NOM : bae. PRÉNOM : hae jin. ÂGE : 23 ans. ORIGINES : coréennes. NATIONALITÉ : coréenne. CLASSE SOCIALE : "Ton décolleté a intérêt à être comme mon porte-feuille : plein à craquer." ORIENTATION SEXUELLE : hétéro. CURSUS UNIVERSITAIRE : "Je laisse les études à mon frère ; je suis trop beau pour me cacher derrière des bouquins". MÉTIER : agent (artistique, et non pas secret). Code du règlement : Code ok TU VEUX T'INVESTIR? : naon ; enfin si, mais sans frat ♥♥.

“ Rumour has it : il paraît qu'il faut coucher avec lui pour être prise dans l'agence où il travaille (faux, il n'a pas assez haut placé pour vous promettre quoi que ce soit - m'enfin, vous pouvez toujours essayé, ce n'est pas lui qui va tenter de vous dissuader)+ la rumeur veut qu'il fasse tourner à ses protégées des sextape pour ensuite les faire chanter (faux, mais hey, c'est pas une mauvaise idée !) + il se bat souvent et se prend généralement des raclées (vrai, mais vous pouvez toujours crever pour qu'il l'avoue) + son quotient intellectuel dépasserait les 180 (wtf ? il en sait rien, et il s'en fout - il a trop la flemme de faire le test) + "il fait juste genre d'être un gros dur ! en réalité, c'est un pauvre petit bébé qui a besoin d'être choyé (si je te dis que c'est vrai, tu vas courir aller le câliner ?)

“ Caractère :« Ce type voudrait être libre comme le vent. Aussi, il joue les courants d’air. Il n’est jamais là quand on a besoin de lui, se dérobe sans cesse quand on lui demande de l’aide. Vous n’avez qu’à essayer de l’appeler, je vous parie que vous tomberez sur sa messagerie. Quand on a commencé à sortir ensemble, on était encore au lycée. On était jeune, mais on avait tout de même plus de dix-sept ans. Et pourtant, il continuait à se comporter comme un gamin de maternelle. Toujours à tirer sur les couettes des filles, toujours à dire des grossièretés pour scandaliser les adultes. Au début, j’ai confondu son immaturité avec de la légèreté et de l’insouciance. Ses pitreries ne sont pas très élaborées, mais parfois, on peut s’amuser tout en restant dans la simplicité. Seulement, cela n’a pas pu durer. Car, comment rester avec quelqu’un qui ne songe qu’à plaisanter ? Comment se sentir importante aux yeux d’un garçon qui tourne tout en dérision ? Au bout quelques semaines, je l’ai quitté. Il n’a même pas pensé à m’arrêter. »

« Hae Jin ? Ouais, je me souviens vaguement de lui. C’est ce gars qui campait au fond de la classe. Je ne sais pas trop ce qu’il foutait là. Ses notes étaient catastrophiques, ses vêtements empestaient la nicotine. A l’époque, il m’impressionnait un peu. Mais maintenant, quand je repense à lui, je ne peux pas m’empêcher d’éprouver un peu de mépris. Car un mec dans son genre, ça a rien pu faire de sa vie. Je ne sais pas exactement ce qu’il est devenu, mais j’ai entendu dire que ce n’était pas brillant. J’ai entendu dire qu’il passait son temps en boîte de nuit à se saouler et à sauter des starlettes. Il paraît aussi que l’autre soir, il a fini au poste de police après avoir mis une raclée au copain de la fille qu’il voulait dans son lit. Cela ne m’étonne pas. Il a toujours été un peu primaire, Hae Jin. Il a toujours préféré utiliser ses poings plutôt que sa tête. C’est marrant quand on pense à la famille d’intellos dont il est issu. Mais bon, il faut bien un vilain petit canard dans chaque tribu. »

« Non, ce môme n’est pas un ange. Il n’est pas aussi charismatique que son père, il n’est pas aussi brillant que son frère aîné. Mais bon sang, vous ne pourriez pas le laisser un peu respirer ? Ce n’est peut-être pas mon rôle de le défendre. Je ne suis que l’infirmière qui s’occupe de sa mère, je ne lui ai jamais réellement parlé. Mais je le vois venir chaque semaine. Pendant des heures, il fait la conversation à une femme qui ne l’entend pas, qui ne le regarde pas. C’est à ce moment que son sourire disparaît, que ses poings se serrent. Souvent, il part en colère, bouscule quiconque croise son chemin, ignore tous ceux qui veulent lui parler. Je vous l’accorde : on peut difficilement être plus désagréable que lui. Mais comment voulez-vous qu’un gamin accorde aux autres de l’attention dont on l'a toujours privé ? »

