Je me considère comme une personne plutôt mature pour son âge. Pour certains, une telle considération me donnerait des airs de prétentieux mais ce n'est pas vraiment le cas. Je ne cherche pas à me vanter en me qualifiant de mature. Il faut juste être sincère avec les autres mais aussi avec soi-même. Franchement, faire le gamin n'est plus une passion pour moi. Cependant, cela ne veut pas dire que je ne sais pas m'amuser. C'est tout à fait le contraire. La maturité ne veut pas dire coincée des fesses, voyons... Mais soit, parfois, j'ai du mal à rester responsable. Avant, je faisais du parcours et j'ai failli perdre la capacité de marcher après une vilaine chute. J'aurais pu finir sur un fauteuil roulant. Pendant un certain temps, j'ai ralenti voire j'ai complètement abandonné le sport. Sauf que pour moi, ce n'était pas une vie. J'ai toujours aimé pratiquer une activité sportive et c'était vraiment peinant de ne pas pouvoir bouger pendant plusieurs mois. Ainsi, j'ai tenté de faire mon retour, un peu casse cou. Cependant, je n'ai pas pris le risque de recommencer ce sport assez extrême. Je me suis alors contenté de sports que je considère assez légers comparés à celui-ci. Je parle du skate et du football auquel je joue juste pour être avec les copains. Car oui, j'aime passer du temps avec mes amis, comme toute personne normale. Parfois, les activités ne me plaisent pas vraiment mais je ne refuse jamais de partager un excellent moment avec eux. On n'est pas grand chose sans ses amis.. Je fais preuve d'une véritable loyauté envers eux mais aussi d'honnêteté. En fait, ils doivent subir mes piques incessants qui ne sont pas vraiment volontaires, mais ni involontaires non plus. Je déteste les secrets par dessus tout tout comme je déteste mentir à mes proches. Certains préfèrent souvent cette option mais c'est plus fort que moi. C'est ma manière de les protéger, même si la vérité fait mal. D'ailleurs, cette réaction est souvent très mal comprise par la plupart. Malheureusement pour eux, je n'aime pas vraiment me justifier et s'ils ne comprennent pas que la véritable vision de l'amitié, c'est celle-ci, je n'irai pas leur courir après... Même si cela m'embête profondément. Je reste un garçon assez sensible et savoir que mes mots sont mal interprétés m'affecteraient beaucoup, surtout que ce geste est censé être positif.. Cette histoire se mélange à un autre trait de caractère qu'est l'impulsivité. J'ai du mal à me contenir dans certaines circonstances mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas bagarreur. Je ne pourrais même pas faire du mal à une mouche sauf si on s'attaque aux mauvaises personnes. J'ai reçu une bonne éducation: respectueux, poli, souriant.. Je ne me prends pas la tête pour des choses stupides. Ce n'est pas une question de ne pas vouloir perdre son temps, mais je préfère me consacrer à des choses plus intéressantes. Niveau cours, j'ai toujours eu des facilités. Pourtant, je ne suis pas la personne la plus ambitieuse de la planète. Loin de là.. Je tente toujours de faire du mieux que je peux pour réussir à valider mes années.. Je n'irai pas pleurer si je finis par rater, même si encore, cela me dérangerait. Après tout, revoir exactement la même chose l'année suivante, on a connu plus intéressant.. Enfin, pour finir, je n'ai pas connu une grande histoire d'amour. Cependant, j'ai toujours bien gâté mes petites amies en leur offrant des cadeaux, des dîners à l'improviste. On pourrait me considérer comme un homme romantique mais je déteste les étiquettes. Je reste un homme avec ses désirs..

