ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï
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ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Dim 27 Déc - 8:58 Citer EditerSupprimer
Une journée lourde de mots et de pages tournées, un cerveau rempli de lignes et de termes techniques, de nouvelles choses, encore et toujours, toujours et encore. Raï s’octroyait une pause dans son quotidien noyé de livres et de connaissances, d’entraînements et d’heures malsaines. Une pause, toute douce, et pleine de sourires. Toute douce et si lumineuse. Raï y avait presque pensé toute la journée, ses livres n’avaient plus eu la même saveur lorsqu’il avait eu cette idée; il avait même presque était tout enjoué d’être au soir, de voir cette bouille aux cheveux blonds, de passer ces moments, ces tout petits moments qui lui remplissaient le cœur d’espoir et de joie. Ça ne lui ressemblait tellement pas. Pourtant, le japonais se prêtait au jeu et se laisser doucement vivre aux côtés de la jeune femme, cette étoile, ce cœur pur et ce visage d’amour. Tout ce qui l’horripilait en temps normal. Mais Raï n’avait jamais ressenti pareille sensation. Il avait su, tout simplement.
Roulant sur son skate, l’odeur de la nourriture qu’il avait prise à emporter venait chatouiller ses narines et il espérait que Sohee allait apprécier. En réalité, il en était quasiment certain, la jeune femme se contentait de peu, était heureuse d’un rien et Raï voyait en elle tout ce qu’il n’était pas. Parfois, dans certains gestes, certains mots, certains traits, il imaginait Nina. Quel paradoxe. Les deux jeunes femmes savaient sortir de lui deux côtés de sa personnalité. Deux côtés réels. De lui. Raï en tant qu’être. Mais Raï n’arrivait et ne voulait l’admettre. Nina comme Sohee étaient aussi nocives que bénéfiques pour lui. L'une plus que l'autre dans les deux cas.
Le grand brun se dirigeait avec aisance sur sa planche vers le lieu de travail de Sohee et, passant la porte d’où le son de la clochette retentit, il dit avec un fin sourire aux lèvres « C’est moi ! » comme une évidence. Et lorsqu’il vit Sohee sortir de l’arrière-boutique, il lui lança son plus beau sourire avant de poser le panier de nourriture thaïlandaise qu’il avait spécialement apporté pour elle. « J’espère que tu as faim. » Et il vit une douce surprise se peindre dans les yeux de la demoiselle alors qu’il se sentait fier de son geste. D’habitude, il venait dans l’après-midi ou dans la matinée, d’habitude, il venait se loger sur le fauteuil de la pièce à l’arrière pour y étudier ses livres, zieutant et discutant distraitement avec la coréenne. Juste passer un peu de son temps. D’habitude, il venait plusieurs fois par semaine mais, cette fois, il y avait bien de longs jours qu’il n’avait pas rendu visite à sa douce alors, pour se rattraper, il était venu avant la fermeture et il savait que Sohee n’aurait pu lui en vouloir en lui apportant un peu de nourriture qu'elle aimait.
Une journée lourde de mots et de pages tournées, un cerveau rempli de lignes et de termes techniques, de nouvelles choses, encore et toujours, toujours et encore. Raï s’octroyait une pause dans son quotidien noyé de livres et de connaissances, d’entraînements et d’heures malsaines. Une pause, toute douce, et pleine de sourires. Toute douce et si lumineuse. Raï y avait presque pensé toute la journée, ses livres n’avaient plus eu la même saveur lorsqu’il avait eu cette idée; il avait même presque était tout enjoué d’être au soir, de voir cette bouille aux cheveux blonds, de passer ces moments, ces tout petits moments qui lui remplissaient le cœur d’espoir et de joie. Ça ne lui ressemblait tellement pas. Pourtant, le japonais se prêtait au jeu et se laisser doucement vivre aux côtés de la jeune femme, cette étoile, ce cœur pur et ce visage d’amour. Tout ce qui l’horripilait en temps normal. Mais Raï n’avait jamais ressenti pareille sensation. Il avait su, tout simplement.
Roulant sur son skate, l’odeur de la nourriture qu’il avait prise à emporter venait chatouiller ses narines et il espérait que Sohee allait apprécier. En réalité, il en était quasiment certain, la jeune femme se contentait de peu, était heureuse d’un rien et Raï voyait en elle tout ce qu’il n’était pas. Parfois, dans certains gestes, certains mots, certains traits, il imaginait Nina. Quel paradoxe. Les deux jeunes femmes savaient sortir de lui deux côtés de sa personnalité. Deux côtés réels. De lui. Raï en tant qu’être. Mais Raï n’arrivait et ne voulait l’admettre. Nina comme Sohee étaient aussi nocives que bénéfiques pour lui. L'une plus que l'autre dans les deux cas.
Le grand brun se dirigeait avec aisance sur sa planche vers le lieu de travail de Sohee et, passant la porte d’où le son de la clochette retentit, il dit avec un fin sourire aux lèvres « C’est moi ! » comme une évidence. Et lorsqu’il vit Sohee sortir de l’arrière-boutique, il lui lança son plus beau sourire avant de poser le panier de nourriture thaïlandaise qu’il avait spécialement apporté pour elle. « J’espère que tu as faim. » Et il vit une douce surprise se peindre dans les yeux de la demoiselle alors qu’il se sentait fier de son geste. D’habitude, il venait dans l’après-midi ou dans la matinée, d’habitude, il venait se loger sur le fauteuil de la pièce à l’arrière pour y étudier ses livres, zieutant et discutant distraitement avec la coréenne. Juste passer un peu de son temps. D’habitude, il venait plusieurs fois par semaine mais, cette fois, il y avait bien de longs jours qu’il n’avait pas rendu visite à sa douce alors, pour se rattraper, il était venu avant la fermeture et il savait que Sohee n’aurait pu lui en vouloir en lui apportant un peu de nourriture qu'elle aimait.
