NOM : theewan. PRÉNOM : mint. ÂGE : 19 ans. ORIGINES :100% thaïlandaises. NATIONALITÉ : thaïlandaise. CLASSE SOCIALE : il est loin de rouler sur l'or. ORIENTATION SEXUELLE : il se prétend complètement hétérosexuel mais en vérité il a des doutes. voir de gros gros doutes. CURSUS UNIVERSITAIRE : double cursus, deuxième année de sociologie et de LEA coréen. MÉTIER : livreur dans une pizzeria pour arrondir les fins de mois. Code du règlement : baymax TU VEUX T'INVESTIR? : askip' j'appartiens déjà aux roses

    “ Rumour has it : il aurait choisi d'étudier la sociologie car il fait souvent bien plus attention aux autres qu'à lui-même  (vrai et faux ; il fait toujours passer les autres avant lui pour bien des raisons mais ce n'est pas pour ça qu'il a choisi la sociologie, plutôt parce qu'il est fasciné par la pensée de l'être humain et par son comportement en société). + il aurait fui la thaïlande précipitamment à cause d'un nombre trop important de dettes qu'il était incapable de rembourser (faux ; même si sa famille n'a jamais eu beaucoup d'argent ils ne se sont jamais retrouvés totalement dans le rouge. mint a appris à vivre plutôt modestement. par ailleurs s'il a quitté la corée c'était avant tout pour les études, pour son intérêt pour le pays, pour se remettre question et enfin pour s'éloigner de quelqu'un pour qui il ne sait plus vraiment ce qu'il ressent). + il aurait un QI légèrement supérieur à la moyenne (vrai ; c'est grâce à ça qu'il a plus de facilités à mémoriser la langue coréenne et qu'il est capable de suivre un double cursus sans trop s'emmêler -la plupart du temps-). + il ne serait pas si adapté qu'il le prétend au pays dans lequel il vit actuellement (vrai ; son pays lui manque fréquemment ainsi que ses parents. comme il est assez investi dans ses études il culpabilise de ne pas pouvoir les contacter plus souvent. et puis penser à ses amis et à ses habitudes d'avant a tendance à le rendre mélancolique). + c'est un véritable psy pour ses proches (vrai ; il peut passer son temps à écouter les gens sans jamais s'en plaindre et parfois même il les conseille. c'est un rôle que les autres ont tendance à lui attribuer systématiquement mais il n'a jamais rien eu à redire là-dessus car étant très timide de nature cela reste encore son meilleur moyen de communiquer avec les autres). + il serait en réalité très inexpressif et passerait son temps à écouter docilement les autres plus par indifférence qu'autre chose (faux ; mint est incapable d'être indifférent. il est d'ailleurs doté d'une empathie parfois envahissante qui peut le ronger quand elle se fait extrême. sans compter qu'il est aussi très émotif, incapable de feindre quelque-chose ou de mentir). + il aurait travaillé comme domestique pendant son enfance (faux ; sa mère était domestique dans une riche demeure et il se contentait de l'accompagner lorsqu'elle allait travailler et qu'il avait du temps libre car il s'était lié très fortement d'amitié au fils des propriétaires). + son grand optimisme et ses sourires cacheraient un énorme manque de confiance en lui (vrai ; il n'est jamais sûr de lui et doute toujours de ce qu'il entreprend. par ailleurs ce manque de confiance en lui depuis toujours l'a rendu très influençable. très souvent il tente de se changer pour rentrer dans le moule de  ce que les autres aiment et veulent voir. il trouve ça plutôt normal et ne se pose pas spécialement de questions). + durant les dernières années de son adolescence il se serait fait entretenir par des femmes plus âgées que lui à plusieurs reprises (vrai ; ne supportant plus de ne pas pouvoir accéder aux choses que beaucoup de jeunes autour de lui pouvaient avoir par manque d'argent il s'est mis à fréquenter ces femmes. sans pour autant tomber dans la prostitution il troquait de la tendresse, des  câlins, des mots doux, du temps passé à les écouter, contre des cadeaux).

