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enjoying life. | Dim 10 Jan - 21:57 Citer EditerSupprimer
tenue (-) J’étais assise totalement inerte sur mon lit. A quatre –ou plutôt quatre et demi- dans une chambre, il y avait plus souvent des moments d’agitation que des moments de calme. C’était surtout le cas avec Yong Woo, le fils de Woori, qui était débordant d’énergie et mettait la vie dans notre chambre. D’autres s’en serait plein, mais on avait déjà tellement l’habitude et je m’étais déjà tellement attachée à lui que le désordre qu’il mettait parfois ne me dérangeait même plus. Au contraire, ça venait même à me manquer dans les moments où il n’était pas là, comme en ce moment même. Il était sorti avec Woori et, mes autres colocataires étant aussi absent, j’avais la chambre pour moi seule. De prime abord, l’idée n’était pas vraiment déplaisante. Quand on a l’habitude vivre dans un tel environnement, les moindres moments de silence et de calme sont à privilégier. Mais bizarrement à cet instant-là, je n’avais pas besoin de ça. Non, je cherchais plutôt une activité, quelque chose à faire, ou bien trouver quelqu’un pour me divertir. Je n’avais pas entrepris de sortir de l’université mais je savais qu’avec mes camarades Sango, il y avait toujours moyen de s’occuper ; tel était le principal avantage –et aussi l’inconvénient- de vivre dans une fraternité. Enfin, quand il s’agissait de me changer les idées, je savais que je pouvais toujours compter sur Isaac. Sans vraiment réfléchir, je pris mon téléphone et décidai de lui envoyer un message, lui demander de passer me rendre visite car je m’ennuyais comme un rat mort. On avait développé cette spontanéité entre nous qui faisait que je pouvais me permettre de lui envoyer ce genre de message sans vraiment réfléchir à sa réaction. Je savais que s’il était dans le même cas que moi, il ferait de même. Cependant, après quelques minutes, il ne répondit pas à mon message. Je m’attendais plus à une réponse négative et une bonne petite taquinerie comme il en avait l’habitude, mais là rien, aucun signe de vie. Il devait être occupé au point il n’avait pas vu son téléphone, ou bien il n’avait pas le temps de répondre à mon message. Je soufflai dans l’attente, puis décidai enfin de me bouger. J’allais aller voir dans sa chambre pour voir si au moins il y était. Je sortis donc de ma chambre en tenue décontractée, et je me dirigeai vers sa chambre qui n’était pas si près de la mienne. Une fois arrivée, je toquai à peine et je rentrai comme si c’était la mienne. A l’intérieur, je vis Isaac seul, posté sur sa chaise de bureau, son autre colocataire n’étant pas là. Je vis son regard se poser sur moi un instant, avant de se détourner. « Ne me dis pas que tu filtres mes messages, ça risque d’énormément me vexer. » dis-je en feignant une mine boudeuse sur mon visage. J’avais tellement l’habitude de squatter sa chambre que je m’installais sur le bout de son lit, attendant qu’il daigne m’accorder enfin un peu d’attention. « J’ai mis tellement de temps à m’apprêter pour venir ici, et le trajet était si long... je mérite au moins un peu d’attention de votre part Mr. St-Leger ! » ajoutai-je avec une ironie teintée d’un léger ricanement. J’avais à peiner traversé deux couloirs, et j’étais en tenue de repos. Enfin, là n’était pas la question, je voulais juste le faire réagir et le détourner de ce qu’il semblait autant le préoccuper.
tenue (-) J’étais assise totalement inerte sur mon lit. A quatre –ou plutôt quatre et demi- dans une chambre, il y avait plus souvent des moments d’agitation que des moments de calme. C’était surtout le cas avec Yong Woo, le fils de Woori, qui était débordant d’énergie et mettait la vie dans notre chambre. D’autres s’en serait plein, mais on avait déjà tellement l’habitude et je m’étais déjà tellement attachée à lui que le désordre qu’il mettait parfois ne me dérangeait même plus. Au contraire, ça venait même à me manquer dans les moments où il n’était pas là, comme en ce moment même. Il était sorti avec Woori et, mes autres colocataires étant aussi absent, j’avais la chambre pour moi seule. De prime abord, l’idée n’était pas vraiment déplaisante. Quand on a l’habitude vivre dans un tel environnement, les moindres moments de silence et de calme sont à privilégier. Mais bizarrement à cet instant-là, je n’avais pas besoin de ça. Non, je cherchais plutôt une activité, quelque chose à faire, ou bien trouver quelqu’un pour me divertir. Je n’avais pas entrepris de sortir de l’université mais je savais qu’avec mes camarades Sango, il y avait toujours moyen de s’occuper ; tel était le principal avantage –et aussi l’inconvénient- de vivre dans une fraternité. Enfin, quand il s’agissait de me changer les idées, je savais que je pouvais toujours compter sur Isaac. Sans vraiment réfléchir, je pris mon téléphone et décidai de lui envoyer un message, lui demander de passer me rendre visite car je m’ennuyais comme un rat mort. On avait développé cette spontanéité entre nous qui faisait que je pouvais me permettre de lui envoyer ce genre de message sans vraiment réfléchir à sa réaction. Je savais que s’il était dans le même cas que moi, il ferait de même. Cependant, après quelques minutes, il ne répondit pas à mon message. Je m’attendais plus à une réponse négative et une bonne petite taquinerie comme il en avait l’habitude, mais là rien, aucun signe de vie. Il devait être occupé au point il n’avait pas vu son téléphone, ou bien il n’avait pas le temps de répondre à mon message. Je soufflai dans l’attente, puis décidai enfin de me bouger. J’allais aller voir dans sa chambre pour voir si au moins il y était. Je sortis donc de ma chambre en tenue décontractée, et je me dirigeai vers sa chambre qui n’était pas si près de la mienne. Une fois arrivée, je toquai à peine et je rentrai comme si c’était la mienne. A l’intérieur, je vis Isaac seul, posté sur sa chaise de bureau, son autre colocataire n’étant pas là. Je vis son regard se poser sur moi un instant, avant de se détourner. « Ne me dis pas que tu filtres mes messages, ça risque d’énormément me vexer. » dis-je en feignant une mine boudeuse sur mon visage. J’avais tellement l’habitude de squatter sa chambre que je m’installais sur le bout de son lit, attendant qu’il daigne m’accorder enfin un peu d’attention. « J’ai mis tellement de temps à m’apprêter pour venir ici, et le trajet était si long... je mérite au moins un peu d’attention de votre part Mr. St-Leger ! » ajoutai-je avec une ironie teintée d’un léger ricanement. J’avais à peiner traversé deux couloirs, et j’étais en tenue de repos. Enfin, là n’était pas la question, je voulais juste le faire réagir et le détourner de ce qu’il semblait autant le préoccuper.
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Re: enjoying life. | Lun 11 Jan - 0:46 Citer EditerSupprimer
tenue (-) Isaac était assis à son bureau, des livres disposés négligemment de partout. Il jouait frénétiquement avec son stylo qui était entre ses doigts. Il avait la tête des mauvais jours. Le visage fermé et les traits crispés, il donnait une impression d’énervement. Ce problème lui brisait littéralement les pieds. Il planchait dessus depuis le matin même, cherchant une solution : « s’il n’y a pas de solution, alors il n’y a pas de problème, n’est-ce pas ? ». Cette phrase tournait comme une musique populaire dans sa tête. Non, il y avait un problème, donc une solution. Isaac était prêt à s’arracher les cheveux, c’était tout simplement inhumain. Etant un bon élève il ne comprenait pas pourquoi il n’arrivait pas à ficeler ce fichu problème. Le professeur l’avait recalé plusieurs fois, expliquant que sa réflexion n’était pas assez poussée et qu’elle manquait de construction. Il en était resté bouche bée.