© charney
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Re: ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Lun 28 Déc - 1:29 Citer EditerSupprimer
Page trente-huit, "Un bouquet de roses en cadeau chaque mois, symbole de la beauté inflétrissable, de l'amour indéfectible." Depuis six mois maintenant, Sohee s'applique à confectionner mensuellement la même composition florale. Vingt-quatre roses, puisque c'est avec ce nombre que l'on fait preuve de galanterie, c'est une marque de respect, un remerciement envers l'être aimé. Rouges car c'est la teinte de l'amour passionnel. Ses petites mains s'affairent à débarrasser chaque tige des épines protectrices, elles ne prennent que les plus belles fleurs, celles dont la couleur laisse penser à du velours, celles au parfum bien présent mais délicat. Ces mêmes mains qui veillent à ce que chaque pétales soient visibles, que toutes soient à la même hauteur pour former un cercle parfait. Car c'est ainsi que le résultat doit être : dénué de tout défaut. Car l'amour que porte cet homme pour sa femme est sans doute ainsi, beau, pur, idyllique. Des sentiments qui ne fanent pas. Et des pensées un peu naïves l'envahissent. Le prince charmant existe-t-il réellement ? Est-ce qu'un jour quelqu'un l'aimera à ce point ? Et la petite fille rêve, rêve sans cesse. Là, au milieu des fleurs, elle s'invente un conte de fée, mais ce n'est pas elle la princesse. Elle, c'est celle qui contribue, dans l'ombre, au bonheur des autres. Mais elle ne s'en plaint pas, bien au contraire. Sohee aime son métier, Sohee aime les sourires qui éclosent de ses bouquets.
Mais malgré tout, elle apprécie tout de même de voir le soleil décliner au travers de la grande baie vitrée, signe que la journée approche de son terme et que, bientôt, elle pourra rentrer au dortoir où elle vit depuis peu. L'homme qui avait comme chaque mois commandé ce bouquet arrive enfin. Son visage est toujours lumineux, il est toujours poli, aimable. Sohee envie sa femme, elle l'envie mais ne la jalouse pas. Et quelque minutes plus tard, alors qu'elle s'affairait à mettre de l'ordre, une autre voix masculine brise le silence. Une voix dont elle connait chaque intonation, chaque variation de ton. Presque automatiquement, ses lèvres s'étirent, et elle se redresse pour pouvoir le voir. Raï est venu. « Bonsoir ! » Il lui a manquée, elle s'était surprise à l'attendre ces derniers jours, à l'imaginer au travers d'autres clients, mais à présent il n'est plus une illusion. Et ses yeux s'écarquillent à ses mots avant de se poser sur la source de cette odeur appétissante. Rapidement, la petite fait le tour du comptoir pour pouvoir serrer son corps contre celui de son aîné avant de relever la tête vers lui. « Tu es le meilleur. » Elle dépose un léger baiser sur l'une de ses joues avant de se perdre de nouveau dans ses pensées. « Je dois fermer la boutique dans une vingtaine de minutes, met toi à l'aise en attendant ! » Toutes les feuilles qui traînaient sur son plan de travail sont envoyées à la poubelle avant que son regard ne se pose de nouveau sur lui. « Tu me manquais. »
Page trente-huit, "Un bouquet de roses en cadeau chaque mois, symbole de la beauté inflétrissable, de l'amour indéfectible." Depuis six mois maintenant, Sohee s'applique à confectionner mensuellement la même composition florale. Vingt-quatre roses, puisque c'est avec ce nombre que l'on fait preuve de galanterie, c'est une marque de respect, un remerciement envers l'être aimé. Rouges car c'est la teinte de l'amour passionnel. Ses petites mains s'affairent à débarrasser chaque tige des épines protectrices, elles ne prennent que les plus belles fleurs, celles dont la couleur laisse penser à du velours, celles au parfum bien présent mais délicat. Ces mêmes mains qui veillent à ce que chaque pétales soient visibles, que toutes soient à la même hauteur pour former un cercle parfait. Car c'est ainsi que le résultat doit être : dénué de tout défaut. Car l'amour que porte cet homme pour sa femme est sans doute ainsi, beau, pur, idyllique. Des sentiments qui ne fanent pas. Et des pensées un peu naïves l'envahissent. Le prince charmant existe-t-il réellement ? Est-ce qu'un jour quelqu'un l'aimera à ce point ? Et la petite fille rêve, rêve sans cesse. Là, au milieu des fleurs, elle s'invente un conte de fée, mais ce n'est pas elle la princesse. Elle, c'est celle qui contribue, dans l'ombre, au bonheur des autres. Mais elle ne s'en plaint pas, bien au contraire. Sohee aime son métier, Sohee aime les sourires qui éclosent de ses bouquets.
Mais malgré tout, elle apprécie tout de même de voir le soleil décliner au travers de la grande baie vitrée, signe que la journée approche de son terme et que, bientôt, elle pourra rentrer au dortoir où elle vit depuis peu. L'homme qui avait comme chaque mois commandé ce bouquet arrive enfin. Son visage est toujours lumineux, il est toujours poli, aimable. Sohee envie sa femme, elle l'envie mais ne la jalouse pas. Et quelque minutes plus tard, alors qu'elle s'affairait à mettre de l'ordre, une autre voix masculine brise le silence. Une voix dont elle connait chaque intonation, chaque variation de ton. Presque automatiquement, ses lèvres s'étirent, et elle se redresse pour pouvoir le voir. Raï est venu. « Bonsoir ! » Il lui a manquée, elle s'était surprise à l'attendre ces derniers jours, à l'imaginer au travers d'autres clients, mais à présent il n'est plus une illusion. Et ses yeux s'écarquillent à ses mots avant de se poser sur la source de cette odeur appétissante. Rapidement, la petite fait le tour du comptoir pour pouvoir serrer son corps contre celui de son aîné avant de relever la tête vers lui. « Tu es le meilleur. » Elle dépose un léger baiser sur l'une de ses joues avant de se perdre de nouveau dans ses pensées. « Je dois fermer la boutique dans une vingtaine de minutes, met toi à l'aise en attendant ! » Toutes les feuilles qui traînaient sur son plan de travail sont envoyées à la poubelle avant que son regard ne se pose de nouveau sur lui. « Tu me manquais. »
© charney
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Re: ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Lun 28 Déc - 8:52 Citer EditerSupprimer
L’odeur légère de la boutique envahissait l’être de Raï à chaque fois qu’il passait la porte, comme enroulé dans une couverture de délices, et la beauté des fleurs sur lesquelles des jeux de lumière dansaient sur leurs pétales rendait un tableau digne d’une peinture, digne d’un roman à l’eau de rose. Et Sohee, les cheveux tombant en cascade sur sa poitrine, les yeux rieurs, le teint rosé. Raï découvrait un autre monde. Raï découvrait le derrière de la façade. Ce n'était pas lui, ce n'était pas ce qu'on lui avait appris. A chaque fois qu’il venait ici, c’était comme s’il redécouvrait tout, la boutique, les couleurs, les odeurs, la pureté, le monde. Il respirait. Comme si ce poids oppressant se soulevait de sa poitrine, comme si tout était si simple. Parfois, il se surprenait à se demander si tout ce qu’on lui avait appris n’était pas qu’une simple partie de ce monde malsain, que tout n’était pas si vrai mais pas si faux. Il apprenait en Sohee que la vie n’était pas que trafics, drogues, violence et manipulation. Car Raï a été élevé de ses douze ans à aujourd’hui dans cet esprit, et c’était comme un enfant qui découvrait la nature et une autre porte, une autre version du monde qu’on lui avait tant de fois peint.