“ Once upon a time :  Tu n’aimes pas les filles qui pleurent. Leurs larmes te rappellent celles que verse ta mère, chaque soir, recroquevillée dans son lit. Sans relâche, tu tentes de calmer ses sanglots de femme défaite et trompée. Ses yeux hagards et mouillés se posent sur toi, mais ne te voient pas. Ils sont trop occupés à repasser toutes les fois où ton géniteur a humilié celle qui t’a mise au monde. La nuit dernière, il lui a téléphoné pour l’informer qu’il avait beaucoup trop de travail pour rentrer ; dans le combiné, on pouvait distinctement entendre derrière lui sa jeune et pimpante secrétaire s’esclaffer derrière lui. Un autre jour, le pauvre homme n’a pas éprouvé le moindre remords à la laisser repasser une chemise dont le col était encore tâché du rouge à lèvres de sa dernière maîtresse. Puis il y a eu les anniversaires oubliés, les caresses refusées, les promesses bafouées… Tu essaies de recoller les morceaux de son cœur brisé, de la consoler. Tu te montres d’une extrême docilité, tu arbores sans broncher les habits de petit lord anglais qu’elle aime te faire porter. Mais ce n’est jamais assez. Sa tristesse ne se dissipe pas, les antidépresseurs qu’elle ingère à horaire régulier l’anesthésient tellement qu’elle ne parvient même pas à esquisser un début de sourire. Comme on le ferait avec une enfant, tu dois l’obliger à se lever, à boire et à manger. Tu penses que cela va l’aider, que tout va s’arranger. Tu comprends que tu t’es trompé quand, à quinze ans, tu la retrouves évanouie sur le carrelage de la salle de bain, les yeux clos et les veines coupées.

Tu n’aimes pas les filles qui pleurent. Ton épaule n’est pas faite pour qu’elles puissent s’y reposer, tes bras n’ont pas vocation à les réconforter. Tu n’hésites pas à le leur signaler : à grand renfort de blagues vaseuses et de plaisanteries bancales, tu te fais passer pour quelqu’un sur qui on ne peut pas compter.  Sale môme, enfant terrible. On te conseille de gagner en maturité, de grandir un peu. Ce n’est pas en tartinant de glue la chaise du professeur de mathématiques que tu feras quelque chose de ta vie. Enfermé dans ton rôle de clown de la classe, tu n’as même pas la superbe de la tête brûlée, encore moins celle du grand rebelle au cœur caché. Tu n’es qu’une petite frappe de lycée. Pour l’instant, les intellos que tu terrorises n’osent pas te regarder. Mais à l’université, ils auront tôt fait de t’oublier. Bouffon, boulet. Personne ne te prend au sérieux. Tant mieux. C’est précisément ce que tu recherches. Les responsabilités sont des choses bien trop lourdes à porter. Tu le constates à chaque fin de semaine, lors de la visite hebdomadaire que tu rends à ta mère, catatonique et convalescente. Tu aimerais qu’elle aussi rit à tes dépens, qu’elle se moque de tes piques qui tombent toujours à plat, de tes jeux de mots jamais ingénieux. Mais les heures passent, et son visage demeure impassible et inexpressif. Encore une fois, elle ne voit pas.

Tu n’aimes pas les filles qui pleurent. Aussi, par mesure de précaution, tu les laisses toutes filer. Même celles qui te plaisent, même celles avec qui cela pourrait marcher. Tu fuis comme la peste les amitiés sincères et les vraies relations. Ce n’est pas la peur de t’attacher qui te fais décamper, mais la certitude que toi, tu n’as rien à leur apporter. De peur qu’on se méprenne sur ton compte et que l’on finisse par attendre quelque chose de ta personne, tu aimes faire étalage ta médiocrité. Avec toi, pas de faux-semblants, ni de petits mensonges pour enjoliver la vérité. Comme d’autres ont leur cœur sur leur main, tu portes tes vices et tes travers en étendard. Tu avoues sans ciller que, si tes vêtements sont froissés, c’est parce que tu es trop paresseux pour les repasser. On ne t’a jamais entendu prononcer le moindre compliment. Quand tu es en retard, il ne te vient même pas à l’esprit de t’excuser. Les gens qui te côtoient quotidiennement te trouvent désagréable, voire irascible et agressif, ils fuient ta compagnie. Et toi, comme cela, tu as la paix. Mais mon chéri, si un jour quelqu’un en venait à t’aimer comme tu es, qu’est-ce que tu ferais ?