle, tout apprendre. « ça te dit de venir réviser à la bu avec moi ? » elle répondait non en levant les yeux aux ciels. Au bout d’un moment, elle à commencé à me toucher, elle me repoussait en rigolant, tapait mon épaule, et moi, moi j’étais aux anges. Elle m’acceptait, petit à petit. Et je faisais tout pour qu’elle me remarque, pour qu’elle ne m’oublie jamais. « Kelea regarde ! » et j’étais excentrique, je n’hésitais pas à montrer à l’univers tout entier combien elle me plaisait. Elle me faisait vivre, vibrer. Elle se laissait draguer et me répondait avec ce petit sourire malicieux qui la quittait jamais. Et un jour. « Sors avec moi, Kelea s’il-te-plait. »  J’avais répété cette phrase, inlassablement, jusqu’à ce qu’elle accepte enfin. « D’accord. » The more time passes, the more I like you, I need you, I pray that I can be with you every day, I can live happily with only you.

D’accord. Elle m’avait dit d’accord, et pour une soirée elle allait être ma reine. Mon entité. Et j’men souviendrais toute ma vie de cette soirée, parce que c’était magique pour moi. Je lui ai fait découvrir mon monde, ma sensibilité, mes envies, mon café préféré. Subtilement, je lui montrais tout les lieux ou je voulais qu’elle vive près de moi, toutes les rues ou elle pourrait tomber sur moi si elle voulait me voir. Et je connaissais ses sourires, ses expressions, et je réagissais en fonction. Combler Kelea. « Accepte un deuxième rendez-vous, j’t’en supplie. », « non. » qu’elle me répondait. Non, et son rire comme une symphonie à mes oreilles. « sors avec moi une deuxième fois. Tu t’es bien amusée non ? », « lâche moi kouji, j’t’ai dit non ! t’as eu déjà un premier rendez-vous c’est bien non ? » qu’elle me répondait. Têtue et bornée. Tout comme moi, tout comme je l’aime. Et ça me faisait rien, et je lui demandait encore une fois, au pied de son dortoir. Je la raccompagnais souvent, j’essayais de l’attendre à la sortie de ses cours, de lui demander encore une fois. Une fois, j’me souviens, on a bien rigolé. J’attendais sur les marches du bâtiment B qu’elle sorte de cours, c’était encore pendant sa première année. On trainait avec mes potes, et quand elle est arrivée, comme d’habitude j’avais des étoiles dans les yeux et tout, et on se moquait de moi mais je m’en foutait. Elle à eu super peur parce que je suis arrivée en furtif près d’elle, j’ai passé mon bras autour de ses épaules et j’ai demander avec une voix de dragueur si « elle voulait pas aller au ciné ». Je me suis mangée la plus belle claque qu’elle m’a jamais mis ce jour là. Puis après avoir calculé que c’était moi, à explosé de rire, m’as demandé si ça allait et pour se faire pardonner (parce que j’avais bien remarqué que ça lui plaisait que je lui cours après depuis près d’un an) elle à accepter. Ay girl, if I’m with you, each day is so special, stay with me forever and ever baby please, and girl, even if we’re not meant to be, it’s you without question

« sors avec moi kelea. » une fois, deux fois, trois fois, peut-être mille fois. Je lui ai demandé, je l’ai admirer dire non, je l’ai regarder sourire. Et j’ai vécu le moment ou ses yeux ont commencé à changer, ou son regard n’était plus le même, ou ses sentiments ont évolués. Et j’ai adoré dire « je t’aime » la première fois. Et j’ai adoré l’embrasser une première fois, puis une deuxième fois. Et passer ma main dans ses cheveux. Et la voir le matin. Et me serrer dans son lit et taper l’incruste dans le dortoir des pyobeoms. Et j’ai adoré faire l’amour à kelea. Et j’ai fait de chaque jour un souvenir mémorable, j’ai fait de chaque moment un moment inoubliable. J’ai fait de kelea la reine de mon royaume.

Et on s’est aimer si fort, si fort à en crever. Pendant deux ans nos vies étaient fabuleuses. Mieux qu’une drogue, mieux que le bonheur parfait, mieux que tout. C’était notre bonheur, notre quotidien à nous. Nos amours, nos rigolades, nos conneries. Et je me rappellerais de chacune d’elles. Et je me rappelle avec délicatesse les soirs ou j’entrais dans sa chambre, qu’elle s’énervait sur son ordinateur, habillée simplement d’une culotte et d’un gros pull à moi, et qu’elle grognait parce que ça ne marchait pas, ou quand dangereusement, main dans la main on monte sur le toit, et que du bout des doigts, je la retiens du vide. Elle flirte avec la mort et moi je flirt avec elle. Ma doucereuse. Ma délicieuse. I want to feel it till I die, stay next to me, I can take care of you, I can take care of you, please.