La douce voix de la jeune femme résonnait comme une mélodie à ses oreilles, il était surpris de ressentir de la joie, être heureux de faire plaisir. Faire plaisir à quelqu’un d’autre que sa famille. Car hors de celle-ci, Raï était un autre homme, un homme aux milliers visages, aux milliers masques. Mais ce soir-là, le japonais avait besoin de respirer, de retirer tous ces masques, tous ses déguisements, toutes ses manipulations. Ce soir-là, Raï vivait comme un homme, comme un être à part entière, guidé par ses envies et désirs. Pourtant, quelques traits de caractère ne peuvent être totalement effacés, et lorsque la coréenne vint enlacer le brun, il eut une surprise et un certain réflexe. Raï n’était pas tactile, Raï n’était pas habitué et ne le serait certainement jamais à ces gestes d’affection. Mais Sohee le savait pertinemment, il ne répondit pas à l’étreinte pourtant reconnaissant et eut un sourire nerveux à ce baiser de remerciement. Raï ne disait rien, il la laissait faire mais son côté distant refaisant souvent surface. Les mots de la jeune femme réchauffaient le cœur du mafieux, toujours pas habitué à ce qu’on ait autant de reconnaissance envers lui, toujours pas habitué à ces mots, encore moins ces mêmes mots qui lui étaient adressés. A la suite, Raï hocha la tête avant de dire « Très bien, je t’attends. » pour se diriger vers l’arrière-boutique et y déposer sa veste et sa planche à roulettes. Puis, comme à son habitude depuis déjà quelques mois, il vint s’asseoir près de la caisse, regardant simplement, analysant discrètement Sohee. Un certain réflexe à présent. Mais les mots de cette dernière furent tout à fait inattendus et Raï se surprit de sourire finement, comme si ce sentiment était partagé, comme s’il était touché. « Toi aussi… » murmura-t-il alors pour que la jeune femme ne puisse l’entendre. Naturellement, ces mots étaient sortis d’entre ses lèvres, mais inhabituel était cette simple pulsion de ne serait-ce que chuchoter ses plus profondes pensées.
Parce que Raï n’était pas bavard, même plutôt silencieux. Raï n’était affectueux, même plutôt indifférent voire arrogant. Parce que Raï n’était pas tout ce qu’il osait faire croire, Raï était quelqu’un de plus profond et torturé. Depuis Sohee, Raï faisait des efforts et s’améliorait à être quelqu’un, quelqu’un de vrai. Mais parce que Raï était un robot bien gentiment formaté, désormais, il se retrouvait comme un enfant perdu dans un monde qu’il ne connaissait pas, un enfant un peu trop maladroit, qui ne sait s’exprimer correctement mais à qui on en veut pas.
L’odeur légère de la boutique envahissait l’être de Raï à chaque fois qu’il passait la porte, comme enroulé dans une couverture de délices, et la beauté des fleurs sur lesquelles des jeux de lumière dansaient sur leurs pétales rendait un tableau digne d’une peinture, digne d’un roman à l’eau de rose. Et Sohee, les cheveux tombant en cascade sur sa poitrine, les yeux rieurs, le teint rosé. Raï découvrait un autre monde. Raï découvrait le derrière de la façade. Ce n'était pas lui, ce n'était pas ce qu'on lui avait appris. A chaque fois qu’il venait ici, c’était comme s’il redécouvrait tout, la boutique, les couleurs, les odeurs, la pureté, le monde. Il respirait. Comme si ce poids oppressant se soulevait de sa poitrine, comme si tout était si simple. Parfois, il se surprenait à se demander si tout ce qu’on lui avait appris n’était pas qu’une simple partie de ce monde malsain, que tout n’était pas si vrai mais pas si faux. Il apprenait en Sohee que la vie n’était pas que trafics, drogues, violence et manipulation. Car Raï a été élevé de ses douze ans à aujourd’hui dans cet esprit, et c’était comme un enfant qui découvrait la nature et une autre porte, une autre version du monde qu’on lui avait tant de fois peint.
La douce voix de la jeune femme résonnait comme une mélodie à ses oreilles, il était surpris de ressentir de la joie, être heureux de faire plaisir. Faire plaisir à quelqu’un d’autre que sa famille. Car hors de celle-ci, Raï était un autre homme, un homme aux milliers visages, aux milliers masques. Mais ce soir-là, le japonais avait besoin de respirer, de retirer tous ces masques, tous ses déguisements, toutes ses manipulations. Ce soir-là, Raï vivait comme un homme, comme un être à part entière, guidé par ses envies et désirs. Pourtant, quelques traits de caractère ne peuvent être totalement effacés, et lorsque la coréenne vint enlacer le brun, il eut une surprise et un certain réflexe. Raï n’était pas tactile, Raï n’était pas habitué et ne le serait certainement jamais à ces gestes d’affection. Mais Sohee le savait pertinemment, il ne répondit pas à l’étreinte pourtant reconnaissant et eut un sourire nerveux à ce baiser de remerciement. Raï ne disait rien, il la laissait faire mais son côté distant refaisant souvent surface. Les mots de la jeune femme réchauffaient le cœur du mafieux, toujours pas habitué à ce qu’on ait autant de reconnaissance envers lui, toujours pas habitué à ces mots, encore moins ces mêmes mots qui lui étaient adressés. A la suite, Raï hocha la tête avant de dire « Très bien, je t’attends. » pour se diriger vers l’arrière-boutique et y déposer sa veste et sa planche à roulettes. Puis, comme à son habitude depuis déjà quelques mois, il vint s’asseoir près de la caisse, regardant simplement, analysant discrètement Sohee. Un certain réflexe à présent. Mais les mots de cette dernière furent tout à fait inattendus et Raï se surprit de sourire finement, comme si ce sentiment était partagé, comme s’il était touché. « Toi aussi… » murmura-t-il alors pour que la jeune femme ne puisse l’entendre. Naturellement, ces mots étaient sortis d’entre ses lèvres, mais inhabituel était cette simple pulsion de ne serait-ce que chuchoter ses plus profondes pensées.
