“ Once upon a time : Kou a toujours été entouré par des gens. Rien que dans sa famille, le jeune homme est le dernier d’une fratrie de quatre mais sa famille est également composée de huit oncles et tantes, disons que les repas de famille ont toujours été très animés. Mais pour un garçon comme Kou qui faisait parti des plus jeunes dans une aussi grande famille, se faire une place et s’affirmer n’était pas une chose facile. Du coup, il a toujours tout fait pour se faire remarquer par les autres, depuis toujours il a été un pitre, si ses frères réussissaient plutôt bien, Kou se détachait du stéréotype de l’écolier japonais qui ne se concentrait que sur ses études pour apporter honneur et fierté à sa famille, après tout, il y avait déjà trois autres gamins dans cette case-là sans compter les cousins et les cousines alors un de moins ne ferait pas de différence. Kou se laissait porter par le flot de la vie, vivant un peu comme il l’entendait, séchant les cours qui ne l’intéressait pas ou en faisant juste acte de présence en dormant sur sa table de cours. Depuis tout petit, Kou était le gamin chiant qu’il est aujourd’hui mais ses camarades s’étaient habitués et trouvaient même ça drôle, le Japonais était content de sa vie. Tout bascula lorsqu’à douze ans, on lui annonça que la famille Watanabe allait déménager pour la Corée du Sud. Adieu le reste de la famille, ses amis et son mode de vie plutôt tranquille.
Le changement fut assez difficile, il ne parlait pas un mot de coréen et la culture semblait être différente. Kou était devenu un animal de foire, l’objet de curiosité de ses camarades et surtout, son attitude ne plaisait pas. Si au Japon ses professeurs avaient relevé le comportement de Kou sans grande conviction, ici ce n’était pas la même chose. On lui fit rapidement comprendre qu’il fallait qu’il travaille encore plus dur que les autres pour rattraper son retard sauf qu’idiot comme il est, Kou refusait qu’on lui donne des ordres. Il décida tout simplement de faire l’inverse et d’énerver au plus haut point ses professeurs. Il décidait de sécher, de ne pas travailler, de répondre, bref, une vraie tête à claque et ce, jusqu’au lycée.
Plus il avançait dans les années, et plus Kou réussissait à mieux s’intégrer, il avait assimiler la langue et la culture mais il restait le même, insolant et encore plus gamin que d’habitude. Le Japonais était persuadé que de toute manière, ses professeurs ne souhaitaient pas qu’il réussisse pour lui-même mais pour qu’il devienne juste une statistique de plus pour la réussite de son établissement. Pourtant, l’arrivée d’une nouvelle professeur changea la donne. Elle n’abandonna pas Kou, le poussa à s’améliorer et à changer son comportement. Clairement, elle voulait que son étudiant réussisse et après des mois de conflits, Kou céda. Peut-être qu’elle était sincère et qu’elle ne pensait qu’à son bien.
À la fin du lycée, il réussit son entrée à l’université et avec du recul, il se dit que c’était bien grâce à cette professeur. Elle devint un modèle d’admiration pour l’ancien lycéen qui se dit que c’est pas si mal au final, peut-être que lui aussi pourrait aider d’autres jeunes à se trouver. C’est peut-être une histoire clichée, Kou l’affirme, mais c’est ce cliché qui permit au Japonais de trouver la voie qui lui correspond et il en est bien fier.