Son téléphone, il l’avait laissé traîner dans la chambre, sa colocataire étant absente aujourd’hui. De toutes les façons ils ne s’adressaient rarement la parole échangent que de discrets sourires en guise de bonjour et d’au revoir. Isaac aimait bien sa colocataire, elle était discrète et calme. Dans cette fraternité, le calme et la tranquillité était des choses très rares et précieuses. De ce fait, il appréciait le calme qui régnait dans cette chambre. Il était certain que sa colocataire appréciait aussi. Peut-être le seul havre de paix de cet internat pour fou.
C’est ainsi qu’Isaac nommait la fraternité des Sango : « Internat pour fous ». En réalité se fût les premiers mots qu’il avait dit en arrivant dans le bâtiment. Il semblerait que la veille, une gigantesque fête au penchant d’orgie avait eu lieu. Les têtes étaient loin d’être fraiches et les murs avaient besoin d’un bon coup de peinture. Le sol était certainement irrécupérable. Isaac arrivait d’Angleterre où il avait été élevé à la dur, ne laissant sous aucuns prétextes libre court à ses envies. Chez les Sango il avait appris le mot « amusement » et « fraternité ».
Isaac eu un fin sourire sur ses lèvres. Se rappeler de cette période était amusant. Petit étudiant étranger perdu au milieu de nulle part, ne parlant que très peu la langue. Il secouait la tête à sa propre bêtise. Mais qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête à ce moment-là ? Il devait être devenu fou. Edward et Alice, lui avait tant manqué lorr de son arrivée. Certainement le fait qu’il était dans un environnement très peu semblable au sien. Malgré ses folles aventures à Londres avec ses amis, les coréens étaient différents et c’est ça qui faisait la diversité de la planète !
« Stop ! » se dit-il. Il avait plus important à faire que de ressasser des bons souvenirs. Son téléphone vibra quelque part dans la pièce, mais il concentra son attention à ses livres. Heureusement que les bouquins de cours étaient disponibles en anglais, sinon il lui faudrait plus qu’un week-end pour finir ses devoirs. Même s’il maitrisait plus ou moins bien la langue, malgré que des petits malins aient essayé de lui faire apprendre n’importe quoi. Un nouveau sourire prit place sur les lèvres d’Isaac. Décidément il était d’humeur nostalgique en plus d’être énervé. Son téléphone vibra une seconde fois, ce qui termina d’énerver Isaac. Ses deux poings s’abattirent sur la table, faisant voler ses affaires en l’air. Concentration était le mot d’ordre.
Il prit sa motivation à deux mains, l’enferma dans un bocal et se l’enfonça profondément dans le dernière. Isaac devait être consciencieux. Il le devait. Alors que la concentration était de nouveau présente, Isaac senti quelqu’un toquer à la porte. Il ne releva pas et repartit dans ses réflexions plus abracadabrantes les unes que les autres. La porte s’ouvrir. Isaac ne prêta aucune attention aux mouvements de la personne, pensant que c’était sa colocataire qui rentrait. Cependant ce n’était pas l’aura ni la présence de sa colocataire. Il se détourna un instant de ses fiches et regarda la personne qui était assise sur son lit.
Ye Gi. Son Ye Gi.
N’étant même plus surpris des manières de la jeune femme il replongea dans ses réflexions. Rien ne servait de parlementer, elle ferait bien la conversation toute seule. C’était comme ça, elle parlait il l’écoutait, simple ? Pourtant ils n’aiment pas ça, elle et son caractère bien trempé. Isaac avait vu rouge plus d’une fois à cause de ce maudit caractère.
« Ne me dis pas que tu filtres mes messages, ça risque d’énormément me vexer. »
Malgré lui, il sourit. Le voilà ce maudit caractère. Tapotant la mine de son stylo sur ses feuilles, Isaac relevait doucement la tête. Ses yeux regardèrent le plafond.
« Je filtre tes messages. J’espère que tu es vexée. » Dit-il avec son accent britannique trop prononcer.
Ses yeux repartirent en direction de ses livres et ses doigts changèrent les pages des manuels naturellement. La mine de son stylo traçait des arabesques entre les lignes et ses yeux avaient repris cet air froid et distant. L’encre coulait sur sa feuilles, dessinait des arcs de cercle aussi biscornus les uns que les autres. Il devait apprendre à écrire. C’était un massacre.
« J’ai mis tellement de temps à m’apprêter pour venir ici, et le trajet était si long... je mérite au moins un peu d’attention de votre part Mr. St-Leger ! »
C’était peine perdue, il ne pourrait pas travailler aujourd’hui. Toutes les choses et tout le monde étaient ligués contre lui. Dans un soupir quelque peu discret, il posait son stylo, fermait ses livres, rangeait ses feuilles et ses classeurs. Le tout était déposé au pied de son bureau qui s’ébranla quand la chaise rentra en collision avec lui. Isaac s’était levé et était parti en direction du lit de sa colocataire, il se baissa et disparut derrière le lit. Quelques minutes après il réapparut avec son téléphone à la main. De manière très bad boy et classe, malgré lui, il prit place en face Ye Gi le torse qu’on le dossier de sa chaise, les jambes entourant la structure.
« T’apprêter ? Revoyons ce terme dans toutes ses définitions un autre jour. Je crois que tu as quelque problème de vocabulaire. » Répliqua Isaac d’un ton froid et ironique, avec un sourire en coin qui lui allait si bien.
Il pianota rapidement sur son smartphone avant de le ranger dans la poche arrière de son jean.
« C’est sûr, Mademoiselle vous avez fait un très long trajet pour venir à ma rencontre. Je suis certain que vous devez être exténuée. » Dit-il dans un parfait anglais, d’une voix suave et froide.
Dans un mouvement lent et maitrisé, il se leva de sa chaise réduisant l’espace entre lui et Ye Gi : à rien. Doucement, en maitrisant toutes ses actions, ses mains se posèrent sur les épaules de son amie et descendirent doucement jusqu’à ses hanches. D’un geste expert et vif, il l’allongea sur le lit. Il prit sa couverture et la momifia avec.
« Ainsi vous ne serez plus fatigué à cause de votre trajet. Et puis, vous avez eu toute mon attention. »
Reprenant place sur sa chaise, il regarda son téléphone avant de la balancer négligemment sur le bureau.
« Tu t’ennuis à ce point, pour venir m’embêter alors que je travail ? » Dit-il en la regardant batailler avec le couverture, un sourire au coin et ses yeux bleu glaciale la scrutant.
tenue (-) Isaac était assis à son bureau, des livres disposés négligemment de partout. Il jouait frénétiquement avec son stylo qui était entre ses doigts. Il avait la tête des mauvais jours. Le visage fermé et les traits crispés, il donnait une impression d’énervement. Ce problème lui brisait littéralement les pieds. Il planchait dessus depuis le matin même, cherchant une solution : « s’il n’y a pas de solution, alors il n’y a pas de problème, n’est-ce pas ? ». Cette phrase tournait comme une musique populaire dans sa tête. Non, il y avait un problème, donc une solution. Isaac était prêt à s’arracher les cheveux, c’était tout simplement inhumain. Etant un bon élève il ne comprenait pas pourquoi il n’arrivait pas à ficeler ce fichu problème. Le professeur l’avait recalé plusieurs fois, expliquant que sa réflexion n’était pas assez poussée et qu’elle manquait de construction. Il en était resté bouche bée.
Son téléphone, il l’avait laissé traîner dans la chambre, sa colocataire étant absente aujourd’hui. De toutes les façons ils ne s’adressaient rarement la parole échangent que de discrets sourires en guise de bonjour et d’au revoir. Isaac aimait bien sa colocataire, elle était discrète et calme. Dans cette fraternité, le calme et la tranquillité était des choses très rares et précieuses. De ce fait, il appréciait le calme qui régnait dans cette chambre. Il était certain que sa colocataire appréciait aussi. Peut-être le seul havre de paix de cet internat pour fou.