Parce que Raï n’était pas bavard, même plutôt silencieux. Raï n’était affectueux, même plutôt indifférent voire arrogant. Parce que Raï n’était pas tout ce qu’il osait faire croire, Raï était quelqu’un de plus profond et torturé. Depuis Sohee, Raï faisait des efforts et s’améliorait à être quelqu’un, quelqu’un de vrai. Mais parce que Raï était un robot bien gentiment formaté, désormais, il se retrouvait comme un enfant perdu dans un monde qu’il ne connaissait pas, un enfant un peu trop maladroit, qui ne sait s’exprimer correctement mais à qui on en veut pas.
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Re: ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Lun 4 Jan - 6:41 Citer EditerSupprimer
Sohee est un nénuphar. Une plante solitaire, que l'on ne trouve pas de partout mais que l'on reconnait avec aisance. Elle est, comme cette fleur, discrète et douce. On ne parle pas beaucoup d'elle, mais sa présence n'en reste pas moins apaisante. Et elle se sent bien, dans sa bulle, légèrement isolée des autres. Elle est comme Alice dans son monde merveilleux, au milieu des pétales colorés et des parfums hypnotisants. La petite se crée un univers, s'invente un lieu qui n'appartient qu'à elle là, entre les roses et les tulipes. Le monde réel ne l'intéresse pas, il est bien trop froid, bien trop effrayant. Elle préfère le sien, celui qu'elle crée au bout de son pinceau, celui qui fleurit dans son esprit. Et rares sont ceux qui ont accès à son jardin secret, celui qu'elle protège avec ferveur. Lorsqu'elle y invite quelqu'un, c'est qu'elle tient réellement à cette personne, qu'elle lui accorde toute sa confiance et assez d'amour pour lui offrir une partie de son petit paradis. On dit d'elle qu'elle n'est qu'un mystère, un animal sauvage qui fuit dès qu'on s'en approche trop. Mais pourtant lorsqu'on apprend à la connaître, lorsqu'on prend la peine d'essayer, l'apprivoiser devient soudain bien plus simple. Et c'est sans doute ce qu'à réussi Raï au fil de ses visites, probablement même sans s'en rendre compte. Progressivement, le petit bourgeon qu'est Sohee s'est ouvert face à lui, elle a appris à lui faire confiance, à apprécier chaque moment passé avec lui, à se satisfaire de sa simple présence. En sa compagnie, elle a trouvé un véritable refuge, une entente bien souvent silencieuse mais non négligeable. Elle aime ses sourires, tout simplement. Le timbre doux de sa voix lorsqu'il lui parle, ses petites attentions simples mais au combien importantes à ses yeux. et puis, lentement, son affection pour son aîné est devenue plus évidente, moins cachée. Elle se sent en sécurité avec lui, lui accorde toute sa confiance. Elle fait tomber tous les masques pour n'être simplement que Sohee, cette gamine un peu maladroite qui ne contrôle pas toujours ses réactions. Et qu'importe s'il ne lui rend pas ses gestes affectueux, elle sait que ce n'est simplement pas dans sa nature, elle comprend, elle accepte. Et elle le laisse s'installer comme il a l'habitude de le faire avant de finir de tout nettoyer en lui faisant part de ce qu'elle pense. C'est vrai, la boutique lui a semblé bien vide ces derniers jours, comme si la présence du jeune homme en ces lieux était désormais normale et par peur de le déranger, elle n'avait osé le contacter. Alors le voir ici étire ses lippes et lui fait du bien, tout simplement. Et lorsqu'elle termine, ses pas la mènent de nouveau vers la source de cette bonne odeur de nourriture. Curieuse, elle jette un coup d'oeil à l'intérieur avant de défaire son tablier pour le suspendre contre le mur, retournant par la suite près de Raï. « Merci beaucoup pour ça, c'est vraiment gentil. » Puis une seconde d'hésitation, un instant de doute. « Mais tu en as pris vraiment beaucoup, je pourrais jamais finir tout ça.. » Un rire nerveux, ses petits ongles qui grattent sa nuque. « On pourrait aller à mon dortoir et manger ensembles, t'en dis quoi ? Je voudrais te montrer certains dessins, et puis ce serait dommage que tu repartes aussi vite, non ? » La tête penchée sur le côté, les cils qui papillonnent, tout est bon pour le convaincre de la suivre. « S'il te plait ? »
Sohee est un nénuphar. Une plante solitaire, que l'on ne trouve pas de partout mais que l'on reconnait avec aisance. Elle est, comme cette fleur, discrète et douce. On ne parle pas beaucoup d'elle, mais sa présence n'en reste pas moins apaisante. Et elle se sent bien, dans sa bulle, légèrement isolée des autres. Elle est comme Alice dans son monde merveilleux, au milieu des pétales colorés et des parfums hypnotisants. La petite se crée un univers, s'invente un lieu qui n'appartient qu'à elle là, entre les roses et les tulipes. Le monde réel ne l'intéresse pas, il est bien trop froid, bien trop effrayant. Elle préfère le sien, celui qu'elle crée au bout de son pinceau, celui qui fleurit dans son esprit. Et rares sont ceux qui ont accès à son jardin secret, celui qu'elle protège avec ferveur. Lorsqu'elle y invite quelqu'un, c'est qu'elle tient réellement à cette personne, qu'elle lui accorde toute sa confiance et assez d'amour pour lui offrir une partie de son petit paradis. On dit d'elle qu'elle n'est qu'un mystère, un animal sauvage qui fuit dès qu'on s'en approche trop. Mais pourtant lorsqu'on apprend à la connaître, lorsqu'on prend la peine d'essayer, l'apprivoiser devient soudain bien plus simple. Et c'est sans doute ce qu'à réussi Raï au fil de ses visites, probablement même sans s'en rendre compte. Progressivement, le petit bourgeon qu'est Sohee s'est ouvert face à lui, elle a appris à lui faire confiance, à apprécier chaque moment passé avec lui, à se satisfaire de sa simple présence. En sa compagnie, elle a trouvé un véritable refuge, une entente bien souvent silencieuse mais non négligeable. Elle aime ses sourires, tout simplement. Le timbre doux de sa voix lorsqu'il lui parle, ses petites attentions simples mais au combien importantes à ses yeux. et puis, lentement, son affection pour son aîné est devenue plus évidente, moins cachée. Elle se sent en sécurité avec lui, lui accorde toute sa confiance. Elle fait tomber tous les masques pour n'être simplement que Sohee, cette gamine un peu maladroite qui ne contrôle pas toujours ses réactions. Et qu'importe s'il ne lui rend pas ses gestes affectueux, elle sait que ce n'est simplement pas dans sa nature, elle comprend, elle accepte. Et