“ Caractère : Mint est quelqu'un de très attentif. Les autres passent avant lui quoiqu'il arrive. Il préfère largement les savoir heureux même si lui souffre à côté. Cette attention est souvent poussée à l'extrême, renforcée par sa grande empathie. Il peut écouter quelqu'un raconter ses problèmes pendant des heures, avec patience et sans s'en lasser. Mais il ne parlera pas souvent des siens. En effet, c'est un jeune homme très réservé et secret. Il étale rarement sa vie ou uniquement auprès des personnes en qui il a une confiance aveugle. Ceux qui l'entourent ont tendance à prendre cette réserve pour de l'indifférence mais il n'en est rien. Mint est juste incapable de se confier par peur permanente de décevoir et par manque de confiance en lui. Ça n'amenuise pourtant pas son optimisme. Il est le genre de gars souriant qui a toujours en réserve LA phrase positive qu'il faut, dans la vie quotidienne comme dans les situations difficiles. Il ne baisse jamais les bras, il est persévérant, et tout ce qu'il fait il le fait sans broncher. Ce n'est pas le genre à se plaindre mais plutôt à se répéter que seule la détermination lui permettra de réaliser ses objectifs. Il est d'ailleurs aussi très bon pour quand il s'agit d'encourager les autres. Cependant même s'il est du genre amical il n'en demeure pas moins timide. C'est celui qui toujours hésite à lever la main pour poser une question, qui rougit facilement et perd ses mots et ses moyens en deux secondes. Souvent il veut parler mais ne le fait pas par peur de déranger ou de froisser. De plus il a tendance à réagir dans l'excès que ce soit quand quelque-chose le blesse ou le rend heureux. C'est un jeune homme émotif aux yeux incroyablement expressifs. Tous ses sentiments et ressentis passent par son regard, si bien que si on le connaît on peut facilement déduire comment il se sent rien qu'en fixant ses prunelles. C'est quelque-chose qu'il n'aime pas particulièrement chez lui d'ailleurs et qui a contribué à son caractère réservé. Il a l'impression qu'on peut décrypter ses émotions facilement, qu'il est trop prévisible. Sans compter qu'il a toujours peur que sa sincérité lui fasse défaut un jour. Il est incapable d'inventer des mensonges corrects ou de feindre de manière crédible quelque-chose qui n'est pas vrai. Il ne vit que pour être sincère. Même s'il aimerait parfois être plus apte à dissimuler ce qu'il pense vraiment. C'est d'ailleurs ce qui l'a rendu très influençable. Souvent par peur d'être pris en grippe il se plie comme un bon petit soldat aux « modèles » de la société. Ça ne l'embête pas de s'enfermer dans un carcan si c'est pour paraître « normal ». Il a conscience que c'est stupide et même dénigrant d'être aussi soumis à la pensée des autres mais il se trouve si fragile qu'il fait ça uniquement pour se protéger. Il est prêt à s'inventer une stabilité qui n'existe pas forcément par pur réflexe de protection. Et c'est qu'il a de l'imagination le petit, quand il s'agit de jouer au monsieur tout le monde pour passer inaperçu.

“ Once upon a time :