C’est ainsi qu’Isaac nommait la fraternité des Sango : « Internat pour fous ». En réalité se fût les premiers mots qu’il avait dit en arrivant dans le bâtiment. Il semblerait que la veille, une gigantesque fête au penchant d’orgie avait eu lieu. Les têtes étaient loin d’être fraiches et les murs avaient besoin d’un bon coup de peinture. Le sol était certainement irrécupérable. Isaac arrivait d’Angleterre où il avait été élevé à la dur, ne laissant sous aucuns prétextes libre court à ses envies. Chez les Sango il avait appris le mot « amusement » et « fraternité ».
Isaac eu un fin sourire sur ses lèvres. Se rappeler de cette période était amusant. Petit étudiant étranger perdu au milieu de nulle part, ne parlant que très peu la langue. Il secouait la tête à sa propre bêtise. Mais qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête à ce moment-là ? Il devait être devenu fou. Edward et Alice, lui avait tant manqué lorr de son arrivée. Certainement le fait qu’il était dans un environnement très peu semblable au sien. Malgré ses folles aventures à Londres avec ses amis, les coréens étaient différents et c’est ça qui faisait la diversité de la planète !
« Stop ! » se dit-il. Il avait plus important à faire que de ressasser des bons souvenirs. Son téléphone vibra quelque part dans la pièce, mais il concentra son attention à ses livres. Heureusement que les bouquins de cours étaient disponibles en anglais, sinon il lui faudrait plus qu’un week-end pour finir ses devoirs. Même s’il maitrisait plus ou moins bien la langue, malgré que des petits malins aient essayé de lui faire apprendre n’importe quoi. Un nouveau sourire prit place sur les lèvres d’Isaac. Décidément il était d’humeur nostalgique en plus d’être énervé. Son téléphone vibra une seconde fois, ce qui termina d’énerver Isaac. Ses deux poings s’abattirent sur la table, faisant voler ses affaires en l’air. Concentration était le mot d’ordre.
Il prit sa motivation à deux mains, l’enferma dans un bocal et se l’enfonça profondément dans le dernière. Isaac devait être consciencieux. Il le devait. Alors que la concentration était de nouveau présente, Isaac senti quelqu’un toquer à la porte. Il ne releva pas et repartit dans ses réflexions plus abracadabrantes les unes que les autres. La porte s’ouvrir. Isaac ne prêta aucune attention aux mouvements de la personne, pensant que c’était sa colocataire qui rentrait. Cependant ce n’était pas l’aura ni la présence de sa colocataire. Il se détourna un instant de ses fiches et regarda la personne qui était assise sur son lit.
Ye Gi. Son Ye Gi.
N’étant même plus surpris des manières de la jeune femme il replongea dans ses réflexions. Rien ne servait de parlementer, elle ferait bien la conversation toute seule. C’était comme ça, elle parlait il l’écoutait, simple ? Pourtant ils n’aiment pas ça, elle et son caractère bien trempé. Isaac avait vu rouge plus d’une fois à cause de ce maudit caractère.
« Ne me dis pas que tu filtres mes messages, ça risque d’énormément me vexer. »
Malgré lui, il sourit. Le voilà ce maudit caractère. Tapotant la mine de son stylo sur ses feuilles, Isaac relevait doucement la tête. Ses yeux regardèrent le plafond.
« Je filtre tes messages. J’espère que tu es vexée. » Dit-il avec son accent britannique trop prononcer.
Ses yeux repartirent en direction de ses livres et ses doigts changèrent les pages des manuels naturellement. La mine de son stylo traçait des arabesques entre les lignes et ses yeux avaient repris cet air froid et distant. L’encre coulait sur sa feuilles, dessinait des arcs de cercle aussi biscornus les uns que les autres. Il devait apprendre à écrire. C’était un massacre.
« J’ai mis tellement de temps à m’apprêter pour venir ici, et le trajet était si long... je mérite au moins un peu d’attention de votre part Mr. St-Leger ! »
C’était peine perdue, il ne pourrait pas travailler aujourd’hui. Toutes les choses et tout le monde étaient ligués contre lui. Dans un soupir quelque peu discret, il posait son stylo, fermait ses livres, rangeait ses feuilles et ses classeurs. Le tout était déposé au pied de son bureau qui s’ébranla quand la chaise rentra en collision avec lui. Isaac s’était levé et était parti en direction du lit de sa colocataire, il se baissa et disparut derrière le lit. Quelques minutes après il réapparut avec son téléphone à la main. De manière très bad boy et classe, malgré lui, il prit place en face Ye Gi le torse qu’on le dossier de sa chaise, les jambes entourant la structure.
« T’apprêter ? Revoyons ce terme dans toutes ses définitions un autre jour. Je crois que tu as quelque problème de vocabulaire. » Répliqua Isaac d’un ton froid et ironique, avec un sourire en coin qui lui allait si bien.
Il pianota rapidement sur son smartphone avant de le ranger dans la poche arrière de son jean.
« C’est sûr, Mademoiselle vous avez fait un très long trajet pour venir à ma rencontre. Je suis certain que vous devez être exténuée. » Dit-il dans un parfait anglais, d’une voix suave et froide.
Dans un mouvement lent et maitrisé, il se leva de sa chaise réduisant l’espace entre lui et Ye Gi : à rien. Doucement, en maitrisant toutes ses actions, ses mains se posèrent sur les épaules de son amie et descendirent doucement jusqu’à ses hanches. D’un geste expert et vif, il l’allongea sur le lit. Il prit sa couverture et la momifia avec.
« Ainsi vous ne serez plus fatigué à cause de votre trajet. Et puis, vous avez eu toute mon attention. »
Reprenant place sur sa chaise, il regarda son téléphone avant de la balancer négligemment sur le bureau.
« Tu t’ennuis à ce point, pour venir m’embêter alors que je travail ? » Dit-il en la regardant batailler avec le couverture, un sourire au coin et ses yeux bleu glaciale la scrutant.
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Re: enjoying life. | Lun 11 Jan - 5:05 Citer EditerSupprimer
tenue (-) Comme je l’avais imaginé, il ne m’avait pas accueilli à grands bras ouverts. Non, monsieur se fait difficile. Il voulait se faire désirer, comme d’habitude. S’il y avait bien une chose que j’avais appris après l’avoir côtoyé depuis près de 4 ans, c’était que rien n’était jamais facile avec le jeune homme. Sauf qu’il en était aussi de même pour moi. Enfin apparemment, il s’était aussi récemment découvert des talents de comédien. Je ne savais discerner le vrai du faux dans ce qu’il me disait, tant son expression était impassible, mais s’il avait bel et bien fait l’impasse sur mon message, je saurai comment lui rendre l’appareil à ma manière au moment voulu. Je me contentais donc de lui répondre avec une légère moue, lui montrant que j’étais faussement vexée. Enfin, peut-être aurais-je dû réserver ma vraie mine vexée pour son autre remarque ? Bon, c’est vrai je l’avais aussi bien taquiné, il ne faisait que me rendre l’appareil comme il savait si bien le faire. En même temps, je n’avais plus rien à lui cacher. Il m’avait déjà vu sur mon 31, dans mes pires associations de vêtement ou bien dans le plus simple appareil alors... notre amitié avait dépassé le stade de l’apparence, du moins c’était ma conviction. « Celui de nous deux qui parle coréen couramment ici c’est moi, pas toi. N’inverse pas les rôles. » dis-je avec un léger sourire, tout en lui faisant un clin d’œil furtif. Je le taquinais avec ça mais en réalité il avait appris tellement rapidement qu’en réalité je ne pouvais que le féliciter. Mais plutôt crever que lui faire un compliment à l’heure actuelle. Je voyais cependant qu’il entrait dans mon jeu, mais cela avait un prix. Hors, je ne discernais pas encore là où il voulait en venir et quand est-ce que ça allait se retourner contre moi. Je restais donc bien installée sur le bout de son lit, à le regarder se déplacer. Je ne pus d’ailleurs pas m’empêcher de frémir intérieurement en l’entendant parler anglais. Déjà que son accent anglais lorsqu’il s’exprimait en coréen me faisait un certain effet, alors quand il parlait distinctement dans sa langue maternelle... Je fus si distraite pendant quelques secondes que ça lui laissait le temps de littéralement me momifier dans sa couverture. Sans trop attendre, je me défaisais –non sans difficulté- de mon sarcophage pour ensuite réagir à sa remarque. «’ Vous avez eu ‘?! » repris-je en m’exclamant, tout en mimant des guillemets avec mes doigts. « Je ne suis pas venue ici pour que tu ne m’accordes que quelques malheureuses secondes de ton temps... » Je finis par me relever avant de continuer « Si je voulais dormir, je serai resté dans ma chambre. » Je marquai un temps de pause avant de me raviser. « Quoi que... une petite sieste avec toi ça ne me déplairait pas non plus » finis-je par ajouter en riant. Je voulais juste le taquiner, même si l’idée m’avait traversé l’esprit à maintes reprises.
