NOM : Do. PRÉNOM : Min Guk. ÂGE : 21 ans. ORIGINES : Coréenne. NATIONALITÉ : Coréen CLASSE SOCIALE : Très moyen. ORIENTATION SEXUELLE : Hétéro CURSUS UNIVERSITAIRE : vient toujours juste de finir ses études. MÉTIER : Papa à temps plein - Policier et fait plusieurs autres petits jobs à côté. Code du règlement : BAYMAX. TU VEUX T'INVESTIR? : pas pour cette fois mes petits

“ Rumour has it : il aurait un fils de 3 ans - v, il s'appelle Min Yul + il aurait demandé à sa copine d'avorter - f, il n'était pas au courant de sa grossesse + il a appris qu'il était père en découvrant son fils dans un berceau à sa porte - v + ses parents ont été heureux de la nouvelle - f, ils ont honte de leur fils et l'ont forcé à faire un test de paternité + ses parents ont fait passer son fils pour celui de sa grande sœur - v + il a toujours voulu devenir policier - f, il voulait devenir avocat + il n'a plus jamais eu de nouvelles de la mère de son fils  - v, elle a abandonné l'enfant et est partie faire sa vie aux USA + il se débrouille parfaitement avec son fils - f + il serait enfuit de chez lui avec son fils à la fin du lycée - v, il a même vécu plus d'un mois dans une voiture en arrivant sur Séoul + il regrette d'être papa - f, il adore l'être, malgré les difficultés + il enchaîne les petits boulots en plus d'être policier pour subvenir à leurs besoins - v + il n'est pas du tout courageux - f +il est très sensible et se met facilement à pleurer - v + il n'a jamais rien fait d'illégal - f, il a déjà volé de la nourriture pour pouvoir nourrir son fils - v + il cache ses faiblesses derrière ses grands sourires et ses conneries - v + petit, il était amoureux d'Ariel - f, de Mulan, il voulait même l'épouser + il est très à cheval sur le respect et l'ordre - v

“ Caractère : « Min Guk, c’était le genre de petit garçon qui ne pleurait jamais. Ou alors, très peu. Seulement quand il avait peur. Sa grande sœur adorait ça d’ailleurs. Mais quand il se faisait mal, il se relevait toujours avec le grand sourire aux lèvres avec l’objectif de recommencer jusqu’à ce qu’il réussisse ! Vous savez, il en a eu des bras cassés, des genoux écorchés, des coudes ensanglantés et des trous dans les pantalons ! Il m’en a fait des frayeurs quand il était enfant ». Elle rit, mais son sourire s’éteint peu à peu. Mais ses yeux reflètent la tendresse et l’amour qu’elle a pour son fils. « Puis malheureusement, les enfants grandissent. Beaucoup trop vite. Il n’a jamais été un ado à problème, c’était même le contraire. Toujours avenant, souriant, prêt à rendre service à n’importe qui, mais un peu trop sensible. J’étais très fière de lui. Et puis … ». Elle s’interrompt et les larmes embuent sa vue. « Je n’arrive toujours pas à comprendre comment il a pu commettre une telle erreur. Il a toujours été responsable et maintenant, le voilà avec un enfant. Un gamin qui élève un gamin. On dit toujours que ça n’arrive qu’aux autres ce genre de chose. Et puis, ça parvient jusqu’à chez vous. Je n’aurais jamais pensé ça de lui ». Do Soo Young, mère de Do Min Guk.

« Je ne veux plus entendre parler de lui. Ce gosse irresponsable n’est pas le mien ! Je ne l’ai pas élevé pour qu’il engrosse la première fille venue et qu’il se retrouve à 17 ans avec un gosse sur les bras ! J’ai tout fait pour lui et voilà comment ils nous remercient, nous, ses parents ! Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ma déception. Il s’enfuit du jour au lendemain alors qu’on a essayé de lui donner une vie correcte pour lui et son enfant. Mais non, monsieur n’est jamais content ! Il serait temps qu’il ouvre les yeux et qu’il se rende compte qu’élever un enfant tout seul n’est pas une chose facile ! ». Sa colère retombe et l’inquiétude pour sa progéniture apparait. « Je n’ai pas voulu que ça se passe comme ça. Il aurait pu faire tant de choses, mais non, il a fait l’idiot … ». Do Kyung Min, père de Do Min Guk.

