Un paradoxe, un questionnement sous la forme d'être humain. Une question sans jamais de question. Un côté hautain, arrogant, de par ton milieu social, et pourtant une telle fragilité, un réel manque de confiance en toi. Cette confiance qu'on a tant piétiné, toi mis de côté, toi l'orphelin de mère, toi le chaebol dont on veut profiter. Toi le fils indigne aux yeux de ton père.
Un humain et sa carapace, pas encore homme, plus exactement un jeune garçon. Tu oscilles entre la maturité et la volonté de rester dans cette ignorance, celle qui t'a rendu heureux pendant tes années de lycée. Mais pourtant, tu es curieux, tu sais ce que tu veux. La vérité, tu veux savoir qui est celle qui t'a engendré, et ce pourquoi elle t'a laissé.
Tu es connu pour avoir fait tous les excès: alcool, sexe, drogue, tout pour salir la réputation de ton père, mais au final, tu n'aimes pas grand chose de tout cela. Tout ce que tu aimais dans ces trois choses, c'était le laisser aller, l'arrêt de ce flux de pensées qui t'envahit sans cesse. Le fait de s'oublier soi-même; le fait d'oublier sa propre existence, car elle n'a pas réellement de sens.
L'amour, tu n'as jamais connu. On pourrait croire que tu chercherais l'amour féminin, pour connaître les douceurs maternelles qu'on ne t'a jamais donné, mais au contraire, tu les fuis. Écorché vif, tu ne rêves de rien en amour, tu n'y crois pas. Tu n'y a plus cru depuis que tu as compris que ta mère t'avait abandonné derrière elle. Et tu as pour la gente féminine un certain mépris à cause de ça.
Écorché vif, tu es du genre à répondre directement. Ton sens de la répartie est très connu, et tu peux facilement agresser quelqu'un avec seulement quelques mots. Lorsqu'on te provoque, on te trouve. En mots, et parfois en physique. Mais seulement lorsque tu es au bout de ta presque inexistante patience.
POurtant, tu es tout ce qu'il y a de plus réfléchi. Distant, observateur, silencieux lorsqu'on ne s'adresse pas à toi, tu as appris depuis le plus jeune âge à appréhender les situations pour t'y fondre. Et plus tard, tu as développé cette capacité pour manipuler les gens.
Studieux, tu l'as toujours été. Même si cela n'a pas suffit à remplir la satisfaction de ton père, tu fais toujours du mieux de toi-même. C'est une de tes devises. Si tu dois essayer, l'important c'est de faire au mieux. Tu n'as pas d'égo surdimensionné, tu ne te sens pas blessé par une défaite, une erreur. Par contre, ta haine envers toi-même ne s'en retrouve que renforcée.
Tu n'as pas d'amis, un seul. Mais tu n'en veux pas d'autre. Tu es méfiant, trop méfiant pour la majorité des personnes. Qui sait s'ils ne viennent pas juste pour voir si tu as autant d'argent qu'on raconte, et qu'ils vont t'abandonner quelques jours plus tard en découvrant que tu enchaînes deux petits jobs pour survivre. Mais quand tu accordes ta confiance à quelqu'un, tu es quelqu'un de fidèle. Tu n'abandonneras jamais comme on t'as abandonné toi. Jamais.