Hwang Ju Ah, du haut de son un mètre cinquante-huit, est une jeune femme des plus faciles à vivre. Douceur, dévouement, écoute, loyauté, tolérance et honnêteté sont les mots faisant partie de son dictionnaire.
Parfaite ? Si seulement elle l’était. Cette Ju Ah n’est présente qu’une fois en confiance et en sûreté. Et pour la mettre en confiance, c’est une toute autre histoire. Il faut s’armer de patience et d’ouverture d’esprit.
Elle a plutôt du mal avec l’être humain en général, ne sachant pas ce que les personnes pensent réellement.

Au premier contact, la plupart des individus estiment que Ju Ah est froide, détachée et hautaine. Alors s’enfermant encore plus dans sa coquille, les gens passent leur chemin sans prendre la peine de la connaitre un minimum. Dommage pour eux…

La Hwang n’est pas non plus toute rose à vomir des cacas de papillon. Et d’ailleurs, elle ne supporte pas spécialement d'être considérée comme une petite chose fragile qui a besoin de protection et à qui on doit prendre la main. Même si elle en a, trop souvent, bien besoin.
La demoiselle tient à son autonomie et aime prendre des responsabilités, même dangereuses. Comme elle le dit souvent, elle sait ce qu’elle fait.
Du genre tenace, quand elle a une idée en tête, elle ne lâche pas l’affaire. Si elle veut le faire, elle le fera. Mais pour vérité, elle cède assez facilement quand elle est en tort.

La jeune femme reste avant tout très discrète et calme, même si elle est toujours prête pour plaisanter. Aimant rire de bons sujets, créer et découvrir de nouvelles choses, profiter de la nature et se passionner d'art.

Elle préfère travailler dans la sérénité ou dans une ambiance agréable pour pousser sa créativité et son imagination au maximum. Du genre ambitieuse voir même perfectionniste, elle veut toujours faire mieux que l’excellence.
Intelligente et cultivée, Ju Ah parle aussi bien coréen que français et anglais. Il lui arrive de composer pour son plaisir personnel ou de cuisiner des mets sucrés quand elle n'a pas la tête à jouer la styliste. Elle a aussi un vrai talent de modéliste.
C’est que cette jeune Hwang a des doigts de fée, même si il lui arrive bien trop souvent d’être maladroite et tête en l'air.

Comment pourrions-nous exister sans l'amour de deux personnes ? C'est bien évidemment grâce à mes parents que je suis ici, deux personnes respectables. Une mère designeuse en textile et un père compositeur.
Je suis née dans une belle et chaleureuse famille. J’étais une petite fille très curieuse et joueuse, qui apprenais vite les choses. Mon père m’a fait découvrir le monde de la musique et ma mère m’a transmis l’amour pour la mode. J’ai ainsi développé un véritable goût pour toutes formes de création et d'art, l'envie de devenir styliste. Mes parents m’ont toujours soutenu dans ce projet, confiants de mon potentiel.

Mais j’étais aussi une petite fille timide et introvertie face à l’inconnu. Toujours derrière et discrète, les personnes me donnaient l’étiquette d’enfant froide et méprisante. Rien pour arranger les choses, j’étais un ermite solitaire malgré moi.
Constamment dans ma bulle, je passais le plus clair de mon temps à lire, peindre, dessiner, jouer du piano et regarder de loin les groupes d’enfants qui s’amusaient avec la sourire. Au plus profond de moi, je m’en voulais d’être aussi timide.

Pendant les vacances d’été de mes 8 ans, je fus obligée de suivre ma famille en France. Ma mère avait décroché un poste très avantageux financièrement dans la capitale de la mode et mon père allait en profiter pour travailler sur de nouveaux projets.
J’étais dans un monde complètement différent de ma terre natale, encore plus seule qu’auparavant.

Ma scolarité se faisait dans un institut privé avec un programme spécial, où j’ai pris un réel plaisir à découvrir de nouvelles choses malgré la difficulté d’adaptation.
Au fil des mois, je me suis doucement ouverte aux autres sans le savoir. Et s’ouvrir aux personnes au point d’avoir de très bons amis, je l’ai fait. C’était un grand changement pour moi, et ce n’était pas pour me déplaire bien sur. J’ai découvert pour la première fois ce que le mot « amitié » voulait dire.
Les choses allaient mieux, même si il y avait encore du boulot à faire sur moi-même.

Arrivée à la majorité, je voulais commencer mes études universitaires en Corée du Sud. C'était aussi un bon moyen pour retrouver ma famille que je n'avais pas vu depuis plusieurs années, et qui me manquait. Sur le coup, mes parents ont été un peu sceptiques sur ma décision. Ma mère pensait que j’avais plus de chance de réussir dans le monde de la mode à Paris, et j’étais aussi du même avis qu’elle mais mon cœur a toujours été en Corée du Sud malgré les souvenirs que j'ai créés en France.
Il était temps pour moi de recommencer un nouveau cycle, comme une remise à zéro. De poursuivre mon rêve.