NOM : Kwon. PRÉNOM : Ae Yeon ÂGE : 21 ans (4 Mars 1994). ORIGINES : Coréennes. NATIONALITÉ : Coréene. CLASSE SOCIALE : On se dépatouille comme on peut. ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les phallus. CURSUS UNIVERSITAIRE : Arts plastiques et design. MÉTIER : En dehors des études elle se consacre à ses concours de beauté que maman ( une ex-miss Korea ) lui fait subir. Code du règlement : Baymax.

      “ Rumour has it : Il paraît qu’elle serait dyslexique (v) d’ailleurs elle a redoublé à l’école primaire. + qu’elle serait incapable de s’occuper d’elle toute seule (v) elle panique très vite et se repose toujours sur ses parents ou ses frères et soeur. + qu’elle ferait partie d’une fratrie de quadruplé (v) d’ailleurs c’est elle la petite dernière + qu’elle serait arachnophobe (v) + qu’elle serait folle amoureuse du célèbre -oupas- Wu Yiming. Tu sais, l’auteur trop fab de « Moi et les gueux » et qu'il y'aurait un truc entre eux (v&f) c’est compliqué, ok ? + qu’elle a un lien plus que fusionnel avec Jae In (v) en plus d’êtres jumeaux, elle porte en elle son rein, c’est pas rien quand même ! Puis elle lui voue un culte, c’est son grand frère à elle de elle pour elle. + qu’elle ne saurait pas boire (v) quand elle commence elle ne sait plus s’arrêter et ça finit souvent mal. + qu’elle supporte mal la compagnie féminine (v) elle a l’impression d’être en concurrence permanente avec les autres filles et en général, elle se dévalorise mentalement par rapport aux autres alors elle se protège en se montrant hautaine, parfois même blessante. + qu’elle aurait un sérieux problème avec Taylor Swift (v) c’est peut-être parce que la meuf chante des chansons de dépressive en amour ! Ae Yeon se sent en connexion avec la chanteuse du coup parce que tu sais… « I knew your were trouble » et snif « we are never never get back together. » + qu’elle serait une éternelle optimiste (f) c’est même tout le contraire, elle a peut-être cette image car c’est quelqu’un de très souriant mais elle voit beaucoup les choses d’un point de vue négatif et ça a tendance à miner son moral. + qu’elle serait musicienne (v) elle joue du saxophone, elle fait d'ailleurs un excellent duo avec son frère pianiste, Tae in. ( Pas le grand dadet, celui en fauteuil ) + qu’elle adorerait écrire (v) tout à commencer avec son journal intime à l’âge de sept ans, elle doit en avoir une dizaine cachés quelque part dans la maison de ses parents ( loin des mains baladeuses… D'ailleurs elle en a toujours écrit un en parallèle du sien pour semer le trouble chez ses jumeaux chapardeurs de vie privée ! ) À l’heure actuelle, elle continue d’en tenir un ( il parait même qu’elle publierait des histoires anonymement sur la toile ) + qu’elle fume (v) mais elle le cache, elle sait qu’elle prendrait cher si sa famille venait à l’apprendre. + qu’elle ne serait pas vulgaire (v) elle n’arrive pas à sortir des insanités ( ça ne l’empêche néanmoins pas d’y penser ) lorsque ça sort de sa bouche c’est plutôt des insultes du style : « Chenapan ! » «  Sacre bleu ! » « Fichtre alors ! » et j’en passe. + qu'elle rêve de devenir une grande artiste peintre (f) elle est juste passionnée par le dessin, elle ne rêve pas d'une vie d'artiste maudite ptin ! + qu'elle serait youtubeuse beauté (v) elle n'est pas très connue mais elle fait essentiellement ça pour le fun, elle adore réaliser des challenges loufoques sur sa chaine avec ses potos.

“ Caractère : Parle-nous un peu de ton personnage, de ses habitudes, de ses réactions, histoire qu'on sache un peu mieux à qui on a à faire ! Tu peux le faire sous forme de résumé, de témoignages, de points clés... bref, c'est comme tu le sens, mais fais-nous rêver euké ?

