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Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse
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Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 2:51 Citer EditerSupprimer
rumour has it
#NARCISSIQUE #PRÉCIEUX #ARROGANT #TROUILLARD #FRANC
#STARLETTE #ASSEZ MEPRISANT #MALADROIT #OBSERVATEUR #DRÔLE MALGRÉ LUI
caractère
YIMING D’APRÈS SA FAMILLE :
Le père : YiMing est un gentil garçon, il est bien élevé, il a d'excellents résultats et du haut de ses 16 ans je trouve ça prodigieux qu'il soit déjà à l'université (on lui chuchote quelque chose à l'oreille) QUOI ?! Pourquoi personne ne m'a prévenu que mon fils avait déjà 22 ans ?! C'est un honte... MONSIEUR PONG ! Cherchez qui je dois renvoyer pour cette erreur qui vient de me ridiculiser ! (il replace le nœud de sa cravate et reprend) Je disais donc que mon fils est vraiment un bon garçon. Il est... humm... Je vous ai dit qu'il était en master de... de... MONSIEUR PONG ! Je ne sais pas quel cursus suit mon fils, trouvez-moi également le responsable de cette ignorance !
La mère : Vous savez, j'ai toujours fait au mieux pour l'éducation de mon fils : j'ai sélectionné moi-même toutes ses nourrices, je regarde toujours ses bulletins et je pourrai même vous réciter tous les noms de ses doudous jusqu'à aujourd'hui. Je n'ai pas beaucoup de temps parce que je suis très occupée, je suis styliste et j'ai énormément de travail, entre les défilés aux quatre coins du monde, les interviews pour la télévision américaine qui RAFFOLE de mes créations, les rencontres avec mes égéries... (on lui murmure quelque chose à l'oreille) Ah oui pardon, je m'éloigne du sujet, nous parlions donc de YiXing... YIMING YIMING oui pardon excusez moi, je suis très fatiguée, le surmenage vous savez (elle jette un regard un peu dédaigneux au perchiste qui a une barbe à la Hagrid, les cheveux gras recouverts par une casquette Red Bull et un T-shirt « Sauvez de l'eau, buvez de la bière ! ») ou non, vous ne devez pas savoir. Enfin quoi qu'il en soit oui, je me suis toujours informée sur la vie de mon fils. D'ailleurs quand j'ai vu que sa moyenne en coréen était passée de 17,5 à 17,3, j'ai tout de suite agi et je l'ai envoyé en Corée pour la suite de ses études. Je connais le directeur de l'université de Yonsei, c'est un ami. (elle glousse puis se reprend) Je suis une bonne mère vous savez. Une très bonne mère.
La grand-mère maternelle : YiMing ? Qui est-ce ? (après vérification, nous avons appris que la grand-mère souffre d'Alzheimer et n'était donc pas en mesure de répondre à nos questions)
La grand mère paternelle : YiMing a passé toutes ses vacances dans notre maison de campagne lorsqu'il était petit. C'était un petit garçon très vif, toujours joyeux et plein de ressources qui trouvait toujours une façon de s'amuser avec n'importe quoi. Par contre il avait cette peur des moissonneuses batteuses que mon mari et moi n'avons jamais compris... Enfin quoi qu'il en soit, j'attendais toujours avec impatience qu'il vienne nous rejoindre. Vous savez, mes autres petits enfants sont beaucoup plus vieux que lui et il est fils unique, je voulais donc être sûre qu'il ne restait pas tout seul pendant ses vacances. Son père est très occupé par son travail et sa mère est une sale greluche qui n'a rien dans la tête à part peut être les paillettes qu'elle éparpille sur ses robes hideuses. Mais quand YiMing a eu 12 ans et qu'il est entré au collège, ses visites ont commencées à s'espacer et lorsqu'il venait, il restait le nez vissé sur son portable à écrire des M&M's (on lui chuchote quelque chose à l'oreille) oui, des SMS pardon. Jusqu'au moment où il n'est plus venu du tout. Le peu de fois où je le vois, j'ai l'impression d'être face à une sorte de copie conforme de sa saleté de mère et pourtant je sens qu'il y a toujours des restes du joyeux petit garçon qu'il était. Il faut juste creuser un peu...
YIMNG D’APRÈS SES AMIS :
….
(suite à une recherche intense, non avons découvert que YiMing avait des amis très bien cachés et donc impossible à retrouver. Nous continuons notre investigation de ce côté là)
YIMING D’APRÈS SA PSY :
La première fois que YiMing est venu dans mon cabinet, il l'a regardé comme si c'était une poubelle et là je me suis dit qu'avec lui, j'allais avoir du travail (elle rit) et je ne me suis pas trompée. (elle ne rit plus du tout) YiMing porte une sorte de carapace constamment, un masque qui lui permet de passer au travers de tout et probablement de se persuader que sa vie est parfaitement normale et enviable. Il a fini par croire ses parents lorsqu'ils lui disent qu'il a tout pour être heureux. Je ne pense pas qu'il soit malheureux, il a juste appris à vivre comme ça parce que de toute façon il n'a jamais connu autre chose. Je sais qu'il n'a pas beaucoup d'amis -voir pas du tout maintenant que j'y pense- mais c'est vraiment dommage parce que je suis persuadée que derrière ses airs de gosse pourri gâté, méprisant et narcissique, il a beaucoup à offrir. Je lui ai plusieurs fois conseillé d'aller en boîte pour pécho euh pour se faire des amis et plus si affinité mais il s'entête à ne pas vouloir se mêler avec les autres « gueux ». En réalité, il a juste peur de se faire rejeter par les autres parce qu'il a conscience que dans l'histoire, c'est lui qui est différent. Peut-on vraiment lui en vouloir de tirer sa force de cette différence ? C'est juste regrettable que cette même différence l'éloigne tant des autres... Humm ? (elle se penche pour écouter ce qu'on lui dit puis grimace) comment ça le « secret professionnel » ? C'est vous qui avez commencé à me poser des questions, estimez vous heureux que je vous réponde et commencez pas à me sortir le couplet de la conscience professionnelle ! Maintenant si vous voulez bien, j'ai du travail, au revoir et à jamais.