« Min Guk est un petit con. J’dis ça parce que je suis sa grande sœur, donc j’en ai le droit. Il a toujours aimé faire des blagues à deux balles du genre, coller du chewing-gum dans mes cheveux ou enterrés mes poupées quand on était gamin. Enfin en grandissant, il a pas du tout changé. Toujours à déconner, à vouloir amuser la galerie. Et malgré ça, il a toujours été un bon élève. Ça, j’ai jamais compris. D’après ses profs, il en foutait pas une ! Mon petit frère, c’est le monde à l’envers. Puis, il y a eu le bébé. Il n’était pas du tout prêt à s’occuper d’un bébé. Et il n’en voulait pas. Alors quand on a décidé avec nos parents et mon mari de s’en occuper, ça ne l’a pas gêné. Et puis, j’ai toujours eu envie d’avoir un enfant sous mon toit. Avec mon mari, ça fait déjà plusieurs années qu’on essaie. Alors oui, j’avoue avoir été jalouse de lui. Et puis ce petit bout méritait une vraie famille ! Je sais qu’il aurait été bien avec nous. J’espère juste qu’il ne commettra pas d’imprudence ». Him Min Ah, sœur de Do Min Guk.

« Min Guk ? Bah, c’est Min Guk quoi. Il était un peu perdu dans sa bulle, avec son grand sourire à lui fendre le visage en deux. C’était contagieux en plus. Il suffisait qu’il rentre dans une pièce pour redonner la banane à tout le monde. Toujours là pour glisser une blague ou deux quand vous aviez le morale dans les chaussettes. Ouais, Min Guk, c’est un type bien. Généreux, mais un peu naïf sur les bords. Parfois, on lui faisait avaler de ces conneries. Le pire, c’est qu’il gobait tout ! Mais on l’appréciait pour ça. Donc c’est vrai que quand on a appris qu’il avait un môme, on est tombé sur le cul. On pensait tous que c’était le fils de sa sœur, alors qu’en fait, pas du tout. Min Guk avec un gosse quoi ! C’était la blague du siècle ! Puis, on a compris que c’était pas que des rumeurs quand on a su qu’il s’était enfuit de chez lui avec le gamin. Et depuis, on l’a plus revu… ». Un ami d'enfance de Do Min Guk.

« Si vous saviez combien de filles lui courraient après ! Pratiquement toutes les filles du lycée étaient à ses pieds. Il était pas toujours drôle pourtant, mais c’était suffisant pour toutes les faire tomber. Courageux, beau mec et attachant. J’avoue que j’ai craqué moi aussi. Mais contrairement aux autres, j’ai eu la chance d’être sa copine. Certes, pour pas longtemps. Mais il a toujours été attentionné et très respectueux. Il était pas vraiment prêt pour une relation sérieuse. Alors pour un gosse. Déjà, j’ai jamais compris ce qu’il faisait avec cette fille. Bon ok, elle était jolie et tout le tralala, mais rien d’exceptionnel. Mais je l’aurais jamais cru capable d’abandonner son gosse quoi ! Vous imaginez vous ? Moi j’en serais morte de culpabilité. Mais bon. Même s’il n’en a pas l’air, je suis sûre que c’est un bon père. C’est Min Guk après tout ». Ex-petite amie de Do Min Guk.

« Appa, c’est le meilleur ! Moi je l’aime très très très beaucoup ! Comme ça ! » dit-il en écartant ses petits bras du plus possible. Sa bouche est grande ouverte et ses joues sont rebondies. « Min Yul, il est content d’être avec Appa. Min Yul, il veut toujours être avec Appa ! ». Do Min Yul, fils de Do Min Guk.

“ Once upon a time : La plupart des histoires que me lisait ma mère quand j’étais gosse, commençaient par « il était une fois ». Mais je crois que si je devais écrire la mienne, j’éviterais ce genre de formule qui fait penser aux contes de fées. Parce que ma vie est loin d’en être un.

Mais comme toutes les histoires, il y a un début à tout. Pour moi, c’était le 13 avril 1994. Je n’étais pas un enfant attendu, encore moins voulu. Mes parents avaient déjà ma sœur, Min Ah, de 9 ans et vu les faibles moyens dont ils disposaient, ils ne pouvaient pas se permettre de nourrir une bouche de plus. Et pourtant, quand ma mère a su qu’elle était enceinte à 30 ans passés, elle a décidé de me garder. Elle n’avait pas voulu m’abandonner. C’est ainsi que je suis venu agrandir la famille Do. Pour le meilleur, mais aussi pour le pire.

