if you dare

ise moeko & armani freya

 

and if you dare (come a little closer) ✻✻✻ ses yeux captent les différences qui les opposent : les cheveux courts et noirs de l'une, la rousseur et la longueur de l'autre ; puis les yeux sombres animés d'une pointe de malice de moeko contre ceux, clairs et plus froids, de l'italienne. si différentes, certes ; mais pourtant elles sont bel et bien deux à pouvoir sentir la tension ce soir-là, deux à pouvoir la créer. animées par la même bêtise, avait un jour dit l'un de leurs professeurs ; mais une bêtise qui n'est pas de celles que l'on peut remarquer sur des copies, pas de celles que l'on remarque dans les notes, loin de là. elles sont simplement irraisonnées, fougueuses, amoureuses de défis qu'elles se lancent l'une à l'autre. et si freya a décidé d'emmener moeko ici, c'est bel et bien pour une raison de ce genre : entrer par effraction dans l'enceinte du chrysothémis, agence de mannequins où ni l'une ni l'autre ne travaille. mais d'abord, la blonde veut y aller progressivement : elle veut des étapes, et elle en a déjà une en tête. « cette voiture » commence t-elle en montrant d'un geste de la main une épave grise garée un peu plus loin. « cap d'y entrer ? ». n'y entrer n'est qu'un début ; la cramer sera la suite. oh, oui, elles sont vraiment idiotes lorsqu'elles s'y mettent, accros à l'amour du risque, à cette putain d'adrénaline. quand on grandit, on devient plus moral, à ce qu'il parait ; mais aux yeux de freya, quand on devient adulte, on se contente d'augmenter la gravité des délits que l'on commet. elle ne considère pas les évènements à venir comme étant particulièrement graves en soi, d'ailleurs ; mais elle ne doute pas que les flics, si flics il y a, ne l'entendront pas de cette oreille. « il est temps de me montrer ce que tu as dans le ventre, moe » déclare alors l'italienne, un sourire malsain plaqué sur le visage, mais complice.
✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

and if you dare (come a little closer) ✻✻✻ les deux opposés s'attirent souvent à ce qu'il parait. Moeko regarde les yeux aciers de son amie des siens ébènes. Elles étaient en quête d'adrénaline, de conneries, de défis. Cette peur qu'on a au creux du ventre, puis cette excitation dangereuse parfois comparés au plaisir malsain des tueurs ou vandales : elle veulent la ressentir, encore. En faisant des choses stupides, encore. Moeko, habillée comme à son habitude de noire, fait l'aller-retour freya-voiture de ses yeux, avant d'avaler sa salive discrètement, nerveuse. Moeko veut l'adrénaline, mais moeko à tant peur de tout ça. C'est une froussarde, mais une froussarde débile qui aime avoir peur. Les noeuds dans son ventre lui rappellent à quel point elle aime se mettre au défi, en danger.  « cette voiture, cap d'y entrer ? » La japonaise suivit le geste de freya pour observer la vieille voiture garée là. qui aurait cru que certaines des bêtises qui arrivent dans la mini-villes viendraient de deux femmes, en particulier celles là. « évidemment. » répondit-elle presque du tac au tac, sa voix montrant l'assurance mais ses yeux criant à l'aide. Elle s'approcha de la voiture pour l'observer, premier reflex, voir si c'était ouvert. Evidemment, non, ça aurait été bien trop simple. « il est temps de me montrer ce que tu as dans le ventre, moe » Moeko cherche la confiance dans les yeux miroirs de freya, elle cherche l'amour du risque, de la connerie humaine. Inspire un grand coup, se détourne, puis cherche quelque chose pour entrer dans la voiture. Entrer. Si la japonaise suivait les séries télévisés, elle saurait ouvrir une voiture sans avoir à casser la vitre, mais moeko, elle, préfère y aller à la sauvage. de toute façon c'est une vieille caisse, non ? Un léger sourire malsain s'affiche sur son visage alors qu'elle se détourne de la voiture pour ramasser une grosse pierre, puis se rapproche à nouveau de la voiture, lève le bras. Se détourne, regarde freya. La japonaise garde le silence en cherchant en freya la force de commettre un délit. un vrai, parce que c'en est un, oui. Elle voulu se défaire de cette emprise, retourner sagement dans le dortoir et se coucher, ne rien faire, mais à la place de tout ça, moeko tendit le bras et envoya la pierre exploser la vitre. ça ne marcha pas du premier coup, alors elle ramasse la pierre, encore, et recommence. Par réflexe, moeko recule quand la vitre explose, et un rire nerveux passe ses lèvres. « pas d'alarme... » soupira t-elle, délivrée d'un poid. Mais en plus de la peur, c'est la jouissance de briser les règles, encore, qui l'envahis. Ses pas sur le verre le brise alors qu'elle passe la main dans la vitre pour ouvrir le loquet, puis la portière, et s'asseoir dans la voiture, posant ses pieds sur la boîte à gant. Moeko, de ses doigts fins, fouille entre les sièges pour voir ce qui y traîne. « y'as même rien à prendre, c'est nul. vieille caisse pourrie, t'aurais pu me donner une lamborguini. » lâcha t-elle, un sourire en coin s'affichant sur son visage alors que ses yeux cherchent ceux de l'italienne.
✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