“ Once upon a time :

C’est une nouvelle année, un nouveau journal et une nouvelle mise à jour de moi-même. Comme tous les ans j’ouvre un nouveau cahier pour y rapporter mon quotidien, intéressant oupas, c’est pas ça l’important. Ce qui l’est dans cet exercice c’est de sauvegarder une partie de moi quelque part pour que je me souvienne car je ne veux rien oublier, je suis conservatrice, protectrice avec les choses, les gens mais surtout mes souvenirs. C’est ainsi que je me retrouve à choisir au hasard un de mes anciens journaux dans un grand carton avec écrit au feutre rose dessus « devoir de mathématique » si j’avais écrit « attention, interdiction de toucher sous peine de subir ma vengeance éternelle » avec une tête de mort en prime, tout le monde se serait jeté dessus ( je connais les spécimens…)

Celui que j’ai attrapé dans le tas date de mes neuf ans, je l’ouvre sur une page au pif et commence à lire.

( Je suis sympa, je vous épargne les fautes d’orthographe d’une gamine de neuf ans qui est en prime dyslexique. Je vous laisse juste imaginer le carnage que ça peut-être… T’as imaginé c’est bon ? Parfait. )

Cher journal, aujourd’hui c’est notre anniversaire. J’ai demandé à papa et maman une robe avec un diadème de princesse comme dans le dessin animé Cendrillon ( d’ailleurs plus tard je serai blonde comme elle, parce qu’elle est belle et que je veux être aussi jolie qu’elle ) mais comme d’habitude je n’ai pas reçu du tout ce que je voulais, soit parce qu’ils se trompent entre nous quatre, soit parce qu’ils ne m’écoutent pas ou alors parce qu’ils ont oublié. Dans tous les cas moi je suis pas bien contente ! En plus ils m’ont offert un téléphone vert ( couleur trop moche ) avec des bonbons dedans et papa a fait une blague nulle, je crois que c’était « Tu pourras m’appeler avec, haha ! » Il a cru que j’allais rire à sa blague nulle, plus nul que lui ? Il a rêvé. Du coup je suis partie bouder dans ma chambre en me gavant de bonbons chimiques même pas bon. J’ai attendu que Jae in ou Tae in pleurent sur mon sort mais ils étaient tous en train de rigoler en bas en mangeant du gâteau. J’espère qu’ils deviendront des gros tas, comme le chien de Kwan Sun, le petit labrador obèse que quand il marche, le sol il tremble. Oh, la porte bouge, enfin quelqu’un qui se soucie de moi ! Je fais comme si je n’étais pas triste et prends un petit air supérieur pour leur faire comprendre que je suis fâchée.

« Il est où mon t-shirt blanc ? »

Je fronce le nez, c’est aucun de mes deux frères, c’est juste mon autre truie de soeur qui m’aime pas et que j’aime pas ( je lui en veux depuis trois jours car elle a mangé le reste des céréales sans m’en laisser, saleté d’égoïste ! )

« Ton torchon ? J’en sais rien moi, pourquoi j’aurais des fringues de pouilleuse dans ma chambre ? »

On se regarde et l’autre se met à taper du pied contre mon beau nounours en peluche que Jae In il a gagné pour moi à la foire l’été dernier. Lorsque je vois la couture se déchirer, j’ouvre la bouche de stupeur. J’ai l’impression d’avoir avalé un milliard de petits morceaux de verre. Mon souffle est douloureux, j’ai les mains qui tremblent, je n’ai jamais était autant submergée par la fureur que ce jour-là.