ARC I – ONCE I WAS SOMEBODY'S CHILD

Un gamin tout sourire est assis sur la banquette arrière d'une vieille voiture qui semble sur le point de rendre l'âme à chaque seconde. La joie qu'il ressent le fait presque frétiller. Des petites étoiles brillent dans ses prunelles. La belle candeur de l'enfance. Il tapote des mains sur ses genoux en regardant sa mère qui conduit, peut-être un peu trop vite. Les mains de la femme sont crispées sur le volant. Sa mâchoire est serrée. Elle n'a pas l'air sereine du tout contrairement à son fils. Il faut dire qu'elle est stressée ces derniers temps. Les finances du foyer ne suivent plus vraiment le rythme -pourtant nécessaire- des dépenses. Et tourner cette réalité dans sa tête encore et encore la rend nerveuse et fatiguée. Tout le contraire de son fils qui est bien loin de se douter de ce qui traverse l'esprit de sa mère. Le petit Mint est heureux, comme tous les mercredi et samedi depuis cinq ans déjà. Ces jours là rien ne peut le faire descendre de son petit nuage de positivisme. Pas même la petite écorchure qu'il s'est fait tout à l'heure en courant dans le couloir du petit appartement familial. Le regard du petit garçon se détourne un instant de la vitre par laquelle il regardait pour sonder sa mère. « Dis maman, t'es sûre de chez sûre que Win sera là aujourd'hui hein ? Je croyais qu'il avait un goûter d'anniversaire prévu chez un copain pourtant. » La femme ne se détourne pas de sa route mais elle sourit avec bienveillance. Malgré son avalanche de problèmes, elle fait toujours en sorte de ne rien laisser transparaître. Après tout le bonheur de son unique enfant est sa toute première priorité. L'enfant la regarde désormais avec des yeux brillants d'espoir. Win il le connaît depuis cinq ans. Il a un an de moins que lui. C'est le fils des propriétaires de la magnifique maison dans laquelle sa mère travaille comme domestique. Alors qu'il avait trois ans sa mère s'était retrouvée contrainte de l'emmener avec elle au travail car elle n'avait pas pu le faire garder ce jour là. Une fois là-bas Mint s'était immédiatement lié d'amitié avec le petit garçon aux grands yeux qu'il avait rencontré. Et depuis dès qu'il peut accompagner sa mère le mercredi et le samedi (les jours ou il ne va pas à l'école) lorsqu'elle travaille il n'hésite pas une seule seconde. C'est l'occasion de s'amuser avec son copain  en faisant les 400 coups. Vous savez il ne faut pas grand-chose aux enfants pour être heureux. Et l'amitié est une belle valeur qui les aide à grandir et à s'épanouir. « Heureusement qu'il t'a dit que c'était la semaine dernière. » La mère rit légèrement. Son fils peut se montrer extrêmement tête en l'air quand il veut. Au quotidien elle lui répète des choses que parfois il oublie une seconde plus-tard. A force de sourire et de courir partout, il ne lui reste pas beaucoup de temps pour écouter sérieusement ses parents. Parfois elle se dit d'ailleurs que c'est bien dommage. Mais bon, il faut bien que jeunesse se passe. Tant qu'elle peut admirer la joie qui éclaire son visage elle est heureuse. Bien qu'inquiète en permanence. Elle appréhende qu'un jour ses problèmes d'argent la rattrapent et aille jusqu'à effacer le sourire de son précieux Mint. « COOL ! On va pouvoir jouer aux voitures ! » Elle rit de nouveau et ébouriffe rapidement les cheveux du petit garçon avant de reprendre le volant à deux mains. L'enfant quand à lui trépigne d'impatience. Il n'aime pas rester trop longtemps en voiture et franchement il commence à trouver le temps long. Alors il croise les bras et fronce les sourcils en mordillant son pouce. Elle tient à pas grand-chose la bonne humeur des enfants.

