NOM : haen-maxwell, haen étant le nom de ton père, et tu as décidé de garder celui de ta mère. PRÉNOM : quinn, veronica. ÂGE : 23 ans. ORIGINES : coréennes et américaines. NATIONALITÉ : américaine. CLASSE SOCIALE : vit dans la précarité. ORIENTATION SEXUELLE : pansexuelle. CURSUS UNIVERSITAIRE : llce anglais et japonais. MÉTIER : caissière. Code du règlement : olaf. TU VEUX T'INVESTIR? : nope.  

“ Rumour has it : elle aurait quatre enfants, c'est pour cette raison qu'elle ne vient presque jamais en cours. (faux, ce sont ses frères et sœurs dont elle s'occupe) + elle est en première année de licence alors qu'elle a vingt trois ans parce qu'après le lycée, elle est tombée dans le coma et s'est réveillée il y a peu. (faux, elle reprend seulement ses études parce qu'élever ses frère et sœurs prenait trop de temps) + elle a arrêté les études lorsqu'elle avait quinze ans, juste après avoir commencé le lycée. (vrai, elle a passé son bac il n'y a pas longtemps en candidate libre, et l'a eu) + elle se dirait coréenne pour ne pas être victime du racisme, elle serait 100% américaine, ça se voit à ses yeux bleus de toutes façons. (faux, sa mère est américaine et son père est coréen) + elle serait transsexuelle (faux, elle est née femme, elle restera femme) + elle est anorexique et bipolaire (vrai) + lorsqu'elle est arrivée en Corée à l'âge de quinze ans elle s'est prostituée (vrai) + elle serait accro à la drogue et à l'alcool. (faux, elle fume seulement)

“ Caractère : Quinn Maxwell, tu es une personne très dévouée. Sûrement la plus dévouée que l’on rencontrera jamais. Tu ferais tout pour tes frères et sœurs et ils sont devenus le seul entourage que tu peux te permettre parce qu’il n’y a qu’eux qui comptent maintenant. Tu ne veux pas donner ton attention à quelqu’un d’autre et finir par le regretter le jour où quelque chose arrive à l’un de tes frères et de tes sœurs. Lorsque tu aimes, il n’est pas possible pour toi de laisser tomber. Tu as été blessée beaucoup trop de fois pour laisser passer une chance d’être aimée. Mais tu sais, malheureusement que tu aimeras toujours plus la personne qu’elle ne t’aime alors tu te retiens. Tu ne t’approches pas d’eux, tu ne t’approches pas de ces gens avec une belle vie, qui savent faire la fête, qui savent tout simplement vivre. Parce que toi, tu as tout simplement oublié comment on faisait.
Tu ne te mêle pas à la foule, premièrement parce que tu es hystérique, c’est comme ça. Plus précisément, tu es bipolaire, on ne sait jamais dans quel état tu vas être. Personne n’est sensé le savoir mais les gens se rendent compte de certaines choses. Tu ne fais que rôder dans l’université les peu de fois où tu y mets les pieds. Ils disent que tu es froide, une vraie salope, tu ne supportes personne. Mais c’est faux, et sensible comme tu es, ça te fait du mal d’entendre cela. Parce que tu es l’une des personnes les plus gentilles du monde. Tu n’es pas une bad girl prête à se mettre en danger sans raison, parce que tu as justement une raison de vivre. Et tu n’as pas le droit de laisser cette ribambelle d’enfants tout seuls. Tout comme toi, ils ont assez souffert comme ça. De ton point de vue, tu n’as pas le droit de te laisser aller. Alors oui certes, tu ne joues pas la nymphomane, certes tu n’allumes personne, mais tu restes tout autant badass. Parce que presque personne pourrait assumer quatre gosse à l’âge de quinze ans. Jeter tout à terre : l’école, un potentiel futur, ton intimité, ta jeunesse. Pour des gosses qui pour deux d’entre eux ne sont même pas ton vrai frère et ta vraie sœur, seulement des demis. Mais tu les aimes d’un amour inconditionnel quand même. Et jamais tu ne seras capable d’aimer quelqu’un d’autre de cette manière. Tu es beaucoup trop méfiante maintenant. Tu ne vois pas la vie que par eux. Jamais tu ne prieras pour une vie plus facile, mais seulement pour avoir plus de force.
Il faut savoir que tu es une personne très maternelle. Avec ce que tu as dû faire, c’est quelque chose qui s’est ancré en toi-même si au début tu étais même tout le contraire. Adolescente tu étais plutôt égoïste mais déjà très compréhensive et dotée d’un grand cœur. Jamais tu ne t’es plaint.  Tu seras très protectrice avec les personnes que tu aimes parce que c’est la seule chose qui est en ton pouvoir. Les protéger. Leur montrer que tu es là pour les soutenir. tu serais capable de porter tout le fardeau de ta moitié si cela signifiait la garder près de toi plus longtemps.
Mais Quinn, tu es fragile. Tu veux porter le fardeau du monde entier alors que tu n’arrives même pas à joindre les deux bouts dans tous les sens du terme. Surtout mentalement, en fait. Tu ne te rends pas compte que toute cette merde te ronge de l’intérieur, tu vas finir par éclater un jour et tu ne pourras pas faire marche arrière. Ce sera trop tard.
Malgré tout cela, tu restes optimiste, tu souris, tu vas travailler, tu te fais virer très souvent, mais ce n’est pas grave. On se relève et on recommence, quitte à vivre la même chose une centaine fois. Est-ce que tu as le choix de toutes façons ? Non. Si tu ne le fais pas, qui le fera ? Personne. Mais tu restes déterminée. Rien ne peut te mettre la tête sous l’eau. Tu arrives tout juste à la surface mais c’est déjà ça, ta tête est hors de l’eau.
Tu n'as pas le temps de ressembler à une vraie femme aussi, tu n'as pas trop de manières, voir pas du tout, tu gueules sur tout ce qui bouge, tu n'es pas élégante pour un sous. A vrai dire tu n'as plus franchement le temps de faire la femme.
Pour être honnête tu es curieuse de voir quand est-ce que tu vas te retrouver la tête plonger dans l’eau sans pouvoir la remonter.

