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Kazea + Who are you goddamn ?!
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Lun 12 Oct - 14:01 Citer EditerSupprimer
Et qu’est-ce que ça peut faire ? Oui, qu’est-ce que ça peut faire de se laisser séduire par l’obscurité. Adorer me perdre dans le noir. Ne pas trouver mon chemine et trébucher. Marquer mon corps de bleu. Marquer mon cœur de cicatrices tracées à l’indélébile. De noyer ma joie dans des larmes acides. Et qu’est-ce que ça peut si la souffrance m’arrache un sourire. Si je me sens si bien dans ses bras ? Si la douleur est devenue ma meilleure amie ? Que je la cherche sans cesse dans le regard des autres. Est-ce que ça fait de moi un monstre ? On aspire tous au bonheur, on se contente de la chercher sous une seule forme … on préfère crever sous le pêché de l’égoïsme et se montrer si parfait aux yeux des autres plutôt que d’accepter ce qu’on est. Et moi j’ouvre les yeux. Et moi je comprends. Je ne suis pas comme tous les autres, je ne cherche pas à fuir cette part d’ombre qui est en moi. Je l’assume. Je la cherche. Je la veux. Elle me hante ; elle me possède et ma seule défense c’est d’y céder. Comme une tentation trop forte que je rêve de contrôler. Mais je n’ai que de la frustration qui perle au bout de mes doigts. Je ferme les yeux, glissant ma langue à la commissure de ma lèvre. Sa voix est si froide. Si basse. J’ai envie de ricaner. Mon regard toujours ancré au sien il me crache sa colère. Je comprends à peine ce qu’il raconte. Mon esprit s’enfonce dans du coton, et je suis là, à le fixer, ourlant mes lèvres d’un sourire moqueur, mesquin. Tu me hantes tous les soirs. Sans trop comprendre pourquoi me cœur se sent fou à cette révélation. Comme s’il nourrissait mon égo, ma fierté, cette part de moi si malsaine, si possessive avec le monde. La pénombre de ce couloir donne à cet instant des instants irréel. Comme si en fermant les yeux nous pouvions disparaitre dans un endroit qui n’existe même pas. Ses mains brûlantes sur mon visage me font frissonner, il m’oblige à sourire et je le laisse déformer mon visage à sa guise. L’expression de mon regard est toujours le même. Distant, froid. Avec une pointe d’arrogance et d’amusement. Je relève le visage vers lui et d’un geste souple j’écarte ses mains douloureuses sur mes joues meurtri et le plaque à l’un des casiers. C’est mon sourire que tu veux voir ? J’attrapais son col avant de me coller à lui et le tire à moi avant de lâcher un petit rire cristallin, presque chimérique. Son écho éthéré dans ce couloir vide est comme un appel. Je souris comme si j’étais contente, jouant cette comédie que je ne savais que trop bien interpréter. Mes doigts se glissent à sa nuque, sans un mot, m’approchant de son visage avec une certaine incitation. What are you blabbing about? Trying to light a fire on my life again? Hissant mes lèvres jusqu’à son oreille je vins lui murmurer tout bas « Pourquoi est-ce que je devrais me souvenir de toi ? Tu n’es rien … » ma voix est douce, un poil provoquante. Je ris doucement avant de m’écarter de lui. Tu finiras par crever dans cette violence près laquelle tu cours. Lui, moi. Ma puissance : les mots. Sa puissance : les coups. Et je devine à la lueur de ce couloir que tout ne fait que commencer. Je ferme mon casier que je fais claquer et m’éloigne de lui avant de lui jeter un regard par-dessus mon épaule et de sourire, sourire comme il voulait tant que je le fasse. Fallait pas commencer.
© charney
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Jeu 29 Oct - 23:33 Citer EditerSupprimer
Je crois que j’aurais pu être choqué. Rectification. J’aurais dû être choqué. Elle me riait au nez. Non. Elle ricanait telle une sorcière sortir de mes pires cauchemars, osant me tenir tête, osant me narguer. La pénombre du couloir avait l’air de l’habiller d’une cape noire qui ne la rendait que plus menaçante. Je ne pouvais oter mon regard d’elle. Loin d’avoir peur d’elle, elle me fascinait. Elle avait ce petit quelque chose qui faisait qu’elle attisait mon intérêt, ma curiosité et une part de moi bien plus malsaine. Celle qui aimait flirter avec la souffrance, détruisant tout sur son passage. Ce gout amer, mais délicieux qui restait sur le bout de la langue sans que l’on puisse jamais s’en débarrasser. Imperceptible, mais toujours présent. Je la laissais me repousser. Je la laisser me plaquer aux cassiers à sa guise alors que j’aurais pu la maitriser d’une seule main si je l’avais vraiment voulu. Je levais le menton en guise de fierté et de provocation, lui prouvant qu’elle était loin de me faire peur. Qu’elle m’amusait même. Je voulais qu’elle sache que je me délectais plus de son attitude que de me sentir choqué ou outré. Je sentis ses formes charnelles alors qu’elle se collait à moi, comme pour me dire qu’elle ne sera jamais à moi. Je ne sais pourquoi, j’avais ce sentiment qui me torturait le ventre de vouloir la posséder, d’en faire ma chose. Son rire cristallin me fit sursauter, me tirant du flot de pensées dans lequel je me noyais. Un rire que je marquais en moi au fer rouge. Un rire que je ne voulais plus entendre. Un rire que je me jurais de faire disparaitre. Ca prendre le temps qu’il faudra, mais je me promis que j’y arriverais. Je ne bougeais pas d’un pouce alors qu’elle approchait son visage du bien, ne se rendant même pas compte du danger qu’elle pouvait courir, bien trop occupée à me démontrer que je n’étais rien à ses yeux. Une simple mouchette que l’on se débarrassait d’un revers de la main. Je n’étais rien. Comme pour faire écho à ma pensée, elle me le susurra de facon irrésistible au creux de mon oreille, me rendant qu’un peu plus fou de rage, et fou tout court. Elle allait me faire sombrer dans une douce folie dans laquelle je n’avais plus mis les pieds depuis un moment déjà. Et je n’avais qu’une seule envie : y plonger la tête la première. Je la laissais s’éloigner de moi, toujours coller le dos aux cassiers. A chacun de ses pas, mon sourire s’élargit un peu plus jusqu’à faire naitre un ricanement des plus machiavélique et malsain alors qu’elle me souriait en s’éloignait. « Tu n’es qu’une petite chose insignifiante qui fuit devant le méchant loup. Tu oses dire que je ne suis rien ? Tu ne comprends donc pas que c’est ton existence entière qui est néant ? » Reprenant subitement un air sérieux, un regard froid. « Tu sombreras avec moi. » Ce n’était pas une question. C’était une déclaration de guerre, une promesse que j'avais décidé de tenir ...
