Jinette & Kazuzu

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Visiblement, on était vraiment du côté haine ce soir. Rien de plus, rien de moins. Il était remonté le petit Kazuya. Elle pouffait de rire quand elle l’entendait lui dire de la fermer. Bah quoi ? On ne pouvait plus rire de son flop ? Visiblement pas ce soir. Avant qu’il ne réplique qu’il était toujours du côté haine, et que l’amour était pour les fai…fiottes. Elle arquait un sourcil avant de soupirer. Bon, elle n’était pas de meilleur conseil mais elle lachait d’un ton amusé « C’est pour les fiottes jusqu’au jour ou tu vas te le prendre sur la gueule. Je serais là pour te le rappeler, mon cher. » Elle n’était pas le genre a dénigrer ca d’un coup… même si elle n’était pas non plus une grande croyante des sentiments profonds. Elle était quelque part entre les deux, mais elle était là pour faire son job, détruire. Pas pour tergiverser. Il voulait détruire la voiture de la cpe. En soit l’idée n’était pas mauvaise, mais il allait se contenter de lui abimer les phares et les vitres. Elle était prête a le parier. Ce qui se confirmait quand il demandait ce qu’il pouvait faire avec une batte et une voiture. Jina eut un rire, avant de reprendre. « On peut lui préparer tout un tas de surprise…cachées aussi. » Cacher des punaises dans la banquette, mettre la banane qu’elle avait envisagée de manger dans le pot d’échappement. Coller du journal et du tissus dans le réservoir pour le boucher. Lui coller des plumettes dans les aérations de la voiture, des substances douteuses derrière le volant, ou encore lui éventrer les sièges. Oui, les idées ne manquaient pas. Elle eut un sourire avant de dire  « Tu veux qu’on détruise tout ? Ou qu’on lui laisse quelques surprises en cours de route ? » Elle avait son sourire qui n’augurait rien de bon. Et sans discuter, elle était repartie a l’intérieur à la recherche de papiers, et de tissus. Concernant les papiers, il y en avait partout, mais elle avait eu une autre idée en court de route. Du papier toilette c’était une bonne idée aussi non ? Et la voilà qui revient plusieurs minutes après, avec un rouleau et une pile de papiers. « On a de quoi lui pourrir sa journée » Oui, Jina n’avait pas oublié qu’elle l’avait collé AVEC Kazuya parce qu’ils se disputaient ce qui arrivait 95% du temps.

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J’avais tout perdu. Et en plus, la garce de CPE s’était arrangée pour me faire redoubler mon année à défaut de me faire renvoyer. Alors le côté haine, il émanait de moi de toute part ce soir. Je lui jetais un regard noir quand elle me foutait à la gueule que l’amour, c’était pour les fiottes jusqu’à un certain moment. « L’amour, c’est pire que la haine. Ça te détruit à petit feu quand il t’a capturé, et ça te fait crever quand il part. Ça te rend faible. C’est tout. Et jamais plus, je ne tomberais amoureux… alors tes leçons de morale, tu peux bien te les garder… » J’avais parlé sur un ton de menace sans même m’en rendre compte. Ma rupture datait d’y il y a six mois, et pourtant, elle me mettait encore plus hors de moi qu’à présent. On disait que le temps arrangeait n’importe quelle blessure. Je pouvais affirmer que c’était faux. Il avait plutôt tendance à remuer le couteau dans la plait. Il fallait vraiment que je frappe dans quelque chose pour me calmer ou j’allais vraiment devenir dingue. Et la voiture de la demoiselle vers qui je tournais ma colère serait parfaite. Je levais un sourcil interrogateur en entendant jina me proposer de lui faire des blagues subtiles au lieu de jouer les bourrins. Même si l’idée de lui pourrir la journée pouvait être allégeant, je n’étais pas d’humeur patiente. Je voulais des résultats. Maintenant. « Est-ce que j’ai l’air d’être en état pour faire du subtil, jina ? Sérieusement ? » Je ne faisais plus aucun effort pour être discret, avouons-le. Je parlais fort. Ma batte trainant à ma suite sur le bitume, résonnait dans le noir. Je l’observais me quitter le temps de quelques minutes pendant lesquels j’observais la voiture, me demandant par quoi j’allais pouvoir commencer. J’eus un moment de deuil pour cette merveille aussi, car une voiture, c’était un bébé à chérir. Sa mère avait mal fait son boulot en le laissant seul ici. Je me retournais avant de voir le papier cul de jinette. Je finis par éclater de rire. « Fais comme tu veux ma belle, mais moi, je veux de la casse. » Prenant mon élan, je sautais sur le capot et montait sur la haut de la voiture. Je levais mon instrument de baseball, et l’abattit sans aucun regret sur le parebrise qui éclatait en morceau, un sourire mauvais sur les lèvres.

