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could we remember ? ft. linyao
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could we remember ? ft. linyao | Ven 22 Avr - 18:46 Citer EditerSupprimer
Cela allait faire bientôt 8 ans que lei avait quitté la campagne étendue de la chine pour venir tenter sa chance à séoul. Il était arrivé sans un sous, seulement muni de CVs et de son diplôme, arpentant entreprises sur entreprises avant d’enfin se faire engager. Aujourd’hui, l’entrepreneur était marié depuis deux ans à une femme qu’il appréciait mais qu’il n’aimait pas, privilégiant avant tout le travail et la construction de leur propre affaire à deux. Là était leur accord : pas de sentiments, seulement du soutien et de l’aide en cas d’évènements graves. C’était très bien comme ça, et, même si en ce moment, l’homme hébergeait un jeune garçon perdu auquel il commençait à s’attacher, ça ne l’empêchait pas d’aller voir ailleurs bien au contraire. Il ne pouvait pas toucher à cet oiseau tombé de son nid, il avait trop peur de le briser en cours de route et ce dernier était trop précieux pour lui pour qu’il prenne le risque de le perdre. Il allait d’abord le tester, il verrait bien par la suite. En 8 ans, lei avait fait une croix sur son passé, se contentant d’envoyer une enveloppe doré à ses parents pour être certain qu’ils ne manquaient de rien. Il n’avait pas oublié ses amis, mais il ne savait pas vraiment comment entamer les recherches sur eux et de plus, il n’avait pas vraiment le temps. Alors qu’il se promenait au beau milieu d’un marché populaire, habillé de son costume de travail, le chinois s’arrêta net devant un visage qui lui était atrocement familier. En effet, il crut parmi la foule reconnaitre sa marraine qui était également la tante de sa plus ancienne amie : lin. Un sourire écarta ses lèvres alors qu’il engagea la discussion avec la femme qui commença soudainement à s’esclaffer dans sa langue maternelle. Après une étreinte, la discussion dériva rapidement sur ce qu’était devenue la belle jeune fille qui avait maintenant 17 ans. Quelques souvenirs traversèrent l’esprit de lei alors qu’il engagea une combine avec la vieille femme qui lui prêta ses clés. Il partit aussitôt, promettant une prochaine rencontre et, après avoir trouvé, non sans peine, là où habitait sa marraine et linyao, le chinois ouvrit la porte et s’aventura dans la salle principale, sans discrétion, ouvrant portes et placards avant de pénétrer dans une première chambre plongée dans le noir. Il inspira avant d’ouvrir les rideaux. La jeune femme avait toujours la même odeur : celle d’une fleur piquante et pourtant qui envoûtait aussitôt qu’on avait plongé le nez dedans. Il s’assit enfin sur le lit et poussa quelques mèches de cheveux avant de se pincer les lèvres. Effectivement : elle était devenue magnifique et c’était presque à peine croyable. Lei bloqua une dizaine de minutes sur son visage, attiré, avant de se mettre à la secouer vulgairement. « - debout grosse feignasse, je me vois mal te réveiller avec baiser en mode je joue avec poupou et chaton si tu vois ce que je veux dire. » il arqua un sourcil, retenant cependant un sourire.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Dim 1 Mai - 2:05 Citer EditerSupprimer
could we remember ?
