Mouche. Une mouche vient d'apparaître dans ton champ de vision. Tu marchais tranquillement et voilà qu'elle vient te voler sous le nez. Pourquoi ?! Elles doivent comploter contre toi c'est indéniable. Et t'es là planter comme un con, parce que tu n'oses pas bouger, la bouche fermée, bien bien fermée. Il ne faudrait pas que tu retente d'en avaler une, non ça jamais. Plutôt mourir ! Bon peut être pas mais.. tu préférerais ne plus en avaler quoi. Alors qu'elle s'éloigne un peu tu commences à courir comme un taré, les gens s'écartent en te regardant avec des grands yeux ronds. Oui t'as commencé à courir si soudainement, pour rien, pour eux. Pourtant t'es bien apeuré là. Trop peut être. Peu importe. Tu cours sans t'arrêter, en vérifiant qu'elle ne te suit pas, cette satané mouche ! Et, pendant que tu regardais intelligemment derrière toi tu trouves le moyen de percuter quelque chose et te perdre l'équilibre, sans tomber pour autant parce que le mur te rattrape gentiment. Tu fais une grimace avant de relever les yeux et de constater qu'il s'agit en réalité d'une personne. Oups. Va-t-il aussi te courir après ? Tu t'incline pour t'excuser, pas le temps de sortir ton calepin pour écrire là. Tu regardes autour de toi et voit la mouche arriver, tu savais qu'elle te suivait, cette traître ! Premier réflexe ? T'accrocher à cet homme, dans qui tu as magistralement foncé il n'y a même pas une minute. Oui, tu te sers de lui comme bouclier. Pas sur que ce soit une bonne idée, mais.. tant pis hein. Te voilà accroché presque comme un koala de toute façon.

Ennuyeux. C 'était un jour ennuyeux pour notre petit prince. Il avait suivi des cours de chinois auxquels il n'avait rien compris, et il s'apprêtait a suivre des cours de géographie de la Corée en 1900, autant dire le pied total pour roupiller un bon coup. Bref la journée s'annonçait bien enquiquinante en perspective quand quelque chose... Ou plutôt quelqu'un entrait en collision avec lui. Et qui s’agrippait a son épaule.  Avant de le prendre pour un bouclier. Il soupirait, avant de se demander ce qui pouvait faire peur a ce point là a la personne planquée dans son dos. Et le voilà qui se retourne perplexe « Qu'est ce qui se passe ? » Avant de fixer son air paniqué. Il jetait un regard soupçonneux dans le couloir, avant de demander d'un ton inquiet « C'est l'invasion des canards ? C'est ça ? » Puis de tenter de se retourner la tête pour voir la personne cachée derrière lui. « Yah, c'est l'invasion des canards ? Avec leurs sales petites pattes palmées, ils sont arrivés ? » Une panique sourde l'envahissait, lui et les canards, c'était...  une histoire d'horreur, pour ne pas dire de terreur. Vous voyiez les gens atteints de tics ? Il en faisait partie avec les canards, ca l'empêchait d'agir rationnellement. Et sans attendre la réponse de son acolyte, le voilà qui se met a  avancer rapidement en direction de la sortie du couloir « Salete de daffy duck, tu ne m'auras pas! », en traînant tel un prisonnier son boul...koala.

Les canards ? Quoi ? Mais non. Il n'y a pas de canards ici. Ce sont les mouches. Ce sont elles les fourbes. Les vicieuses. De toute façon tu ne peux pas lui répondre. Tu secoue négativement la tête, en tous cas tu commence avant e changer d'avis et de hocher la tête. Pourquoi ? Tu sais pas. T'as pas envie qu'il t'abandonne là. Tout seul, face à la mouche. Ce serait, terrible pour toi. De toute façon il ne te remarque pas, trop préoccupé par son histoire de canard. Tu ne comprends pas tout mais tu te laisse traîner das le couloir. De toute façon tu n'as pas le choix tu es accroché à lui et il t'entraîne avec lui. Une fois à l'abri tu souffle de soulagement et te détache de lui avant de vite attraper ton calepin pour griffonner un merci oh oui il t'a vraiment sauvé la vie. tu prends un peu de temps pour respirer maintenant et t'adosse au mur en soufflant de soulagement, encore une fois. Tu lève ensuite les yeux vers lui et reprends ton carnet, tu écrit un peu mieux avant de lui montrer je m'appelle Takeo un sourire amicale étire tes lèvres. Tu ne sais pas comment tu pourrais le remercier, peut être qu'il n'a même pas envie de te connaître. Peut être qu'il va s'en aller comme ça, sans demander son reste, rien que d'y penser ça te rend triste. Tu aimes faire de nouvelles rencontre. Bon tu aurais préféré le rencontrer autrement d'ailleurs.. tu changes de pages pour rajouter désolé de t'avoir foncé dedans .. et de t'avoir utilisé comme bouclier c'est une petite mine désolée que tu affiches maintenant, tu espères qu'il ne t'en voudras pas trop. Tu te pinces les lèvres un peu apeuré par le fait qu'il t'en veuille.

Les canards sont fourbes. Encore plus que les araignées, ou les abeilles. Si si. Il était prêt a le jurer sur tout livre sacré. Un ordre contre les canards devait même exister, mais il était persuadé qu'il était bien caché, comme celui contre les sorcières. Bref, il avait traversé le couloir a toute vitesse, parce que l'adrénaline contre les canards lui donnaient des ailes. Il était tellement terrorisé par les canards et tout ce qui avait autour qu'il occultait ses propres limites. Une fois en sécurité, il s'était adossé contre un mur pour reprendre son souffle, avant de lever les yeux vers le koala qui était resté suspendu a sa patte. Celui ci levait un carnet ou il était écrit « Merci », et « Je m'appelle Takeo ». Avant qu'il n'ajoute qu'il était désolé de l'avoir utilisé comme bouclier. Jun levait la main, comme si de rien n'était, avant de dire « Je m'appelle Jun. » Et il reprenait, « C'était des canards dans le couloir, c'est ça ? Ils nous envahissent vraiment ? » Puis de regarder la porte dont il venait de s'éloigner avec une sorte d'appréhension .  Puis il soupirait avant de demander « Tu étudie quoi au fait Takeo ? » Il n'allait pas sortir d'ici avant d'être sur que la menace n'était pas éloignée. Foi de Jun, il préférait largement rester ici a vie que finir dévoré par un de ces foutus canards cannibales ; Il passait sa main dans ses cheveux et en marmonnant « la situation a l'air plus grave si c'est les canards. » Non, il n'avait pas consommé un pet de drogue ou d'alcool, c'était bel et bien son etat normal , quand il était confronté a un problème canardesque. Quiconque saint d'esprit se serait surement foutu de lui, mais il assumait pleinement.