J’étais pas un gamin turbulent. Juste très casse-cou qui n’avait pas peur de sauter d’un arbre pour voir si comme les chats, je retomberais sur mes pattes. Plus sur le bras en fait. Des plâtres, des hématomes, des écorchures, tout ça, j’ai connu tout le long de mon enfance. Ma mère disait que j’étais monté sur ressort. Mais qu’elle n’y pouvait rien, surtout quand je lui accordais mon plus grand sourire. Ah ça, j’ai très vite compris que c’était une arme fatale. Même ma sœur qui ne se laisse pas amadouer facilement, ne savait me résister. Pourtant, je lui en ai fait des crasses à la frangine. Du chewing-gum dans les cheveux, en passant par la décapitation de ses poupées ou leur mise terre jusqu’à saboter ses rendez-vous amoureux. Rassurez-vous, aujourd’hui, elle est mariée ! Comme quoi, mes plans ne sont pas toujours infaillibles. Bref, j’étais le genre de gamin adorable, souriant et toujours prêt à aider les vieilles voisines en échange d’un gâteau. Toutes les femmes de notre petit quartier à Daegu enviaient ma mère d’avoir un fils comme moi. Enfin ça, c’est parce qu’elles étaient pas au courant de tout ce qui se tramait derrière.

En vérité, j’étais plus le genre petit diable que l’angelot avec son auréole au-dessus de la tête. Les bêtises et moi, on était de bons amis. A l’école, je ne compte plus les farces et petits pièges que j’ai pu tendre à mes profs ou même à mes potes. Mais au final, ça faisait rire tout le monde. Bon ok, les profs un peu moins, mais c’est pas comme si j’avais déjà blessé quelqu’un ! Je suis incapable de faire du mal à une mouche. Je suis trop sensible, me dit ma mère. C’est peut-être aussi pour ça que les autres mecs aimaient bien me charrier. Rien de bien méchant non plus. Mais quand on est le pitre de la classe, il ne faut pas avoir peur du ridicule. Et puis, ça plaisait bien aux filles !

C’est au collège que j’ai gagné de la « popularité ». Pas que je m’en souciais plus que ça. Je n’avais qu’une femme dans ma vie et c’était Mulan. Ouais allez-y, moquez-vous ! Mais quand j’étais gosse, j’étais fan ! Alors depuis, pour moi, la femme idéale devait se rapprocher au plus de Mulan. C’est aussi ce dessin animé qui m’a donné le sens de l’ordre et du respect. Comme quoi, un rien nous chamboule quand on est gosse ! Donc même si j’avais beaucoup de succès auprès de la gente féminine, j’étais un grand insatisfait. Pour ne pas dire difficile, comme dirait ma sœur. J’ai eu quelques copines jusqu’au lycée, mais ça ne durait jamais vraiment longtemps. Et puis, il y a eu cette fille. Yeong Mi.

Le coup de foudre. Du genre qui frappe sans prévenir et qui vous assomme avec violence. Avec passion et qui vous fait perdre rapidement la tête. Même peut-être trop. Je ne sais pas si c’était de l’amour. Mais l’attirance que j’avais pour était puissante. Les palpitations, le désir insatiable, les sensations inconnues et envoûtantes. Cette fille m’a ensorcelée.

Et puis, elle a disparu.

Je n’ai entendu parler d’elle que neuf mois plus tard. Dans une lettre. Posée juste à côté d’un nourrisson. Au pied de ma porte, un soir de décembre. Un bébé qui était le mien.

La lettre était claire et concise. Elle s’est aperçue qu’elle était enceinte beaucoup trop tard pour avorter et s’est cachée de moi pendant les vacances d’été. Elle s’était désinscrite du lycée et elle partait faire sa vie ailleurs. Aux Etats-Unis apparemment. Mais qu’elle ne voulait pas de cet enfant. S’il était encore en vie aujourd’hui, c’était à cause/grâce à ses parents qui lui avaient interdit. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait décidé de me le confier ou plutôt de l’abandonner ici. Mais j’avais le droit de savoir qu’il était mon fils et que je pouvais m’en débarrasser à mon tour si je le souhaitais. Mais qu’elle, elle n’en avait plus rien à faire. Elle ne voulait plus rien savoir de lui. Ni de moi. Et la lettre se terminait ainsi.