- LinLei -
J’avais perdu mon adolescence sans même en prendre conscience. J’étais à la fleur de l’âge. J’étais bientôt majeure et j’avais encore rien fait de ma vie. Cette carrière qui avait l’air de me sourire à l’âge de 12 à peine, m’avait donné des ailes un temps. Elle m’avait permis de m’élever et de prendre mon envole, mais ca avait été bien trop vite. Je m’étais brulé les ailes trop près du soleil, tout comme Icare. La chute en avait été d’autant plus dure. J’étais tombé amoureuse de la mauvaise personne qui avait été lé déclencheur de ma descente aux enfers. Et aujourd’hui, j’avais quitté les études, laissé tomber mon rêve. J’avais coupé les ponts avec mes parents, ayant trop honte de les décevoir d’avantage. Je m’étais arrangé avec ma tante pour continuer de squatter chez elle. Tant qu’elle savait où je me trouvais, elle se fichait bien de mes fréquentations et de ce que je faisais. Je pouvais parfois ne pas rentrer pendant des jours, et elle ne s’en rendait même pas compte, trop occupé avec tous ces gars qu’elle ramenait à l’appartement pour coucher avec eux. Je devais juste me faire discrète. Et comme à mon habitude, j’étais rentré au petit matin, trouvant l’appartement vide. J’avais tracé tout droit vers mon lit, prenant juste la peine d’enlever mon jean déchiré qui trainait toujours sur le sol. Un simple t-shirt et une culotte pour dormir, je m’emmitouflais dans la couette pour dormir comme un bébé encore à moitié défoncé de la veille. Et je ne parlais pas seulement d’alcool mais bel et bien d’alcool. J’étais enfin parvenue par m’endormir après toutes mes hallucinations. Pourtant, on avait l’air d’un tout autre avis. Mon corps se mit à être secoué dans tous les sens, m’empêchant de trouver le sommeil, et une voix familière s’éleva, m’ordonnant de me lever. Je grognais de mécontentement, tenant fermement ma couverture entre mes bras. Je me résignais après quelques minutes. J’ouvris péniblement un œil puis l’autre. Bon sang, c’était quoi tout ce raffut ? « Laisses-moi dormir, je suis fatiguée… » Me plaignis-je tout en me recroquevillant sur moi-même. Une silhouette d’un jeune homme se dessina entre mes cils. Ils papillonnèrent un moment, fixant l’ombre. Je pensais d’abord qu’il s’agissait de mon copain, mais bien vite je me rendis compte que ce n’était pas lui. « Mmmmmh… tu n’es pas Alex. » constatais-je simplement avant de refermer les yeux et de me tourner dans l’autre sens pour me laisser tomber dans les bras de Morphée. Ou du moins, essayer…
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Re: could we remember ? ft. linyao | Mar 10 Mai - 19:41 Citer EditerSupprimer
Il fallait pardonner les gestes bourrins et brusques du jeune homme. Lorsqu’il s’agissait de vieilles rencontres et de personnes avec qui il avait eu l’habitude d’être à l’aise, c’était difficile pour lui de jouer à autre chose que le bon copain qui adorait emmerder ses victimes. Linyao en faisait partie, elle était d’ailleurs une des seules avec qui le chinois avait osé se comporter comme il voulait être. Durant son enfance et son adolescence il avait déjà l’air austère aux premiers abords et pourtant avec son amie il était plutôt plaisantin, raté et naturel. Ça lui avait fait du bien de pouvoir dire des grossièretés à ses côtés et de l’entendre rire entre deux mauvaises blagues. Cependant, lorsqu’il posait ses yeux sur lin et sur son corps développé et élégant, il ne pouvait s’empêcher de se dire que cette époque était belle et bien révolue lorsqu’il avait pris l’avion et qu’il lui avait fait de déchirants adieux. La jeune femme allait-elle seulement le reconnaitre ? seulement l’affectionner comme avant ? ou est-ce qu’un malaise palpable allait envahir la pièce et peser sur les deux adultes. Pour la première fois, lei doutait et se recula enfin quand son amie émergea d’un sommeil pesant. Il s’assit sur son lit et déplaça encore quelques mèches. Alex ? il se mit à sourire. Non, c’est mieux qu’alex. Le chinois leva les yeux au ciel en voyant que linyao tentait de se rendormir, dos à lui. Il poussa un grognement et grimpa finalement sur le lit pour la tourner sur le dos et écraser le bas de son ventre de son bassin avant de s’emparer de ses poignets sans douceur. Un rire s’échappa finalement de ses lèvres alors qu’il commença à lui souffler à la figure, enfantin. « - allez quoi. Fait un effort. Tu courais nue dans mon jardin pour aller dans une vieille piscine gonflable. » il lâcha ses bras pour se redresser et croiser les bras dans cette fausse mine sévère, plus détendue qu’autre chose. C’était un bon souvenir, mais le directeur d’entreprise savait exactement quoi dire pour lui faire rappeler qui il était. Il attendit, guettant sa réaction sur son visage endormie avant de regarder le mur d’en face et de tapoter son menton l’air irréfléchi. « - si je te dis … défilés de mode dans ma chambre ? et tu me demandais de mettre une note à chaque fois est-ce que ça te fait penser à quelqu’un ? » évidemment que oui. Lei se souvenait même de la période où il avait dû l’empêcher de faire ce genre d’activités parce qu’elle commençait à devenir une jeune fille sans s’en rendre compte : ça ne faisait pas vraiment bon ménage une future petite femme qui se déshabillait devant un adolescent pour lui montrer ses nouvelles trouvailles en matière d’esthétisme.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Jeu 12 Mai - 19:49 Citer EditerSupprimer
could we remember ?
- LinLei -
Dans l’immédiat, il n’y avait qu’une chose qui me faisait vraiment envie : dormir. J’étais encore vaguement sous les effets des substances illicites que j’avais pris et je ne me rendais pas encore compte de ce qui se passait dans ma chambre dans l’instant. Je me souvenais que mes yeux avaient aperçus un homme penché vers moi aux traits familiers, mais je n’y prêtais pas plus attention. L’appel du monde des rêves était trop fort. Et je sombrais sur le doux son d’un rire du passé. Mais le lit se mit à tanguer, me faisant gémir de frustration. Et contre mes envies, mon corps se mit à bouger, sentant un poids m’immobiliser. Apres avoir grogné pour immerger de mon sommeil et d’ouvrir péniblement les yeux, j’aperçus une silhouette au-dessous de moi. Ce n’était donc pas un rêve, mais bel et bien la réalité. Enfin je crois. Un souffle chaud sur mon visage se mêlait au mien. Je plissais les yeux pour mieux voir encore. Sa voix m’était familière. Elle éveillait en moins des souvenirs lointains. Ses paroles me renvoyaient des images floues d’un passé où une petite fille riaient aux éclats sans se soucier du lendemain. Des flashbacks apparaissaient, mais ma tête refusait de se souvenir. Il avait été conçu pour oublier par pour se souvenir, détruit par des substances pas très nettes. Tout ce qui me vint à l’esprit, ce fut que l’homme face à moi n’était pas Alex. Un instant, je crus que j’étais entrain de me faire agressée. Et mon instinct de survie se mit en marche, et je me mis à gigoter dans tous les sens, me débattant dans son étreinte, tentant de crier. « Qu’est que vous faites-la ? Comment vous êtes entré ? » J’eus un moment à vide où je me demandais sincèrement si j’avais fermé la porte derrière moi et si un des clients de ce soir ne m’avait pas suivi jusqu’à chez moi. Il arrivait souvent que les fins de mois, Alex m’envoyait vendre mon corps pour avoir assez d’argent pour sa dose quotidienne. Mais ce genre de situation n’était encore jamais arrivé. Emergeant doucement, je levais les bras en avant, lacérant de mes griffes tout ce qui était à ma porte. Autrement dit, son torse en l’occurrence. « Lachez-moi où j’appelle la police. » Ce que je ne prendrais surement pas le risque de faire, surtout qu’il risquait de m’embarquer par la même occasion également.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Sam 18 Juin - 17:08 Citer EditerSupprimer
