The Princess and the Renegade feat. Hasegawa Nora
Invité
Invité
The Princess and the Renegade feat. Hasegawa Nora | Mar 24 Nov - 8:18 Citer EditerSupprimer
Ryuhei pousse un petit soupir en se laissant tomber dans un canapé de la salle commune du dortoir des Pyobeom. Cet endroit, c’était la réelle motivation du jeune homme d’intégrer une confrérie. Un peu d’investissement débile au sein de ce groupe de joyeux tarés, c’était moins cher payé que le prix d’un loyer. Même la petite chambre minable qu’il avait sur le toit d’une maison appartenant à cette ajumma un peu timbrée lui coûtait trop cher. À présent, il était logé et ça, c’était quand même du gros luxe pour quelqu’un comme lui qui ne bénéficiait plus des revenus de papa et maman pour assurer sa survie. Il n’avait en fait plus aucun contact avec l’un comme avec l’autre et ne voulait pas de leur argent, trop fier pour ramper à leurs pieds. Alors ça donnait forcément un Ryuhei qui squattait les roses plus qu’autre chose. On lui demandait parfois de faire ci ou ça... Ça faisait maintenant deux semaines qu’il était ici et à part passer rapidement dans la salle commune pour aller jusqu’à son dortoir, il ne montrait pas vraiment signe de vie. Il connaissait encore à peine ses colocataires de chambre alors c’était pas peu dire !
Sauf que bon, ce soir il avait juste envie de se poser deux secondes avant de retourner jusqu’à sa chambre. Il avait encore travaillé comme un damné au Kurss et avait besoin de décompresser. Ses longs cheveux bruns étaient un peu en bataille et il affichait la mine d’un homme qui ne faisait pas des nuits de plus de trois ou quatre heures, ce qui était totalement son cas. C’est même un miracle qu’il ait assez les idées en place présentement pour remarquer une fille qui venait tout juste d’entrer dans la salle commune. Pas pour la reluquer, même s’il lui arrivait de laisser son regard glisser sur les courbes subtiles de quelques belles Coréennes. D’ailleurs celle-là n’est même pas Coréenne. Et il la reconnait très, très bien. Ryuhei en sursaute même un peu, yeux écarquillés par la surprise. Mais... qu’est-ce que sa petite soeur foutait ici ?! La dernière fois qu’il avait eu des nouvelles d’elle, elle envoyait des demandes d’admission à des Universités en Corée. C’est dire que ça remontait.
C’était surtout de sa faute à lui, ce silence radio et il ne le reprochait pas à Nora. Mais ça faisait un choc de tomber sur elle par hasard ici très précisément ! Parce que ça signifiait non seulement qu’ils étaient à la même université, mais aussi qu’ils avaient intégrés la même fraternité et ça, c’était quand même tout un coup de bol. Ou de malchance, allez savoir... Ryuhei pense un moment à aller se cacher dans son dortoir. Il ne se voyait pas affronter les grandes retrouvailles familiales ce soir après toutes ces années à ne pas avoir vu sa petite soeur mais... soudainement, leurs regards se croisent. Bon. C’était raté pour la nuit à méditer tranquillement sur le problème. La surprise de Nora semble aussi vive que la sienne. Il y avait de quoi être surpris...
« Eh... », salut brièvement et de façon très ordinaire Ryuhei. Désolé mais là, il n’avait pas beaucoup d’inspiration. Au moins fait-il l’immense effort de déplier sa longue silhouette pour se relever. C’était déjà ça de pris. Comme d’habitude, il cache sa nervosité sous ses airs désinvoltes. « C’est... bizarre, là. On peut aussi remettre ça à demain. »
Mais quelque chose lui disait que sa petite soeur n’allait pas permettre ce genre d’affront. Parfois, elle lui faisait tellement penser à leur mère... Cette maman qu’il avait eu à l’usure, finalement. Il savait qu’il l’avait blessée et même effrayée. Il n’en était pas fier, mais plutôt mourir que de l’admettre. Est-ce que Nora savait tout ce qui s’était passé ? Il n’en avait aucune idée et ne savait donc pas comment ces retrouvailles allaient se dérouler... Autour d’eux, ça les regardait avec un peu de confusion. En même temps, lui ne portait pas ses traits brésiliens sur le visage contrairement à sa soeur, mais ils parlaient bel et bien portugais ensemble alors ça devait se poser de grosses questions. Les rumeurs démarraient de rien. Il se demandait ce qui allait courir à leur sujet, du coup...
