Souviens-toi d'oublier × « Comment peut-on prévoir un événement dépourvu de tout cause ou de tout indice qui explique qu'il se produira ? » Le jeune homme riait rien qu'a entendre cette citation. Cela semble impossible pas vrai ? Même avec à votre dispositions toute la connaissance du monde et l'esprit le plus ingénieux, certaines choses restent irréalisables. Pourtant, le jeune homme pensait tout autre. Pour lui tout était possible, tout était réalisable, il fallait juste en avoir les moyens. Il avait mené une majeure partie de sa vie tel un jeu d’échec, où là défaite n'était aucunement possible. Il avait toujours deux tours d'avance. Or, il n'usait pas de la chance, mais uniquement de ce qu'il nommait l'« effort ». Il l'avait rapidement compris, il était plus intelligent que la moyenne, plus mature que ses semblables, et il mourrait d'envie de briser les chaînes de son enclos, de tout ce qui pouvait le freiner.

Bien qu'il était issu d'un milieu défavorisé, il a mené sa vie avec brio à un tel point qu'il était destiné au meilleur. A un lycée réputé, à une grande université et probablement à un métier tout aussi brillant. Néanmoins, au cours de son enfance il eu recours à des sacrifices. Mais le prix était bien payé. En dépit des pions qu'il perdait, il détruisait peu à peu les murs qui s'étaient dressés devant son chemin. Il était un élève silencieux, mais ingénieux. Il avait toujours des résultats proches de excellence et à coté des cours il ne cessait de désirer en apprendre plus. Toujours plus, au dépit des valeurs qui faisait de lui un humain. Il devenait peu à peu un être assoiffé de savoir qui se perdait dans les méandres de sa propre folie.

Peu à peu le jeune homme s'enfermait dans un cercle vicieux. Il avait perdu, oublié le sens propre de sa vie. Il avait uniquement bâti un monde amer, monochrome, fade et livide. Il avait ne se rappelait même plus de la façon dont il riait, comment ses yeux se plissait en même temps que son sourire se dessinait, et à quel point cela était bienfaisant. On disait autrefois qu'il était mignon, désormais il n'avait même plus d'oreille à accorder aux autres. Peu à peu la corde qui le maintenait à la raison commençait à se ficeler.

Il aboutissait a délaisser le peu d'amis qu'il avait afin de pleinement se s'accrocher à son seul point d'attache. La musique. La mélodie de sa guitare, l'harmonie qu'il créait avec sa propre voix. C'était les seules choses auxquels il s'autorisait à les perfectionner, si bien qu'il passa des auditions dans l'espoir de pouvoir devenir chanteur. Aussitôt, il déménagea dans un logement de fortune qu'il dégota grâce aux bourses. Et à cet instant précis, il perdit l'un des plus important élément de sa vie ; la chaleur du foyer, la famille. Il était aveugle, au point qu'il perdit sa pièce maîtresse afin de ne pas perdre son roi face aux conséquences de son avidité.

Il avait désormais un rêve, il avait eu du mal à le trouver, à enfin découvrir ce qui étancherait sa soif de savoir. Il voulait chanter, vivre de la musique. Il y travailla dur, il perfectionna ses compétences vocales, appris même à jouer d'autres instruments, à composer. Il passa la globalités de ses années de lycée à s’entraîner sous un label de l'industrie musicale, de renommée mondiale, il était si proche du coup décisif....

Cependant, l'imprévu, la catastrophe fit irruption. Le jeune homme vit tout ses espoirs brisé. Pour une raison simple ; il était petit. Les coréens sur ce point là sont impitoyables. Le charisme, la beauté physique font partie d'une nécessité afin qu'un artiste puisse se développer dans l'industrie musicale. Or, du haut de son mètre soixante, bien que certains trouvent cela mignon, il ne collait pas à l'image de ce que l'agence espérait. Un visage, cela se règle au bistouri, mais une taille ne se change pas. Le jeune homme avait tout abandonné, et il avait désormais tout perdu. Alors que les larmes perlaient sur le visage du jeune homme, celui-ci citait du Cicéron, auteur qu'autrefois il haïssait tant.
« Rien n'est à ce point contraire à la régularité rationnelle que le hasard, au point que même un dieu ne possède pas à mes yeux le privilège de savoir ce qui se produira » -Échec et mat.