Linyao semblait bel et bien avoir tiré un trait sur lui. Mais il fallait savoir que lei ne lui avait même pas encore dit son nom. Il attendait certainement le bon moment qu’il sentait tout proche d’arriver. Il roule sur le côté quand il la sent se débattre et la regarde d’un œil suspect. Elle est grillée à mille kilomètres avec ce visage fermé et ces mouvements lents. Le chinois secoue la tête et s’allonge sur le dos, fixant le plafond en silence en laissant la plus jeune râler ce qui est en soi, une habitude chez elle depuis tout petit. Il se souvient toujours des fois où il la faisait pleurer parce qu’il voulait jouer avec cet objet là mais qu’elle aussi voulait le prendre. Il lui promettait alors un film pour qu’elle cesse de railler et ça marchait la plupart du temps, sauf jusqu’au moment où il s’était fait prendre en pleine usurpation de poney. Comme quoi, les femmes avaient toujours mené la vie dure à lei et ça continuait encore aujourd’hui, s’ajoutant dans le lot, un jeune garçon perdu. « - c’est ta tante qui est aussi ma marraine qui m’a laissé entrer. » souffla-t-il comme blasé de la voir s’exciter pour rien. En même temps, c’est compréhensif, un pseudo fantôme du passé vient l’emmerder sur son lit tôt dans la matinée. Lei sourit à cette pensée et se tourne sur le côté pour l’examiner. « - est-ce qu’elle sait que tu te drogues au moins ? » il se moque, mais il ne dira jamais rien si sa petite protégée de toujours lui demande de ne pas cracher le morceau, ou le supplie à genoux plutôt. Il ricane avant d’avouer. « - je ne pensais pas que tu aurais oublié feng lei aussi facilement, je t’avoue que mon cœur saigne de savoir ça. » à ces mots, l’homme se redresse, faussement sur le départ et se lève du lit. « - bon allez j’arrête de gaspiller ton temps. Le passé reste à sa place après tout. Mh ? » il la regarde encore un peu endormie et hausse les épaules. « - j’ai laissé mon numéro à ta tante si jamais tu veux bien revoir le chieur qui est parti à 18 ans en corée du sud pour essayer de gagner du fric. » tous ces flots de souvenirs n’avaient été que pensé pendant plusieurs années, mais les voilà maintenant, revenant en pleins dans leurs figures à tous les deux. Des souvenirs globalement heureux pour lei, mais il en savait pas si ça l’était autant pour linyao.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Sam 16 Juil - 1:39 Citer EditerSupprimer
could we remember ?
- LinLei -
J’étais perdue. Comment cet homme avait-il pu entrer ici ? J’avais l’esprit dans le brouillard, qui avait du mal à émerger, faisant la part de réalité ou d’imaginaire. Je me sentais un peu plus libre, moins angoissé quand il roula sur le côté pour me libérer. Mes entraves enlevées, je fermais les yeux, me concentrant sur ma respiration pour me calmer et essayer de faire une mise au point, bien que vu comment c’était parti, ca n’allait pas être une partie de repos. « mmmmh ? … » Laissais-je échapper alors qu’il m’avouait que c’était ma tante qu’il l’avait laissé entrer. « T’es une de ses conquêtes ? » demandais en me redressant soudain sur un coude. « Tu t’es trompé de chambre, la sienne est la porte sur la gauche. » dis-je soudainement rassuré puis l’information comme quoi elle était aussi sa marraine parvint à mon cerveau. Ca se compliquait là. Quand il se redressait à son tour, je tombais nez à nez avec lui, et sa proximité me fit reculer, me laisser tomber sur le dos. « Je crois qu’elle sait … mais je suis pas certaine… et comment… comment tu sais ca, toi ? » ajoutais-je en fronçant les sourcils. Comment il savait ? Il me faisant suivre ou quoi ? J’étais dans l’incompréhension totale sur l’instant. Feng Lei. Je cherchais dans ma mémoire, la connaissance de cet homme, l’endroit où je l’avais connu. Était-ce dans ce bordel où il m’arrivait de me perdre pour gagner assez d’argent pour que mon copain puisse acheter sa dernière