Enfin là n’était pas la question. Je voyais bien qu’il travaillait et qu’il avait l’air plus ou moins concentré dans ce qu’il faisait quand je suis rentré dans cette chambre mais oui, je m’ennuyais et je refusais de me tourner les pouces seule dans ma chambre. Et je pensais légitimement qu’en tant que bon ami, il se sentirait honoré que je le choisisse pour me sortir de mon ennuie. Cependant, je comprenais qu’une quelconque activité fusse incompatible avec sa session de travail. « Je m’ennuie à un point que tu n’imagines pas. » Tout en m’adressant à lui, je me dirigeai en sa direction avant de finalement pousser quelques une de ses feuilles et m’asseoir sur son bureau. « Allez, juste une petite demi-heure et ensuite je te laisse tranquille. » Je bâtais des cils comme une adolescente de 15 ans, et je lui offrais mon plus beau sourire. Je sentais qu’il fallait que j’avance mes arguments les plus pertinents pour qu’il ne me renvoie pas dans ma chambre. « Tu sais que je peux être d’une très bonne compagnie quand je le veux... ». Je fini par me lever pour me placer derrière lui. Je posais mes mais sur sa nuque, et entreprit de lui faire un petit massage. « Regarde, je peux même me rendre utile. Une petite pause avant de reprendre ça ne pourra te faire que le plus grand bien. » J’avais déjà passé d’autres occasions à le regarder travailler en silence pendant que je faisais autre chose, mais là j’étais d’humer à le taquiner et à le détourner de sa préoccupation première du jour. Mes doigts continuaient donc à osciller minutieusement entre sa nuque et ses épaules, en espérant que ça le détente au moins un minimum.
tenue (-) Comme je l’avais imaginé, il ne m’avait pas accueilli à grands bras ouverts. Non, monsieur se fait difficile. Il voulait se faire désirer, comme d’habitude. S’il y avait bien une chose que j’avais appris après l’avoir côtoyé depuis près de 4 ans, c’était que rien n’était jamais facile avec le jeune homme. Sauf qu’il en était aussi de même pour moi. Enfin apparemment, il s’était aussi récemment découvert des talents de comédien. Je ne savais discerner le vrai du faux dans ce qu’il me disait, tant son expression était impassible, mais s’il avait bel et bien fait l’impasse sur mon message, je saurai comment lui rendre l’appareil à ma manière au moment voulu. Je me contentais donc de lui répondre avec une légère moue, lui montrant que j’étais faussement vexée. Enfin, peut-être aurais-je dû réserver ma vraie mine vexée pour son autre remarque ? Bon, c’est vrai je l’avais aussi bien taquiné, il ne faisait que me rendre l’appareil comme il savait si bien le faire. En même temps, je n’avais plus rien à lui cacher. Il m’avait déjà vu sur mon 31, dans mes pires associations de vêtement ou bien dans le plus simple appareil alors... notre amitié avait dépassé le stade de l’apparence, du moins c’était ma conviction. « Celui de nous deux qui parle coréen couramment ici c’est moi, pas toi. N’inverse pas les rôles. » dis-je avec un léger sourire, tout en lui faisant un clin d’œil furtif. Je le taquinais avec ça mais en réalité il avait appris tellement rapidement qu’en réalité je ne pouvais que le féliciter. Mais plutôt crever que lui faire un compliment à l’heure actuelle. Je voyais cependant qu’il entrait dans mon jeu, mais cela avait un prix. Hors, je ne discernais pas encore là où il voulait en venir et quand est-ce que ça allait se retourner contre moi. Je restais donc bien installée sur le bout de son lit, à le regarder se déplacer. Je ne pus d’ailleurs pas m’empêcher de frémir intérieurement en l’entendant parler anglais. Déjà que son accent anglais lorsqu’il s’exprimait en coréen me faisait un certain effet, alors quand il parlait distinctement dans sa langue maternelle... Je fus si distraite pendant quelques secondes que ça lui laissait le temps de littéralement me momifier dans sa couverture. Sans trop attendre, je me défaisais –non sans difficulté- de mon sarcophage pour ensuite réagir à sa remarque. «’ Vous avez eu ‘?! » repris-je en m’exclamant, tout en mimant des guillemets avec mes doigts. « Je ne suis pas venue ici pour que tu ne m’accordes que quelques malheureuses secondes de ton temps... » Je finis par me relever avant de continuer « Si je voulais dormir, je serai resté dans ma chambre. » Je marquai un temps de pause avant de me raviser. « Quoi que... une petite sieste avec toi ça ne me déplairait pas non plus » finis-je par ajouter en riant. Je voulais juste le taquiner, même si l’idée m’avait traversé l’esprit à maintes reprises.
Enfin là n’était pas la question. Je voyais bien qu’il travaillait et qu’il avait l’air plus ou moins concentré dans ce qu’il faisait quand je suis rentré dans cette chambre mais oui, je m’ennuyais et je refusais de me tourner les pouces seule dans ma chambre. Et je pensais légitimement qu’en tant que bon ami, il se sentirait honoré que je le choisisse pour me sortir de mon ennuie. Cependant, je comprenais qu’une quelconque activité fusse incompatible avec sa session de travail. « Je m’ennuie à un point que tu n’imagines pas. » Tout en m’adressant à lui, je me dirigeai en sa direction avant de finalement pousser quelques une de ses feuilles et m’asseoir sur son bureau. « Allez, juste une petite demi-heure et ensuite je te laisse tranquille. » Je bâtais des cils comme une adolescente de 15 ans, et je lui offrais mon plus beau sourire. Je sentais qu’il fallait que j’avance mes arguments les plus pertinents pour qu’il ne me renvoie pas dans ma chambre. « Tu sais que je peux être d’une très bonne compagnie quand je le veux... ». Je fini par me lever pour me placer derrière lui. Je posais mes mais sur sa nuque, et entreprit de lui faire un petit massage. « Regarde, je peux même me rendre utile. Une petite pause avant de reprendre ça ne pourra te faire que le plus grand bien. » J’avais déjà passé d’autres occasions à le regarder travailler en silence pendant que je faisais autre chose, mais là j’étais d’humer à le taquiner et à le détourner de sa préoccupation première du jour. Mes doigts continuaient donc à osciller minutieusement entre sa nuque et ses épaules, en espérant que ça le détente au moins un minimum.
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Re: enjoying life. | Mer 13 Jan - 2:16 Citer EditerSupprimer
tenue (-) Taquiner Ye Gi était devenu un des passe-temps favoris d’Isaac. La jeune femme avait des réactions à la hauteur de ses espérances. Elle était assez crédule pour croire qu’il filtrait ses messages. Ye G était pourtant au courant qu’elle était un des piliers fondamentaux de la vie d’Isaac en Corée. Si un jour elle devait le quitter, pour n’importe quelles raisons, ça serait le début de la fin. Elle avait tant fait pour lui, que jamais il ne pourrait le remercier à la hauteur de son aide. Mais jamais, ô grand jamais, il lui avouerait. Malgré ses efforts, il avait encore une fierté un peu trop grande. La mine boudeuse de Ye Gi le fit doucement sourire. Appuyant son menton sur le haut de la chaise il toisait Ye Gi et ses expressions. Il pouvait voir en elle une féroce bataille entre le « faux » et le « vrai » des paroles d’Isaac. Son air impassible laissait les gens dans le doute, rendant ses tentatives d’humour vouées à l’échec.