Gamin, j'étais un garçon qu'on pouvait considérer comme hyperactif. Le mot n'était sûrement pas  le terme à employer puisque je n'étais atteint d'aucune maladie. Je profitais juste de mon enfance à fond. J'étais très bavard à l'école et je bougeais beaucoup. J'avais toujours du mal à rester en place, et ce, depuis la maternelle. Ainsi, ma mère, institutrice a tenté de vite calmer mes pulsions de petit homme agité. Grâce aux salaires de mes parents, j'ai pu découvrir une multitude de clubs, même si j'avais une préférence pour le sport. Quelle idée de m'inscrire dans un club de musique ! Je ne voulais pas rester coincer dans une salle avec une flûte à la main. C'était même le pire scénario puisque je risquais d'évacuer ma frustration en soufflant très fort. Ma mère étant du milieu a donc finalement retrouvé la raison en m'inscrivant dans un club de karaté, enfin d'arts martiaux en réalité. Le professeur était un vrai prodige et il nous enseignait plusieurs sports de combat en même temps. Bon, pour des enfants, il était difficile de retenir tous les mouvements mais j'étais heureux lorsque j’assénais des légers coups à mes adversaires. On pourrait me qualifier d'excité mais depuis, j'ai réussi à me calmer. J'ai testé une multitude de sports après cela. Avec les copains, à Séoul, on jouait souvent au football tandis que mes visites au Japon m'ont permis de découvrir le skate. En effet, mon cousin traînait souvent dans les skate park et finalement, j'avais fini par prendre sa mauvaise habitude. Et puis, avec Insu, nous étions des véritables professionnels.- même s'il n'avait pas l'allure du parfait skateur à l'époque - J'étais toujours le premier à faire des figures et pour tout dire, je rentrais à la maison souvent blessé. J'ai toujours été un casse cou et malgré les années, je le suis toujours au fond. J'ai connu une enfance tout comme mon adolescence assez calme. Je vivais dans un véritable cocon familial. Mon père avait beau gérer une société de transport très connue en Corée, je le croisais très souvent. Il tentait toujours de s'arranger pour venir avec nous au Japon qui plus est. Certes, il ne pouvait pas assister à tous les spectacles que l'école nous forçait à faire... Mais je n'avais pas à me plaindre. Il arrivait même que certaines personnes soient jalouses de notre famille. Comme si être une famille aisée ne pouvait pas être heureuse. Les gens ne savaient pas vraiment réfléchir mais malheureusement, rien n'a changé en la matière. De plus, le fait que ma mère soit institutrice a quelque peu dérangé pendant le collège. J'ai toujours eu des facilités pour apprendre – sans solliciter son aide - et j'étais souvent dans les premiers de la classe, sans pour autant produire des efforts monstres. Certaines camarades me soupçonnaient de tricherie ou de pistonnage. Ou sinon, ils considéraient qu'en étant fils d'instituteur, il était normal que je réussisse. Mais peu importe, à cet âge, on n'était pas très intelligent. C'était également mon cas... D'ailleurs, vers mes quinze ans, j'ai commencé à me passionner pour un autre sport: le parkour. Ouais, ce n'était pas très connu, du moins en apparence. J'ai connu pas mal de jeunes qui pratiquaient une telle activité. Ils étaient même devenus mes professeurs après mes journées de cours bien chargées. Cependant, cela restait très intense et mon corps, -  même si j'étais sportif depuis de nombreuses années – avait du mal à endurer toutes ces figures, toute cette pression... Et d'ailleurs, à force de viser plus haut, j'ai fini par me retrouver à l'hôpital. J'aurais pu crever à cause de cette mauvaise réception. Le bâtiment était assez haut et malheureusement, j'avais atterri au mauvais endroit. Mon coéquipier avait vite appelé les urgences et j'ai connu quelques séquelles, qui restent toujours gravés en moi. D'ailleurs, j'avais une cicatrice immonde sur le bas du dos, près du système nerveux. - qui est devenu à peine visible grâce à la chirurgie - J'aurais pu finir paralysé, finir dans un fauteuil roulant. Les médecins m'ont considéré comme chanceux mais à mes yeux, je ne l'étais pas... Après tout, pendant plusieurs mois, je n'avais rien pu faire. Je fus quelque peu déconnecté du monde même... Je n'ai jamais aimé parler de cette période de ma vie.. J'en garde encore un très mauvais souvenir aujourd'hui. Mais soit, après diverses rééducations très intenses, j'ai commencé à faire l'idiot, ne faisant pas preuve de maturité. Néanmoins, je n'étais pas complètement stupide puisque je me suis limité au skate et au football.