dose du mois. Serait-ce un de ces hommes qui m’aurait suivi jusque chez moi ? Non. Impossible. Pourtant, plus il évoquait des souvenirs précis, et plus des souvenirs essayaient de refaire surface dans mon esprit. Un passé commun, mais bien lointain. Je fermais les yeux de toutes mes forces, comme si ca allait m’aider à mieux me concentrer. Puis, un jeune homme m’apparut. Il avait le même physique que celui qui se trouvait face à moi, mais il était plus doux, les traits moins tirés pas la fatigue ou l’inquiétude. Il me regardait avec des yeux taquins et attendrit, un peu protecteur aussi. Et alors que je revenais dans la réalité, je l’aperçus s’éloigner de moi. Je me redressais courant presque à sa suite pour me saisir de son poignet de mes deux mains, oubliant ma tenue légère. Apres tout, il m’avait déjà vu avec moins que cela quand j’étais une enfant. Je ne voulais pas qu’il s’en aille, je ne voulais pas laisser partir encore une fois cette partie de mon passée. D’une petite voix implorante, je le fixais avec nostalgie. « Leilei, c’est bien toi ? » murmurais-je avant d’ajouter. « Reste… »
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Re: could we remember ? ft. linyao | Ven 22 Juil - 13:55 Citer EditerSupprimer
Lei écoutait les paroles légèrement délurées d’une jeune femme qui avait certainement passé sa nuit à fumer ou à boire. Le chinois ne donnait plus dans ce genre d’activités. Oh, il avait bien essayé quelques fois mais toujours dans une dose à peu près conforme pour rester un minimum lucide. Il n’aimait pas vraiment ce genre de choses, mais il savait que beaucoup de jeunes en consommaient en cachette aujourd’hui. Il ne savait pas vraiment de qui entre la chine ou la corée était la plus sévère en matière d’ivresse ou de drogue, mais il était au courant que l’on risquait gros en se faisant prendre. L’homme secoue la tête plusieurs fois : une chose qu’il devra faire arrêter à linyao donc, ou du moins essayer de la faire ralentir. Il se redresse soudain, prêt à s’échapper, préférant simplement discuter lorsqu’elle ne sera pas bourrée, ou défoncée, ou seulement en plein réveil difficile. Il est aussi vrai que lei est un peu déconcerté de voir qu’on l’oublie assez facilement ; en effet, il a déjà dû batailler une bonne heure avec sa marraine avant de lui prouver qu’il était bien le feng lei aussi trapu autrefois. Le chinois pose une main incertaine sur la poignée de porte avant de se retourner au toucher de phalanges autour du haut de sa main. Il se retourne et fixe la jeune femme dans les yeux, sans se préoccuper de comment elle se tenait ou de la manière dont elle était vêtue. Il lui offrit simplement un sourire à son surnom et un hochement de tête à sa plainte. Evidemment qu’il allait rester, déjà parce qu’il voulait être à jour dans l’existence de sa plus chère amie, et ensuite parce qu’il ne voulait pas l’abandonner une nouvelle fois. lei lâche alors la poignée et vient se rassoir sur le lit en silence d’abord, avant de pencher la tête pour demander : « - tu me remets enfin ? » il était plutôt flatté maintenant, de savoir que quelqu’un l’avait reconnu de visage et de quelques souvenirs évoqués. Cependant, lei aurait bien aimé la prendre dans ses bras ou s’excuser aussitôt de la manière dont il était parti, un peu comme un voleur, sans rien lui expliquer ; elle était petite, bien trop petite pour comprendre ce qu’allait faire le jeune homme là-bas. Lei baisse légèrement le regard et pose finalement une main sur sa cuisse « - qu’est-ce que tu fais en corée ? je te pensais encore en chine. » avoue-t-il d’un regard plutôt déconcerté : non pas qu’il n’était pas content de la revoir ici, mais il s’inquiétait de la raison pour laquelle elle se trouvait à séoul : son rôle de protecteur n’a jamais vraiment changé.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Ven 2 Sep - 0:03 Citer EditerSupprimer
could we remember ?