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Il semblait vraiment furieux. A un point qu’elle ne comprenait qu’a moitié d’ailleurs, elle lui collait des rateaux, soit, mais des filles, y’en avait des tas non ? Bon d’accord, elle n’était pas la mieux pour parler. Son couple, enfin non… Sa relation avec Aidan n’avait jamais été vraiment officielle, et depuis un mois il faisait le mort. Elle n’aimait pas ça. Elle se doutait largement de ce qui risquait d’arriver, et ce n’était pas faute d’avoir tenter de sauver ce qui pouvait l’être. Elle redoutait même l’idée d’aller le confronter, parce qu’elle savait comment ca allait se finir avec son impulsivité. Et y penser lui collait mal au crâne, mais aussi au cœur. Même si elle se serait bien gardée de l’admettre devant qui que ce soit. Pour en revenir a Kazuya, il crachait ses mots comme un serpent son venin. Elle le fixait interrogative, avant de soupirer « Si tu le dis Kazuya… Mais pas la peine de me menacer tu sais. » Il n’était pas disposé a faire du subtil , tant pis, ils allaient y aller a la méthode bourrine. Quand elle était revenue quelques instants plus tard avec du pq, et qu’il éclatait de rire, elle soupirait. Il voulait de la casse, mais elle, elle cherchait aussi a emmerder son monde a un point inimaginable. Et la voilà qui sort un couteau suisse qui trainait toujours dans ses affaires, et qui s’approche de la voiture amusée avant de planter la lame dans le pneumatique. « Oupsie. » Mais un n’était pas assez drôle, il valait mieux faire les 4, histoire de faire un tir groupé. Et la voilà qui s’applique a crever les 4 pneumatiques d’un air joyeux, avant de coller sa banane dans le pot d’échappement. Elle se demandait ce qu’elle allait pouvoir faire comme connerie, avant de regarder la lame, puis la carosserie, puis la lame. Et la voilà qui se dirige vers Kazuya, la lame du couteau bien appuyée sur la carosserie, histoire de faire une marque assez visible et profonde. Le tout dans un bruit strident. « Kazuya, tu veux pas lui dédicacer sa voiture ? Genre un Connasse bien placé, ou je sais pas… Harpie, Traîtresse ou je sais pas ? » Puis de retirer sa veste, et de l’agripper autour de son bras. Elle allait rentrer dans l’habitacle et lui créer une ou deux surprises. Elle n’avait pas de quoi lui casser toutes ses vitres, mais elle avait largement de quoi lui rappeler qu’on ne cherchait pas les D&CO. 

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Je soupirais bruyamment un brin agacé. « Je ne te menace pas. J’énonce juste un fait. » L’amour, c’était pourri ! Que dire de plus ? J’avais aimé une seule et unique fois. Et dans ma tête, c’était déjà la fin du monde. Une apocalypse qui avait tout ravagé dans mon cœur. Je me voyais mal recommencer l’expérience une nouvelle fois. L’effet bombe nucléaire, c’était bon pour une fois. Sur le temps qu’elle était partie chercher son papier toilette, j’avais commencé à me défouler sur le pare-brise. J’étais étonné que l’alarme ne s’était pas mise en route avec le fracas que je voulais venir. Je me baisais vers l’avant pour voir la lumière rouge clignoter pourtant. Mmmmh … un problème dans le système ? Je haussais les épaules, m’en fichant bien. Je faillis perdre l’équilibre en sentant la voiture descendre de quelques centimètres alors que j’étais toujours perché sur le toit. Je m’aperçus bien vite qu’il s’agissait de Jina. Je ris avant de hocher la tête. « C’est pas ta faute si ces pneus trainaient dans le chemin. ». Je ricanais alors que je continuais mon manège sur les autres fenêtres du véhicule. Je grimaçais quand j’entendis un son strident retentir, mais souris de toutes mes dents blanches un brin sadique. « Avec grand plaisir. » Je comptais bien ne pas me cacher face à un tel chef d’œuvre, et je voulais savoir de qui venait ce petit cadeau. Je sautais à pied joint sur le sol, posant Catherine en équilibre contre un poteau. J’attrapais le couteau suisse et fixais la carrosserie quelques secondes avant de viser le capo et d’enfoncer la lame, créant un bruit assourdissant pour les oreilles humaines. « La catin de Yonsei. Ca me semble bien, non ? » Je dessinais ensuite grossièrement un sexe d’homme dressé entouré de poil. Pas très subtile, je le reconnais, mais ce n’était pas mon intention non plus. Je cherchais juste à emmerder mon monde et à lui faire payer son insolence à mon égard. « Je me souviens de sa poitrine généreuse qui cachait bien des choses, dommage que je n’ai pas pu la marqué elle aussi. » Je parlais de suçon bien entendu. Et non pas de la lame du couteau suisse. Bande de barges ! « Sa voiture prendra pour elle. » je ris avant de venir voir le travail de Jina. « Va pas te couper avec un morceau de verre. J’ai pas envie de jouer les infirmiers ce soir. » la taquinais-je, me sentant un peu mieux.