Il essayait sincèrement de faire des efforts en compagnie de Ye Gi. La blesser n’était pas son but, mais il savait qu’inconscient il le faisait. Pourtant Ye Gi ne lui en tenait pas rigueur. Dieu sait qu’elle avait des tas de raisons de ne pas aimer Isaac, pourtant elle restait à ses côtés. Mais la taquiner était plus fort que lui, de plus elle se prenait au jeu.
« Je n’avais pas mon téléphone sur moi, c’est pour ça que je ne t’ai pas répondu. Tu as pu le remarquer, il était sous le lit. » Dit-il d’une petite voix, essayant de faire passer des excuses.
Il offrit un petit sourire à Ye Gi, comme pour lui présenter des excuses sur sa remarque de toute à l’heure. Ses parents ne lui avait jamais appris à faire des excuses, c’était pour lui quelque chose d’inconnu. « Ce sont les faibles qui s’excusent ! Pas un Duc, Isaac ! Ne refaites jamais ça ! Jamais ! ». Sa mère lui répétait cette phrase tous les jours. Dans le fond il espérait avoir un peu d'attention et d’amour maternel. C’était un échec à chaque tentative. Isaac c’est confondu dans cette phrase et n’a plus jamais sorti les mots « pardon », « excuse-moi », « je suis désolée ». Durant ses cours de langue il n’a jamais demandé la traduction de ces mots, de peur de revoir les yeux rempli de colère de sa mère.
Au final, dans quel type de relation étaient-ils ? C’était une relation étrange mais bizarrement confortable. Isaac avait toujours été tenu à l’écart des filles durant son éducation. Les seules filles qu’il avait côtoyé de près était sa petite-sœur et sa cousine Eleanor II Baronet, qui aurait dû être sa futur épouse. Cette relation était quelque chose d’assez nouveau. À Londres, il avait eu des relations dont les termes étaient clairs et précis : « amie », « petite-amie », « meilleure amie ». Mais avec Ye Gi, il n’y avait pas d’étiquette pour cette relation qui partait dans tous les sens. Jamais, avant d’arriver en Corée, il n’aurait imaginé dormir avec une femme à moitié nu, et lui aussi, dans le même lit. Sans qu'il ne se passe rien premièrement, mais surtout que c’était un « affront » au protocole anglais. Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Point, pas de discutions possible ! Ye Gi était une belle femme, des formes généreuses et une peau douce. Certains moments étaient étranges quand ils étaient tous les deux dans des tenues « osées », mais rien ne c’était jamais passé. Ça serait trop étrange. Au final, ils n’avaient plus de secret l’un pour l’autre, ils s’étaient vus nu, alors quoi de plus ?
« Celui de nous deux qui parle coréen couramment ici c’est moi, pas toi. N’inverse pas les rôles. »
Le clin d’œil de Ye Gi lui retourna les tripes et son petit sourire lui coupa le souffle. Elle était réellement à craquer quand elle faisait ça. Mais il ne lui dirait pas, hors de question. Et puis, c’était sa jumelle de quatre jours, alors ça serait étrange de lui dire. Il lui offrit un simplement un sourire à sa remarque, qui le fit rire intérieurement.
La voir se débattre pour sortir de sous les couvertures était certainement un des moments les plus hilarants qu’il avait pu voir. Ses cheveux étaient électriques sur sa tête et sa moue boudeuse et vexée n’avaient pas de prix. Isaac se permit un petit rire, qui était assez rare. Il se reprit assez vite, face au regard accusateur et aux guillemets plus que tueuses de Ye Gi. Il était clair, qu’elle n’était pas contente, vraiment pas.
« Vous avez eu ?! »
Ses sourcils se soulevèrent dans une question interrogative. Était-ce le « vous » qui avait perturbé Ye Gi ? Le ton dur et le regard accusateur qu’elle portait sur Isaac, le laissait perplexe. Avant qu’il ne puisse avancer d’argument, Ye Gi reprit le file de la conversation.
« Je ne suis pas venue ici pour que tu ne m’accordes que quelques malheureuses secondes de ton temps... »
Malgré lui Isaac sourit. Ye Gi était comme ça, assez franche dans ses propos sans qu’elle ne s’en rende compte. Si elle était venue le voir alors qu’elle s’ennuyait ce n’était pas qu’il était un bouche trou. Mais quelqu’un qu’elle aimait et elle lui prouvait une nouvelle fois. De plus elle tombait une nouvelle fois dans une taquinerie d’Isaac. Elle était unique.
« Mes excuses princesse. » dit-il suavement, d’un anglais langoureux.
Isaac reprit son air impassible et distant, tout en gardant un chaleureux sourire dans ses yeux glacial. Sa présence était pressante et rendait mal à l’aise, mais il ne pouvait lutter contre ses habitudes : « les vieilles habitudes ont la vie dure. »
« Quoi que... une petite sieste avec toi ça ne me déplairait pas non plus »
Il sourit à cette phrase et lui offrit un clin d’œil made in bad boy land. Malgré sa bonne éducation, Issac avait le physique d’un bad boy de service et toutes les qualités pour. Il ne prit pas la peine de relever, mais garda au coin de sa tête l’indirecte proposition de son amie. Son corps avait l’air tellement chaleureux et confortable.
« Je m’ennuie à un point que tu n’imagines pas. »
Isaac relevait les yeux vers elle et la toisait. Oh si, il se doutait bien qu’elle devait s’ennuyer comme un rat mort. Au vu de sa tenue et de son arrivée aussi théâtrale que ratée. Mais c’était assez drôle de voir qu’elle essayait de le supplier qu’il lui accorde un petit moment de sa journée. Elle s’était levée et regardait ses feuilles éparpillées sur son bureau, avant d'en dégager quelques-unes et de s’assoir sur le bureau.
« Allez, juste une petite demi-heure et ensuite je te laisse tranquille. »
Ye Gi se mit à battre des cils telle une ado de quinze ans. Isaac éclata de rire. S’en était trop pour lui, elle ne pouvait pas lui demander ça avec cette moue d’enfant. Etait-il aussi méchant pour qu’elle use de tels stratagèmes pour le convaincre ? C’était à se demander s’il n’était pas un tyran avec ses amis. Mais son fou rire, qu’il s’accordait rarement, n’arrivait pas à la fin et respirer devenait difficile. Mon dieu, cela faisait bien des années qu’il n’avait pas ri ainsi. Son rire se calma et il reprit une respiration normale.
« Es-tu réellement en train de me supplier pour que je t’accorde un peu de mon temps ? Je suis un … tyran ? C’est comme ça qu’on dit ? » dit-il sournoisement avant de prendre une voix plus sérieuse, toujours avec ce petit accent anglais.
Isaac doutait sur le mot qu’il venait d’utiliser, c’était tellement compliqué le coréen. Se rebiffant un peu, de son manque de connaissance, il regardait Ye Gi qui continuait à le regarde en battant des cils.
« Tu sais que je peux être d’une très bonne compagnie quand je le veux... »
Isaac roula des yeux et passa sa langue sur ses lèvres. Cette phrase voulait dire tant de chose selon le point de vu. Et il aurait mis sa main au feu, qu’il serait tenté de découvrir une autre facette de sa compagnie. Mais là n’était pas la question. Agilement, Ye Gi descendait du bureau pour venir masser la nuque d’Isaac dans des mouvements lents et circulaires. Dire que ce n’était pas bon aurait été un mensonge. C’était fichtrement bon, mais lui dire serait un manquement de sa part.
« Regarde, je peux même me rendre utile. Une petite pause avant de reprendre ça ne pourra te faire que le plus grand bien. »
Isaac sourit bêtement à cette phrase, profitant du bien être que lui procurait son amie. Elle était douée de ses dix doigts, c’était certain. Il rouvrit les yeux qu’il avait fermés sous le bien fou qu’elle lui procurait. D’un mouvement lent de la tête il regardait Ye Gi dans les yeux avant de parler d’un ton calme et indécent.