and if you dare (come a little closer) ✻✻✻ « Evidemment. » répond Moeko d'une voix forte et pleine d'assurance, l'air de dire que rien ne pourrait la rebuter, que rien ne pourrait l'arrêter. Mais Freya n'est pas dupe : elle trouve dans le regard de la brune quelque chose de poignant, comme de la détresse, comme une foule de questions. Peut-être parce qu'elle a le même regard, l'Armani, les mêmes doigts qui tremblent. Pourtant elle tente d'insuffler du courage à son amie, elle tente de faire croire que ce qu'elles font n'est que minime, dérisoire : « allez, je suis juste derrière toi. » L'air de dire que ce n'est pas grave, pas de panique. Que s'il arrive quelque chose, si les flics débarquent et qu'elles se font choper comme deux petites idiotes, la main dans le sac, l'italienne ne se défilera pas et ne laissera pas la brune dans la panade toute seule.

Moeko se penche alors pour prendre une pierre, et son bras amorce un geste pour la jeter contre la fenêtre. Le premier coup n'est pas le bon et le carreau résiste ; pourtant Freya sursaute, se sentant un peu fautive. Nouvelle tentative et la vitre vole en mille éclats sous les regards ébahis des deux filles, tout aussi coupables qu'elles sont grisées par l'adrénaline et l'amour du risque. Il leur en faut peu pour décoller, il leur faut juste une voiture. « Pas d'alarme... » lance la japonaise, et Freya est aussi soulagée qu'elle. La brune rentre, s'installe, comme à fouiller comme si de rien n'était. « Y'a même rien à prendre, c'est nul. Vieille caisse pourrie, t'aurais pu me donner une lamborguini. » L'italienne rigole, de ces rires cristallins qui résonnent au beau milieu des nuits noires, avant de passer au dessus de Moeko pour aller s'installer sur l'autre siège. « C'est pas faux, ouais. Mais y'en avait aucune dans le coin. »

Elle sort un briquet de sa poche, s'allume une cigarette, ne tarde pas à expirer la fumée noire qui envahi bien vite l'habitacle. « Oh, désolée, je voulais pas que ça te dérange » s'empresse t-elle de dire en essayant d'ouvrir sa propre portière pour évacuer la fumée de l'autre côté - ce qui fonctionne effectivement de l'intérieur. Freya a un pied dehors, l'autre sur le siège, l'air nonchalant et détendu alors même qu'elles risquent surement la garde à vue. « On démarre ? » propose t-elle alors, les mains glacées par la nuit froide et les cheveux encore plus roux qu'à l'accoutumée sous la lumière du lampadaire. Elle connait quelques trucs pour démarrer sans clé, Freya, quelques astuces apprises du temps où elle était encore Reeva et qu'elle trempait au mauvais endroit, au mauvais moment, avec les mauvaises personnes.
✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

and if you dare (come a little closer) ✻✻✻ Au moment ou la vitre s'est brisée, moeko s'est dit que si elle se faisait arrêter, ça pourrait être la fin de sa carrière qui commence pourtant si bien. ça pourrait être le point noir dans sa vie, ça pourrait briser ses rêves. Puis elle à rit, intérieurement. quels rêves ? quelle vie ? Quelle carrière ? Définitivement, moeko fait partie de la tranche de personne de sa génération qui se définit comme heureux triste. Et si sa carrière se brise, qu'est-ce qui changerait ? Elle est intelligente, elle y arrivera.