- LinLei -
J’avais l’esprit embrouillé. J’avais du mal à réfléchir, a faire face à la réalité. Je ne voulais pas me réveiller. Mais je ne voulais pas non plus qu’il s’en aille. Ca faisait si longtemps. J’avais reconnu son visage malgré les ténèbres qui encombraient encore mon crâne. Je n’avais pas trouvé mieux que de me précipiter à sa suite pour le retenir. Quand il se retourna, un sourire étirait ses lèvres, et des papillons s’envolèrent dans mon ventre. Il m’avait toujours fait cet effet-là. Vous savez, il y a des gens qu’il suffit de voir pour être de bonne humeur et lui, il en faisait partie. Et je fus soulager de le voir rester malgré nos malentendus. Je souris à mon tour un brin gênée. Je n’avais plus l’habitude de le voir d’aussi près. Je le suivais alors qu’il reprenait place sur le lit. Je pris place à ses côtés, un sourire aux lèvres. Oui je le remettais enfin. Son visage me paraissait familier. J’avais envie de le toucher pour vérifier, mais je me retins. « Oui, je me souviens de toi Leilei » il fallait juste que j’émerge un peu de ce vaste océan de flou qui me possédait quand je redescendais d’une prise de produit illicite. Sa main sur ma cuisse était chaude et m’ancrait un peu plus dans la réalité. Je relevais mon visage, fixant son regard dans le mien. J’avais oublié l’intensité qu’il pouvait dégager et je lui répondis simplement la vérité. « Je suis venue en Corée pour réaliser mon rêve de petite fille. Tu sais ? Devenir mannequin, mais ca n’a pas tourné comme c’était prévu. » J’avais le talent pour réussir, mais j’avais eu le malheur de tomber amoureuse de l’assistant du photographe. Sans doute une décision que j’allais regretter toute ma vie, mais le mal était fait. Et l’amour rendait aveuglé mh ? « Et toi ? Qu’est ce que tu fais ici ? » Demandais-je avec des grands yeux de biche alors que je papillonnais encore des cils pour me réveiller. Mes doigts vinrent se déposer sur les siens déjà sur ma peau nue, et je les entrelassais aux miens, comme au bon vieux temps. « Pourquoi tu es partie ? » demandais-je les yeux brillant d’une lueur plein d’espoir, mes doigts se resserrant un peu plus autour des siens.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Mer 7 Sep - 15:13 Citer EditerSupprimer
Le surnom que linyao ne cessait de donner à lei le fit sourire une seconde fois. jadis, lorsqu’il fut déjà pré-adolescent, le chinois râlait à l’entente de ce prénom ridicule et grognait en ordonnant de son air autoritaire d’arrêter de l’appeler de cette manière. Mais l’homme n’était désormais plus le même et il avait appris à grandir et de toute façon, revoir son amie d’enfance ne pouvait lui procurer plus de plaisir. Le jeune homme rejoignit les draps et observa la chambre tout en écoutant la jeune femme parler. Mannequin ? c’était un métier difficile oui, pleins de côtés obscurs mais ça lui allait plutôt bien étant donné son physique de rêve. Cependant, les sourcils du plus âgé se froncèrent à la fin de sa phrase : elle devait certainement parler de la drogue qu’elle consumait, mais il ne pouvait s’empêcher de croire qu’il s’agissait d’autre chose « - qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-il presque à voix basse, dans leur intimité, pensant ainsi la rassurer et la mettre en confiance. Oh elle pouvait le lui dire, ce n’était pas lui qui dira quoique ce soit avec son entreprise florissante et son mariage au bord du gouffre. Un silence s’installa dans la pièce alors que lei fixa leur deux mains enlacées ensemble, belle vision qui lui réchauffait le cœur. Pourquoi il était parti ? ça n’était pas très compliqué mais c’était assez douloureux d’en parler ; de révéler la véritable misère dans laquelle vivaient ses parents ; il était parti parce que c’était une bouche en moins à nourrir, parce qu’il était aveuglé par son ambition et que gagner de l’argent était devenu urgent, et maintenant qu’il possédait une mine d’or, lei était en train de se confronter aux autres souffrances de la vie ; notamment avec ses sentiments. « - je devais aider papa et maman, ils n’avaient plus d’argent et j’étais grand, je devais partir pour vivre et les faire vivre tu comprends ? et maintenant je dirige une grande compagnie transfrontalière. » il expliquait ceci presque de manière enfantine pour ne pas choquer linyao comme si elle était toujours cette petite fille. Petite fille oui, et jeune femme splendide qui faisait battre un cœur d’acier. « - qu’est-ce que tu es belle. » avoua-t-il dans sa légèreté éphémère car il se trouvait en présence d’aphrodite.
