GHOST » Hansyr
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GHOST » Hansyr | Mar 24 Nov - 19:09 Citer EditerSupprimer
THE GHOST'S NIGHT WITH YOU
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THE GHOST'S NIGHT WITH YOU
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Il allait grossièrement mieux, pourtant si mal ; il s'y était acclimaté et ne s'en plaignait plus tant qu'avant, il avait saisi qu'il était ainsi fait et qu'il ne pourrait rien y changer. Il cessait de lutter à corps perdu pour l'utopie qu'était une vie de calme à laquelle il aspirait pourtant, et parce qu'il avait compris que peu importe sa volonté, rien ne changerait, il retrouvait peu à peu son souffle. Seulement, voilà. Il arrive que certains jours, les choses fassent surface, le noient le temps d'une nuit, le temps d'un sanglot, et s'en aillent à l'aube en ne laissait que la trace timide de sillons humides ; d'une écorche sur la peau, d'une lame rougie près du lavabo.
Tasyr fit glisser le cran glacé entre ses mains comme s'il cherchait à charger l'arme pourtant vide. Lentement, son doigt pressa la détente, et il sentit le mécanisme de l'objet rouler sous sa paume et vrombir faiblement. Dans une forme de curiosité -et peut-être de souhait dont il n'aurait jamais le courage-, il posa l'embout contre sa poitrine et exerça une pression de l'index, son corps sursautant à vide par réflexe. Mollement, le syrien laissa tomber l'arme à feu et ramena ses genoux contre son torse.
De sa main droite, il attrapa le rasoir dérobé à son père lorsqu'il avait quitté le domicile - comme s'il en avait déjà ressenti le besoin un jour - et retira la troisième et dernière lame qu'il fit glisser le long de son poignet. Il l'avait déjà fait plusieurs fois, c'était une façon propre à lui de se repentir, mais pour autant la douleur n'en disparaissait pas. Tout au contraire accrue, il retint un couinement douloureux en se pinçant les lèvres, le corps tressautant pour rejeter fermement cette intrusion dans sa chair. C'était un soir comme les autres, il prenait sa douche simplement, quand il avait réalisé qu'Hansa lui manquait ; quand il avait réalisé pour de vrai, pour de bon qu'il était un meurtrier, qu'elle ne reviendrait pas. Et il se punissait, caché derrière sa serviette, la mâchoire tremblante et l'eau quittant ses prunelles sans qu'il n'en ait le moindre contrôle ; c'était en fait un appel à l'aide, et pourvu qu'on vienne le consoler.
Tasyr fit glisser le cran glacé entre ses mains comme s'il cherchait à charger l'arme pourtant vide. Lentement, son doigt pressa la détente, et il sentit le mécanisme de l'objet rouler sous sa paume et vrombir faiblement. Dans une forme de curiosité -et peut-être de souhait dont il n'aurait jamais le courage-, il posa l'embout contre sa poitrine et exerça une pression de l'index, son corps sursautant à vide par réflexe. Mollement, le syrien laissa tomber l'arme à feu et ramena ses genoux contre son torse.
De sa main droite, il attrapa le rasoir dérobé à son père lorsqu'il avait quitté le domicile - comme s'il en avait déjà ressenti le besoin un jour - et retira la troisième et dernière lame qu'il fit glisser le long de son poignet. Il l'avait déjà fait plusieurs fois, c'était une façon propre à lui de se repentir, mais pour autant la douleur n'en disparaissait pas. Tout au contraire accrue, il retint un couinement douloureux en se pinçant les lèvres, le corps tressautant pour rejeter fermement cette intrusion dans sa chair. C'était un soir comme les autres, il prenait sa douche simplement, quand il avait réalisé qu'Hansa lui manquait ; quand il avait réalisé pour de vrai, pour de bon qu'il était un meurtrier, qu'elle ne reviendrait pas. Et il se punissait, caché derrière sa serviette, la mâchoire tremblante et l'eau quittant ses prunelles sans qu'il n'en ait le moindre contrôle ; c'était en fait un appel à l'aide, et pourvu qu'on vienne le consoler.