NOM : Forsyth. PRÉNOM : Murdoch. ÂGE : 23 ans. ORIGINES : Sud-coréennes. NATIONALITÉ : Ecossaise. CLASSE SOCIALE : Moyenne. ORIENTATION SEXUELLE : Pansexuel. CURSUS UNIVERSITAIRE : Master physique (spécialité astronomie, astrophysique et ingénierie spatiale). MÉTIER : Pianiste pour une école de ballet (à temps partiel). Code du règlement : It's like a baby unicorn. TU VEUX T'INVESTIR? : Non.

“ Rumour has it : il se murmure qu'il est gay (faux, il n'est pas « gay », bien que fortement attiré par les hommes mais lui-même n'assume pas ce penchant) + il semblerait qu'il ait vécu un évènement traumatisant dans son enfance, cause de son bégaiement (faux) + il est considéré comme le nerd de service (en partie vrai, il passe certaines nuits blanches à jouer à LOL ou WoW ou Starcraft) + il aurait la tête dans les étoiles, ce qui expliquerait son choix d'orientation (pas vraiment) + on dit qu'il n'a pas beaucoup d'amis, voire aucun (IRL vrai, excepté deux très proches amis dont son cousin ; online, il compte de nombreux contacts) + il serait un garçon bien sur tout rapport, et un élève passionné (faux et faux) + certains chuchotent qu'il serait proche de Oh Ji Hwan (oui et non) + paraît-il qu'il peut boire cul sec une bouteille de Jack Daniel's (faux, pas de Jack Daniel's mais de Johnnie Walker, et il est malade comme un chien une semaine après) + il a un peu du mal à parler un coréen formel et soutenu, et parle avec un fort accent écossais.

“ Caractère : Le petit n’est pas si angélique que ça. Il oscille. Il tangue, et dérive, souvent vers les abysses sombres et négatives. Il voit le mal partout, et ne sent pas si à l’aise, dans sa peau. Il a terriblement conscience de lui-même, de ses bras ballants, de son port mal assuré, de ses mains inutiles. Il parle trop vite, et avale les mots, et les écorche. C’est comme si il se sentait illégitime ; indigne de l’attention d’autrui (du vendeur au coin de la rue, de ses professeurs, et même de ses proches). Le garçon vacille sous leur regard. Et pis, il n’est pas si intéressant que ça ; il redoute ces repas en famille, dans lesquels il se doit d’évoquer sa vie, ses activités. Ses goûts. Badin, non certainement, il ne l’est pas. Loup solitaire, il recherche le contact humain ; toujours pour être déçu, et amer. Excessivement sensible, il pense à tout, et trop. Aussi, sous ses airs délicats, le jeune homme est cruel. Il juge et méprise à tout va. Il est gris ; entre bon et mauvais. Une ombre indéfinie. Il privilégie les plaisirs, ceux qui sont spontanés, « naturels » et les autres également, dictés par le marketing publicitaire. Par l’opinion publique. Du thé, une plante verte, une grosse télévision, des jolies fringues. Il a besoin d’être épaulé. De se reposer sur quelqu’un ; non pas d’être soumis, mais qu’on le domine. Lui, il pique en douce. Entre insinuations et regards inquisiteurs. Lentement, tel un poison qui se distille. Il est vif, quelque fois étroit dans ses vues ; mais passionné. Hargneux. Sous sa façade froide et faible.

“ Once upon a time : D’abord, et encore, le silence. Un trésor, lieu intime où seule demeure la voix (la sienne). Bien qu’elle soit harassante et inquiète. Vive ! Oui. Tantôt assurée et racoleuse, empreinte d’une ironie mordante (quel esprit moqueur). Tantôt lassée, et apeurée, tremblante même. La voix, la voix, elle vient, et interpelle - s’arrête - reprend sa course endiablée (une symphonie du désespoir) jusqu’au phonème ultime, enfin : « Je suis (bordel) ». Mais, étrange, la voix est tue. Elle n’est qu’une pensée ; un quelque chose qui se trame, là, à l’intérieur de sa caboche. Une sorte de râle muet. Rauque. Je bégaie, tu bégaies, il bégaie...
Il est une ombre passante, un peu frêle, un peu jeune encore. Semblable à ces êtres de vapeur qui hantent le bitume, et se frôlent, sans se voir (ni être vus). Fleur à peine éclose, aux épines apparentes ; elles prennent racine là, au creux de lui. Dépourvu de voix, et voie… Vois le trou béant dans ses yeux, fuyants, déserteurs, désolés.
Il mesure l’écart, et hésite, réfute, revient sur son idée. Doit-il, vraiment, laisser ces sons entrecoupés, incohérents, et lamentables franchir ses lèvres ? Et ce timbre, oui, résonnant si faux, ce timbre grave qu’il déteste. Mais viens, viens donc ! Dans cet étrange et clos monde qu’est ton imaginaire… Laisse-là ces futiles considérations, abandonne… Toi, reviens vers ces espaces intimes et illusoires, fruit de ton invention, produit de tes désirs inassouvis.
Il ne se plaint pas, non. En son intérieur, de temps en temps…  Quand, épuisé, fragile, il ne retient ni larmes et ressentiments. Une petite flamme qui capote, implose… Contemplant son reflet, il se sent laid, indésiré, indésirable aussi. Trop svelte ! Et délicat, doux. Pas comme ces hommes, faits de papier et d’images, aux biceps gonflés, à la peau tannée. Il reste là, indécis, ennuyé. Il ne sait que faire, et puis ça germe en son esprit : « Tu ne sais pas vivre ».
Il se trouve un péché mignon, les mauvais garçons. Et puis, c’est qu’il a bon goût : il tombe pour le pire. Ses cheveux dorés, sa voix enchanteresse et même, la manière dont ses doigts ondulent sur l’instrument en bois. Le garçon s’était perdu, et retrouvé dans ce bar où lui performait… Noyé entre les jeunes filles, assez obsessionnelles et délurées, il s’était hasardé - non sans effort - à demander le nom du groupe. Entre deux rires, il reçut l’information. Et il resta là, un peu figé, un peu fasciné (détonnant parmi les adoratrices rougissantes, semblables selon lui, à des bacchantes) ; les yeux pris d’une nouvelle intensité. Une silhouette fine et repliée sur elle-même. Il se surprit à rêver, à se dire, que peut-être… Mais le retour à la réalité (à sa réalité, à lui-même) eut l’effet d’une claque bien assenée. Jamais, lui, un des élèves les plus populaires… Ils ont des cours en commun, et pourtant, le garçon sait qu’il ignore jusqu’à son nom même. L’a-t-il seulement gracié d’un regard, une fois ?
Souvent, il culpabilise. Il se dit qu’il ne devrait pas se morfondre, ou être si… indifférent, sans espoir. Blasé. Il est entouré de l’amour de son foyer, de ses parents si atypiques et joyeux. Pour rire, il explique le problème : en mathématiques, plus et plus font moins. Et là, joie maternelle couplée à joie paternelle, ça donne non joie filiale.  
Il étudie l’astrophysique (et avec peine). Il n’a jamais été doté d’un don particulier pour les matières scolaires. Un élève moyen, somme toute. Ni brillant, ni exécrable. En vérité, le garçon ne sait pas trop quoi faire. Rien ne le tente vraiment. Alors il est là certes, assis au fond d’une classe ; avec un air de nonchalance maîtrisé. Désinvolte et indifférent. Il prend des notes, et soupire, et se lamente en son fort intérieur. Mais il suit le droit chemin social. Les études, un boulot, une vie rangée.