Ce bébé avait à peine deux semaines. N’avait ni prénom, ni nom. Mais il n’avait rien demandé. Alors j’ai gardé l’enfant. Mes parents étaient morts de honte. Fils indigne, déchet, irresponsable. J’ai tout entendu. Et c’est à ce moment-là que j’ai perdu tout contact avec la réalité. J’ai décroché. Mes parents avaient tout planifié en l’espace d’une nuit, en accord avec ma sœur. Ils lui confiaient l’enfant et elle le ferait passer pour l’enfant qu’elle venait d’adopter. Ma sœur et son mari cherchaient depuis des années à concevoir un bébé. Mais ils n’ont jamais pu. Alors ça ne surprendrait personne qu’elle se retrouve du jour au lendemain avec un marmot. Ce serait la « surprise ». Moi, j’ai fait comme si ce gamin, c’était pas le mien. Il était chez ma sœur, je le voyais une fois par semaine et c’était très bien ainsi. Il était devenu mon neveu. Min Yul. Ma sœur m’avait demandé si je voulais quand même lui donner un prénom. Et Min Yul est le premier qui m’est venu. Je trouvais que ça lui allait bien. Avec ses grosses joues rebondies et ses petits yeux. Ses mains toutes potelées. Min Yul. Plus je le regardais, plus je me disais qu’il fallait être aveugle pour ne pas remarquer qu’il était mon portrait craché. Ma version miniature. C’est là que j’ai refait surface.

Je passais le voir tous les soirs après les cours, me proposant de le garder quand ma sœur et mon beau-frère devaient s’absenter. Et quand venait le moment de partir, j’avais l’impression que j’allais me mettre à chialer dès que je sortais de la maison et le laissait là. Mes tripes se tordaient dans une douleur atroce et un poids oppressant s’abattait sur mes épaules. Je laissais mon fils, mon enfant là-bas, en laissant croire à tout le monde qu’il était celui de ma sœur. Je ne mettais pas rendu compte que j’étais aussi monstrueux que sa mère qui l’avait laissé sur le bas de ma porte dans un froid mortel. J’étais un monstre.

Et puis, tout a explosé. Je finissais le lycée et j’y ai vu une opportunité de changer les choses. De prendre enfin mon rôle de père et tant pis pour le reste. Il avait besoin de moi et moi de lui. Je ne pouvais plus passer une seconde loin de lui. J’avais tout prévu. J’avais de nouveau accepté de le surveiller, en bon « parrain » que j’étais. Et ils sont partis sans se douter que c’était la dernière fois qu’ils nous revoyaient.

L’heure d’après, j’avais ramassé toutes les affaires de Min Yul et les avaient entassé dans le coffre de la voiture, là où mes valises attendaient et je suis parti avec mon fils. J’ai quitté ma maison, ma famille, mes amis, ma vie, pour aller en reconstruire une autre avec mon enfant.

Je n’avais aucune idée de comment élever un enfant, mais j’avais tout fait pour qu’il ait la meilleure des vies possibles.

Ça n’a pas été facile au début. On avait même pas de toit où dormir en arrivant sur Séoul. On a vécu dans la voiture pendant plus d’un mois, jusqu’à ce qu’une vieille dame accepte de nous prendre sous son toit. Grâce à ça, j’ai pu reprendre mes études et m’inscrire en école de police. C’est vrai que j’avais l’ambition de devenir avocat, mais avec un enfant, nos priorités changent. Et Min Yul était devenu la mienne. J’ai galéré, enchaîné les petits boulots, volant dans les magasins quand l’argent manquait. Mais avec Min Yul, on était heureux. Il était en bonne santé, s’épanouissait comme n’importe quel enfant de son âge et pour moi, c’est tout ce qui comptait.

Aujourd’hui, Min Yul a 3 ans. Bientôt 4. Le temps passe tellement vite, je ne l’ai pas vu grandir. Mais on s’aperçoit très vite qu’on serait capable de tout donner pour un petit bout d’homme. Je donnerais ma vie pour lui. Mon petit Min Yul. Ma petite bulle de bonheur. Dire qu’il va bientôt aller à l’école. J’en ai les pétoches.

Quant à moi, j’ai fini mes études et me voilà policier. Enfin, débutant. Du coup, je gagne pas des masses. Alors pour compenser, je travaille de temps en temps à droite à gauche. Je ne suis pas non plus le meilleur des papas, mais je fais de mon mieux. Vous vous demandez sûrement pour ma famille non ? Je leur envoie des nouvelles de temps en temps, par mail. Je sais qu’ils n’acceptent pas du tout ma décision de m’en sortir tout seul et que ma sœur me hait maintenant. Mais ils feront avec.

Min Yul me ressemble comme deux gouttes d’eau, surtout niveau caractère. Imaginez un peu le discours de tête de mules que j’ai avec lui. Quand il a une idée derrière la tête, il l’a pas ailleurs ! Mais ce petit bonhomme là, il est toute ma vie. Même si c’est pas tous les jours rose et que j’aimerais pouvoir lui offrir plus. Nos journées sont quand même bien remplies, souvent avec des rires, mais parfois avec des larmes. J’espère que plus tard, il comprendra que tout ça, je l’ai fait pour lui. Et qu’il est heureux avec son papa. Même s’il n’y a que lui et moi.