Depuis le drame que j’ai subi avec ma famille, je me méfie de tout puisque personne ne peut être en sécurité de nos jours avec tous ces bandits, ces pervers et ces mafieux qui trainent partout. C’est pire nombreux. De savoir, ces sauvages en liberté capable de faire à d’autres personnes ce qu’ils ont fait à ma famille et celle de Hyo Jin. Je ne leur pardonnerai jamais et je n’abandonnerai jamais mon enquête au nom de la justice et de ma famille. Je veux qu’ils reposent en paix et que ceux qui leur ont fait ça soit puni comme il se doit de l’être en finissant derrière les barreaux. La nuit me fait peur et revivre ces instants douloureux, personne ne sait à quel point je souffre et que mes cicatrices sont encore bien ouvertes. Je ne veux pas qu’ils s’inquiètent pour moi, ils ont bien assez de problèmes dans leur existence. En voyant cette jeune fille partir en mode agent secret, elle me fait penser à moi quand je veux avoir des informations discrètement sur une organisation qui pourrait être liée de près ou de loin à cette fameuse Triade.  Sa phrase et son petit rire m’ont surprise sachant qu’elle a réagi assez violement à une simple main sur son épaule, je me dis qu’elle dit ça pour me rassurer sur la tranquillité de ce quartier. Néanmoins je ne le prends pas mal, je ne suis pas de nature susceptible puis j’ai l’habitude qu’on rit quand je fais la morale ou que je joue les bienveillantes. On me dit que cela fait partie de mon charme d’être prévenante et concernée même quand je ne connais pas la personne. « Me voilà rassurer, si tout va bien pour vous j’en suis ravie. » Je lui fais un chaleureux et timide sourire avant de continuer ma phrase en regardant autour de nous. Il y a énormément de monde dans les rues même si c’est assez tard. Il est vrai qu’en Corée du sud, il y a beaucoup de magasins et restaurants entre autre ouvert jusqu’à pas d’heure. « En effet, on n’est jamais seules ici, il aura toujours quelqu’un d’aimable pour nous secourir. » Les gens aimables, je suis bien trop naïve pour m’apercevoir qu’il n’y en a plus beaucoup de nos jours malgré ce qu’il s’est passé je continue de croire que l’être humain est bon en lui-même mais que les circonstances ont fait qu’il en est autrement et qu’on peut toujours aider quelqu’un a retrouvé la bonne voie. Celle de la vertu et de la bienveillance. La vérité est que les malfrats ont bien trop peur de tomber sur la police et de la délation. La Corée du Sud est un pays où il y a beaucoup de délation, cela peut être un avantage pour mon enquête. Par contre dans le cas de la jeune inconnue, cela n’a pas l’air d’être à son avantage. J’ai vraiment  l’impression d’être débarqué au mauvais moment, comme d’habitude je mets les pieds dans le plat. Quand elle m’a proposé de prendre un café avec elle, je me sens à la fois soulagée et heureuse. « Je te suis ». Je me rapproche d’elle, à ce moment –là je ne savais pas qu’elle est la cousine de mon adorable acolyte, Eun Hye. D’ailleurs on a trouvé un petit chiot abandonné que j’ai adopté et on lui a donné le nom de Macchiato. Comme la boisson chaude que j’adore tant boire. « C’est un joli prénom. » Je ne sais pas quoi dire donc je me contente de la suivre tranquillement sans un mot pendant plusieurs minutes jusqu’à qu’elle me pose une question. « Non non tu peux me tutoyer, j’ai juste l’habitude de vouvoyer quand je ne connais pas la personne, mais maintenant je pense qu’on peut se tutoyer. Ma famille habite à Gangnam et quand je ne suis pas là je suis en général dans le dortoir de ma fraternité.  Et toi, où habites-tu ? » Je continue toujours de marcher tranquillement à ses côtés.