« Tu sais ce qui me ferait plaisir ? » répliquât-il dans un anglais doux, calme et pleins de sous-entendus.
Sans laisser le temps à Ye Gi de réagir, il se leva gracieusement de sa chaise, étirant ses longs bras, il fit craquer sa nuque doucement. Délicatement il prit Ye Gi dans ses bras, fit descendre ses mains sur ses hanches et se firent tomber tous les deux sur le matelas. Dans un geste habile et expert il mit la couverture sur leur deux corps et se colla tendrement au dos de Ye Gi, posant sa tête dans le creux de son cou, respirant son doux parfum. Chez les Sango, les gens avaient du mal à définir leur relation. Ses bras entourèrent la taille de Ye Gi et ses yeux se fermèrent doucement. Les dernières nuits qu’ils avaient passées étaient agitées et remplies de mauvais rêves. Isaac se laissait aller contre le corps de Ye Gi qui émanait une douce chaleur, les battements de son cœur donnant un rythme lent et calme, qui endormait Isaac.
Sans s’en rendre compte Isaac respirait de plus en plus lentement, sentant le sommeil l’envahir. Ses traits se détendaient, il reprenait le regard d’un jeune homme de vingt-cinq ans, sans soucis et une vie tranquille. Tout ce qu’Isaac n’avait pas. Ses traits étaient toujours tendus et stressés, il contrôlait tous ses mouvements, toutes ses émotions et toutes ses paroles. Son corps était une vraie bombe à retardement. Il était conditionné à être parfait, mais la perfection demandait une maîtrise de soi qui était beaucoup trop lourde pour Isaac. Mais dans ce lit, avec Ye Gi, il était bien, il avait l’impression de pouvoir devenir un jeune homme comme tout le monde, avoir des problèmes de son âge et de venir d’une famille normal. Il s’en fichait de montrer ses émotions à Ye Gi, pour le moment il était bien. Juste trop bien, c’était merveilleux à quel point il pouvait être apaisé. Son souffle tapait contre la nuque de Ye Gi et ses yeux se fermèrent de nouveau pour apprécier ce tendre moment. Isaac aurait donné tant pour rester encore ainsi pendant des heures. Il aimerait être collé à Ye Gi tout le temps, pour profiter de ce calme qu’elle provoquait en lui.
« Dormir avec toi, me ferait plaisir. » Susurra-t-il vicieusement à l’oreille de Ye Gi
tenue (-) Taquiner Ye Gi était devenu un des passe-temps favoris d’Isaac. La jeune femme avait des réactions à la hauteur de ses espérances. Elle était assez crédule pour croire qu’il filtrait ses messages. Ye G était pourtant au courant qu’elle était un des piliers fondamentaux de la vie d’Isaac en Corée. Si un jour elle devait le quitter, pour n’importe quelles raisons, ça serait le début de la fin. Elle avait tant fait pour lui, que jamais il ne pourrait le remercier à la hauteur de son aide. Mais jamais, ô grand jamais, il lui avouerait. Malgré ses efforts, il avait encore une fierté un peu trop grande. La mine boudeuse de Ye Gi le fit doucement sourire. Appuyant son menton sur le haut de la chaise il toisait Ye Gi et ses expressions. Il pouvait voir en elle une féroce bataille entre le « faux » et le « vrai » des paroles d’Isaac. Son air impassible laissait les gens dans le doute, rendant ses tentatives d’humour vouées à l’échec.
Il essayait sincèrement de faire des efforts en compagnie de Ye Gi. La blesser n’était pas son but, mais il savait qu’inconscient il le faisait. Pourtant Ye Gi ne lui en tenait pas rigueur. Dieu sait qu’elle avait des tas de raisons de ne pas aimer Isaac, pourtant elle restait à ses côtés. Mais la taquiner était plus fort que lui, de plus elle se prenait au jeu.
« Je n’avais pas mon téléphone sur moi, c’est pour ça que je ne t’ai pas répondu. Tu as pu le remarquer, il était sous le lit. » Dit-il d’une petite voix, essayant de faire passer des excuses.
Il offrit un petit sourire à Ye Gi, comme pour lui présenter des excuses sur sa remarque de toute à l’heure. Ses parents ne lui avait jamais appris à faire des excuses, c’était pour lui quelque chose d’inconnu. « Ce sont les faibles qui s’excusent ! Pas un Duc, Isaac ! Ne refaites jamais ça ! Jamais ! ». Sa mère lui répétait cette phrase tous les jours. Dans le fond il espérait avoir un peu d'attention et d’amour maternel. C’était un échec à chaque tentative. Isaac c’est confondu dans cette phrase et n’a plus jamais sorti les mots « pardon », « excuse-moi », « je suis désolée ». Durant ses cours de langue il n’a jamais demandé la traduction de ces mots, de peur de revoir les yeux rempli de colère de sa mère.
Au final, dans quel type de relation étaient-ils ? C’était une relation étrange mais bizarrement confortable. Isaac avait toujours été tenu à l’écart des filles durant son éducation. Les seules filles qu’il avait côtoyé de près était sa petite-sœur et sa cousine Eleanor II Baronet, qui aurait dû être sa futur épouse. Cette relation était quelque chose d’assez nouveau. À Londres, il avait eu des relations dont les termes étaient clairs et précis : « amie », « petite-amie », « meilleure amie ». Mais avec Ye Gi, il n’y avait pas d’étiquette pour cette relation qui partait dans tous les sens. Jamais, avant d’arriver en Corée, il n’aurait imaginé dormir avec une femme à moitié nu, et lui aussi, dans le même lit. Sans qu'il ne se passe rien premièrement, mais surtout que c’était un « affront » au protocole anglais. Les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Point, pas de discutions possible ! Ye Gi était une belle femme, des formes généreuses et une peau douce. Certains moments étaient étranges quand ils étaient tous les deux dans des tenues « osées », mais rien ne c’était jamais passé. Ça serait trop étrange. Au final, ils n’avaient plus de secret l’un pour l’autre, ils s’étaient vus nu, alors quoi de plus ?
« Celui de nous deux qui parle coréen couramment ici c’est moi, pas toi. N’inverse pas les rôles. »
Le clin d’œil de Ye Gi lui retourna les tripes et son petit sourire lui coupa le souffle. Elle était réellement à craquer quand elle faisait ça. Mais il ne lui dirait pas, hors de question. Et puis, c’était sa jumelle de quatre jours, alors ça serait étrange de lui dire. Il lui offrit un simplement un sourire à sa remarque, qui le fit rire intérieurement.
La voir se débattre pour sortir de sous les couvertures était certainement un des moments les plus hilarants qu’il avait pu voir. Ses cheveux étaient électriques sur sa tête et sa moue boudeuse et vexée n’avaient pas de prix. Isaac se permit un petit rire, qui était assez rare. Il se reprit assez vite, face au regard accusateur et aux guillemets plus que tueuses de Ye Gi. Il était clair, qu’elle n’était pas contente, vraiment pas.
« Vous avez eu ?! »
Ses sourcils se soulevèrent dans une question interrogative. Était-ce le « vous » qui avait perturbé Ye Gi ? Le ton dur et le regard accusateur qu’elle portait sur Isaac, le laissait perplexe. Avant qu’il ne puisse avancer d’argument, Ye Gi reprit le file de la conversation.
« Je ne suis pas venue ici pour que tu ne m’accordes que quelques malheureuses secondes de ton temps... »
Malgré lui Isaac sourit. Ye Gi était comme ça, assez franche dans ses propos sans qu’elle ne s’en rende compte. Si elle était venue le voir alors qu’elle s’ennuyait ce n’était pas qu’il était un bouche trou. Mais quelqu’un qu’elle aimait et elle lui prouvait une nouvelle fois. De plus elle tombait une nouvelle fois dans une taquinerie d’Isaac. Elle était unique.
« Mes excuses princesse. » dit-il suavement, d’un anglais langoureux.