POUR UN PERSONNAGE INVENTÉ :
▲▼HUANG ZITAO (TAO, EXO) ✎ wu yi ming
Wu Yi Ming
CARTE D'IDENTITÉ DATE + ÂGE : il est né le 28 janvier 1993, il a donc 22 piges ORIENTATION + STATUT : il est moisexuel : il n'aime que lui, il l'assume et il s'autosuffit parfaitement. Il a même déjà écrit des poèmes pour lui-même et le pire, c'est qu'ils sont franchement pas mauvais ÉTUDES/MÉTIER : il est en première année de master en économie mais de toute façon, quoi qu'il fasse il sait qu'il récupérera l'entreprise de papa. Et les sous de papa évidemment TU VEUX T'INVESTIR ? : WHAT DOES THE FOX SAY |
rumour has it
il paraît qu'il aurait l’équivalent du PIB de la France en argent de poche (f : quand même, faut pas déconner... disons plutôt celui de la Suisse, là ouais peut être...) + il aurait fondé sa propre maison d'édition pour publier ses propres bouquins (v : aux éditions « Je suis riche et je le vis bien », vous pouvez trouver le best seller « Comment survivre une semaine sans son yacht » par Wu YiMing, « Se balader dans sa chambre avec un GPS pour trouver la sortie » de Wu YiMing ou encore le succès international « Moi et les gueux » de Wu YiMing) + il aurait adopté un bébé tigre avec qui il se balade tout le temps (f : par contre il a un bichon qu'il aime presque autant qu'il s'aime lui et qui s'appelle Minnie et si vous trouvez que ça ressemble vachement à son prénom en verlan, c'est normal) + il serait totalement incapable de faire quoi que ce soit avec ses dix doigts (f : aussi étonnant que ça puisse paraître, il est très doué pour cuisiner et sait conduire, par contre il sait pas faire de créneaux donc quand il doit se garer il laisse son chauffeur s'en charger) + il parlerait d'une façon assez soutenue et super méprisante (v : à ses yeux, le reste de l'humanité n'est qu'un amas de gueux, il n'y a que très peu de personnes qu'il respecte un mini peu. Le reste, il se contente de l'ignorer en général, même si depuis qu'il est dans une université et surtout dans une frat, c'est un peu plus difficile forcément) + il serait allergique à tous les insectes, aux rats, aux souris, à la poussière, aux fleurs moches, aux moissonneuses batteuses et aux chiures d'oiseaux (f : ça c'est ce qu'il raconte pour pas dire qu'en faite il a une trouille bleue de tous ces trucs. Oui, même des moissonneuses batteuses. C'est une longue histoire...) + il serait puceau (f : il a jamais trempé sa biscotte excepté une fois au chalet.. nan en vrai il a déjà fait tagada tsoin tsoin avec une fille mais c'est arrivé qu'une fois et ça s'est pas méga giga bien passé...) + il serait en réalité un petit génie (v et f : il l'est pas plus que n'importe qui en ce qui concerne les cours, c'est juste qu'il bosse beaucoup pour être sûr de passer le moins de temps possible dans ce pays de mécréants, par contre c'est un petit génie des chiffres même si il s'en vante pas vraiment pour pas être associé aux autres geeks boutonneux de cette université raz les pâquerettes)
caractère
YIMING D’APRÈS SA FAMILLE :
Le père : YiMing est un gentil garçon, il est bien élevé, il a d'excellents résultats et du haut de ses 16 ans je trouve ça prodigieux qu'il soit déjà à l'université (on lui chuchote quelque chose à l'oreille) QUOI ?! Pourquoi personne ne m'a prévenu que mon fils avait déjà 22 ans ?! C'est un honte... MONSIEUR PONG ! Cherchez qui je dois renvoyer pour cette erreur qui vient de me ridiculiser ! (il replace le nœud de sa cravate et reprend) Je disais donc que mon fils est vraiment un bon garçon. Il est... humm... Je vous ai dit qu'il était en master de... de... MONSIEUR PONG ! Je ne sais pas quel cursus suit mon fils, trouvez-moi également le responsable de cette ignorance !
La mère : Vous savez, j'ai toujours fait au mieux pour l'éducation de mon fils : j'ai sélectionné moi-même toutes ses nourrices, je regarde toujours ses bulletins et je pourrai même vous réciter tous les noms de ses doudous jusqu'à aujourd'hui. Je n'ai pas beaucoup de temps parce que je suis très occupée, je suis styliste et j'ai énormément de travail, entre les défilés aux quatre coins du monde, les interviews pour la télévision américaine qui RAFFOLE de mes créations, les rencontres avec mes égéries... (on lui murmure quelque chose à l'oreille) Ah oui pardon, je m'éloigne du sujet, nous parlions donc de YiXing... YIMING YIMING oui pardon excusez moi, je suis très fatiguée, le surmenage vous savez (elle jette un regard un peu dédaigneux au perchiste qui a une barbe à la Hagrid, les cheveux gras recouverts par une casquette Red Bull et un T-shirt « Sauvez de l'eau, buvez de la bière ! ») ou non, vous ne devez pas savoir. Enfin quoi qu'il en soit oui, je me suis toujours informée sur la vie de mon fils. D'ailleurs quand j'ai vu que sa moyenne en coréen était passée de 17,5 à 17,3, j'ai tout de suite agi et je l'ai envoyé en Corée pour la suite de ses études. Je connais le directeur de l'université de Yonsei, c'est un ami. (elle glousse puis se reprend) Je suis une bonne mère vous savez. Une très bonne mère.
La grand-mère maternelle : YiMing ? Qui est-ce ? (après vérification, nous avons appris que la grand-mère souffre d'Alzheimer et n'était donc pas en mesure de répondre à nos questions)
La grand mère paternelle : YiMing a passé toutes ses vacances dans notre maison de campagne lorsqu'il était petit. C'était un petit garçon très vif, toujours joyeux et plein de ressources qui trouvait toujours une façon de s'amuser avec n'importe quoi. Par contre il avait cette peur des moissonneuses batteuses que mon mari et moi n'avons jamais compris... Enfin quoi qu'il en soit, j'attendais toujours avec impatience qu'il vienne nous rejoindre. Vous savez, mes autres petits enfants sont beaucoup plus vieux que lui et il est fils unique, je voulais donc être sûre qu'il ne restait pas tout seul pendant ses vacances. Son père est très occupé par son travail et sa mère est une sale greluche qui n'a rien dans la tête à part peut être les paillettes qu'elle éparpille sur ses robes hideuses. Mais quand YiMing a eu 12 ans et qu'il est entré au collège, ses visites ont commencées à s'espacer et lorsqu'il venait, il restait le nez vissé sur son portable à écrire des M&M's (on lui chuchote quelque chose à l'oreille) oui, des SMS pardon. Jusqu'au moment où il n'est plus venu du tout. Le peu de fois où je le vois, j'ai l'impression d'être face à une sorte de copie conforme de sa saleté de mère et pourtant je sens qu'il y a toujours des restes du joyeux petit garçon qu'il était. Il faut juste creuser un peu...
YIMNG D’APRÈS SES AMIS :
….
(suite à une recherche intense, non avons découvert que YiMing avait des amis très bien cachés et donc impossible à retrouver. Nous continuons notre investigation de ce côté là)
YIMING D’APRÈS SA PSY :
La première fois que YiMing est venu dans mon cabinet, il l'a regardé comme si c'était une poubelle et là je me suis dit qu'avec lui, j'allais avoir du travail (elle rit) et je ne me suis pas trompée. (elle ne rit plus du tout) YiMing porte une sorte de carapace constamment, un masque qui lui permet de passer au travers de tout et probablement de se persuader que sa vie est parfaitement normale et enviable. Il a fini par croire ses parents lorsqu'ils lui disent qu'il a tout pour être heureux. Je ne pense pas qu'il soit malheureux, il a juste appris à vivre comme ça parce que de toute façon il n'a jamais connu autre chose. Je sais qu'il n'a pas beaucoup d'amis -voir pas du tout maintenant que j'y pense- mais c'est vraiment dommage parce que je suis persuadée que derrière ses airs de gosse pourri gâté, méprisant et narcissique, il a beaucoup à offrir. Je lui ai plusieurs fois conseillé d'aller en boîte pour pécho euh pour se faire des amis et plus si affinité mais il s'entête à ne pas vouloir se mêler avec les autres « gueux ». En réalité, il a juste peur de se faire rejeter par les autres parce qu'il a conscience que dans l'histoire, c'est lui qui est différent. Peut-on vraiment lui en vouloir de tirer sa force de cette différence ? C'est juste regrettable que cette même différence l'éloigne tant des autres... Humm ? (elle se penche pour écouter ce qu'on lui dit puis grimace) comment ça le « secret professionnel » ? C'est vous qui avez commencé à me poser des questions, estimez vous heureux que je vous réponde et commencez pas à me sortir le couplet de la conscience professionnelle ! Maintenant si vous voulez bien, j'ai du travail, au revoir et à jamais.