Assise dans la voiture, moeko dévisage sans gêne freya qui l'enjambe pour s'installer et pouffe de rire à sa remarque. Elle referme d'un coup de basket la boîte  gant et arque un sourcil quand freya s'empresse d'ouvrir la portière pour dégager la fumée. En réponse à ça, un sourire en coin, mi mauvais, mi provocateur, la japonaise pique du bout des doigts le cylindre à la rousse pour tirer dessus avec plaisir, laissant tomber sa tête contre le siège en fermant les yeux. La fraîcheur de la nuit transperce ses vêtements mais la chaleur de l'adrénaline la fait se sentir bien, et aux quelques mots de freya, moeko pose sur un elle un regard pleins d'énergie. « A toi l'honneur. » répondit-elle en rendant sa cigarette à sa propriétaire en la glissant entre ses lèvres, fouillant dans ses propres poches de blouson à la recherche de cigarette. Moeko ne fume pas tout le temps, elle fume plus souvent la nuit, plus souvent sous la lune, quand ses yeux cherchent le danger, l'interdit. « on va ou? vas y, roule. » dit-elle en s'installant plus confortablement, claquant la voiture pour s'enfermer dedans.  Les filles roulèrent pendant un moment à l'aveuglette dans séoul, croisent une voiture de police, puis deux, et instinctivement moeko se tend alors qu'à la deuxième voiture, un léger rire nerveux s'échappe de ses lèvres. Elle se sent grisée, elle se sent forte alors qu'elle n'est que conne, pour le coup.
✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

drive it like you stole it (the glitch mob) ✻✻✻ « On va où ? Vas-y, roule. » lance Moeko, confortablement installée, après avoir pris soin de s'allumer sa propre cigarette. La fumée rend bien vite l'espace exigu irrespirable lorsque les deux filles ferment les portières pour pouvoir rouler. Freya a tripoté un peu la voiture, et elle ne sait pas trop jusqu'où elles pourront aller comme ça, mais elle aimerait rouler à l'autre bout du monde, voir si les gens sont plus heureux là-bas.

Encore faudrait-il qu'elles ne soient pas arrêtées par la police avant même d'avoir parcouru le premier kilomètre. Manquerait plus qu'on leur demande les papiers qu'elles n'ont pas. La japonaise laisse échapper un rire chaque fois qu'elles croisent les forces de l'ordre, mais l'italienne sent bien toute la tension cachée dans ces quelques notes.

C'est qu'il y aurait tellement à perdre. C'est con, hein. Une carrière coupée avant même d'avoir pu pleinement commencer. Ou alors un mauvais souvenir qui revient, un mur heurté à pleine vitesse, les couloirs de l'hôpital.

« T'en fais pas, lance Freya, sans vraiment essayer de rassurer qui que ce soit, je vais la conduire comme une voiture volée. » C'est à dire vite, bien trop vite, comme s'il ne pouvait rien arriver de mal, comme si les trottoirs étaient fait pour être chevauchés et les virages coupés. Les pneus crissent sur l'asphalte tandis que la rousse tapote la carcasse de temps en temps, comme on flatterait l'encolure d'un cheval de course.

Puis elle aperçoit un gyrophare dans le rétroviseur, et constate qu'elles sont bel et bien suivies. Constate aussi qu'elles dépassent la limitation de vitesse autorisée de cinquante bons kilomètres environ. Il n'est plus temps de reculer, suppose Halsey, qui ouvre sa fenêtre pour faire un doigt à l'intention de leurs poursuivants.

« Accroche-toi » conseille t-elle à Moeko, lui jetant au passage un coup d'oeil en coin, avant d'appuyer encore un peu plus sur l'accélérateur. « On va les semer en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire » continue la toute nouvelle Jeongal, les mains si crispées sur le volant sous le coup de l'adrénaline que ses jointures en blanchissent.