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Re: could we remember ? ft. linyao | Dim 2 Oct - 20:44 Citer EditerSupprimer
could we remember ?
- LinLei -
Lui raconter mon histoire dans mon état actuel n’était sens doute pas une bonne idée. Mais il y avait ce sentiment de confiance mutuelle entre nous, et ces souvenirs qui resurgissaient de notre enfance, qui me poussaient à lui révéler ce qui m’était arrivé. Rien de très glorieux en soi, mais je savais qu’il ne me jugerait pas pour si peu. Un amour qui fit voler en éclat mon rêve. Pensais-je, mais ma bouche se contenta de décrire les faits. « L’école ne voulait pas d’une enfant à problème qui était au cœur de ragot avant même d’avoir un pas dans le métier. L’école ne tolérait pas le moindre écart. Pourtant, elle m’en a laissé passer plus d’un, me laissant à chaque fois une seconde chance. » Seconde chance qui se faisait anéantir à chaque fois par cet homme dont j’étais éprise et qui me poussait un peu plus loin à chaque pas dans le vice. « J’ai fini par être renvoyé. » concluais-je en haussant les épaules. Ca faisait plus d’un an maintenant, et je m’étais faite à l’idée que ca en était fini de moi pour cette partie de ma vie, alors pourquoi continuer à me battre ? Je lui retournais ensuite doucement la question. Pourquoi il était partie à l’époque ? J’avais longtemps cru qu’il m’avait abandonné pour vivre sa propre aventure sans m’inclure dedans. J’étais encore une gamine qui ne comprenait pas tout et qui voyait le monde de sa propre manière. Aujourd’hui, je me doutais bien qu’il y avait une autre raison. Et surtout, que c’était la vie simplement. Chaque personne avait sa destinée à accomplir, à elle de décider si elle tentait sa chance ou non. je souris face à ses explications, lui caressant doucement le bras de façon réconfortante. « Au moins un de nous deux qui a réussi. » plaisantais-je avant de reprendre plus sérieusement. « Tes parents doivent être fier de toi. » Moi j’avais à peine osé leur avouer ce qui m’arrivait vraiment, culpabilisant de les avoir fait payer une somme astronomique pour m’envoyer ici, tous leurs efforts n’ayant servi à rien. Mon air triste s’envolait immédiatement quand Lei me complimenta. Mon rire cristallin retentit dans la pièce presque vide. « Je te remercie. » Je me tournais d’avantage vers lui, posant ma main sur son torse musclé. « Toi aussi tu es devenu beau et viril. Tu es loin de cet ado pré-pubère qui me mettait ses slips sur la tête en me faisant croire que c’était une couronne spécialement faite pour moi. » Le taquinais-je, venant me blottir dans ses bras, posant ma joue sur son épaule. Si j’étais Aphrodite, il devait être Apollon…
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