NOM : wang. PRÉNOM : eliott. ÂGE : 24 ans. ORIGINES : français de mère, sud-coréen de père. NATIONALITÉ : coréen. CLASSE SOCIALE : bien trop riche ; héritier de l’entreprise familiale de son père ((jeux vidéo)). ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. CURSUS UNIVERSITAIRE : droit, économie, sciences politiques et sociales ((économie, gestion)) MÉTIER : étudiant ; enchaîne les jobs. Code du règlement : bonjour je suis baymax - oknoncestpasça TU VEUX T'INVESTIR? : pas mon genre.

“ Rumour has it : apparemment, je serais un drogué complètement cinglé. je sais pas trop d'où ça sort, j'ai l'air défoncé, franchement ?+ oh, et il paraîtrait que je suis homosexuel, aussi. tout ça parce que j'ai dû travailler à mi-temps dans un bar gay... c'est complètement con vous trouvez pas ? enfin, apparemment je donne vraiment l'impression de l'être mais comment dire hum... on peut avoir eu des expériences dans sa vie par pure curiosité non ? à vrai dire j'en sais rien...+

“ Caractère : I am only human, and I bleed when I fall down ;
Eliott est quelqu'un de compliqué. Il n'est pas du genre sociable, non non. Sympathique ? Peut-être qu'il peut le sembler à première vue. En général, les gens ont plutôt tendance à le trouver flippant. Une voix un peu trop mielleuse, un regard bien trop indéchiffrable, un sourire si ambiguë. Il faut dire que le jeune homme lui-même ne sait pas vraiment ce qu'il pense de vous, en général. Si vous êtes quelqu'un d'ordinaire, si vous êtes heureux, si vous êtes n'importe qui, il vous méprise, sûrement. Ou bien, il ne ressent absolument rien pour vous. Il n'a pas fait attention.
Eliott n'est pas gentil. Il n'en demeure pas moins méchant. De toute façon, rien ne peut être tout blanc ou tout noir, il faut des qualités comme des défauts.

Les vices du jeunes homme semblent si présents qu'ils dissimulent facilement ses bons côtés. On ne le qualifierait néanmoins pas de détestable, bien qu'il soit le prototype parfait de ce qu'on appelle un connard par excellence, selon certains.

Solitude. Il est en quête d'amour. Il est si entouré, mais si peu aimé. C'est sa façon de ressentir les choses. Sa famille ? Qui le gâte tant, tente de l'acheter avec des cadeaux hors de prix...? Qui a fait de lui un enfant pourri gâté et capricieux ? Il la déteste. Il ne voit pas de raison d'être reconnaissant. Grâce à son cher père, grâce à sa défunte et bien aimée mère, il s'achète tout ce que ses caprices lui permettent. Il n'a pas l'habitude que l'on s'oppose à lui. Il se sent si supérieur, parfois. Si seul. Personne qui l'aime, personne à aimer.
Constamment en recherche de beauté, et toutes les choses somptueuses qu'il se paie n'y changent rien.

Manipulation. Tout ce qu'il dit, tout ce qu'il fait, presque rien n'est sincère, presque rien n'est naturel. Et pourtant, il n'est pas du genre à réfléchir à ce genre de choses, il n'est pas du genre à tout calculer pour attirer les gens dans son filet. C'est tout simplement sa façon de faire, de vous servir de faux sourires, de mentir comme il respire. Pourquoi vous dirait-il ce qu'il pense, ce qu'il ressent ? Il n'a aucune raison de le faire, il préfère être insondable, rester troublant. Pour mieux vous contrôler. Encore une fois, ce n'est pas conscient. Il a juste si peur. Peur de s'attacher et de ne plus être celui qui conduit les relations où bon lui semble. Peur de ne plus avoir l'impression rassurante de vous mener par le bout du nez, tout en restant libre et autonome.

