is that poop i smell ?

hakkun & keeyoung

Immobile devant le buffet, je me fais plaisir à grappiller dans tous les plats et à remplir à ras bord mon assiette pour la deuxième ou troisième fois consécutive de la soirée, je sais plus exactement. En tout cas, ce dont je me souviens bien, c’est que j’en profite un max pour me faire littéralement péter le bide avec la bouffe gratuite. Une occasion en or pour un étudiant comme moi. Bon, c’est rien d’extraordinaire mais c’est suffisant pour me plaire ! La bouche pleine, les joues gonflées comme un hamster, je me retourne vers la piste de danse et commence à secouer les épaules et la tête tout en ressentant le groove de la musique. Mon assiette à la main, je décide même de me mêler aux autres étudiants pour leur donner une bonne leçon de danse mais à peine je commence à me trémousser le derrière que quelque chose semble bizarre. Je continue à bouger comme un pingouin paraplégique faisant une crise d’épilepsie quand soudain, je sens quelque chose dans les tréfonds de mon moi-même. Un grognement sourd s’échappe de mon estomac et… d’ailleurs. « Oh putain ! » Un cri d’horreur m’échappe alors que je laisse tomber mon assiette par terre pour courir vers la sortie. Au passage, j’ai la chance de tomber sur une Gumiho dont  je me souviens plus le nom (mais c’est pas important à ce moment précis en fait) et en beuglant des mots incompréhensibles, je l’agrippe par le bras et la traîne derrière moi jusqu’aux toilettes. « J’AI BESOIN DE QUELQU’UN POUR APPELER LES SECOURS, SUIS MOI ! »

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CODES © LITTLE WOLF.

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Je crois que j’ai jamais couru aussi vite sérieusement. Même la fois où j’ai mis le feu à mon pantalon pour rigoler, j’étais pas aussi rapide que ça ! Fermant la porte des toilettes derrière nous, je m’assure qu’il n’y a personne d’autre dans la pièce en ouvrant rapidement toutes les portes des cabinets. RAS. Mais alors que je me prépare à me jeter vers le trône le plus proche, j’entends l’autre chieuse chouiner. Les yeux grands ouverts, la sueur perlant sur mon front, le cul en feu, je m’approche dangereusement d’elle, lentement, pour finalement la contourner et donner un violent coup de pied dans la poignée de la porte pour la casser. « Comme ça, personne pourra sortir ! AHAH ! » J'ai un peu l'air d'un fou là mais je m'en fiche. Hors de question qu’elle m’abandonne maintenant alors qu'on avait traversé tant de choses ensemble… Notamment le gymnase et de nombreux couloirs. Sans la calculer, je cours dans le premier toilette, ferme le verrou, fait glisser mon pantalon et mon slibard sur mes chevilles pour poser mon cucul fragile sur le siège en poussant un long soupir. Jamais j'aurai dû manger autant mais c'était le risque dans ce genre de bal. Tout en sifflotant et en agitant les pieds, je fais ma grosse affaire. « Ouh, ça sent la couche périmée là-dedans ! » Tapant contre la paroi de mon petit bloc pour attirer l'attention de l'autre, je commence à lui taper la discute et c'est pas une diarrhée fulgurante qui allait m'arrêter ! « Dis t'as pas de Febreeze sur toi par hasard ? T'sais le truc là, où ils te bandent les yeux et t'emmènent dans une piaule dégueulasse et te demande où t'es, et que le mec il répond genre il est dans un champ de fleurs et en fait non ? Parce que là j'en aurai un peu besoin tu vois... »

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Et voilà qu’elle piaille, qu’elle grince des dents et qu’elle se plaint l’autre… C’est bien une fille ça ! C’est pas la mort en plus, suffit de respirer par la bouche et c’est nickel ! Mais genre elle fait des cacas arc-en-ciel et tout le bordel elle ? « Je suis sûr t’es le genre de meuf à acheter les petites pilules pleines de paillettes là… Mais si tu sais, celles que t’avalent comme un médicament sauf que c’est pas un médicament et après quand tu fais caca bah ça brille et c’est trop beau mais en même temps ça te déchire l’anous quand ça sort ? Avoue c’est trop ton kiff ! » Même moi j’avais essayé pour le fun mais laisse tomber, j’ai marché comme un crabe pendant trois jours après, tellement ça m’avait irrité le tuyau cette merde. « EH ! TOUT DOUX MARGUERITE ! C’est qui qu’à parler de technique d’approche là ? J’ai déjà une femme dans mon kokoro qu’est-ce t’as cru. » Elle m’a pris pour un jambon où quoi ? Je lève la main comme pour lui dire « parle à mon cul, ma tête est malade » mais je me souviens qu’elle me voit pas alors je laisse tomber et préfère m’enjailler tout seul sur mon pot, comme un grand. « OH ILS M’ENTRAIIINENT AU BOUT DE LA NUIIIIT !! LES DEMONS DE hnnnnnnng MINUIIIIT !! » Flotch. Le bruit de la libération mes frères et mes sœurs. Je crois j’ai une petite larme qui coule sur ma joue alors que j’essaye de faire abstraction de la douleur qui me brûle le scrotum. C’est beau, ouais, sûrement le plus bel instant de toute ma vie. J’ai l’impression d’avoir une illumination limite, comme si le petit Jésus il descendait pour me montrer le chemin… Les yeux brillants d’émotion, je fais glisser ma main le long de la paroi pour trouver le PQ et essuyer mon p’tit derrière tout endolori mais bien sûr, BIEN SÛR, fallait qu’il n’y en ai plus ! « EH ! TRUC ! FILE MOI DU PAPIER LA JE SUIS A SEC ET JE SENS LA GOUTTE QUI ME CHATOUILLE LE TROU, FAUT JE M’ESSUIE !! »

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