© charney
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Jeu 5 Nov - 16:47 Citer EditerSupprimer
Je ne fuis pas, je ne fuis jamais. Je suis là, la tête haute à affronter la vie, ses tourments, ses virages. J’ai beau être morte de trouille je reste là. Sans ciller, sans trébucher. Je suis là et je refuse de tomber. Ce n’est pas ce grand méchant loup qui me ferait partir, qui me donnera envie de fuir. Je le fixe, un brin amusé, le regard pourtant noir orage et les lèvres rouge sang. Je les mordille avec l’envie furieuse de lui faire mal, de le faire taire. La violence, j’y prends goût. La chaleur des coups me réconforte. J’y sombre délicieusement et je frôle mon cou du bout des doigts. Cette trace qu’il a laissé. Son sourire, son visage, j’ai le cœur fou et ce feu qui bout dans le creux de mon ventre. Son regard fait écho au mien et sa folie bat à l’unisson avec le mienne. Pendant un instant de lucidité je me demande qui il est. D’où il vient. Existe-t-il vraiment ? Il ne ressemble en rien aux gens que j’ai l’habitude croiser. Sa douceur a fané et sa violence brille comme une aura qui m’attire. Je peux lire une certaine détresse dans son regard quand il me fixe. Et j’aime. J’aime pouvoir le repousser, au bord du précipice, le voir, le sol se dérobant sous nos pieds, chuter. J’aime le voir tenter de se raccrocher et se donner des airs de grands méchants. Il n’a l’air ni pathétique ni ridicule à mes yeux. Mais il n’a rien d’effrayant. Un enfant qui sait lever les poings pour se défendre. Une carapace si épaisse autour de lui. un monde fait de supplique et de panique. Celle qui lit dans le regard des autres. On est pareil. On est similaire. Si opposé pourtant. J’ai appris à laisser la lumière me dompter et j’ai appris à l’apprivoiser. Comme un jeu pour lesquels j’aurais changé les règles. Tu voudras jouer avec moi bel inconnu ? Le silence du couloir n’est perturbé que par le bruit de mes talons et de son rire mauvais. Retrouvant une expression sereine, un visage rayonnant. Je le fixe, souriant, comme un ange qui éclaire la pénombre de ce couloir, je le fixe un moment « Je suis impatiente de voir ça alors. » lui lançais-je d’une voix presque douce. L’envie furieuse de lui caresser la joue me tord le ventre, mais je préfère me détourner. « Je t’attendrais alors. » murmurais-je comme une promesse que je lui fais en retour. Je quitte ce couloir en clignant des yeux, sortant de cette sensation de flottement, comme si tout ça n’avait pas exister. Pendant une seconde je ferme les yeux en priant pour qu’il soit réel. Je sors du bâtiment, le cœur soudain léger et l’impatience bouillant dans mes veines. J’ai trouvé de quoi m’amuser. Un partenaire plus qu’un jouet. Ca change la donne.
© charney
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Lun 23 Nov - 13:20 Citer EditerSupprimer
Je me surprends à la fixer et à la trouver belle. Je la trouve belle dans sa folie. Dans notre folie. Celle dans laquelle on vient de se lancer tête la première, celle dans laquelle on va se perdre corps et âme. Et on ne se doute de rien. Et on ne se rend compte pas comme notre rencontre est un feu dangereux de chaque instant. Je la déteste juste. Je n’ai pas conscience à qu’elle point je l’admire, je l’adore… je l’aime. Elle me fascine telle la déesse de la mort qui me possède et me tourmente. Elle m’hypnotise au point de me rendre accro malgré moi. Je pourrais ramper à ses pieds pour que jamais elle n’arrête de poser sa main ensanglantée sur ma peau nue. Et son audace, son insolence empreint d’une douceur feinte me fait tourner la tête, j’ai envie de m’abandonner à elle et ca m’est pourtant interdit. Le fait qu’elle m’avoue telle une promesse qu’elle m’attendra m’arrache un sourire. Un sourire si mauvais qui ne présageait rien de bon et pourtant.. J’avais hâtes. J’avais hâte d’être à notre prochaine rencontre. J’avais trouvé une partenaire de jeu digne de me suivre à mon niveau, aussi cinglé que moi. Je la regardais s’éloigner jusqu’à ce que sa silhouette disparaisse au détour d’un couloir. Puis, je me détournais à mon tour, m’éloignant d’elle, comme si elle n’avait jamais existé, partant serein. Les dés étaient lancés. Le jeu allait pouvoir commencer…
© charney
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