One upon a time
CE QUI EST A TOI EST A MOI ET CE QUI EST A MOI EST ET RESTERA A TOUT JAMAIS A MOI ET C'EST TOUT SALE GUEUX ×
YiMing est un joli bébé (enfin, pas plus moche que la moyenne, puisque tous les bébés sont moches de toute façon) et il vient juste de naître. Ses parents sont très heureux d'avoir enfin un héritier, d'ailleurs son papa est tellement content qu'il a payé des artificiers pour faire un énorme feu d'artifice juste devant l'hopital privé dans lequel YiMing est né. Dans le ciel de Pékin, la nuit de son arrivée au monde, on a pu lire « BIENVENUE YIXING ! » et « GOLDEX, LA BANQUE SÉCURITÉ ». L'artificier a mal écrit son prénom et son père en a profité pour faire un petit placement produit discrètos mais ça, YiMing ne le sait pas. Parce que c'est un bébé et que c'est con un bébé.
Sa grand mère maternelle se penche à son chevet, fronce les sourcils et demande :
« Qui est-ce ? »
Personne ne lui répond et on l'éloigne gentiment du berceau pour que les autres personnes présentent puisse voir le divin enfant. De toute façon, elle a Alzheimer, elle reposera la question dans dix minutes alors bon. Dans la grande chambre, des associés du père, la famille et quelques modèles de la mère se pressent devant le berceau en faisant semblant de s’intéresser à ce qu'il y a dedans. Mais ça, YiMing ne le sait pas parce que c'est un bébé. Et c'est con un bébé.
Finalement, son père pousse tout le monde, monsieur Pong à sa suite près à virer ceux qui n'iront pas dans le sens de son employeur, et s'approche du lit pour prendre son fils dans ses bras. Puis, tel un Rafiki (le singe dans le Rio Lion) humain, il brandit sa progéniture devant la foule et s'exclame, visiblement au comble du bonheur :
« Je vous présente mon fils unique, YiMing ! Il aura un grand destin, ce sera un homme fort, riche, puissant et plein de ressources, comme son père ! »
C'est le moment que choisit bébé YiMing pour faire un rototo foireux et lâcher un peu de vomi de bébé sur la cravate aussi cher qu'un Mirage de son père qui se tourne vers monsieur Pong. Mais monsieur Pong est très embêté lui aussi, parce qu'on ne peut pas renvoyer un bébé. Le père de YiMing repose donc la chair de sa chair dans le berceau en se raclant la gorge, pendant que monsieur Pong court chercher une nouvelle cravate. YiMing a vraiment de la chance d'être un bébé : on pardonne tout à un bébé. Parce que c'est con un bébé.
YiMing adore passer les vacances chez sa grand-mère paternelle. Déjà parce qu'elle se souvient de son prénom, et en plus parce qu'elle habite dans la campagne chinoise. Sa maison a un énorme jardin où il passe des heures à jouer tout seul. Comme il n'a pas de frères et sœurs et que ses cousins sont trop grands pour s'intéresser à lui, YiMing est devenu copain avec la moissonneuse batteuse du champs pas très loin de la maison de sa mamie. Cette moissonneuse batteuse s'appelle Basil, et c'est une très gentille moissonneuse batteuse. Quand sa mamie est occupée à préparer le repas et qu'elle ne peut pas s'occuper de YiMing, le petit coquin court jusqu'au champs pour retrouver Basil et s'amuser avec lui. Il le déguise avec des brins d'herbe et des pousses de bambous, il lui monte dessus et joue à « hu dada ! » avec... Bref ce sont de grands amis. Mais aujourd'hui, Basil a trahi YiMing. Basil a failli faire mourir YiMing.
Quand YiMing a beaucoup jouer avec Basil et qu'il est un peu fatigué, il aime faire des petites siestes en s'adossant aux roues de son ami. D'habitude, il roupille pendant quelques minutes, puis il retourne voir sa mamie. Mais là, pendant qu'il est en plein milieu d'un rêve, Basil démarre. Les tremblements de la moissonneuse batteuse réveillent heureusement YiMing qui croit que son ami fait une crise d’épilepsie mais non : son copain de vacance, celui en qui il avait une confiance aveugle lui fonce dessus, prêt à l'écraser. Au début, YiMing est paralysé par la trouille. Il attend de voir sa vie défiler devant ses yeux mais il n'a que 5 ans et n'a pas fait grand chose en si peu de temps. Alors, juste avant que son ancien copain ne le réduise en compote de YiMing, YiMing saute sur le côté avec l'énergie du désespoir et survit aux lames de la moissonneuse batteuse. Il n'en gardera pas de séquelles physiques, mais jamais il n'oubliera cette trahison. Et plus jamais il ne retournera dans un champs. Ni ne parlera à une moissonneuse batteuse d'ailleurs.
YiMing est au collège maintenant : fini l'époque où il était copain avec tout le monde comme en primaire et où il allait s'amuser l'été chez sa mamie. Maintenant, c'est la guerre des héritiers : dans son école ultra élitiste où l'année coûte plus cher que ce que toi t'as coûté à tes parents depuis que t'es né, il faut par tous les moyens prouver que t'es le meilleur, que l'entreprise de papa est celle qui fait le plus de bénéfices et que ta montre a plus de diamants de 75 carras que celle de ton voisin. Au début, ça a été un peu dur pour YiMing parce que sa mamie a réussi mine de rien à le préserver de cet univers en le gardant chez elle pendant les vacances et en poussant ses parents à l'inscrire dans une école privée « normale ». Mais YiMing reste un fuckin' fils de riche et il a le meilleur exemple du monde à la maison pour savoir comment mépriser puissance 100000 les autres : sa mère. De toute l'école, c'est sans hésiter lui qui a le plus gros héritage. Il le sait, tous les autres le savent. Et ça les fait tous bien chier. YiMing par contre, il jubile. Et il a le meilleur modèle du monde à la maison pour savoir comment montrer à tout le monde qu'il a un max de sous et qu'il est super content d'être riche : son père.
Aujourd'hui, YiMing a sport. Il a enfilé son survêtement Malboro Sport noir qui a des rubis sur les boutons de manchette et son nom écrit dans le dos avec des fils d'or (rien n'est trop beau pour lui). Il fait quelques tours de terrain, manque à deux reprises de mourir parce qu'il est pas très sportif le garçon (hélas l'endurance ça s'achète pas) puis rejoint le reste du groupe devant le professeur. Pendant que ce dernier donne ses explications, deux autres garçons de sa classe s'approchent de lui et lui sortent en pouffant comme des abrutis :
« Tu ne te sens pas horriblement honteux de sortir avec un modèle aussi démodé YiMing ?
- Oui c'est vrai, appuie l'autre. Je suis sûr qu'il date déjà du mois dernier, quel pignouf ! »
YiMing se tourne vers eux. Il les observe des pieds à la tête en haussant un sourcil, puis fait une grimace de dégoût. Là déjà les deux autres, ils commencent à se trouver très cons d'avoir provoqué comme ça le king du mépris.
« Quand on ose porter des baskets avec des scratchs ou qu'on a l'haleine d'un poneys de 60 ans, on s'abstient de critiquer un modèle unique qui coûte aussi cher que la Tour Eiffel.
- Il a raison, intervient une fille à qui YiMing n'a jamais parlé de sa vie. Rien qu'en vous regardant j'ai honte de me dire que je suis dans le même établissement que vous. »
YiMing est un peu surpris de voir que quelqu'un prend sa défense comme ça mais pour le moment il a deux débiles à démonter.
« Vous n'êtes que deux mécréants sans style et sans hygiène, allez vous enterrer quelque part très loin d'ici avant que je ne décide de payer quelqu'un pour le faire. »
Les deux idiots se le font pas dire deux fois et se cassent sans demander leur reste. YiMing en profite pour se tourner vers la fille. Il sait que là, il y a peut être moyen pour lui de se faire une amie dans ce collège. Mais il est ce qu'il est du coup il lui balance :
« Merci pour ton intervention la gueuse mais je me débrouillais très bien tout seul. »
La fierté, c'est moche quand même. Il jette un coup d’œil à la fille et remarque que l'un de ses bracelets est plaqué or. Avec ça, il a de quoi détruire sa réputation à vie au collège. Pourtant, il lui dit :
« Ta veste Armani Sport. Elle est bien. »
Et il s'en va. Parce qu'il a quand même un cœur le petit YiMing. Quand même.