« laisse moi tranquille putain, j’suis fatiguée. Lâche moi kouji, t’es chiant. » Mais moi je faisais que m’inquiéter tu sais, kelea. Moi derrière mes airs de guerrier, j’pense qu’au fait que ma belle à l’air plus fatiguée. Et je me demande toute la journée si c’est à cause des cours, du travail, ou de quelqu’un qui la fait chier. Alors j’essais avec douceur, parfois peut-être avec lourdeur, de la faire, parce que pour moi son rire il est vital. Crucial. « kouji bouge ton cul, kelea a fait un malaise en cours !!! » le premier d’une longue suite de sms avec cheyenne, que kouji recevait à chaque fois avec la même appréhension. Son amoureuse était malade, et après un autre examen, c’est tombé comme on annonce la mort d’un proche. Mais je suis resté fier, droit, puissant pour elle parce qu’au moment ou elle à su, elle s’est effondrée. Et moi, moi Kouji, moi son super-héro je devais l’aider, absolument, par tout les moyens. Et j’ai détesté le nombre de larmes qui ont coulés de ses yeux, j’ai haïs ses cernes et le peu de force que son corps avait. Mais avec douceur, avec amour, j’ai embrasser chaque bleu de son corps, chaque partie de sa peau, et jamais, jamais je n’ai détournée les yeux de sa beauté. « Arrête de me regarder. Je suis horrible aujourd’hui. » Mais moi, moi je rigolais des fois quand elle disait ça et avec toute la douceur du monde dans mes doigts, je venais caresser ses joues et embrasser son front. Elle était grande ma kelea mais toute petite dans mes bras. « Aussi moche qu’une baleine. » Et elle me frappait des fois en rigolant, et ça allait mieux. Ne jamais la lâcher, ne jamais se laisser avoir par la vie, aussi dure soit-elle. « Je t'aime je t'aime, je t'aime. » Et j'étais sur que plus je lui dirait, mieux elle irait.

Mais malheureusement avec nos familles moyennes, nos vies moyennes, nos études, la vie n’avait pas eu la gentillesse de nous épargner la maladie. Et maladie coûte argent. Moi, j’ai arrêté mes études pour elle, je lui ai donné tout ce que j’avais. J’aurais donné ma vie pour elle, mon cœur, mon sang, ma moelle, tout. Mais mon corps était insignifiant aux yeux de la science pour la sauver. Et j’aurais pu crever de tristesse, j’aurais voulu être l’éponge qui prend son mal, crever à sa place, souffrir à sa place. Récupérer à sa place. Mais je pouvait pas. Je me suis plongé dans le travail, j’ai arrêté tout ce que j’aimais pour me concentrer sur l’argent, j’ai fait tout ça pour elle, mais kelea, kelea comprenait pas. « Mais c’est comme si tu te prostituais kouji putain ! tu aguiches des putes, de l’université certaines en plus ! » et moi, fallait bien que je la calme, fallait bien qu’elle guérisse. Elle pouvait me haïr si me haïr l’aiderais à vivre. « On a besoin d’argent, et c’est de la thune facile. J’aime que toi bébé tu le sais. Je suis fou de toi. Tout les jours. » Et elle m’envoyait chier le plus souvent, elle tournait la tête après m’envoyer ce regard qui tuait mon cœur. Elle m’en voulait. Mais j’étais prêt à tout subir. « je t’aime. » Et en général, elle me chassait de sa chambre ensuite, et Cheyenne prenait ma place, souvent, et elle me regardait, on sait pas trop comment. You know that I got you, you know that I love you, I’ll always be with you baby.

Mais ça s’est arrange. Parce qu’on a bien voulu y croire, toujours, et jusqu’au bout. Kelea est bien trop accrochée à la vie pour se laisser mourir. Et moi, ben moi je suis bien trop accroché à Kelea pour la laisser partir. Et cette période nous à rapprocher autant qu’elle nous à éloigner. Nous sommes perdus entre les défis et l’amour, nous nous aimons à crever, nous ne voulons que l’autre. C’est mauvais. Mais à quoi bon résister ? Ma vie, à quelques exceptions près, commence le jour ou mes yeux ont rencontrés les siens. Ma vie, à quelques exceptions près, finira le jour ou elle détournera les yeux des miens.