Je me lève et je lui saute au cou en tirant sur ses cheveux gras ( je dis ce que je veux, c’est mon histoire, je peux même dire qu’elle avait des pustules sur sa face et des poils sous les bras ). Son hurlement a rapatrié toute la maison. Je suis tellement en état de rage que je ne prends même pas conscience qu’on me soulève du sol pour me dégager d’elle. «  ELLE A COMMENCÉ, ELLE A TAPÉ TEDDY AVEC SES CHAUSSURES SALES, MAINTENANT IL EST TOUT CASSÉ ! » Je pique une crise de larmes, me débattant vainement dans les bras de Jae In, mon père lui, s’est occupé de ma soeur. J’entends Tae In qui nous demande ce qu’il y’a ( il est bloqué en bas à cause de son fauteuil et c’est tant mieux, j’ai envie de voir personne d’autre que Jae. ) Maman me sépare de mon frère, je hurle encore plus, je traine des pieds pour retourner dans ma chambre mais elle a décidé de me punir sans même m’avoir écouté. Je me retrouve dans la salle de bain à nettoyer les carreaux avec une brosse à dents et du vinaigre blanc qui pique les yeux. Pire anniversaire de tous les temps, famille nulle ! Point final.

Je me mets à rire en relisant ça car j’étais vraiment une sale gosse ( j’ai pas beaucoup changé mais quand même ) et je réalise que ce qui m’a mise en colère c’était pas tellement la peluche en elle-même mais ce qu’elle représentait à mes yeux. Il était sacré, c’était mon cadeau à moi qu’il avait spécialement gagné pour moi, rien que pour moi. J’insiste sur ce fait car quand on est des quadruplés, on a très peu de choses à nous, on doit absolument tout partager… Puis ça venait de lui.

Aujourd’hui je sais pourquoi j’ai été au bord de l’hystérie lorsqu’elle a abimé ce maudit jouet ( c’était pas la première fois qu’elle me cassait des trucs, puis je lui ai bien rendu l’appareil, c’était de bonne guerre ) je sais pourquoi… Ouais, malheureusement j’ai perdu cette conscience enfantine, celle qui me rendait aveugle et qui me protégeait. Si je pouvais, je donnerais mes yeux pour en aimer un autre, mais… Ça n’y changerait rien.


Je suis agenouillée au rebord de la fenêtre, le regardant partir comme un lâche. Lui et moi on sait qu’il ne s’est pas pris de passion subite pour les flingues et les uniformes militaires. Ce qu’il a fait en s’engageant là-dedans, c’est nous fuir.

Il lève la tête dans ma direction, il attend de moi que j’arrête de faire la tête, que je cours jusqu’à lui pour lui dire au revoir, que ça redevienne comme avant, que je sois sa petite soeur avec les yeux qui brillent dès que lui respire… Je n’ai pas envie d’être cette soeur là, je n’ai pas envie d’avoir le moindre lien de sang avec lui, je n’ai envie de rien le concernant. Je veux qu’il me laisse tranquille et pour lui faire comprendre je rabats les rideaux.

Le moteur de la voiture gronde, elle s’en va avec lui dedans. Pour être sûre et certaine que ce soit bien Jae qui soit parti et pas un voisin, je jette un oeil dehors discrètement.

Il n’est plus là.

Au fond de moi, je pensais qu’il allait rester. Il ne pouvait pas nous abandonner comme ça, m’abandonner moi. Je cherche mon souffle, c’est comme si on m’avait arraché un organe et que sans lui, je n’arrive plus à fonctionner correctement. Je pleure sans pouvoir m’arrêter, je pleure, je pleure, j’ai mal.

Tae in apparait dans le salon, je fais pour lui les pas qui nous séparent et m’assois sur ses cuisses malades pour le prendre dans mes bras et noyer ma douleur contre sa peau. Il ne dit rien, il comprend, peut-être ( et j’espère ) pas tout mais il partage ma peine. Ma soeur elle aussi tape l’incruste, je sais qu’elle est triste, ils ne le sont pas autant que moi mais c’est pas le degré de douleur qui importe, c’est le fait qu’on la partage pour pouvoir la surmonter au mieux tous les trois. Elle nous rejoint dans notre étreinte et personne, ni même nos parents, n’osent nous déranger.

Il nous manque, nous ne sommes plus entiers sans lui, comment on pourrait l’être ? Comment on va faire sans Jae ? Comment je réussirai à surmonter le fait que sa place autour de la table soit vide, que le vendredi soir sa chambre soit désertée, que son visage soit juste une simple photo sur mon écran de téléphone ou dans un album photos ?

J’y arriverai pas,
J’y arriverai pas…