YiMing est en vacance en Inde dans un énorme hôtel 37 étoiles (ce nombre d'étoile a été inventé pour sa famille) en bordure de la jungle. Il fait beau, il y a une piscine encore plus grande que le lac Victoria et tout le monde est à son service, mais YiMing se fait un peu chier quand même. Depuis qu'il est là en réalité, il passe sa vie à prendre des photos : lui avec son chien Minnie, lui devant sa bouffe du matin, lui devant sa bouffe du midi, lui devant sa bouffe du soir, lui dans sa chambre d’hôtel, lui devant la piscine, lui dans la piscine, lui avec son chien dans la piscine, lui allongé en mode BG à côté de la piscine... Bref, il a que ça à faire donc il s'occupe comme il peut.
Aujourd'hui, il fait un peu moins chaud que d'habitude alors il a décidé d'aller faire trempouille dans l'eau encore plus turquoise que l'encre de ton stylo plume au collège de la piscine. Comme d'habitude, il emmène Minnie avec lui parce que son chien est sûrement la seule créature au monde qu'il aime, mais il a à peine mis un doigt de pied dans la flotte qu'un papillon sauvage arrive. Minnie, qui est un petit bichon joueur, se met alors à la poursuite du papillon et va en direction de la jungle. En voyant ça, YiMing s'immobilise avant de s'écrier :
« Non Minnie ! Reviens ici, au pied ! »
Mais Minnie est déjà loin. Alors, n'écoutant que son courage, YiMing saute dans ses tongs, attrape son portable et courre à la suite de son chien adoré. Le niveau de YiMing en sport ne s'étant pas améliorer depuis le collège, il manque à plusieurs reprises au pendant sa course de mourir d'épuisement. Et trop occupé à essayer de réguler sa respiration, il n'a pas vu qu'il était en train de s'enfoncer dans la jungle indienne. Lorsqu'il le réalise, il est déjà trop tard. Complètement perdu et essoufflé, il s'arrête et regarde un peu partout autour de lui. Là, il flippe comme un malade. YiMing n'est pas un aventurier : les délires Indiana Jones et compagnie, c'est pas vraiment son trip. De toute façon lui, il voulait aller en Suisse pour les vacances...
« Mi... Minnie ? » appelle t-il avec une petite voix de tapette qui fait un peu pitié.
Évidemment, son chien ne lui répond pas (parce que ça parle pas un chien, il est vraiment con lui) par contre, un bruit pas très rassurer fait trembler YiMing de la tête aux orteils. Un bruit qui ressemble quand même vachement à un rugissement. YiMing a vu le film « Les deux frères » et il a franchement pas envie de se faire bouffer par un tigre. A deux doigts de se chier dessus de trouille, il sort son portable et prend un selfie, parce qu'il se trouve quand même beau quand il a les pétoches. Grâce à sa 8G super puissante (on a inventé cette puissance de réseau pour lui), il poste ça sur son blog en commentant : « Moi dans la jungle avec un fauve pas loin » puis se fige en entendant un bruit de branche qui craque et de feuilles qui bougent. Il inspecte les alentours en essayant de se retenir de pleurer (ce qui est pas une franche réussite vu qu'il a déjà la morve qui lui coule du nez) et a le malheur de regarder à ses pieds. Il découvre alors une énorme araignée qui grimpe tranquillement sur sa jambe. Pris de panique, YiMing pousse le plus long hurlement de sa vie en sautant et chialant partout. Il a envie de dégager l'araignée mais il veut pas la toucher avec ses mains. C'est alors que tel un héros surgit de nul part, Minnie sort des fourrées, saute sur son maître et bouffe l'araignée géante. YiMing regard le petit bichon tout mignon avec des grands yeux, puis il se jette limite par terre pour le prendre dans ses bras et le câliner comme jamais.
« Tu m'as sauvé la vie Minnie, bon chien, je t’achèterai un nouveau panier en or avec des rubis et du saphir incrusté et... »
YiMing n'a pas le temps de terminer. Cette fois, il vient d'entendre un sifflement comme celui...
« UN SERPENT !!! »
Et sans demander son reste, Minnie sous le bras, il se lance dans la course la plus rapide de sa vie jusqu'à son hôtel. Plus jamais YiMing n'ira en Inde après ça. Par contre, Minnie a eu son panier en or.
« YiMing, il est temps pour toi de commencer à penser à assurer que notre lignée ne s'éteigne pas. C'est pourquoi je t'ai arrangé un rendez vous avec la fille de l'un de mes associés, tu verras elle est vraiment charmante. »
Installé sur le canapé de son appartement, droit comme un i, YiMing repense aux paroles de son père et se dit que définitivement, ils n'ont pas la même définition du mot « charmante ». Parce que la fille qui se tient devant lui, bon c'est pas un méga thon échoué sur un vieux présentoir de poissonnier mais... mais elle est quand même sacrément moche. A tel point qu'il est même tenté de le lui dire mais il se retient parce que c'est la fille d'un associé de son père et que ça pourrait avoir des conséquences assez catastrophiques sur le business du paternel. Du coup il est là comme un con à chercher quoi dire à cette fille pas belle qui a l'air aussi sceptique que lui à l'idée de ce rendez vous arrangé. Finalement, après 5 bonnes minutes à se regarder dans le blanc des yeux, elle se décide à prendre la parole :
« Bon, on sait tous les deux pourquoi nos pères nous ont réuni, on sait aussi ce qu'ils attendent alors moi je dis, faisons le et n'en parlons plus.
- Pardon ?! s'exclame YiMing en la regardant comme si elle était folle.
- Fais pas celui qui comprend pas s'il te plaît, j'ai déjà envie de te taper rien qu'en voyant ta tête mais c'est encore pire quand tu parles, grogne t-elle. Ce que je veux dire c'est allons dans ta chambre, ramone moi rapidement la cheminée et hop, merci au revoir, on dit qu'on s'est entendus sur aucun point et qu'on veut plus jamais se voir à nos parents et l'affaire est faite !
- Mais... je comprends pas pourquoi tu veux que je te ram... que je… enfin qu'on fasse CA quoi alors qu'on sait pertinemment qu'on en a pas envie tous les deux ! On peut aussi bien PRÉTENDRE l'avoir fait !
- Ho ferme ta gueule. »
Et là dessus, elle se jette littéralement sur lui et l'embrasse comme une sauvage. YiMing ne sait pas quoi faire, il ne peut pas l'envoyer salement bouler parce que cette sorcière nymphomane serait capable de raconter que c'est lui qui a essayé de la violer à son père et là... là ça serait vraiment moche. Bon. De toute façon il fallait bien qu'il passe à la casserole un jour ! Dommage que ce soit avec une moche... Il essaie donc du mieux qu'il peut d'imaginer que c'est une sorte de lui féminin qu'il est en train d'embrasser, tout sauf cette folle qui commence déjà à le déshabiller et l’entraîne dans la chambre. A peine entrés dans la pièce, elle le pousse sur le plumard avec la force et la délicatesse d'un ogre en rûte, puis fait le saut de l'ange pour le rejoindre sur le matelas, l'écrasant de ses 110 kilos bien tassés au passage. YiMing n'a même pas besoin de faire quoique ce soit, le troll sur lui se charge déjà de tout. Dès qu'elle commence à le chevaucher, il se concentre sur le plafond de sa chambre pendant qu'elle fait son affaire et compte avec application le nombre d'étoiles peintes là-haut. Mais il n'est même pas arrivé à la troisième que la nympho lui fout la gifle la plus retentissante de sa vie et hurle :
« DIS MOI COMMENT J'M'APPELLE, P'TIT PUCEAU !