ARC II – ONCE I WAS SOMEBODY'S FRIEND

Il fait gris aujourd'hui et la pluie s'abat impitoyablement sur Séoul. Mint a 17 ans. La capuche rabattue sur la tête, il marche dans les rues quasiment vides en frissonnant un peu. La musique dans ses oreilles rythme ses pas. Mais une part s'insurge contre le fait qu'il puisse écouter de la musique à l'heure actuelle. Cet iPod est un cadeau. Les écouteurs aussi. Rien de tout ça ne lui appartient vraiment. Enfin si, mais disons qu'il ne les a pas obtenu d'une manière très commune. Il faut dire que la situation financière de ses parents s'est encore un peu aggravée. Les fins de mois sont vraiment difficiles. Ils s'en sortent tout juste entre la nourriture et les factures. Son père, employé de bureau, était à deux doigts de perdre son poste le mois dernier car il était continuellement soucieux (et donc moins efficace). Sa mère quant-à elle continue de travailler pour les parents de Win mais le salaire d'une domestique n'est jamais exceptionnel. Alors l'adolescent peut faire une croix sur toutes les choses que les autres ont et que lui n'ose même pas demander. Enfin, il pouvait faire une croix dessus avant. Depuis il s'est mis à faire quelque-chose qu'il n'assume pas du tout. Quelque-chose qui le répugne presque mais qui finalement lui permet d'oublier sa pauvreté. Il fréquente des femmes plus âgées que lui. Il se fait entretenir par elles. Il trouve ça lâche vis-à-vis de ses parents et vis-à-vis de lui-même, mais il a bien remarqué le sourire triste sur leur visage quand il parle de ses envies, sans pourtant jamais rien leur demander. Il a grandi, il n'est plus aussi naïf. Il se doute bien que leur vie n'est pas toute rose. Alors il a trouvé cette alternative. Pathétique certes, mais bien utile. Il ne parle plus de ses envies et tous les sourires se font beaucoup moins triste. Sauf peut-être le sien. Il est tellement peu fier de ce qu'il fait que la joie de ses prunelles a fané. Les étoiles ont filé. Les rayonnements ont peu à peu disparu. Désormais il est celui qui ment. Celui qui dissimule ce qu'il obtient d'une manière presque malsaine. Bien sûr il ne se prostitue pas. Bien sûr ce n'est que de la tendresse, un câlin par-ci, des doigts entrelacés par-là ou encore un dîner partagé. Mais il trouve que ça ne se fait pas. Il est bien conscient que c'est bizarre. Et pourtant il est incapable d'y mettre fin. Il est devenu trop dépendant de son petit manège dont personne ne sait rien. Pas même Win qui est pourtant son meilleur ami. Lui n'a aucun secret pour Mint. Mais le plus âgé ne peut simplement pas se résoudre à lui avouer une telle chose. Il ne veut pas ternir son image et perdre son amitié par la même occasion. Il soupire et accélère le pas jusqu'à arriver au pas d'une porte d'immeuble. Il sonne à l'interphone et finit par rentrer. Ce soir encore il offrira de faux sourires mielleux. Peut-être même dormira-t-il blotti chastement entre des bras presque étrangers. Il se dégoûte. Et pourtant il n'arrêtera pas, ou en tout cas pas maintenant. Il ne veut plus voir de larmes perler au coin des yeux de ses parents.


ARC III – ONCE I WAS REAL

Impossible pour lui de vraiment réaliser ce qu'il se passe là tout de suite. Un énorme appareil qui vole. C'est la toute première fois qu'il monte dans un avion. Même s'il est fasciné par la hauteur et son périple à travers les nuages, il ne peut s'empêcher d'avoir le cœur qui tambourine trop fort dans sa poitrine. C'est la première fois, donc évidemment il a un peu peur. Peut-être même plus qu'un peu. Son appréhension fait écho aux larmes dans ses yeux. Pas dues à l'angoisse cette fois-ci. Ça c'est plutôt de la mélancolie. Du genre qui serre le cœur et fait trembler les lèvres. Ça fait trois semaines maintenant qu'il a pris la décision de quitter la Thaïlande. Officiellement c'est pour voyager et pour ses études. Bon bien sûr il y a une part de vrai dans tout ça. Il a envie d'élargir ses horizons et de s'ouvrir à une autre culture, notamment en rencontrant de nouvelles personnes. D'autant plus qu'il vient d'obtenir une bourse d'études qui lui permet d'aller étudier à l'étranger ! Mais ce n'est pas tout. Il y a une autre raison derrière ce départ. Une raison qu'il nie le plus possible et à laquelle il se garde bien de penser. Des sentiments qui changent à une vitesse fulgurante pour celui qui jusque là ne représentait que l'amitié. Un changement qu'il n'assume pas et qui l'effraie. A tel point qu'il fuit. Oui, lâche comme il est face à tout ça on peut aisément qualifier ça de fuite. Il soupire et chasse les quelques perles iodées accumulées au bord de ses yeux en battant des cils. Dire qu'il a été le dernier des connards n'a rien d'une exagération. Il est le seul qu'il n'a pas vraiment prévenu. Ses parents sont au courant depuis des mois de son envie de partir, mais celui qu'il appelle « meilleur ami » ne s'est jamais douté de rien. Tout ce qu'il lui a laissé c'est une note sur le plan de travail de sa cuisine. Dans cette vaste demeure qui a habité une grande partie de ses jeux d'enfance. Des lettres tremblantes sur du papier trop fin. Gribouillées à la hâte pour ne pas regretter. « Je pars...Pardonne-moi. ». Et maintenant  il est dans l'avion, en partance pour une nouvelle vie. Loin de tout. Loin de lui aussi. Mais il saura s'y faire. Il se dit qu'il saura s'y faire. Il le faudra bien. Pour le bien de son avenir il se dit qu'il doit aller de l'avant.