« Écoute, là j’ai pas envie de me prendre la tête, Nora alors si tu veux gueuler, ce sera plus tard... », marmonne finalement Ryuhei tout en glissant une main un peu tremblante dans ses cheveux .Pas à cause du stress, là. Mais plutôt à cause du manque. Il était encore en cure toute personnelle. Pas la meilleure option mais c’était mieux que de continuer à se shooter... il avait de la volonté quand il voulait, seulement elle pouvait flancher n’importe quand et ces retrouvailles n’aideraient pas à ce qu’il garde ses bonnes résolutions. « Et y’a des trucs que je dirai pas. »
Que ça soit clair. Des déclarations d’amour à n’en plus finir, des excuses, des explications... Ryuhei n’était pas disposé à faire tout ça. Pas ce soir. Peut-être même jamais. Là, il ne le sentait pas... Et en même temps, il était en vrai tellement heureux de retrouver sa petite soeur, plus jolie que jamais et étant visiblement en train de réussir sa vie. Il l’enviait peut-être aussi un peu...
Invité
Invité
Re: The Princess and the Renegade feat. Hasegawa Nora | Mer 23 Déc - 0:54 Citer EditerSupprimer
Pour sans doute la énième fois de la semaine je regarde le poids qui s'affiche sur la balance. Si je me sens mal physiquement ? Non. J'ai toujours été comme ça pas vrai ? C'est sans doute morphologique. Je suis peut-être née pour être grande et mince qui sait ? De toute manière à l'heure qu'il est, ce n'est plus de la minceur. Certains pourraient même appeler ça de la maigreur. Mais c'est ce qu'ils demandent tous. Les diktats de notre société. Je ne parle pas des garçons. Eux, ils espèrent le corps parfait chez la fille. Et ceux naturellement. Fait qui est très rare. Mon corps est loin d'être parfait. En fait...En fait je ne sais même pas pourquoi je plais tant parce que finalement , une fois qu'on a retiré mes vêtements, on pourrait presque me prendre pour un sac d'os. Surtout en ce moment. Parce qu'en ce moment, ce n'est même plus par volonté que j'évite de manger, c'est juste que j'ai perdu mon appétit. Déjà qu'il n'était pas bien gros, mais là. C'est encore plus impressionnant. Quoi qu'il en soit, je dois faire avec. Et je ne prendrais pas plus de poids pour le bon vouloir de je ne sais qui. De toute manière, si je prends du poids, je peux dire au revoir à toutes les agences à qui j'ai envoyé mes books. Si je prends du poids...ouais non. De toute manière pourquoi je me ferai critiquer alors qu'en Corée et au Japon les filles sont les premières à vouloir maigrir à tout prix ? Sérieux, depuis que je suis ici, j'ai vu aucun gros ! C'est à croire qu'ils se cachent. Ou qu'ils sortent pas. C'est presque malheureux en fait. Mais bref. On s'en fiche. Je ferai surtout mieux d'aller me laver et d'aller au lit.
Une fois douchée, séchée et même habillée , je sors enfin de la salle de bain, et tente de marcher sur la pointe des pieds. Cette manie de se laver à des heures pas possible. Tout comme pour la vaisselle d'ailleurs. Ah tiens. Faudrait peut-être que j'aille faire un tour dans la cuisine. Sait-on jamais si certains flemmards -pour ne pas les citer- ont encore dévalisé le frigo des pyo en laissant tout en plan sur la table ou dans l'évier, en espérant qu'une imbécile comme moi irait nettoyer. Ouais. J'étais carrément bête de faire la majorité du ménage depuis maintenant un an, mais après tout, si je ne le faisais pas, qui le ferait ? Demander à un Coréen de nettoyer ? Je pensais que les hommes Japonais niveau fierté en tenaient une couche, mais alors les Coréens sont vraiment pas mal non plus dans leur genre. Au pire voyons le côté positif des choses, une fois que je ne serai plus là pour nettoyer tout ça, ils finiront par le faire eux-mêmes. En vrai, je m'inquiète surtout pour Kwansun. Je me demande carrément s'il sait faire fonctionner le lave-vaisselle. Je lui ai demandé plusieurs fois de le vider et à chaque fois que je revenais, la vaisselle propre était toujours à l'intérieur de la machine. C'est sûrement pour ça qu'il met principalement tout ce qu'il utilise dans l'évier. Puis faut pas se leurrer, lui et Hansoo sont deux vrais cochons. Entre celui qui fait tomber son lait et ses chocapic par terre, et l'autre qui laisse trainer ses sandwich partout ! Et encore ! Ça irait si ce n'était qu'eux. Mais depuis que l'autre géant a débarqué dans nos vies, c'est encore pire ! Est-ce qu'il sait ouvrir une poubelle même ? L''autrefois je l'ai vu bouffer un paquet de gâteau entier. ENTIER !!! Il a fini la boite. Complètement. Et ce petit con. Ou plutôt grand con, il a laissé ça traîner sur la table. J'appelle ça non plus de la flemmardise mais du foutage de gueule.