- Quoi ?! »
SCHPAFFF ! Nouvelle gifle.
« MON PRÉNOM MOU DU GLAND ! DIS LE MOI EN CHINOIS EN GREC ET EN RUSSE TOUT DE SUITE !
- Mais je le connais pas ton prénom, mouine YiMing sur le point de chialer parce qu'elle lui fait mal à le taper comme ça. Et je parle pas le grec...
- J'M'EN TAMPONNE DE TES PROBLÈMES, APPELLE MOI COMME TU VEUX SI CA TE CHANTE !
- Euh... B... Berthe ? »
SHPAFF ! Encore une tarte dans la gueule.
« C'EST MOCHE BERTHE ! AUTRE CHOSE !
- S... Sa... Samantha ? dit-il en reniflant (parce qu'il pleure pour de bon, la troisième baffe l'a achevé)
- PLUS FORT !
- S... Samantha !
- HO C'EST BON COMME CA ! »
Puis elle pousse un long cri et se laisse tomber sur son torse. Elle est lourde, toute transpirante et elle pue. YiMing a une petite moue dégoûtée à travers ses larmes parce que c'est carrément pas hygiénique et il tente discrètement de la faire partir en la poussant du bout des doigts mais la gueuse a pas l'air de vouloir dégager. Soudain, elle se redresse, sort du lit et se rhabille correctement, puis elle se tourne vers lui, hausse un sourcil en le regardant d'un air dédaigneux et lui lâche :
« Ouais, bah ça cassait pas trois pattes à un canard. Mais c'était... distrayant. »
Et elle s'en va. YiMing lui, est carrément sur le cul. Lui ? Une simple distraction ? Mais c'est qui cette sale mécréante psychopathe pour le traiter de distraction comme ça ?! C'est désormais officiel : YiMing déteste les femmes. En fait, il déteste tout le monde. Il n'y a que lui qui vaille la peine d'être sauvé si jamais il doit y avoir un nouveau déluge et il ne sauvera personne d'autre parce que les autres sont tous des gueux. Il se lève à son tour, va prendre un douche, se désinfecte tout le corps à l'eau de javel, pleure parce que ça pique et en sortant de la salle de bain, il fonce sur son ordi pour ouvrir une page Word Gold Limited Edition et commence à écrire ce qui sera sa plus grande œuvre : « Moi et les gueux ».
Je déteste la Corée. Du Nord ou du Sud pour moi, c'est presque la même chose : les deux sont pires qu'une prison. Toutes pleines à craquer de gueux ignares qui n'ont même pas la décence de se prosterner à mon passage. Et cette université... Qu'est ce que c'est que ça franchement ? Les dalles sont même pas en marbre ! Et les toilettes ! Mon Dieu, je veux même pas penser à toutes les bactéries qui doivent traîner là dedans. Rien que d'y penser ça me donne la nausée et je sors mon tube de gel anti-bactérien pour me laver les mains. C'est le troisième tube que je vide et je ne suis arrivé qu'hier. Installé sur l'une des chaises crasseuses de l'amphi, j'attends que le professeur daigne ENFIN nous honorer de sa présence, mais j'ai la nette impression que la ponctualité chez les coréens, c'est un concept plus qu'abstrait. Je vérifie pour la troisième fois que tout est bien sur ma table : mon MacBook avec ma coque en or, mes stylos MontBlanc, mon cahier de brouillon (celui avec une émeraude d'incrustée dans la couverture, le plus miteux que j'ai trouvé) et mon portable... Tout est là.
Comme je n'ai rien à faire, je décide d'observer la bande de mécréants pouilleux qui me servent de camarades : ils sont tous en groupe à faire les imbéciles, se prendre en photo tous ensemble, se chamailler... Il y en a même qui font la course à travers les rangées ! Non mais vraiment, aucun respect c'est hallucinant ! Je secoue la tête atterré par tant de bêtise. Franchement, je suis SUPER CONTENT de pas être comme eux. Et puis je suis bien mieux avec moi même. Après tout, moi aussi je peux prendre des photos ! Et si il n'y a que moi dessus, et bah elle n'en sera que plus belle, parce qu'il y aura pas un de ces attardés pour faire tâche dessus !
D'ailleurs pour le prouver, j'attrape mon portable, met le mode appareil photo et prends un selfie. Une fois de plus et comme toujours, je suis surpris et éblouis par ma propre beauté. Je me dis souvent que je suis l’œuvre la plus aboutie du tout puissant, il n'y a que ça pour expliquer qu'une personne aussi parfaite que moi puisse exister sur terre. Je tourne la tête vers les autres gueux de l'amphi avec un petit sourire satisfait qui dit « Tsss, vous pouvez pas test, bande de clones ratés » mais aucun ne me regarde. ILS OSENT M'IGNORER EN PLUS CES CLOCHARDS ! Cette fois, je suis super énervé et pour les punir, je décide moi aussi de les ignorer. ET BIIIM DANS VOS GUEULES LES CREVES LA FAIM ! Je suis content de moi alors je souris mais discrètement pour pas que les autres le voient.
C'est le moment que choisi le professeur pour arriver. 3 minutes de retards. C'est absolument inacceptable, je perds mon temps dans cette université. Il a au moins le bon sens de demander aux autres excités de se calmer et je ne peux que le soutenir sur ce point. Vraiment mais comment peut-on être aussi... aussi... Je trouve même pas les mots pour exprimer à quel point ils sont énervants à s'amuser comme ça ! Ils pourraient AU MOINS avoir la politesse de me proposer de jouer avec eux ! Évidemment je les enverrai bouler mais ce serait pour la forme. Je les regarde de nouveau en train de rigoler. Pfff. On dirait des gamins. Je reprends mon portable et fais une nouvelle photo avant que le cours commence. Wah. Vraiment je suis trop beau. C'est tout ce qui compte : moi je suis beau, eux sont laids et les deux ne se mélange pas. Ils ne méritent même pas que je sois dans la même pièce qu'eux. Franchement, ils ne savent pas la chance qu'ils ont.
Ces gueux.
- 0 JOUR -
YiMing est un joli bébé (enfin, pas plus moche que la moyenne, puisque tous les bébés sont moches de toute façon) et il vient juste de naître. Ses parents sont très heureux d'avoir enfin un héritier, d'ailleurs son papa est tellement content qu'il a payé des artificiers pour faire un énorme feu d'artifice juste devant l'hopital privé dans lequel YiMing est né. Dans le ciel de Pékin, la nuit de son arrivée au monde, on a pu lire « BIENVENUE YIXING ! » et « GOLDEX, LA BANQUE SÉCURITÉ ». L'artificier a mal écrit son prénom et son père en a profité pour faire un petit placement produit discrètos mais ça, YiMing ne le sait pas. Parce que c'est un bébé et que c'est con un bébé.
Sa grand mère maternelle se penche à son chevet, fronce les sourcils et demande :
« Qui est-ce ? »
Personne ne lui répond et on l'éloigne gentiment du berceau pour que les autres personnes présentent puisse voir le divin enfant. De toute façon, elle a Alzheimer, elle reposera la question dans dix minutes alors bon. Dans la grande chambre, des associés du père, la famille et quelques modèles de la mère se pressent devant le berceau en faisant semblant de s’intéresser à ce qu'il y a dedans. Mais ça, YiMing ne le sait pas parce que c'est un bébé. Et c'est con un bébé.
