Rongée par la défaite que Bom Chan venait de m’infliger, ma fierté en avait pris pour son grade. Me faire jouir là où je lui avais toujours interdit l’accès. Et même ce soir, il avait forcé l’entrée tel un voleur qui venait prendre le bien sur lequel il avait bavé tant d’années. Il n’avait su se contenir, il avait du se jeter dessus pour l’obtenir avant que quelqu’un d’autre ne l’obtienne avant lui. Grrrr ! Il allait me le payer cher. La prochaine fois, avec ou sans son consentement, le soumis, ca sera lui. Et il comprendra ce qu’est la douleur de la jouissance. Telle une promesse que je me faisais, je le fusillais une énième fois du regard. Et alors que je pensais que cet abruti en avait fini avec moi, il repassait de l’autre côté de la clôture, comme si il pouvait aller et venir dans mon jardin secret à sa guise. Sans doute avait-il la clef de cet endroit, mais était-il que j’avais une rage incontrôlée de lui faire payer immédiatement son écart de conduite envers moi. Et cet enfoiré faisait claquer nos corps si forts, si profondément, comme il savait que j’aimais cela. Il retournait ma faiblesse contre moi, rendant la guerrière en moi aussi docile qu’un agneau. Je ne pus m’empêcher de suivre ses mouvements avec mon bassin, en redemandant encore et encore. Plus passionnée que tendre, il parvenait toujours à dompter la lionne que j’étais et de la mettre en cage le temps qu’il le décidait. Ses doigts qui se refermaient doucement sur ma gorge me firent frémir. Rejetant la tête en arrière, je lui offrais une meilleure prise, une meilleure dominance sur ma personne. Il avait fallu un temps pour que je lui fasse confiance à ce point que je puisse m’abandonner contre lui. Sachant qu’il me poussait jusqu’à cette limite de non-retour, qu’il me la laisserait franchir avant de me ramener auprès de lui, dans le monde des vivants. C’était comme se sentir revivre. Il m’oblige à me cambrer si fort que la position en était presque douloureuse et inconfortable. Et pourtant, qu’est-ce que ca faisait un bien fou. Dans un même temps, il ne fallut pas plus attendre pour qu’un deuxième orgasme se fasse ressentir dans mon bas ventre, manquant de me faire perdre l’équilibre, mais sa poigne forte de mâle dominant me portait sans aucun mal. Il jouit ensuite, pas à l’intérieure, mais bel et bien sur une de mes fesses. Encore sous l’effet de la dose de bien être qu’il m’avait offert, il me fallut un temps avant que je cesse de planer, que je redescende, et que je saisisse son geste. Passant ma main sur ma fesse, je regardais le liquide gluant qui en dégoulinait. « Roooh, Bom Chan ! T’es vraiment un porc ! » Faisant mine de ne pas avoir entendu le compliment qu’il me lançait, je le menaçais de mon talon haut. « Dégage avant que l’envie de te trucider ne me prenne ! » Et sagement, un sourire complice aux lèvres, je fis un tour dans les toilettes des dames pour remettre un peu d’ordre dans ma tenue, me débarrassant des inconvénients de l’être humain avant de rejoindre les autres sur la piste de dance comme si rien ne s’était passé.