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Le pauvre Kazuya semblait être de bonne humeur ce soir, et quelque part, ca l’amusait. Ouais, elle aimait bien la destruction quelque part, pouvoir réduire en bouillie quelque chose c’était un peu jouissif. Quand j’avais crevé les pneus, j’avais vu Kazuya descendre de quelques centimètres. J’allais m’attaquer au mal, l’intérieur de la voiture. Je réprimais un rire en l’entendant dire que les pneus crevés n’étaient pas de ma faute. Non, rien n’était de ma faute, c’était clair et net. Et la voila qui après s’être assurée qu’aucun cheveux ne dépassait de sa capuche, elle était rentrée dans la voiture. Elle ouvrait la boîte a gant, avant d’exploser de rire en entendant Kazuya parler de ses seins « Mec, le prend pas mal hein, mais les seins de la CPE, j’en ai rien a faire, c’est une abrutie » et de vider le contenu par terre et d’observer les reliquats. Des cd, des papiers, rien de passionnant. Dommage. « Quand tu auras fini, je me disais qu’avec roger, on pourrait aérer les sièges, tu crois pas ? A force de voir des culs les pauvres… » C’était tout a fait elle ce genre de conneries. Puis de ressortir de la voiture avant de rajouter « Opération bouchage de réservoir débutée » Et de sortir le pied de biche qu’elle avait dans le sac pour forcer le réservoir qui cédait après plusieurs minutes de lutte interne. Délicatement, et toujours sans laisser ses traces de doigts, la voilà qui se débarrasse du chapeau avec un bruit de fracas. Elle avait quasiment cassé le truc. Mais sur le coup, elle n’en avait rien a foutre. Et la voilà qui prend le PQ et le pousse dans le réservoir tel une corde. Avant de rajouter des morceaux de tissus qu’elle avait dans le sac. Elle avait prévu ce truc là, et avait longtemps rêvé de voir le résultat. Avec un rire froid la voila qui se tourne vers Kazuya « ca va brouter demain. Oupsie » Puis de reculer de quelques pas et de rire « On a fait une belle œuvre d’art la quand même tu ne crois pas ? » Bon éventrer les sièges donnerait une dimension bestiale au truc mais après, elle ne savait pas tellement ce qu’on pourrait y ajouter. Pas du tout même. « Mission quasi réussie petit bambou » Et de s’accroupir pour mieux observer le bazar. Et de se figer, avant de passer sa main sur son mollet, et de la relever devant elle dans la lumière. Oups. Elle venait exactement de faire ce que Kazuya lui avait dit de ne pas faire. Se couper. Et la voila morte de rire sur un parking devant une voiture défoncée.

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Alors que Jina s’afférait à foutre le souque à l’intérieur de l’habitacle de la voiture, j’étais toujours soigneusement occuper à refaire la carrosserie avec l’aide de ma précieuse amie Catherine. Debout sur le toit du véhicule, je l’observais de mon perchoir, boucher le pot d’échappement avec du papier cul. « Jinette, tu crois vraiment que c’est utile ? » ricanais-je alors que je redescendais sans aucune douceur sur le capot. « A mon avis, vu l’état dans laquelle on la mise, elle n’essayera même pas de mettre le contact. » je la rejoignis enfin sur la terre ferme, admirant notre œuvre d’art. « En effet, on peut affirmer avoir bien bossé cette nuit. » Alors qu’un fou rire prenait possession de mon acolyte, je la regardais perplexe. « Qu’est-ce qu’il te prend d’un coup ?... » Penchant la tête sur le côté, je m’aperçue de sa blessure au mollet. « T’es sérieuse meuf ? T’es vraiment un boulet ! Tu t’es fait ca comment ? » Soupirant, je m’accroupis près d’elle, fiant la plait de loin sans trop oser la toucher de peur de la faire crier de douleur. Bien que dans une autre perspective, peut être que ce ne m’aurait pas tant déranger. J’attrapais un mouchoir dans ma poche que je lui tendis. « Tiens, essuies toi avec ça, tu désinfecteras ça chez toi, ou bien on peut repasser à l’appart, comme tu veux ! » Apres tout, je lui devais bien ça. Ça serait comme une espèce de remerciement de ma part pour m’avoir sortie de ma monotonie quotidienne. Me redressant, je jetais un dernier coup d’œil à l’épave qu’on laissait derrière nous. « Restons pas là, on a plus rien a faire ici. » Et en guise d’au revoir, je lui donnais un dernier coup de pied. Mauvaise idée. La bagnole n’avait pas l’air d’avis de nous laisser partir. Alors qu’on l’avait fracassé de partout quelques secondes auparavant, elle n’avait pas broncher. Mais d’un coup, une alarme stridente retentit. « Bordel de merde, c’est quoi cette connerie ?! » me mis-je à pester. Décidément, la CPE aura même réussi à gacher mon seul plaisir de destruction.

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