Finalement, son père pousse tout le monde, monsieur Pong à sa suite près à virer ceux qui n'iront pas dans le sens de son employeur, et s'approche du lit pour prendre son fils dans ses bras. Puis, tel un Rafiki (le singe dans le Rio Lion) humain, il brandit sa progéniture devant la foule et s'exclame, visiblement au comble du bonheur :
« Je vous présente mon fils unique, YiMing ! Il aura un grand destin, ce sera un homme fort, riche, puissant et plein de ressources, comme son père ! »
C'est le moment que choisit bébé YiMing pour faire un rototo foireux et lâcher un peu de vomi de bébé sur la cravate aussi cher qu'un Mirage de son père qui se tourne vers monsieur Pong. Mais monsieur Pong est très embêté lui aussi, parce qu'on ne peut pas renvoyer un bébé. Le père de YiMing repose donc la chair de sa chair dans le berceau en se raclant la gorge, pendant que monsieur Pong court chercher une nouvelle cravate. YiMing a vraiment de la chance d'être un bébé : on pardonne tout à un bébé. Parce que c'est con un bébé.
- 5 ANS -
YiMing adore passer les vacances chez sa grand-mère paternelle. Déjà parce qu'elle se souvient de son prénom, et en plus parce qu'elle habite dans la campagne chinoise. Sa maison a un énorme jardin où il passe des heures à jouer tout seul. Comme il n'a pas de frères et sœurs et que ses cousins sont trop grands pour s'intéresser à lui, YiMing est devenu copain avec la moissonneuse batteuse du champs pas très loin de la maison de sa mamie. Cette moissonneuse batteuse s'appelle Basil, et c'est une très gentille moissonneuse batteuse. Quand sa mamie est occupée à préparer le repas et qu'elle ne peut pas s'occuper de YiMing, le petit coquin court jusqu'au champs pour retrouver Basil et s'amuser avec lui. Il le déguise avec des brins d'herbe et des pousses de bambous, il lui monte dessus et joue à « hu dada ! » avec... Bref ce sont de grands amis. Mais aujourd'hui, Basil a trahi YiMing. Basil a failli faire mourir YiMing.
Quand YiMing a beaucoup jouer avec Basil et qu'il est un peu fatigué, il aime faire des petites siestes en s'adossant aux roues de son ami. D'habitude, il roupille pendant quelques minutes, puis il retourne voir sa mamie. Mais là, pendant qu'il est en plein milieu d'un rêve, Basil démarre. Les tremblements de la moissonneuse batteuse réveillent heureusement YiMing qui croit que son ami fait une crise d’épilepsie mais non : son copain de vacance, celui en qui il avait une confiance aveugle lui fonce dessus, prêt à l'écraser. Au début, YiMing est paralysé par la trouille. Il attend de voir sa vie défiler devant ses yeux mais il n'a que 5 ans et n'a pas fait grand chose en si peu de temps. Alors, juste avant que son ancien copain ne le réduise en compote de YiMing, YiMing saute sur le côté avec l'énergie du désespoir et survit aux lames de la moissonneuse batteuse. Il n'en gardera pas de séquelles physiques, mais jamais il n'oubliera cette trahison. Et plus jamais il ne retournera dans un champs. Ni ne parlera à une moissonneuse batteuse d'ailleurs.
- 13 ans -
YiMing est au collège maintenant : fini l'époque où il était copain avec tout le monde comme en primaire et où il allait s'amuser l'été chez sa mamie. Maintenant, c'est la guerre des héritiers : dans son école ultra élitiste où l'année coûte plus cher que ce que toi t'as coûté à tes parents depuis que t'es né, il faut par tous les moyens prouver que t'es le meilleur, que l'entreprise de papa est celle qui fait le plus de bénéfices et que ta montre a plus de diamants de 75 carras que celle de ton voisin. Au début, ça a été un peu dur pour YiMing parce que sa mamie a réussi mine de rien à le préserver de cet univers en le gardant chez elle pendant les vacances et en poussant ses parents à l'inscrire dans une école privée « normale ». Mais YiMing reste un fuckin' fils de riche et il a le meilleur exemple du monde à la maison pour savoir comment mépriser puissance 100000 les autres : sa mère. De toute l'école, c'est sans hésiter lui qui a le plus gros héritage. Il le sait, tous les autres le savent. Et ça les fait tous bien chier. YiMing par contre, il jubile. Et il a le meilleur modèle du monde à la maison pour savoir comment montrer à tout le monde qu'il a un max de sous et qu'il est super content d'être riche : son père.
Aujourd'hui, YiMing a sport. Il a enfilé son survêtement Malboro Sport noir qui a des rubis sur les boutons de manchette et son nom écrit dans le dos avec des fils d'or (rien n'est trop beau pour lui). Il fait quelques tours de terrain, manque à deux reprises de mourir parce qu'il est pas très sportif le garçon (hélas l'endurance ça s'achète pas) puis rejoint le reste du groupe devant le professeur. Pendant que ce dernier donne ses explications, deux autres garçons de sa classe s'approchent de lui et lui sortent en pouffant comme des abrutis :
« Tu ne te sens pas horriblement honteux de sortir avec un modèle aussi démodé YiMing ?
- Oui c'est vrai, appuie l'autre. Je suis sûr qu'il date déjà du mois dernier, quel pignouf ! »
YiMing se tourne vers eux. Il les observe des pieds à la tête en haussant un sourcil, puis fait une grimace de dégoût. Là déjà les deux autres, ils commencent à se trouver très cons d'avoir provoqué comme ça le king du mépris.
« Quand on ose porter des baskets avec des scratchs ou qu'on a l'haleine d'un poneys de 60 ans, on s'abstient de critiquer un modèle unique qui coûte aussi cher que la Tour Eiffel.
- Il a raison, intervient une fille à qui YiMing n'a jamais parlé de sa vie. Rien qu'en vous regardant j'ai honte de me dire que je suis dans le même établissement que vous. »
YiMing est un peu surpris de voir que quelqu'un prend sa défense comme ça mais pour le moment il a deux débiles à démonter.
« Vous n'êtes que deux mécréants sans style et sans hygiène, allez vous enterrer quelque part très loin d'ici avant que je ne décide de payer quelqu'un pour le faire. »
Les deux idiots se le font pas dire deux fois et se cassent sans demander leur reste. YiMing en profite pour se tourner vers la fille. Il sait que là, il y a peut être moyen pour lui de se faire une amie dans ce collège. Mais il est ce qu'il est du coup il lui balance :
« Merci pour ton intervention la gueuse mais je me débrouillais très bien tout seul. »
La fierté, c'est moche quand même. Il jette un coup d’œil à la fille et remarque que l'un de ses bracelets est plaqué or. Avec ça, il a de quoi détruire sa réputation à vie au collège. Pourtant, il lui dit :
« Ta veste Armani Sport. Elle est bien. »
Et il s'en va. Parce qu'il a quand même un cœur le petit YiMing. Quand même.
- 17 ans -
YiMing est en vacance en Inde dans un énorme hôtel 37 étoiles (ce nombre d'étoile a été inventé pour sa famille) en bordure de la jungle. Il fait beau, il y a une piscine encore plus grande que le lac Victoria et tout le monde est à son service, mais YiMing se fait un peu chier quand même. Depuis qu'il est là en réalité, il passe sa vie à prendre des photos : lui avec son chien Minnie, lui devant sa bouffe du matin, lui devant sa bouffe du midi, lui devant sa bouffe du soir, lui dans sa chambre d’hôtel, lui devant la piscine, lui dans la piscine, lui avec son chien dans la piscine, lui allongé en mode BG à côté de la piscine... Bref, il a que ça à faire donc il s'occupe comme il peut.