“ Once upon a time : Ils se sont rencontrés alors que ta mère a été envoyée en Amérique afin de se faire soigner. On ne dirait pas comme ça, mais elle a grandi dans une famille américaine très conservatrice. Et c’est sûrement cela qui l’a poussé à dégager toutes limites qui pouvaient l’arrêter. Elle était comme toi, bipolaire. Tu ne veux pas te le dire, tu déteste qu’on te le dise, mais tu sais très bien que c’est la vérité, elle et toi, vous êtes pareilles au fond. Lorsque tu avais entre treize et quinze ans, tu pleurais toutes les larmes de ton corps lorsqu’on te faisait la remarque. Ta mère était connue dans le quartier, alors à chaque fois que tu rencontrais quelqu’un du quartier tu avais le droit à « tiens, voilà la fille de Jina, elle lui ressemble vachement quand même ». Au début ça ne portais que sur le physique, puis en grandissant, quand tu as commencé à toi aussi te faire connaître dans le quartier à cause de tes crises, on avait plus tendance à dire « elle va finir comme sa mère la pauvre petite ». la pauvre petite. Ce que tu pouvais détester quand tu entendais ces mots. Tu les détestais autant que ta maternelle.
Ton père a été la pire des ordures aussi. Pourtant tu ne peux pas te résoudre à le détester. Tu ne sais pas pourquoi. Tu as toujours eu cette impression que lui, contrairement à ta mère, l vous a aimé, même s’il vous a abandonné. Enfin, toi, plutôt. Parce que tu n’avais que quatre ans quand il est parti et en ce temps-là, les jumeaux n’étaient pas encore nés. Tu ne lui en jamais voulu, et tu priais même tous les soirs pour qu’il aille bien.

Tu es née et a grandi dans le Bronx. Pas le plus bel endroit pour élever des gosses. Mais quand on a une mère toxico qui fuit sa famille, sans argent, pour pouvoir se défoncer, on ne s’attend pas à grand-chose de plus. Elle allait de boulots en boulots sans jamais être stable, elle se faisait virer toutes les semaines moins. Tu ne sais toujours pas comment elle a réussi à toujours avoir un métier. Certes le Bronx, c’était grand, mais tu pensais qu’au bout d’un certain moment elle allait en avoir marre de faire des kilomètres juste pour faire la femme de ménage ou la caissière. Mais tu as vite compris que ta mère était prête à tout pour son crack. Rien ne vous revenait, du moins une toute petite partie. Tu mangeais très peu et c’est de là qu’est survenue ton anorexie. Tu l’es depuis toute petite. Tu n’as jamais dépassé les 42 kilogrammes. Même encore aujourd’hui tu as du mal à avaler deux cuillères de purée. Il faut dire que tu donnais toute ta nourriture à tes frères, tu les aimais déjà tellement. T savais qu’ils allaient être les seuls sur qui tu pourrais compter plus tard.
Ton père était comme ta mère, un paumé en Amérique qui était tombé dans la drogue pour etre cool, puis pour survivre. Quand sa famille, de l’autre côté du globe, a eu des nouvelles de lui, tout est parti en vrille. Il a déménagé, il vous laissé, toi et ta mère, lorsque tu avais quatre. Il est reparti en Corée et a refait sa vie. Une vie que tu voulais tellement connaitre. Tu rêvais le soir qu’il vienne te chercher pour vivre dans un monde meilleur. Mais tu étais encore jeune, pour toi les « mondes meilleurs » existaient encore.