elle le laisse s'installer comme il a l'habitude de le faire avant de finir de tout nettoyer en lui faisant part de ce qu'elle pense. C'est vrai, la boutique lui a semblé bien vide ces derniers jours, comme si la présence du jeune homme en ces lieux était désormais normale et par peur de le déranger, elle n'avait osé le contacter. Alors le voir ici étire ses lippes et lui fait du bien, tout simplement. Et lorsqu'elle termine, ses pas la mènent de nouveau vers la source de cette bonne odeur de nourriture. Curieuse, elle jette un coup d'oeil à l'intérieur avant de défaire son tablier pour le suspendre contre le mur, retournant par la suite près de Raï. « Merci beaucoup pour ça, c'est vraiment gentil. » Puis une seconde d'hésitation, un instant de doute. « Mais tu en as pris vraiment beaucoup, je pourrais jamais finir tout ça.. » Un rire nerveux, ses petits ongles qui grattent sa nuque. « On pourrait aller à mon dortoir et manger ensembles, t'en dis quoi ? Je voudrais te montrer certains dessins, et puis ce serait dommage que tu repartes aussi vite, non ? » La tête penchée sur le côté, les cils qui papillonnent, tout est bon pour le convaincre de la suivre. « S'il te plait ? »
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Re: ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Dim 10 Jan - 2:13 Citer EditerSupprimer
L'attente était calme, apaisante et si simple. Il l'attendait sereinement, la regardait faire, la regardait ranger, nettoyer et faire tout ce qu'elle devait terminer. Patiemment, un léger sourire aux lèvres, Raï était assis sur sa chaise, son regard glissait sur les courbes de la demoiselle puis parfois sur celle des fleurs. Le soleil se couchait, il faisait de plus en plus sombre dehors et certainement plus frais. Un instant, il se demandait si So Hee avait de quoi se couvrir mais ladite jeune femme le sortit de ses pensées et il lui sourit à ses dires avant de lui répondre un simple « Je t'en prie. » et de penser qu'il voulait simplement se rattraper, se rattraper de n'être pas venu depuis des jours, de ne pas avoir pris de ses nouvelles. Raï avait juste eu beaucoup de choses à faire, il avait aussi beaucoup étudié. Comme à son habitude, et le restaurant lui prenait beaucoup de son temps aussi. Et c’était étrange. Cet étrange réflexe à vouloir se justifier. Parce que même si les mots lui manquaient, il se sentait obliger de se justifier, se justifier à lui-même. Il soupira alors discrètement, ne sachant réellement quoi penser sur toute cette situation, sur toute cette relation. Il se sentait si bien, si serein. Une réelle bouffée d’air frais et de nature. So Hee était si pure qu’elle lui remplissait le cœur d’une joie infinie. Il se demandait parfois si cette innocence n’était pas contagieuse, comme si elle lui faisait découvrir un autre monde qui lui plaisait un peu trop. Et en réalité, il aurait très bien pu venir plus d’une fois lui rendre visite. Cependant, tout était un peu trop perturbant et au final du temps, des jours qui passaient, il s’était rendu compte qu’elle lui avait manqué. Elle et ses fleurs, elle et ses cheveux, elle et son sourire, elle.
Alors, ce soir-là, il avait juste eu envie de prendre une pause, de respirer, de s'enivrer de douceur et de beauté. Et alors que So Hee lui proposait de manger son repars avec elle, il baissa les yeux, le sourire cloué aux lèvres. « Eh bien... Je n'ai rien d'autre à faire alors, si tu veux. » et au fond, même si elle ne l'avait pas invité, il l'aurait au moins raccompagnée. Rien n'était très rassurant à cette heure-ci, la nuit, le froid. La savoir dehors lui glaçait le sang à chaque fois. Il se maudissait de ne pas la voir assez souvent, rien que pour cette simple raison. Et bien que les charmes de So Hee avaient inconsciemment grand effet sur lui, il ne lui en aurait pas fallu que très peu pour dire oui. Ses mots étaient simple et réserves pourtant, au fond de lui, il en avait eu terriblement envie. Cette envie de passer plus qu’une petite demi-heure à ses côtés, cette envie de partager un repas, d’être auprès d’elle, de la savoir en sécurité, cette envoie de voir son sourire, ses yeux rieurs, cet air enfantin et pourtant si fort. Il y avait une certaine admiration dans le regard du japonais. Parce qu’il avait peut-être vu un peu plus loin. Parce que So Hee n’était pas une simple gentille petite fille. Il y avait quelque chose de bien plus profond, quelque chose qui avait cet effet sur lui, quelque chose qui l’empêchait d’être cette âme vendue au diable, qui l’empêchait de la fuir tant l’attraction était forte.
L'attente était calme, apaisante et si simple. Il l'attendait sereinement, la regardait faire, la regardait ranger, nettoyer et faire tout ce qu'elle devait terminer. Patiemment, un léger sourire aux lèvres, Raï était assis sur sa chaise, son regard glissait sur les courbes de la demoiselle puis parfois sur celle des fleurs. Le soleil se couchait, il faisait de plus en plus sombre dehors et certainement plus frais. Un instant, il se demandait si So Hee avait de quoi se couvrir mais ladite jeune femme le sortit de ses pensées et il lui sourit à ses dires avant de lui répondre un simple « Je t'en prie. » et de penser qu'il voulait simplement se rattraper, se rattraper de n'être pas venu depuis des jours, de ne pas avoir pris de ses nouvelles. Raï avait juste eu beaucoup de choses à faire, il avait aussi beaucoup étudié. Comme à son habitude, et le restaurant lui prenait beaucoup de son temps aussi. Et c’était étrange. Cet étrange réflexe à vouloir se justifier. Parce que même si les mots lui manquaient, il se sentait obliger de se justifier, se justifier à lui-même. Il soupira alors discrètement, ne sachant réellement quoi penser sur toute cette situation, sur toute cette relation. Il se sentait si bien, si serein. Une réelle bouffée d’air frais et de nature. So Hee était si pure qu’elle lui remplissait le cœur d’une joie infinie. Il se demandait parfois si cette innocence n’était pas contagieuse, comme si elle lui faisait découvrir un autre monde qui lui plaisait un peu trop. Et en réalité, il aurait très bien pu venir plus d’une fois lui rendre visite. Cependant, tout était un peu trop perturbant et au final du temps, des jours qui passaient, il s’était rendu compte qu’elle lui avait manqué. Elle et ses fleurs, elle et ses cheveux, elle et son sourire, elle.