Isaac reprit son air impassible et distant, tout en gardant un chaleureux sourire dans ses yeux glacial. Sa présence était pressante et rendait mal à l’aise, mais il ne pouvait lutter contre ses habitudes : « les vieilles habitudes ont la vie dure. »
« Quoi que... une petite sieste avec toi ça ne me déplairait pas non plus »
Il sourit à cette phrase et lui offrit un clin d’œil made in bad boy land. Malgré sa bonne éducation, Issac avait le physique d’un bad boy de service et toutes les qualités pour. Il ne prit pas la peine de relever, mais garda au coin de sa tête l’indirecte proposition de son amie. Son corps avait l’air tellement chaleureux et confortable.
« Je m’ennuie à un point que tu n’imagines pas. »
Isaac relevait les yeux vers elle et la toisait. Oh si, il se doutait bien qu’elle devait s’ennuyer comme un rat mort. Au vu de sa tenue et de son arrivée aussi théâtrale que ratée. Mais c’était assez drôle de voir qu’elle essayait de le supplier qu’il lui accorde un petit moment de sa journée. Elle s’était levée et regardait ses feuilles éparpillées sur son bureau, avant d'en dégager quelques-unes et de s’assoir sur le bureau.
« Allez, juste une petite demi-heure et ensuite je te laisse tranquille. »
Ye Gi se mit à battre des cils telle une ado de quinze ans. Isaac éclata de rire. S’en était trop pour lui, elle ne pouvait pas lui demander ça avec cette moue d’enfant. Etait-il aussi méchant pour qu’elle use de tels stratagèmes pour le convaincre ? C’était à se demander s’il n’était pas un tyran avec ses amis. Mais son fou rire, qu’il s’accordait rarement, n’arrivait pas à la fin et respirer devenait difficile. Mon dieu, cela faisait bien des années qu’il n’avait pas ri ainsi. Son rire se calma et il reprit une respiration normale.
« Es-tu réellement en train de me supplier pour que je t’accorde un peu de mon temps ? Je suis un … tyran ? C’est comme ça qu’on dit ? » dit-il sournoisement avant de prendre une voix plus sérieuse, toujours avec ce petit accent anglais.
Isaac doutait sur le mot qu’il venait d’utiliser, c’était tellement compliqué le coréen. Se rebiffant un peu, de son manque de connaissance, il regardait Ye Gi qui continuait à le regarde en battant des cils.
« Tu sais que je peux être d’une très bonne compagnie quand je le veux... »
Isaac roula des yeux et passa sa langue sur ses lèvres. Cette phrase voulait dire tant de chose selon le point de vu. Et il aurait mis sa main au feu, qu’il serait tenté de découvrir une autre facette de sa compagnie. Mais là n’était pas la question. Agilement, Ye Gi descendait du bureau pour venir masser la nuque d’Isaac dans des mouvements lents et circulaires. Dire que ce n’était pas bon aurait été un mensonge. C’était fichtrement bon, mais lui dire serait un manquement de sa part.
« Regarde, je peux même me rendre utile. Une petite pause avant de reprendre ça ne pourra te faire que le plus grand bien. »
Isaac sourit bêtement à cette phrase, profitant du bien être que lui procurait son amie. Elle était douée de ses dix doigts, c’était certain. Il rouvrit les yeux qu’il avait fermés sous le bien fou qu’elle lui procurait. D’un mouvement lent de la tête il regardait Ye Gi dans les yeux avant de parler d’un ton calme et indécent.
« Tu sais ce qui me ferait plaisir ? » répliquât-il dans un anglais doux, calme et pleins de sous-entendus.
Sans laisser le temps à Ye Gi de réagir, il se leva gracieusement de sa chaise, étirant ses longs bras, il fit craquer sa nuque doucement. Délicatement il prit Ye Gi dans ses bras, fit descendre ses mains sur ses hanches et se firent tomber tous les deux sur le matelas. Dans un geste habile et expert il mit la couverture sur leur deux corps et se colla tendrement au dos de Ye Gi, posant sa tête dans le creux de son cou, respirant son doux parfum. Chez les Sango, les gens avaient du mal à définir leur relation. Ses bras entourèrent la taille de Ye Gi et ses yeux se fermèrent doucement. Les dernières nuits qu’ils avaient passées étaient agitées et remplies de mauvais rêves. Isaac se laissait aller contre le corps de Ye Gi qui émanait une douce chaleur, les battements de son cœur donnant un rythme lent et calme, qui endormait Isaac.
Sans s’en rendre compte Isaac respirait de plus en plus lentement, sentant le sommeil l’envahir. Ses traits se détendaient, il reprenait le regard d’un jeune homme de vingt-cinq ans, sans soucis et une vie tranquille. Tout ce qu’Isaac n’avait pas. Ses traits étaient toujours tendus et stressés, il contrôlait tous ses mouvements, toutes ses émotions et toutes ses paroles. Son corps était une vraie bombe à retardement. Il était conditionné à être parfait, mais la perfection demandait une maîtrise de soi qui était beaucoup trop lourde pour Isaac. Mais dans ce lit, avec Ye Gi, il était bien, il avait l’impression de pouvoir devenir un jeune homme comme tout le monde, avoir des problèmes de son âge et de venir d’une famille normal. Il s’en fichait de montrer ses émotions à Ye Gi, pour le moment il était bien. Juste trop bien, c’était merveilleux à quel point il pouvait être apaisé. Son souffle tapait contre la nuque de Ye Gi et ses yeux se fermèrent de nouveau pour apprécier ce tendre moment. Isaac aurait donné tant pour rester encore ainsi pendant des heures. Il aimerait être collé à Ye Gi tout le temps, pour profiter de ce calme qu’elle provoquait en lui.
« Dormir avec toi, me ferait plaisir. » Susurra-t-il vicieusement à l’oreille de Ye Gi
© CHARNEY
Invité
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Re: enjoying life. | Lun 18 Jan - 3:34 Citer EditerSupprimer
tenue (-) A force de faire la moue, je ne savais pas si j’étais réellement contrariée ou pas. Je crois qu’intérieurement, j’étais assez contente qu’il se soit justifié et qu’il me donne une raison satisfaisante. En fin de compte je ne lui en voulais pas du tout, et je trouvais ça même mignon qu’il finisse pas se justifier en fin de compte, alors qu’en réalité il n’avait pas vraiment de compte à me rendre. Je me contentais de lui sourire malicieusement, lui montrant que c’était déjà oublié et que j’étais une petite capricieuse comme d’habitude. J’en profitais même car il est vrai qu’Isaac n’était pas du genre à s’excuser. Je ne savais pas d’où ça venait... il est vrai qu’il y avait des gens qui avaient un certain orgueil qui les empêchait de s’excuser –et c’était en quelque sort mon cas-. Mais en ce qui concernait Isaac, je ne pensais pas que c’était la raison. Il y avait encore tellement d’aspects de sa personnalité que j’avais du mal à appréhender... Il m’arrivait même de prendre au premier degré des remarques qu’il ne me disait pas du tout sérieusement. Enfin, je lui en voulais très rarement, pour un lapse de temps bien court et c’était encore plus vrai quand il me parlait en anglais avec cette voix. Je fondais totalement. Ca me faisait pensée à moi, adolescente, qui regardait des séries occidentales et dont les accents me faisaient constamment craquer. Bref, avec cette voix, je ne pouvais qu’accepter ses excuses. Quand il s’adressait à moi de cette manière, je ne pouvais m’empêcher de me sentir un peu spéciale, alors que j’étais convaincue que je n’étais peut-être pas la seule avec qui il parlait de cette façon.