Haine et rancune. Méprisant, jaloux et irritable. Eliott peut passer d'un jeune homme doux et mielleux à un gamin insupportable et capricieux. Il est si facile de le mettre en colère. Et il s'appliquera à vous rendre la monnaie de la pièce. En trois fois pire. Il est constamment à fleur de peau, sa colère presque constante et dissimulée prête à vous éclater au visage à tout moment. Et si possessif. Prêt à prendre ses revanches sur tout et n'importe qui, n'importe quelle forme de trahison. Et l'amour qu'il porte aux gens qui le trahissent ne laisse place qu'à une haine brûlante. C'est pour cela qu'il ne cesse de rechercher l'amour. L'amour, au sens large du terme. La confiance. La famille. Les proches. Mais pourquoi a-t-il toujours le sentiment d'être tout seul contre le monde entier ?
Paranoïaque ? Non, pas du tout. Mégalomane ? A peine.

Il vous semble être quelqu'un de si horrible ?
Pour celui qui n'essaie de pas de le connaitre. Mais qui tenterait de se rapprocher de quelqu'un comme lui, après tout ? Pas vous. Vous, vous rencontrez les gens sympathiques, agréables, qui partagent vos centres d'intérêt. Comme tout le monde.

D'ailleurs, en parlant de centres d'intérêt. Le jeune homme n'en a pas réellement. Il passe énormément de temps sur son ordinateur, à jouer en ligne, à écrire, à pirater des systèmes et télécharger illégalement. Ce n'est néanmoins pas un hobby ou quelque chose qu'il apprécie, juste une bonne façon d'occuper des nuits d'insomnie. Parfois, aussi, il achète des petits animaux. Des souris, des hamsters. Il les élève, teste toutes sortes de choses douteuses. Il est si bien, seul.

Sensibilité. Si sensible qu'il fait tout pour le cacher. Toutes les techniques sont bonnes. Et pourtant, il n'est pas du genre à pleurer pour la mort d'un proche, il n'est pas du genre à éprouver de la clémence ou de la pitié. Il juge les gens si durement. Comme lui a l'habitude d'avoir été jugé par les autres. Ces mauvais regards, ces attitudes blessantes, il les vit tellement mal qu'il ne peut s'empêcher de reproduire, pour éviter de se faire piétiner à nouveau.
C'est étrange, mais en fait, le jeune homme ne s'aime pas tant que ça. Pour ne pas dire qu'il ne se supporte pas.

Lui qui a toujours été élevé avec tout ce qu'il voulait au gré de ses caprices, il a du mal à s'adapter à la vie d'étudiant. C'est comme si, au début même de sa vie d'adulte, il découvrait des difficultés auxquelles il n'avait jamais fait face au quotidien.

“ Once upon a time : Now you believe in the Devil ;
Le jeune garçon en pleurs vint se jeter dans les bras de sa mère. Des larmes roulaient sur ses joues pâles, il semblait terrorisé.
_ M-Maman je ne veux plus y retourner !
Soit elle était stupide, soit elle le faisait exprès. Toujours est-il qu'elle ne lui demanda pas ce qui clochait chez lui, lorsqu'elle aperçut les tâches sombres au dos de son T-shirt. Quelques gouttes de sang. Suscitant l'agacement.
_ Eliott, tu te bagarres avec tes camarades ?!
L'enfant secoua la tête, agité par de violents sanglots. Il ne s'était pas battu ! Pourquoi sa mère l'accusait-elle constamment ? Par inquiétude ? Amour maternel ? Foutaises. Si c'était le cas, elle pouvait se le garder, son amour. Il n'en voulait pas. Il aurait aimé un câlin, une parole réconfortante. Mais non, tout était de sa faute, encore une fois. Il détestait tant l'école... Il ne voulait plus jamais y aller. Tout ça le terrorisait. Les autres enfants lui faisaient peur, et ils étaient si méchants. Pourquoi, même en ayant tout ce qu'il voulait avec des caprices, il n'arrivait pas à convaincre ses parents de le désinscrire de cet établissement ?