Alors, ce soir-là, il avait juste eu envie de prendre une pause, de respirer, de s'enivrer de douceur et de beauté. Et alors que So Hee lui proposait de manger son repars avec elle, il baissa les yeux, le sourire cloué aux lèvres. « Eh bien... Je n'ai rien d'autre à faire alors, si tu veux. » et au fond, même si elle ne l'avait pas invité, il l'aurait au moins raccompagnée. Rien n'était très rassurant à cette heure-ci, la nuit, le froid. La savoir dehors lui glaçait le sang à chaque fois. Il se maudissait de ne pas la voir assez souvent, rien que pour cette simple raison. Et bien que les charmes de So Hee avaient inconsciemment grand effet sur lui, il ne lui en aurait pas fallu que très peu pour dire oui. Ses mots étaient simple et réserves pourtant, au fond de lui, il en avait eu terriblement envie. Cette envie de passer plus qu’une petite demi-heure à ses côtés, cette envie de partager un repas, d’être auprès d’elle, de la savoir en sécurité, cette envoie de voir son sourire, ses yeux rieurs, cet air enfantin et pourtant si fort. Il y avait une certaine admiration dans le regard du japonais. Parce qu’il avait peut-être vu un peu plus loin. Parce que So Hee n’était pas une simple gentille petite fille. Il y avait quelque chose de bien plus profond, quelque chose qui avait cet effet sur lui, quelque chose qui l’empêchait d’être cette âme vendue au diable, qui l’empêchait de la fuir tant l’attraction était forte.
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Re: ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Lun 11 Jan - 23:41 Citer EditerSupprimer
Quand il est près d'elle, So Hee change. Ou plutôt, elle redevient elle-même. Envolée la gamine qui reste dans son coin et parle peu, disparue la petite timide qui n'accorde son amour qu'à ses pinceaux ou ses bouquets. Avec Raï, elle n'a pas peur de dévoiler sa véritable nature, elle ne cache pas son envie, son besoin même, de l'avoir à ses côtés. La petite ne lésine pas non plus sur les sourires et les regards chaleureux, et n'a pas honte de lui faire clairement part de son affection pour lui. Mais au fond, elle ne s'est jamais vraiment interrogée sur la nature de ses propres sentiments. Que représente-t-il réellement pour elle ? Cette question revient souvent dans son esprit sans qu'elle n'y trouve de réponse. Le jeune homme est sans doute tout et rien à la fois. Un frère, un ami, une oreille à qui se confier, une épaule sur laquelle s'appuyer, un sourire auquel elle peut s'accrocher, et un regard où elle peut se noyer. Leurs caractères respectifs font que leur entente ne se développe que très lentement, sans doute parce qu'aucun des deux n'a le courage de faire le premier pas. Mais lorsqu'elle y pense, elle se dit que ce n'est pas si catastrophique que ça. D'une simple relation de vendeuse à client, une amitié est née, et celle-ci est assez forte pour pousser Raï à faire des cadeaux à la demoiselle. Malgré leur timidité commune, ils ont tout de même su se rapprocher, s'ouvrir et découvrir l'autre.
Et aujourd'hui, So Hee a envie de faire un effort, elle a envie de se rapprocher plus encore de lui, et que, pour une fois, ils puissent se voir ailleurs que dans cette boutique. Car jusqu'à présent, c'était le seul endroit où ils se fréquentaient, et la pyobeom refuse d'accepter le fait que leur amitié ne se limite qu'à cet endroit, aussi cher à ses yeux soit-il. Aussi, elle a trouvé en ce désir la force de lui proposer de venir à son dortoir, elle l'invite à entrer dans son monde, à découvrir sa vie en dehors de son métier. Et elle craint un refus, bien qu'elle le comprendrait. Après tout, peut-être qu'aux yeux de son aîné c'est très bien ainsi, se voir juste de temps à autre ici, rien de plus. Peut-être n'est-il pas intéressé par l'idée de la voir ailleurs, de partager des moments différents. Mais elle sait qu'elle n'en serait sure qu'après lui avoir demandé, ce qu'elle fit alors. Et la réponse positive du jeune homme fait remonter d'autant plus ses pommettes, soutenues par un sourire qui traverse tout son visage juvénile. Elle doit même se retenir de lui sauter au cou, de peur que ce nouveau contact ne le dérange assez pour le pousser à changer d'avis. Elle se concentre alors d'un « Trop génial ! » sans doute un peu trop enjoué, tapant des mains comme une enfant avant de bien vite retrouver son calme. Depuis quelques temps, So Hee s'étonne de constater qu'inconsciemment, elle tente de conserver une image irréprochable face à lui.