Je me surpris à l’entendre rire de cette façon. Isaac avait très rarement de tels fous rire, et je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse d’une telle manière face à l’attitude que j’adoptais envers lui en ce moment. J’avoue que j’étais quasiment en posture de supplication, mais j’avais tellement peur de me faire recaler que je préférais mettre toutes les chances de mon côté. « Mais non tu n’es pas un tyran... c’est juste que tu n’es pas toujours très facile à convaincre. » Je ne voulais pas qu’il s’imagine que je pense qu’il était un tyran. Il arrivait qu’il était parfois compliqué de le manœuvré, mais avec le temps j’avais l’habitude, et c’est même ce que j’aimais chez lui, ça ne me dérangeait presque plus, au contraire. « Et oui, c’est bien comme ça qu’on dit. » ajoutai-je un léger sourire aux lèvres avant de me lever et de lui prodiguer ce petit massage.
Je le laissai finalement se retourner, attendant ce qu’il avait à me dire. Ce qui lui ferait plaisir ? Non, je n’en avais aucune idée, et j’étais extrêmement désireuse de le savoir. Je n’eus pas vraiment le temps de réagir que je le vis se lever, et me prendre dans ses bras. C’était une sensation agréable dont je ne me lassais pas. D’ailleurs, je me laissais totalement faire quant à ses actions futures. Il avait une telle dextérité que, en une fraction de seconde, je me retrouvais sous la couverture, collée à lui, sentant son souffle dans mon cou. C’était une position qui étrangement m’apaisait énormément. J’entrelaçais mes doigts au siens, commençant paisiblement à réfléchir. J’arrivais à le sentir beaucoup plus apaisé et serein que d’habitude. Le silence était agréable, et sa respiration qui se faisait de plus en plus lente m’indiquait qu’il était extrêmement calme. Je ne disais rien, et me contentais seulement de caresser sa main pour ne pas perturber ce moment de paisibilité extrême. Entre Isaac et moi, ça avait toujours été spécial. Je ne m’imaginais pas me retrouver dans une telle position avec un autre ami que lui. A la fraternité, les gens avaient du mal à comprendre notre relation, et moi-même je n’étais pas vraiment en mesure de l’expliquer. C’était cet ami avec qui j’avais déjà partagé tellement de chose en si peu de temps, et avec qui je ne ressentais aucune gêne notoire. On avait toujours été très proche l’un l’autre, même lorsque j’avais été en couple, sans que ça ne porte à confusion. On était des adultes et on savait plus ou moins ce que l’on faisait...
« Dormir avec toi, me ferait plaisir.» Je me surpris à frémir dans mon corps tout entier. Il avait adopté ce ton de voix qui avait le chic de ne pas me laisser indifférente. Sentir son souffle sur mon oreille ne faisait que renforcer ce sentiment. Je me retournai doucement pour me retrouver face à lui, et je le regardai attentivement. Il n’avait plus le même air que tout à l’heure. Ces traits étaient moins tendus, il avait l’air plus relaxé. Je lui souri tendrement, comme pour lui montrer que j’étais satisfaite de ce que je voyais. « Tout ce que tu veux, si ça peut te permettre de garder cette mine... » Je portai ma main à son visage, caressant sa joue d’un geste tendre et affectueux. Je n’avais pas détaché mon regard du sien pendant un moment, avant de finalement venir loger ma tête dans le creux de son cou.
tenue (-) A force de faire la moue, je ne savais pas si j’étais réellement contrariée ou pas. Je crois qu’intérieurement, j’étais assez contente qu’il se soit justifié et qu’il me donne une raison satisfaisante. En fin de compte je ne lui en voulais pas du tout, et je trouvais ça même mignon qu’il finisse pas se justifier en fin de compte, alors qu’en réalité il n’avait pas vraiment de compte à me rendre. Je me contentais de lui sourire malicieusement, lui montrant que c’était déjà oublié et que j’étais une petite capricieuse comme d’habitude. J’en profitais même car il est vrai qu’Isaac n’était pas du genre à s’excuser. Je ne savais pas d’où ça venait... il est vrai qu’il y avait des gens qui avaient un certain orgueil qui les empêchait de s’excuser –et c’était en quelque sort mon cas-. Mais en ce qui concernait Isaac, je ne pensais pas que c’était la raison. Il y avait encore tellement d’aspects de sa personnalité que j’avais du mal à appréhender... Il m’arrivait même de prendre au premier degré des remarques qu’il ne me disait pas du tout sérieusement. Enfin, je lui en voulais très rarement, pour un lapse de temps bien court et c’était encore plus vrai quand il me parlait en anglais avec cette voix. Je fondais totalement. Ca me faisait pensée à moi, adolescente, qui regardait des séries occidentales et dont les accents me faisaient constamment craquer. Bref, avec cette voix, je ne pouvais qu’accepter ses excuses. Quand il s’adressait à moi de cette manière, je ne pouvais m’empêcher de me sentir un peu spéciale, alors que j’étais convaincue que je n’étais peut-être pas la seule avec qui il parlait de cette façon.
Je me surpris à l’entendre rire de cette façon. Isaac avait très rarement de tels fous rire, et je ne m’attendais pas à ce qu’il réagisse d’une telle manière face à l’attitude que j’adoptais envers lui en ce moment. J’avoue que j’étais quasiment en posture de supplication, mais j’avais tellement peur de me faire recaler que je préférais mettre toutes les chances de mon côté. « Mais non tu n’es pas un tyran... c’est juste que tu n’es pas toujours très facile à convaincre. » Je ne voulais pas qu’il s’imagine que je pense qu’il était un tyran. Il arrivait qu’il était parfois compliqué de le manœuvré, mais avec le temps j’avais l’habitude, et c’est même ce que j’aimais chez lui, ça ne me dérangeait presque plus, au contraire. « Et oui, c’est bien comme ça qu’on dit. » ajoutai-je un léger sourire aux lèvres avant de me lever et de lui prodiguer ce petit massage.
Je le laissai finalement se retourner, attendant ce qu’il avait à me dire. Ce qui lui ferait plaisir ? Non, je n’en avais aucune idée, et j’étais extrêmement désireuse de le savoir. Je n’eus pas vraiment le temps de réagir que je le vis se lever, et me prendre dans ses bras. C’était une sensation agréable dont je ne me lassais pas. D’ailleurs, je me laissais totalement faire quant à ses actions futures. Il avait une telle dextérité que, en une fraction de seconde, je me retrouvais sous la couverture, collée à lui, sentant son souffle dans mon cou. C’était une position qui étrangement m’apaisait énormément. J’entrelaçais mes doigts au siens, commençant paisiblement à réfléchir. J’arrivais à le sentir beaucoup plus apaisé et serein que d’habitude. Le silence était agréable, et sa respiration qui se faisait de plus en plus lente m’indiquait qu’il était extrêmement calme. Je ne disais rien, et me contentais seulement de caresser sa main pour ne pas perturber ce moment de paisibilité extrême. Entre Isaac et moi, ça avait toujours été spécial. Je ne m’imaginais pas me retrouver dans une telle position avec un autre ami que lui. A la fraternité, les gens avaient du mal à comprendre notre relation, et moi-même je n’étais pas vraiment en mesure de l’expliquer. C’était cet ami avec qui j’avais déjà partagé tellement de chose en si peu de temps, et avec qui je ne ressentais aucune gêne notoire. On avait toujours été très proche l’un l’autre, même lorsque j’avais été en couple, sans que ça ne porte à confusion. On était des adultes et on savait plus ou moins ce que l’on faisait...
« Dormir avec toi, me ferait plaisir.» Je me surpris à frémir dans mon corps tout entier. Il avait adopté ce ton de voix qui avait le chic de ne pas me laisser indifférente. Sentir son souffle sur mon oreille ne faisait que renforcer ce sentiment. Je me retournai doucement pour me retrouver face à lui, et je le regardai attentivement. Il n’avait plus le même air que tout à l’heure. Ces traits étaient moins tendus, il avait l’air plus relaxé. Je lui souri tendrement, comme pour lui montrer que j’étais satisfaite de ce que je voyais. « Tout ce que tu veux, si ça peut te permettre de garder cette mine... » Je portai ma main à son visage, caressant sa joue d’un geste tendre et affectueux. Je n’avais pas détaché mon regard du sien pendant un moment, avant de finalement venir loger ma tête dans le creux de son cou.
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