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_ Madame, avez-vous pensé à voir un psy pour votre fils ?
La concernée se tenait droite sur sa chaise, le regard perçant lorsque ces mots lui parvinrent. Elle leva les yeux au ciel avec agacement.
_ Eliott n'a aucunement besoin de consulter un psychiatre.
Elle jeta un coup d’œil glacial au jeune homme en question, assis à ses côtés, qui semblait montrer un intérêt particulier pour ses chaussures. Il n'en décrochait pas les yeux. C'était un pré adolescent âgé d'une douzaine d'années, plutôt petit et frêle pour son âge. Une chevelure sombre et indisciplinée, de grands yeux ambrés. Un visage d'ange. Apparences si trompeuses, déjà.
Il releva la tête et leur servit un sourire léger. Bien trop léger pour un élève convoqué dans le bureau du principal. Après tout, il ne se sentait pas coupable. Il ne voyait de raison de l'être. Ils n'avaient qu'à le virer. Il s'en fichait. Ce collège ou un autre, ce serait la même chose, de toute façon. Le principal lâcha un soupir.
_ Nous ne pouvons pas l'accepter de nouveau en cours. Et vous devrez payer les frais d'hôpital. Il est dangereux. Frapper ses camarades n'est pas quelque chose de normal. Et je suis sûr qu’un psychiatre lui ferait le plus grand bien. Vous cause-t-il des problèmes ? Peut-être a-t-il un blocage quant à la façon dont vous l’éduquez.
Eliott sentit une colère irascible l'envahir. Pourquoi les gens se permettaient-ils toujours de juger, de gronder ? Il avait juste tapé sur deux ou trois garçons de sa classe, ce n'était pas un drame, par rapport à ce qu'ils lui avaient fait subir. Ils le méritaient. Il n'en pouvait plus, lui, des insultes, des persécutions... Il serra les dents. Ce n'était pas si grave ! Et puis, il n’avait rien d’un taré ou d’un autiste, il était juste un peu différent. Il n’avait rien de malsain, il allait bien, il en était certain.
_ Je leur ai juste cassé la gueule.
Sa mère se retourna vers lui d'un coup, ses yeux trop maquillés grand ouverts.
_ Comment ça ?!
_ Je les ai tabassés, c'est pas dur à comprendre ! T'es conne ou quoi ?
Un silence pesant s'installa. Il pouvait les sentir, ces regards qui s'accrochaient à lui, suintant de dégoût, de surprise, de malaise. Puis, la douleur brûlante à sa joue. Une gifle. Peu étonnant. Sa mère venait de commettre l'irréparable. Lever la main sur lui, l'humilier devant quelqu'un autre. Il se leva lentement, et leur adressa un sourire poli. Affreusement ironique.
_ Allez tous vous faire foutre. Avec tout le respect que je vous dois.
Il quitta la pièce.

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Eliott n’avait rien à faire. Il trainait sur son ordinateur. Rien de passionnant. Jusqu’à qu’un bruit sourd et retentissant ne le tire de se léthargie. Animé par la curiosité, il se leva en soupirant et traversa les couloirs d’un pas nonchalant. Puis, il vit la porte de la salle de bain grande ouverte. Il entendit le bruit semblable à celui que ferait un robinet mal fermé.
Plic, plic.
La première chose qui attira son attention lorsqu’il pénétra dans la pièce fut l’odeur désagréable de sang, et le coin de la baignoire. Teinté de rouge, source du bruit dérangeant, dû aux gouttelettes rouges et épaisses qui s’écrasaient sur le sol. Puis, il remarqua sa mère. Une flaque de sang s’étendait au niveau de sa tête. Allongée, les yeux rendus vitreux par le choc, elle était livide. Elle avait trébuché, ou glissé, et heurté la surface dure de la baignoire. Elle respirait encore, sa poitrine se soulevant avec difficulté, et lorsqu’elle posa son regard sur Eliott, il comprit qu’elle voulait de l’aide.
_ Eliott, appelle les secours…
Le jeune homme ne réagit pas. Il la fixait avec de grands yeux inexpressifs. Elle était sa mère. Il l’aimait… Il était censé l’aimer. Si elle mourait… Si elle mourait. Ce serait plus simple. Elle ne l’obligerait plus à faire tous ces trucs qu’il détestait. Quelle horreur, d’avoir ce genre de pensées. Mais il ne voulait pas les chasser. Si elle mourait, plus d’école, de pression, de punition, de disputes, d’angoisse…
_ Bouge-toi ! Tu es stupide ?! Tu vas laisser ta mère comme ça ?!
Elle perdait tellement de sang qu’il se demandait comment elle pouvait garder la force de lui crier dessus. Il ne fit pas un geste. Il avait l’impression d’avoir été tourné en mode off, sa tête semblait vide de toute réflexion. Aucune réaction aux paroles de sa génitrice. La flaque de sang s’élargissait, et pourtant, les seules mots qui lui vinrent à l’esprit furent elle ne s’arrête jamais de m’accuser.
_ C’est moi qui te nourris, connard ! Sans moi, tu n’es rien, sers à quelque chose une fois dans ta…
Elle s’interrompit en plein milieu de sa phrase, stoppée par une toux violente. Eliott écarquilla les yeux, déjà grand ouverts tels ceux d’un poisson mort. Il se redressa lentement. Pour quoi faire ? Rien du tout. Elle venait de lâcher prise. Son regard était vide, elle ne respirait plus, un filet de sang coulait au coin de ses lèvres devenues bleues. Le jeune homme fronça les sourcils et esquissa un sourire, tandis que les larmes lui montaient aux yeux, sans qu’il ne s’en rende compte.
_ Même morte, tu vas continuer à me râler dessus ?