Elle ne veut pas qu'il la voit comme une petite fille, parce qu'elle a cette sensation qui la pousse à croire que cela mettrait un obstacle entre eux, qu'il se sentirait alors obligé de la baby-sitter au lieu de la considérer comme une jeune femme, une amie. Alors elle arrange rapidement ses cheveux et enfile son manteau, s'assurant que tout est bien en ordre sur le comptoir. Une seconde d'inattention, et la voilà qui tend la main à son aîné avant de bien vite se raviser, se souvenant alors à quel point il n'est pas tactile. Et elle ne lui en veut pas. Rapidement, elle enfouis sa main dans sa poche en souriant, saisissant la nourriture de l'autre. « On y va ? C'est vraiment pas loin. » D'un signe de tête, elle l'incite à sortir en le suivant de très près, incapable d'arrêter de sourire, bien trop heureuse de pouvoir enfin passer une vraie soirée en sa compagnie. Sur le chemin, pour ne pas penser à l'éventualité que tout ça pourrait mal se passer, elle tente tant bien que mal de se changer les idées, racontant tout ce qui lui passe par la tête. « Mes colocs rentrent tard en général, et puis même s'ils sont là ne t'inquiète pas ils sont adorables ! Suny est né le même jour que moi, c'est pas fou ça ? Ah et tu verras, le salon est magnifique ! Par contre désolée, la chambre n'est pas en désordre mais parfois je laisse traîner quelques dessins sur mon bureau, tu feras pas attention d'accord ? Je les rangerais en arrivant de toute façon. » Et au fil des anecdotes plus inutiles les unes que les autres, ils arrivent enfin au dortoir où elle réside depuis peu. La demoiselle le guide à l'intérieur et s'arrête devant sa chambre. « Tu veux visiter le reste d'abord ? Ou poser tes affaires ? »
Quand il est près d'elle, So Hee change. Ou plutôt, elle redevient elle-même. Envolée la gamine qui reste dans son coin et parle peu, disparue la petite timide qui n'accorde son amour qu'à ses pinceaux ou ses bouquets. Avec Raï, elle n'a pas peur de dévoiler sa véritable nature, elle ne cache pas son envie, son besoin même, de l'avoir à ses côtés. La petite ne lésine pas non plus sur les sourires et les regards chaleureux, et n'a pas honte de lui faire clairement part de son affection pour lui. Mais au fond, elle ne s'est jamais vraiment interrogée sur la nature de ses propres sentiments. Que représente-t-il réellement pour elle ? Cette question revient souvent dans son esprit sans qu'elle n'y trouve de réponse. Le jeune homme est sans doute tout et rien à la fois. Un frère, un ami, une oreille à qui se confier, une épaule sur laquelle s'appuyer, un sourire auquel elle peut s'accrocher, et un regard où elle peut se noyer. Leurs caractères respectifs font que leur entente ne se développe que très lentement, sans doute parce qu'aucun des deux n'a le courage de faire le premier pas. Mais lorsqu'elle y pense, elle se dit que ce n'est pas si catastrophique que ça. D'une simple relation de vendeuse à client, une amitié est née, et celle-ci est assez forte pour pousser Raï à faire des cadeaux à la demoiselle. Malgré leur timidité commune, ils ont tout de même su se rapprocher, s'ouvrir et découvrir l'autre.
Et aujourd'hui, So Hee a envie de faire un effort, elle a envie de se rapprocher plus encore de lui, et que, pour une fois, ils puissent se voir ailleurs que dans cette boutique. Car jusqu'à présent, c'était le seul endroit où ils se fréquentaient, et la pyobeom refuse d'accepter le fait que leur amitié ne se limite qu'à cet endroit, aussi cher à ses yeux soit-il. Aussi, elle a trouvé en ce désir la force de lui proposer de venir à son dortoir, elle l'invite à entrer dans son monde, à découvrir sa vie en dehors de son métier. Et elle craint un refus, bien qu'elle le comprendrait. Après tout, peut-être qu'aux yeux de son aîné c'est très bien ainsi, se voir juste de temps à autre ici, rien de plus. Peut-être n'est-il pas intéressé par l'idée de la voir ailleurs, de partager des moments différents. Mais elle sait qu'elle n'en serait sure qu'après lui avoir demandé, ce qu'elle fit alors. Et la réponse positive du jeune homme fait remonter d'autant plus ses pommettes, soutenues par un sourire qui traverse tout son visage juvénile. Elle doit même se retenir de lui sauter au cou, de peur que ce nouveau contact ne le dérange assez pour le pousser à changer d'avis. Elle se concentre alors d'un « Trop génial ! » sans doute un peu trop enjoué, tapant des mains comme une enfant avant de bien vite retrouver son calme. Depuis quelques temps, So Hee s'étonne de constater qu'inconsciemment, elle tente de conserver une image irréprochable face à lui.
Elle ne veut pas qu'il la voit comme une petite fille, parce qu'elle a cette sensation qui la pousse à croire que cela mettrait un obstacle entre eux, qu'il se sentirait alors obligé de la baby-sitter au lieu de la considérer comme une jeune femme, une amie. Alors elle arrange rapidement ses cheveux et enfile son manteau, s'assurant que tout est bien en ordre sur le comptoir. Une seconde d'inattention, et la voilà qui tend la main à son aîné avant de bien vite se raviser, se souvenant alors à quel point il n'est pas tactile. Et elle ne lui en veut pas. Rapidement, elle enfouis sa main dans sa poche en souriant, saisissant la nourriture de l'autre. « On y va ? C'est vraiment pas loin. » D'un signe de tête, elle l'incite à sortir en le suivant de très près, incapable d'arrêter de sourire, bien trop heureuse de pouvoir enfin passer une vraie soirée en sa compagnie. Sur le chemin, pour ne pas penser à l'éventualité que tout ça pourrait mal se passer, elle tente tant bien que mal de se changer les idées, racontant tout ce qui lui passe par la tête. « Mes colocs rentrent tard en général, et puis même s'ils sont là ne t'inquiète pas ils sont adorables ! Suny est né le même jour que moi, c'est pas fou ça ? Ah et tu verras, le salon est magnifique ! Par contre désolée, la chambre n'est pas en désordre mais parfois je laisse traîner quelques dessins sur mon bureau, tu feras pas attention d'accord ? Je les rangerais en arrivant de toute façon. » Et au fil des anecdotes plus inutiles les unes que les autres, ils arrivent enfin au dortoir où elle réside depuis peu. La demoiselle le guide à l'intérieur et s'arrête devant sa chambre. « Tu veux visiter le reste d'abord ? Ou poser tes affaires ? »
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Re: ton sourire réchauffe les cœurs. soheexraï | Mer 20 Jan - 6:58 Citer EditerSupprimer
Parce que Raï avait une aura mystérieuse et pourtant apaisante, un sourire léger mais pourtant sincère. Raï avait une pudeur qui le poussait à la réserve, au silence, une pudeur qui lui offrait le plaisir de s’attarder sur des choses un peu trop futiles. Bien souvent, il venait s’asseoir sur cette même chaise, les jambes croisées, le dos courbé et le regard rivé sur un de ses livres. Dans ces moments, il semble absent, si concentré et pourtant, il reste attentif à bien des choses et ne laisse souvent jamais passé un seul détail; la façon dont Sohee arrangeait ses cheveux lorsqu’elle se concentrait à ses confections, ses lèvres pincées, ses yeux légèrement plissés, cette façon qu’elle avait de marcher, cette légèreté qu’elle avait dans sa façon d’être. Sohee était une petite fleur qui s’ouvrait un peu plus chaque seconde, une fleur lumineuse mais discrète, simple mais peut-être la plus belle. Sohee avait un côté bouleversant qui renversait l’âme et le cœur, qui chamboulait toute vie sans s’en rendre compte. Une boule d’énergie et gaieté qui se faufilait doucement le quotidien du jeune homme. Il s’était attaché à elle, un peu trop, sans même en avoir conscience. Parce qu’il n’y avait pas un seul jour il ne pensait pas à elle, à quand il la reverrait, à quand elle viendrait se nicher dans ses bras sans même attendre une étreinte en retour. Le simple fait d’aimer une personne pour ce qu’elle est et de ne prendre que ce qu’elle donne. Sohee ne demandait pas plus, n’attendait pas moins. Raï admirait son innocence et sa force.