Aujourd'hui, il fait un peu moins chaud que d'habitude alors il a décidé d'aller faire trempouille dans l'eau encore plus turquoise que l'encre de ton stylo plume au collège de la piscine. Comme d'habitude, il emmène Minnie avec lui parce que son chien est sûrement la seule créature au monde qu'il aime, mais il a à peine mis un doigt de pied dans la flotte qu'un papillon sauvage arrive. Minnie, qui est un petit bichon joueur, se met alors à la poursuite du papillon et va en direction de la jungle. En voyant ça, YiMing s'immobilise avant de s'écrier :
« Non Minnie ! Reviens ici, au pied ! »
Mais Minnie est déjà loin. Alors, n'écoutant que son courage, YiMing saute dans ses tongs, attrape son portable et courre à la suite de son chien adoré. Le niveau de YiMing en sport ne s'étant pas améliorer depuis le collège, il manque à plusieurs reprises au pendant sa course de mourir d'épuisement. Et trop occupé à essayer de réguler sa respiration, il n'a pas vu qu'il était en train de s'enfoncer dans la jungle indienne. Lorsqu'il le réalise, il est déjà trop tard. Complètement perdu et essoufflé, il s'arrête et regarde un peu partout autour de lui. Là, il flippe comme un malade. YiMing n'est pas un aventurier : les délires Indiana Jones et compagnie, c'est pas vraiment son trip. De toute façon lui, il voulait aller en Suisse pour les vacances...
« Mi... Minnie ? » appelle t-il avec une petite voix de tapette qui fait un peu pitié.
Évidemment, son chien ne lui répond pas (parce que ça parle pas un chien, il est vraiment con lui) par contre, un bruit pas très rassurer fait trembler YiMing de la tête aux orteils. Un bruit qui ressemble quand même vachement à un rugissement. YiMing a vu le film « Les deux frères » et il a franchement pas envie de se faire bouffer par un tigre. A deux doigts de se chier dessus de trouille, il sort son portable et prend un selfie, parce qu'il se trouve quand même beau quand il a les pétoches. Grâce à sa 8G super puissante (on a inventé cette puissance de réseau pour lui), il poste ça sur son blog en commentant : « Moi dans la jungle avec un fauve pas loin » puis se fige en entendant un bruit de branche qui craque et de feuilles qui bougent. Il inspecte les alentours en essayant de se retenir de pleurer (ce qui est pas une franche réussite vu qu'il a déjà la morve qui lui coule du nez) et a le malheur de regarder à ses pieds. Il découvre alors une énorme araignée qui grimpe tranquillement sur sa jambe. Pris de panique, YiMing pousse le plus long hurlement de sa vie en sautant et chialant partout. Il a envie de dégager l'araignée mais il veut pas la toucher avec ses mains. C'est alors que tel un héros surgit de nul part, Minnie sort des fourrées, saute sur son maître et bouffe l'araignée géante. YiMing regard le petit bichon tout mignon avec des grands yeux, puis il se jette limite par terre pour le prendre dans ses bras et le câliner comme jamais.
« Tu m'as sauvé la vie Minnie, bon chien, je t’achèterai un nouveau panier en or avec des rubis et du saphir incrusté et... »
YiMing n'a pas le temps de terminer. Cette fois, il vient d'entendre un sifflement comme celui...
« UN SERPENT !!! »
Et sans demander son reste, Minnie sous le bras, il se lance dans la course la plus rapide de sa vie jusqu'à son hôtel. Plus jamais YiMing n'ira en Inde après ça. Par contre, Minnie a eu son panier en or.
- 20 ANS -
« YiMing, il est temps pour toi de commencer à penser à assurer que notre lignée ne s'éteigne pas. C'est pourquoi je t'ai arrangé un rendez vous avec la fille de l'un de mes associés, tu verras elle est vraiment charmante. »
Installé sur le canapé de son appartement, droit comme un i, YiMing repense aux paroles de son père et se dit que définitivement, ils n'ont pas la même définition du mot « charmante ». Parce que la fille qui se tient devant lui, bon c'est pas un méga thon échoué sur un vieux présentoir de poissonnier mais... mais elle est quand même sacrément moche. A tel point qu'il est même tenté de le lui dire mais il se retient parce que c'est la fille d'un associé de son père et que ça pourrait avoir des conséquences assez catastrophiques sur le business du paternel. Du coup il est là comme un con à chercher quoi dire à cette fille pas belle qui a l'air aussi sceptique que lui à l'idée de ce rendez vous arrangé. Finalement, après 5 bonnes minutes à se regarder dans le blanc des yeux, elle se décide à prendre la parole :
« Bon, on sait tous les deux pourquoi nos pères nous ont réuni, on sait aussi ce qu'ils attendent alors moi je dis, faisons le et n'en parlons plus.
- Pardon ?! s'exclame YiMing en la regardant comme si elle était folle.
- Fais pas celui qui comprend pas s'il te plaît, j'ai déjà envie de te taper rien qu'en voyant ta tête mais c'est encore pire quand tu parles, grogne t-elle. Ce que je veux dire c'est allons dans ta chambre, ramone moi rapidement la cheminée et hop, merci au revoir, on dit qu'on s'est entendus sur aucun point et qu'on veut plus jamais se voir à nos parents et l'affaire est faite !
- Mais... je comprends pas pourquoi tu veux que je te ram... que je… enfin qu'on fasse CA quoi alors qu'on sait pertinemment qu'on en a pas envie tous les deux ! On peut aussi bien PRÉTENDRE l'avoir fait !
- Ho ferme ta gueule. »
Et là dessus, elle se jette littéralement sur lui et l'embrasse comme une sauvage. YiMing ne sait pas quoi faire, il ne peut pas l'envoyer salement bouler parce que cette sorcière nymphomane serait capable de raconter que c'est lui qui a essayé de la violer à son père et là... là ça serait vraiment moche. Bon. De toute façon il fallait bien qu'il passe à la casserole un jour ! Dommage que ce soit avec une moche... Il essaie donc du mieux qu'il peut d'imaginer que c'est une sorte de lui féminin qu'il est en train d'embrasser, tout sauf cette folle qui commence déjà à le déshabiller et l’entraîne dans la chambre. A peine entrés dans la pièce, elle le pousse sur le plumard avec la force et la délicatesse d'un ogre en rûte, puis fait le saut de l'ange pour le rejoindre sur le matelas, l'écrasant de ses 110 kilos bien tassés au passage. YiMing n'a même pas besoin de faire quoique ce soit, le troll sur lui se charge déjà de tout. Dès qu'elle commence à le chevaucher, il se concentre sur le plafond de sa chambre pendant qu'elle fait son affaire et compte avec application le nombre d'étoiles peintes là-haut. Mais il n'est même pas arrivé à la troisième que la nympho lui fout la gifle la plus retentissante de sa vie et hurle :
« DIS MOI COMMENT J'M'APPELLE, P'TIT PUCEAU !
- Quoi ?! »
SCHPAFFF ! Nouvelle gifle.
« MON PRÉNOM MOU DU GLAND ! DIS LE MOI EN CHINOIS EN GREC ET EN RUSSE TOUT DE SUITE !
- Mais je le connais pas ton prénom, mouine YiMing sur le point de chialer parce qu'elle lui fait mal à le taper comme ça. Et je parle pas le grec...
- J'M'EN TAMPONNE DE TES PROBLÈMES, APPELLE MOI COMME TU VEUX SI CA TE CHANTE !
- Euh... B... Berthe ? »
SHPAFF ! Encore une tarte dans la gueule.
« C'EST MOCHE BERTHE ! AUTRE CHOSE !
- S... Sa... Samantha ? dit-il en reniflant (parce qu'il pleure pour de bon, la troisième baffe l'a achevé)
- PLUS FORT !
- S... Samantha !