Finalement après un petit moment d'hésitation, j'ouvre la porte de la salle commune, en essayant de faire le moins de bruit possible. Je sais que pas mal de monde dort, et la dernière fois que j'ai croisé Ilsu tard dans la nuit, ça a mal fini. Alors cette fois-ci je souhaite prendre mes précautions.Je franchis donc la porte de la salle et me dirige vers la cuisine lorsque mes yeux tombent sur un visage. Beaucoup. Beaucoup trop. Mais alors. Vraiment beaucoup trop familier pour moi. Tellement que je suffoque presque de voir ce visage ici. Ok. Tout vas bien on ne stresse pas. On ne « OH BORDEL RYUHEI ...C'est vraiment toi ?? » J'en oublie presque mes camarades qui dorment et je crie, exposant ma joie , ma surprise, aux yeux de tous, ou plutôt aux yeux de mon frère. Qu'est-ce qu'il fout là ? « T'as voulu me faire une surprise c'est ça ? Omo c'est trop gentil ! Je pensais pas que ….Après tout ce temps et... attend...Non. Attend. Tu pouvais pas savoir que...Mais tu pouvais pas me prévenir ? Tu pouvais pas m'appeler ? Tu...T'es ici ? À yonsei ? En corée ? Dans ma frat ? Enfin dans la frat des pyo ? Je.....Attend parce qu'il faut qu'on discute là. C'est papa qui t'as dis de venir ? Maman ? » et finalement les mots s’enchaînent, moitié coréen, moitié japonais, moitié brésilien. Je mélange toutes les langues mais je m'en fiche tellement je suis heureuse. J'ai envie de le prendre dans mes bras. De lui sauter dessus. Parce que le voir me rappelle des tas de souvenirs. Ça me rappelle la vie au Brésil. Ça me rappelle tout simplement que j'ai une famille qui m'aime. Enfin. Je crois. Lui j'en sais rien. Depuis le temps qu'on ne s'est pas vu ni adressé la parole. Mais ça n'est pas de ma faute. C'est lui qui a pris ses distances après tout. Rapidement je perds mon sourire. Il a l'air tout sauf heureux de me voir. En fait, c'est comme s'il n'était même pas surpris. Aucun enthousiasme. Rien. Même pas une once de joie dans le ton de sa voix. Et ses paroles. Putain non. Il a pas le droit de fuir maintenant. Si...S'il est venu ce n'est pas pour rien. Moi je compte bien profiter de lui pour le peu de temps qu'il me reste à Séoul. «Comment ça tu me diras pas de trucs ? De quoi tu parles ? Et si je vais gueuler tiens !! Tu mérites que ça toute façon !! Qu'on te gueule dessus ! Maintenant que je suis majeure je peux faire ce que je veux ! C'est pas toi et tes vieux vingt-quatre...ou vingt-cinq ans je sais plus, qui va me faire la loi ! T'as intérêt à rester ici avec moi. » je le menace et referme carrément la porte de la salle commune derrière moi, restant collée à celle-ci comme pour faire blocage. En vérité je sais que s'il veut vraiment partir, il n'aura qu'à me pousser parce que vu l'heure je n'ai pas la force de me battre physiquement. Encore moins avec lui. «T'as pas intérêt à faire ton lâche et tu vas me dire ce que tu fiches ici. Et ce que t'es devenu et tout en fait ! Tu vas me raconter toute ta vie ! » Il va pas tout me dire...ça se trouve cet imbécile est retourné dans sa drogue de merde. Ça se trouve il a fait de la taule et je suis même pas au courant. Zéro communication dans cette famille. «Les flics t'ont choppé c'est ça ? Ils t'ont gardé ? T'en as eu pour combien de temps . ? Putain j'ai tellement honte d'être ta sœur en fait ! Déjà que tu me faisais honte chez nous, faut que tu viennes ici maintenant ! » Je soupire, énervée mais surtout agacée. Moi et ma parano. Ça se trouve il a strictement rien fait mais comme je suis au courant de rien, j'imagine le pire. Parce qu'avec lui, le pire peut parfaitement arriver.