Elle était si belle
Que tu n'aurais pas osé l'aimer.
Et le sourire de la jeune femme le fit sourire à son tour, ses yeux rieurs lui embaumaient le cœur et il ne pouvait faire autrement que sourire. Un léger étirement de ses lèvres, assez pour percevoir son enjouement voulu discret et il rit même, grâce l’enthousiasme communicatif de la jeune femme. C’était plaisant de voir qu’on voulait de sa compagnie, que Sohee semblait sincèrement heureuse de passer un peu plus de temps à ses côtés. Raï n’avait pas l’habitude qu’on lui montre autant d’intérêt. Dans sa famille, ce n’était pas les câlins et les gentillesses, un peu de rires et de cœurs mais les Armani n’étaient pas très loquaces ou expressifs, Nina peut-être mais leur distance faisait que Raï n’avait pas l’habitude d’en profiter et Rivael. Rivael avait eu ce côté maternel et fraternel, une douceur sans nom. Mais Raï était un extrémiste, il aimait un peu trop ou pas assez. Il voulait tout ou rien. Et il s’était perdu entre les différents amours. Rivael, Reeva, Reira, Nina. Il en aimait une puis deux, voulait l’attention de la troisième et fuit la dernière. Tout ou rien. Et il appréciait Sohee, de plus en plus, comme une amie, une sœur, son opposé. Sohee était sa protégée.
Et lorsque la jeune femme vint prendre son manteau, Raï se leva et se couvrit à son tour. Avant de sortir, il prit son écharpe pour la nouer autour du cou de la coréenne avant de dire « Je te suis mais mets ça, tu vas avoir froid. ». Parce que Raï n’était pas très bavard, ses gestes et attentions valaient plus qu’une phrase. Alors, il la suivit, le froid venant frapper ses pommettes alors que la nuit était tombée. Son skate sous un bras et ses mains dans les poches, il écoutait alors les dires de Sohee, hochant doucement la tête parfois. Il restait silencieux mais l’écoutait, attentivement. Le temps passait plus vite et il fut étonné de la rapidité du chemin qu’ils avaient fait. Alors, il entra dans le dortoir, là où la chaleur se fit sentir et suivit de nouveau Sohee. « Mmh… mangeons d’abord, tu dois avoir faim. » Dit-il alors, un doux sourire aux lèvres.
Parce que Raï avait une aura mystérieuse et pourtant apaisante, un sourire léger mais pourtant sincère. Raï avait une pudeur qui le poussait à la réserve, au silence, une pudeur qui lui offrait le plaisir de s’attarder sur des choses un peu trop futiles. Bien souvent, il venait s’asseoir sur cette même chaise, les jambes croisées, le dos courbé et le regard rivé sur un de ses livres. Dans ces moments, il semble absent, si concentré et pourtant, il reste attentif à bien des choses et ne laisse souvent jamais passé un seul détail; la façon dont Sohee arrangeait ses cheveux lorsqu’elle se concentrait à ses confections, ses lèvres pincées, ses yeux légèrement plissés, cette façon qu’elle avait de marcher, cette légèreté qu’elle avait dans sa façon d’être. Sohee était une petite fleur qui s’ouvrait un peu plus chaque seconde, une fleur lumineuse mais discrète, simple mais peut-être la plus belle. Sohee avait un côté bouleversant qui renversait l’âme et le cœur, qui chamboulait toute vie sans s’en rendre compte. Une boule d’énergie et gaieté qui se faufilait doucement le quotidien du jeune homme. Il s’était attaché à elle, un peu trop, sans même en avoir conscience. Parce qu’il n’y avait pas un seul jour il ne pensait pas à elle, à quand il la reverrait, à quand elle viendrait se nicher dans ses bras sans même attendre une étreinte en retour. Le simple fait d’aimer une personne pour ce qu’elle est et de ne prendre que ce qu’elle donne. Sohee ne demandait pas plus, n’attendait pas moins. Raï admirait son innocence et sa force.
Elle était si belle
Que tu n'aurais pas osé l'aimer.
Et le sourire de la jeune femme le fit sourire à son tour, ses yeux rieurs lui embaumaient le cœur et il ne pouvait faire autrement que sourire. Un léger étirement de ses lèvres, assez pour percevoir son enjouement voulu discret et il rit même, grâce l’enthousiasme communicatif de la jeune femme. C’était plaisant de voir qu’on voulait de sa compagnie, que Sohee semblait sincèrement heureuse de passer un peu plus de temps à ses côtés. Raï n’avait pas l’habitude qu’on lui montre autant d’intérêt. Dans sa famille, ce n’était pas les câlins et les gentillesses, un peu de rires et de cœurs mais les Armani n’étaient pas très loquaces ou expressifs, Nina peut-être mais leur distance faisait que Raï n’avait pas l’habitude d’en profiter et Rivael. Rivael avait eu ce côté maternel et fraternel, une douceur sans nom. Mais Raï était un extrémiste, il aimait un peu trop ou pas assez. Il voulait tout ou rien. Et il s’était perdu entre les différents amours. Rivael, Reeva, Reira, Nina. Il en aimait une puis deux, voulait l’attention de la troisième et fuit la dernière. Tout ou rien. Et il appréciait Sohee, de plus en plus, comme une amie, une sœur, son opposé. Sohee était sa protégée.
Et lorsque la jeune femme vint prendre son manteau, Raï se leva et se couvrit à son tour. Avant de sortir, il prit son écharpe pour la nouer autour du cou de la coréenne avant de dire « Je te suis mais mets ça, tu vas avoir froid. ». Parce que Raï n’était pas très bavard, ses gestes et attentions valaient plus qu’une phrase. Alors, il la suivit, le froid venant frapper ses pommettes alors que la nuit était tombée. Son skate sous un bras et ses mains dans les poches, il écoutait alors les dires de Sohee, hochant doucement la tête parfois. Il restait silencieux mais l’écoutait, attentivement. Le temps passait plus vite et il fut étonné de la rapidité du chemin qu’ils avaient fait. Alors, il entra dans le dortoir, là où la chaleur se fit sentir et suivit de nouveau Sohee. « Mmh… mangeons d’abord, tu dois avoir faim. » Dit-il alors, un doux sourire aux lèvres.
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