Puis tu as grandi, physiquement comme mentalement. Tu as compris des choses, mais malheureusement on ne te les a pas expliquées, tu as été forcée de les comprendre sur le tas. Tu jouais dans la rue, les mama te donnaient de l’argent parce qu’elle voyait bien dans quelle précarité tu vivais. Tu recevais dix dollars par ci, par là. Ta mère le savait, alors elle te demandait d’aller lui chercher de la drogue. Et toi tu obéissais. Aujourd’hui tu te demandes pourquoi. Tu n’étais peut-être pas assez forte à l’époque pour t’opposer. Tu avais peut-être peur qu’on s’en prenne à toi ou à tes frères. Dans tous les cas, tu sortais la nuit pour aller lui chercher son crack. Encore une fois, jamais tu ne t’es plains.
Ah, finalement tu sais pourquoi jamais tu n’as dit un mot. Pour toi c’était une façon normale de vivre. Tu ne t’es pas posée de question, pour toi toutes les familles étaient comme ça. Mais quand tu voyais les jolies mamans en tailleur venir chercher les enfants à l’école, tu t’interrogeais. Pourquoi ta maman n’est pas aussi jolie ? pourquoi ta maman ne sort jamais ? pourquoi elle ne vient pas te chercher ? pourquoi tu dois rentrer toute seule à pieds ? Mais à un moment tu as arrêté de te poser toutes ces questions. Parce que tu as compris. Tu avais peut-être douze ou treize ans quand ta mère a fait une overdose et a failli y laisser sa peau. Une assistante sociale à l’hôpital s’est alors chargée de t’expliquer ce dans quoi tu vivais. Aujourd’hui quand tu y repenses, tu lui en veux à cette femme de ne pas t’avoir sortie de là alors qu’elle voyait bien ce qu’il se passait, elle avait la situation sous les yeux. A partir de ce moment tu n’as plus jamais fait confiance à personne et tu es devenue une jeune fille très méfiante. Tu n’étais plus joyeuse, tu n’étais plus amicale, tu sortais de moins en moins, tu n’allais plus à l’école ou très peu, afin de t’occuper de tes frères parce que ta mère était presque un légume.

Puis ce qui devait arriver, arriva. Peu de temps après avoir quitté le lycée, ta mère a fait l’overdose de trop. Tu l’as retrouvé morte en rentrant des courses, allongée sur le canapé. Tu n’as même pas pleuré, tu n’étais pas triste, et pourtant ce fut le moment le plus dur de ta vie. Ton cœur s’est serré. Tu étais seule maintenant. Vraiment seule. Tu l’étais déjà avant mais il y avait quand même une présence. Tu te disais que s’il se passait quelque chose de grave « au cas ou » elle était là. Mais tu savais très bien que de toutes façons elle n’aurait jamais rien fait pour toi – pour vous.

Tu t’es retrouvée à l’hôpital encore une fois. Ils ont gardé le corps et on t’a placé en foyer, et tes frères en famille s’accueil. Tu l’as mal vécu mais tu savais que ça n’allait pas durer. Tout ce qu’on voulait c’était être sur que vous ne serez pas à la rue le temps qu’on tente de contacter votre père. Chose qui s’est faite après bien un mois. Et un mois plus tard, vous voilà dans un avion pour la Corée, pour rejoindre votre père. Tu étais tellement heureuse.

Lorsque tu as rencontré ton père pour la première fois en onze ans, tu as pleuré sur le pas de la porte. Il t’a alors pris dans ses bras. Tu t’es sentie aimée pour la première fois de ta vie. Et c’était tellement agréable et sécurisant. Tu pouvais tout affronter maintenant.
Tu as ensuite rencontré sa femme, une femme plutôt exécrable qui n’aimait pas trop ses enfants. Une gamine de sept ans et un autre de huit ans. Tu t’es tout de suite sentie à l’aise avec eux. Mais encore une fois, tout a très vite viré au cauchemar. Tu as continué à ne pas aller au lycée et tu t’occupais des quatre enfants toute seule. Il s’avérait que ton père et ta belle-mère travaillaient toute la journée, jusqu’à tard le soir alors tu les nourrissais aussi. Tu es devenue leur nouvelle mère car la leur n’étais pas assez là pour eux. Ta belle-mère ne te calculait pas vraiment donc tu ne te plaindras pas de mauvais traitement, on père lui était très aimant. Mais malheureusement cette période heureuse de ta vie n’a pas duré longtemps. Ton père decedera dans un accident de voiture et quelques jours plus tard, ta belle-mère, maintenant une étrangère, te mettra à la porte avec tes trois frères et ta sœur, deux de ses propres enfants.

Tu vis dans la rue au début. Tu te prostitues dans les quartiers un peu malsains de Seoul, et tu finis par avoir assez pour te louer un tout petit studio, une chambre de bonne, en haut d’un immeuble, dans un quartier vraiment nulle. Tu as continué de te prostituer jusqu’à tes dix neuf ans. A partir de là tu as commencé à chercher un travail convenable. Tu devais payer l’école des petits, et faire des pipes ne suffisait pas. Alors tu as fait au moins trente boulots. En un mois.

Aujourd’hui, tes frères et sœurs sont toutes ta vie et tu peux compter sur les jumeaux pour t’aider, c’est pour cela que tu as recommencé tes études. Tu as une vie encore très instable, une vie qui reflète bien ta personnalité bipolaire. Mais tu as vécu pire.