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Le père d’Eliott, qui travaillait la plupart du temps en Corée, de nature peu autoritaire, et dévasté par la mort de sa femme, céda au caprice de son fils. L’adolescent ne retournerait plus à l’école. De toute façon, ils avaient tellement d’argent, dans la famille. Assez pour s’être installés dans une maison à Paris peu après sa naissance. Assez pour qu’Eliott ait tout ce qu’il voulait. Le jeune homme n’avait même pas quatorze ans. Il aurait un professeur particulier jusqu’à ses seize ans, ensuite il ferait comme bon lui semblait. Son paternel n’était pas du genre négligeant, pourtant. Il s’inquiétait pour son fils. Mais il avait fini par laisser tomber, il savait bien de toute manière qu’il ne pourrait pas le forcer à travailler, ou à obéir. Il avait déjà subi suffisamment de caprices pour savoir que c’était un peu près sans espoir. Et depuis que sa mère était morte, il voulait éviter de le brutaliser, de le secouer. Il devait se sentir assez mal comme ça.
En revanche, le jeune homme dut s’installer en Corée : n’ayant aucune envie de vivre avec son père, il resta chez une cousine étudiante qui habitait Yonsei : une ville toute neuve, un agréable cadre de vie, de quoi se réinsérer dans la société. Quelques années plus tard, il avait grandi, mûri, repris ses études. Il faisait des efforts. Il avait du mal, pourtant, mais il était du genre à dégoter des petits jobs sans importance pour un peu d’argent de poche, tout en travaillant assidûment pour profiter d’un avenir prometteur ; bien qu’il était presque évident qu’il serait à la tête de l’agence de jeux vidéo de son père, il refusait toute aide de sa part, tout conseil, tout ordre.
Il aurait juste voulu couper les ponts. Trop habitué à être pourri gâté, à avoir tout ce qu’il voulait, il eut du mal à s’adapter. En revanche, le décès de sa génitrice ne lui pesait pas sur la conscience : non pas qu’il était égoïste ou sans cœur à ce point… Simplement, il ne se souvenait pas de ce qu’il s’était passé. Son subconscient avait tout simplement effacé le souvenir du sang… Même elle, il ne pouvait plus la voir. Imaginer son visage, sa voix… Elle lui était devenue inconnue. Il avait oublié la relation qu’ils entretenaient, la haine brûlante qu’il lui portait. Il avait oublié qu’il avait voulu croire en elle, de ses yeux admiratifs d’enfant, mais qu’elle avait remplacé l’amour par de l’amertume. Tout cela dû à un choc post-traumatique, à coup sûr. Il s’était contenté de sourire. D’oublier. Il savait qu’elle avait existé. Qu’elle avait été là. C’était tout. Pas de malheur, pas d’angoisses.

Son égoïsme s’effaça petit-à-petit, mais pas complètement. Toujours seul, toujours tendance à faire des caprices d’enfant gâté, victime de sautes d’humeur. Les études ne lui plaisent pas, il enchaîne les boulots inintéressants. Rien d’extraordinaire ; juste un héritier un peu trop instable, un peu trop antisociable, éduqué d’une mauvaise façon, ou juste pourri jusqu’à la moelle. Qui n’a aucune envie de prendre la place de son père, d’ailleurs.
On verra bien.