Les semer. Elles ont plutôt intérêt.

✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

drive it like you stole it (the glitch mob) ✻✻✻Elle voulait vivre. Elle voulait vivre à crever, sentir la vie glisser sur son corps, s'en aller. Elle voulait être grisée par l'interdit, s'enfuir devant le danger, crier aussi fort qu'elle le pouvait pour faire fuir la mort. Elle en avait assez de se plier, elle voulait retrouver la rue, les rires gras des dépravés des coins des rues. Elle voulait se sentir à nouveau comme l'étoile de leur nuit, elle voulait être celle qui est la plus brillante dans ce monde tout gris. Moeko, elle brille plus. Elle à beau faire la couvertures de beaux magasines, elle n'est plus que la poupée des grands hommes de la mode. Avec freya, elle à l'occasion de se griser la peau, de se sentir vivre. Avec elle au moins, elles peuvent rire. Elle peuvent rire ensemble. Avoir peur ensemble. Vivre ensemble. La nervosité de la japonaise se sent dans la voiture, mais elle en rit.

Moeko regarde les lumières de la nuit à travers le fenêtre, happée malgré sa tension, malgré la polices par cet environnement qui lui plait tant. Quand la rousse commence à parler, moeko cherche son regard, la dévisage et finit par sourire distraitement. Elle à raison de toute façon, rien ne peut leur arriver. Rien de rien, parce qu'elles vont trop vite pour la vie, elles sont trop forte pour elle pas vrai ? Grisée par la vitesse, grisée par le danger, par tout ce qu'elles jettent, la japonaise ouvre sa fenêtre en grand pour y passer la tête, se faisant fouetter les joues par le vent glaciale de la nuit. Pendant quelques secondes, plus rien ne compte. Tout ce qui compte, c'est la vitesse qui emballe son cœur, l'adrénaline qui défonce ses veines, c'est le sens du devoir qui laisse place à la dérive. Elle éclate de rire alors qu'elle entre à nouveau la tête, s'accrochant à la portière alors que freya prend un tournant un peu trop brusquement.

Elle en oublierait presque les lumières des gyrophares, l'avertissement de Freya. Elle à pas envie de revenir sur terre, Moe. Mais d'un coup, d'un coup la réalité donne un bout coup dans le ventre de la japonaise quand elle entend crisser les roues, quand elle se tourne pour constater qu'elles sont suivies. Elle tourne vivement la tête vers Freya, comme pour chercher le courage de continuer à être conne, de continuer à vivre à mille à l'heure. Et c'est bien c'qu'elle trouve. Son cœur bat à toute vitesse alors qu'elle s'accroche à la portière. Les yeux rivées sur la route devant elle, moeko panique. Elles pourraient crever, elles pourraient tout perdre.

Mais qui y-a t'il à perdre exactement ?

« prend à gauche là-bas ! » lance moeko au bon moment alors qu'elles passaient un feu à l'orange. Elle ne connaissait pas séoul aussi bien que Tokyo, mais elle connaissait définitivement un des pires quartiers, ou la police elle-même ne s'aventurait pas trop, inconsciente que l'italienne à côté d'elle devait connaître ces mêmes quartiers mieux qu'elle. Elle qui joue qu'à être une mauvaise fille. « vas y, ils galèrent à suivre ! » commente t-elle en fixant son rétroviseur avec anxiété. Les secondes passent si vite et pourtant tellement lentement. Au bout d'un moment, moeko s'exclame en posant sa main sur l'épaule de Freya « t'as réussis, t'as réussis ! » elle éclate de rire, venant enlacer comme elle peut la rousse avant de se rassoir dans son siège « merde, cette caisse envoie ! »

✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

night riders (major lazer) ✻✻✻ « Prends à gauche là-bas ! » Freya obéit à Moeko sans même réfléchir une seule seconde, plaçant une confiance aveugle en elle. Après tout, il est beaucoup plus simple pour elle de se concentrer uniquement sur les virages à négocier, les passations de vitesse, la distance qu'elle doit augmenter entre leur voiture et celle de la police, plutôt que de regarder les panneaux et de choisir leur itinéraire. « Vas-y, ils galèrent à suivre ! » continue la japonaise, qui se penche de temps en temps à la fenêtre pour avoir une vue plus directe que par le rétroviseur. L'italienne s'inquiète une seconde à l'idée que les flics pourraient les prendre en photo, retenir la plaque d'immatriculation ou encore reconnaitre la mannequin ; après tout, Moeko n'est-elle pas célèbre dans le monde du mannequinat ? Mais ce n'est qu'une course improvisée, une voiture qui route trop vite de nuit, rien de trop grave, se rassure la rousse.