- HO C'EST BON COMME CA ! »
Puis elle pousse un long cri et se laisse tomber sur son torse. Elle est lourde, toute transpirante et elle pue. YiMing a une petite moue dégoûtée à travers ses larmes parce que c'est carrément pas hygiénique et il tente discrètement de la faire partir en la poussant du bout des doigts mais la gueuse a pas l'air de vouloir dégager. Soudain, elle se redresse, sort du lit et se rhabille correctement, puis elle se tourne vers lui, hausse un sourcil en le regardant d'un air dédaigneux et lui lâche :
« Ouais, bah ça cassait pas trois pattes à un canard. Mais c'était... distrayant. »
Et elle s'en va. YiMing lui, est carrément sur le cul. Lui ? Une simple distraction ? Mais c'est qui cette sale mécréante psychopathe pour le traiter de distraction comme ça ?! C'est désormais officiel : YiMing déteste les femmes. En fait, il déteste tout le monde. Il n'y a que lui qui vaille la peine d'être sauvé si jamais il doit y avoir un nouveau déluge et il ne sauvera personne d'autre parce que les autres sont tous des gueux. Il se lève à son tour, va prendre un douche, se désinfecte tout le corps à l'eau de javel, pleure parce que ça pique et en sortant de la salle de bain, il fonce sur son ordi pour ouvrir une page Word Gold Limited Edition et commence à écrire ce qui sera sa plus grande œuvre : « Moi et les gueux ».
- 23 ANS -
Je déteste la Corée. Du Nord ou du Sud pour moi, c'est presque la même chose : les deux sont pires qu'une prison. Toutes pleines à craquer de gueux ignares qui n'ont même pas la décence de se prosterner à mon passage. Et cette université... Qu'est ce que c'est que ça franchement ? Les dalles sont même pas en marbre ! Et les toilettes ! Mon Dieu, je veux même pas penser à toutes les bactéries qui doivent traîner là dedans. Rien que d'y penser ça me donne la nausée et je sors mon tube de gel anti-bactérien pour me laver les mains. C'est le troisième tube que je vide et je ne suis arrivé qu'hier. Installé sur l'une des chaises crasseuses de l'amphi, j'attends que le professeur daigne ENFIN nous honorer de sa présence, mais j'ai la nette impression que la ponctualité chez les coréens, c'est un concept plus qu'abstrait. Je vérifie pour la troisième fois que tout est bien sur ma table : mon MacBook avec ma coque en or, mes stylos MontBlanc, mon cahier de brouillon (celui avec une émeraude d'incrustée dans la couverture, le plus miteux que j'ai trouvé) et mon portable... Tout est là.
Comme je n'ai rien à faire, je décide d'observer la bande de mécréants pouilleux qui me servent de camarades : ils sont tous en groupe à faire les imbéciles, se prendre en photo tous ensemble, se chamailler... Il y en a même qui font la course à travers les rangées ! Non mais vraiment, aucun respect c'est hallucinant ! Je secoue la tête atterré par tant de bêtise. Franchement, je suis SUPER CONTENT de pas être comme eux. Et puis je suis bien mieux avec moi même. Après tout, moi aussi je peux prendre des photos ! Et si il n'y a que moi dessus, et bah elle n'en sera que plus belle, parce qu'il y aura pas un de ces attardés pour faire tâche dessus !
D'ailleurs pour le prouver, j'attrape mon portable, met le mode appareil photo et prends un selfie. Une fois de plus et comme toujours, je suis surpris et éblouis par ma propre beauté. Je me dis souvent que je suis l’œuvre la plus aboutie du tout puissant, il n'y a que ça pour expliquer qu'une personne aussi parfaite que moi puisse exister sur terre. Je tourne la tête vers les autres gueux de l'amphi avec un petit sourire satisfait qui dit « Tsss, vous pouvez pas test, bande de clones ratés » mais aucun ne me regarde. ILS OSENT M'IGNORER EN PLUS CES CLOCHARDS ! Cette fois, je suis super énervé et pour les punir, je décide moi aussi de les ignorer. ET BIIIM DANS VOS GUEULES LES CREVES LA FAIM ! Je suis content de moi alors je souris mais discrètement pour pas que les autres le voient.
C'est le moment que choisi le professeur pour arriver. 3 minutes de retards. C'est absolument inacceptable, je perds mon temps dans cette université. Il a au moins le bon sens de demander aux autres excités de se calmer et je ne peux que le soutenir sur ce point. Vraiment mais comment peut-on être aussi... aussi... Je trouve même pas les mots pour exprimer à quel point ils sont énervants à s'amuser comme ça ! Ils pourraient AU MOINS avoir la politesse de me proposer de jouer avec eux ! Évidemment je les enverrai bouler mais ce serait pour la forme. Je les regarde de nouveau en train de rigoler. Pfff. On dirait des gamins. Je reprends mon portable et fais une nouvelle photo avant que le cours commence. Wah. Vraiment je suis trop beau. C'est tout ce qui compte : moi je suis beau, eux sont laids et les deux ne se mélange pas. Ils ne méritent même pas que je sois dans la même pièce qu'eux. Franchement, ils ne savent pas la chance qu'ils ont.
Ces gueux.
LALELIS Ici ChungSu, je suis de retour avec une nouveau gus les keupins ! J'ai toujours 19 piges, toujours en droit, la seule différence c'est que j'ai rendu ma carte de membre du fan club de Chewbacca parce que j'ai eu l’audace de me raser pour l'été (les tresses avec les poils de jambes, ça tient chaud) |
▲▼
- Code:
[url=http://LIENVERSTONPROFIL][b]▲[/b][/url]▼ <taken>HUANG ZITAO (TAO, EXO)</taken> ✎ wu yi ming
MADE BY LIGHTLESS.TCHI
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 3:04 Citer EditerSupprimer
ton titre est ignoble xD
re ♥
re ♥
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 3:19 Citer EditerSupprimer
Moi, j'dis : ton titre, ça résume tout xD
Et, j'veux une bonne place sur ta fiche de lien, l'gueux !
Fighting
Et, j'veux une bonne place sur ta fiche de lien, l'gueux !
Fighting
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 3:30 Citer EditerSupprimer
JUNJUN : je sais qu'en vrai tu le kiffes grave mon titre avoue
KWANGHOCHAMPSELYSEE : Merci mécréant Je te réserve ça, t'inquiète on va se trouver un chouette petit lien tous les deux
KWANGHOCHAMPSELYSEE : Merci mécréant Je te réserve ça, t'inquiète on va se trouver un chouette petit lien tous les deux
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 3:30 Citer EditerSupprimer
Je bande.
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 3:35 Citer EditerSupprimer
me parle pas d'bander steplait, quand j'te r'garde bouger ton boule j'ai l'impression d'avoir le Vésuve dans l'slip.
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 3:58 Citer EditerSupprimer
bonsoir mon beau :tentate:
sympa le titre, je le sens bien ce second perso
sympa le titre, je le sens bien ce second perso
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 4:03 Citer EditerSupprimer
ALIYYAHYAYOYO : keukou ma jolie :jihoon:
merci, ça me touche ce que tu dis j'espère que je te décevrai pas
REEVALAREINEDESGUEUSES : C'EST QUE MAINTENANT QUE TU RAMÈNES TON BOULE ICI TOI LA GUEUSE ? azy j'te tchip
merci, ça me touche ce que tu dis j'espère que je te décevrai pas
REEVALAREINEDESGUEUSES : C'EST QUE MAINTENANT QUE TU RAMÈNES TON BOULE ICI TOI LA GUEUSE ? azy j'te tchip
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Re: Wu Yi Ming :: la confiance en soi, c'est péter quand on a la chiasse | Mer 5 Aoû - 4:07 Citer EditerSupprimer
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