Rien de dangereux.

« T'as réussis, t'as réussis ! » lance soudainement Moeko, avant d'éclater de rire. C'est la libération, un poids qui se retire des épaules de Freya, qui se remet soudainement à respirer. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle retenait son souffle à ce point avant de le récupérer. Les flics ont laissé tomber, plus aucun phare ne traine derrière elles - mais l'italienne ne ralentit par pour autant. « Merde, cette caisse envoie ! » fait remarquer Moeko, tandis que Freya se met à chanter Night Riders beaucoup trop fort. « Pause déjeuner ? » demande t-elle ensuite en apercevant une station service sur la route. Elle se gare un peu n'importe comment, en travers, comme une pétasse. Qu'importe ; à cette heure-ci, il n'y a personne à part elles. Les deux filles entre côte à côte, et l'italienne se dirige sans attendre vers le rayon des bonbons. Enfantins, colorés, bientôt volés, elle a envie de cumuler tous les clichés. Son choix se porte sur des sucettes en forme de coeur, qu'elle glisse dans son soutien-gorge après un regard vers la caisse pour s'assurer que le vendeur n'est pas en train de les regarder. « Qu'est-ce qu'on vole d'autre ? » demande t-elle en chuchotant, le regard malicieux, sa langue commençant déjà à titiller l'une des sucettes.

✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

night riders (major lazer) ✻✻✻ moe éclate de rire parce qu’elle à l’impression de revivre un peu, d’avoir sortie la tête de l’eau de plus s’noyer de juste profiter. Et même ses pensées vont trop vites passent trop vite dans son cerveau pour s’enfuir par la fenêtre alors qu’elle éclate de rire, le vent fouettant le côté de son visage faisant voler ses cheveux alors qu’elle se joint avec plaisir à son amie pour chanter, fêter victorieusement une course gagnée. Peut-être un peu les ennuis qui disparaissent, mais honnêtement, la japonaise s’en fou bien. Elle chante comme si le monde leur appartenait, comme si y’avait que ça d’important, qu’y’avait qu’elles deux sur terre, qu’elles deux pour faire vivre l’univers.

La japonaise se contente d’hocher la tête en descendant de la voiture, s’étirant longuement en suivant freya dans la station essence, marchant quelques pas sur la pointe des pieds comme pour attraper les étoiles (inexistantes dans le ciel de séoul). elle jette un oeil au vendeur, concentré sur son jeu sur son portable avant de suivre avec un sourire d’enfant à qui on à dit de ne pas toucher, dans le rayon des bonbons. Elle regarde faire freya en sentant monter l’adrénaline. Elle avait déjà volé avant, mais des petits trucs, des pommes sur les marchés, cinq billets dans une poche en boîte, des conneries comme ça. Et bizarrement, c’est avec plaisir que les doigts de moe se referment discrètement sur un paquet de bonbons qu’elle glisse dans son pull avant de lever les yeux vers le bout de l’allée « du salé? J’ai envie de chips ou une connerie comme ça. On boit quoi? » Moe glisse ses doigts entre ceux de l’italienne pour l’attirer avec elle dans le prochain rayon, faisant mine d’essayer de se décider avant de lancer un regard en coin au vendeur bien trop prit dans son jeu. elle laisse finalement le salé pour se diriger vers les bouteilles et referme sa main sur une canette quelle glisse dans son autre poche, en prenant une deuxième pour aller la donner à freya. Moeko n’était pas ce qu’il y avait de plus discret, mais à croire que Freya avait bien choisit sa station, elle se sentait hors de tout danger.

✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.

if you dare

ise moeko & armani freya

 

night riders (major lazer) ✻✻✻  Freya est encore concentrée sur ses sucettes en coeur lorsque Moeko se risque à attraper un autre paquet de bonbons. Heureusement, la japonaise a eu la bonne idée (inconsciente) de mettre un pull, un peu trop grand pour elle qui plus est (ce qui n’est pas très compliqué étant que la mannequin est toute fine) et dissimuler leur vol s’avère donc être un jeu d’enfant. « Du salé ? J’ai envie de chips ou une connerie comme ça. On boit quoi ? » continue t-elle en réponse à la rousse. Freya emboite le pas à son amie dans l’allée colorée, vérifiant de temps en temps que le voleur est toujours obnubilé par l’écran de son portable, tout en prêtant attention à ne pas le faire trop régulièrement pour autant de peur d’attirer l’attention sur elles. Lorsque la japonaise prend les doigts de l’italienne, cette dernière se laisse faire ; mieux, elle se laisse carrément guider. Si on le lui demandait, elle ne s’aventurerait pas à nier l’effet que Moeko lui fait ; elle a toujours aimé les femmes autant que les hommes, depuis aussi loin qu’elle s’en souvienne, et étrangement ce fait a toujours été parfaitement accepté par sa famille. Oui, elle trouve Moeko splendide ; oui, elle la trouve attirante. Pourtant, elle sait pertinemment qu’elle ne tentera jamais rien : son coeur appartient à un autre, et elle n’a jamais abordé le sujet avec la japonaise, mais elle se dit qu’il doit surement en être de même pour elle.

Bouteilles. Elles sont dans le rayon des alcools, le verre succède aux canettes qui succèdent elles-mêmes aux publicités en tout genre. « Bière » répond alors Freya, à retardement. Son amie vient déjà de subtiliser une canette, et en glisse une autre à la rousse. Toutes deux se dirigent ensuite vers un autre rayon, afin de prendre les chips demandées un peu plus tôt. Devant la taille des paquets et le bruit qu’ils font lorsqu’ils sont manipulés, l’italienne fronce les sourcils. « Cette partie-là risque d’être plus compliquée que ce que je pensais » fait-elle remarquer. Quelques secondes pour réfléchir, elle ne trouve pas de solution intelligente. « On a qu’à… courir ? Qu’est-ce que t’en penses ? » Un regard à la brune l’encourage dans son jugement : maintenant qu’elles ont commencé, autant aller jusqu’au bout, et ce n’est pas la japonaise qui la retiendra. Alors toutes les deux se chargent de paquets de chips, puis Freya se fait toute petite derrière un rayon, presque assisse. Elle jette un coup d’oeil furtif au vendeur : il semble commencer à se douter de quelque chose, les cherche du regard ; il leur sera impossible de passer sans qu’il ne remarque rien, et les portiques vont forcément sonner si elles essayent de faire comme si de rien n’était. « A mon signal » murmure t-elle tout en gardant son calme. « Trois… » Elle tient les paquets plus serrés contre elle de peur qu’ils ne tombent. « Deux… Un... » Un regard appuyé à Moeko, un sourire encourageant.

« GO ! » Les deux filles se mettent à courir en direction de la porte comme si leurs vies en dépendaient. Le vendeur se relève subitement, hurle à leur adresse un stupide « EH ! ARRÊTEZ ! REVENEZ TOUT DE SUITE ! » qui ne les pousse même pas à se retourner, quelques bips sonnent mais elles sont déjà dehors, de retour dans le manteau réconfortant de la nuit. Freya entend derrière elle les pas précipités du vendeur, mais elle ne ralentit pas sa course effrénée et se jette sur le siège conducteur. Les paquets tombent à ses pieds, l’un d’eux la gêne pour appuyer sur l’embrayage, elle l’écrase sans plus de cérémonie. Elle passe précipitamment la marche arrière, recule violemment, puis ré-enclenche la première et ensuite de suite jusqu’à filer à toute vitesse du parking. A côté d’elle, elle entend la respiration haletante de Moeko, avant d’huler d’excitation : « ON A RÉUSSI ! »

✻✻✻

CODES © LITTLE WOLF.