En Sortant de l’hôpital, la désormais orpheline se retrouve dans un orphelinat. Et si le début de cette vie ballonnée entre les familles d’accueils semble être l’épreuve la plus horrible de son existence ; elle fait deux rencontres qui changera à jamais son avenir. Mise à l’écart dès son arrivée, l’ancienne brune est rejetée pour une différence qui fait d’elle une enfant à problème. Si son amnésie semble être de l’histoire ancienne, c’est à présent des soucis plus importants qui rythment la vie de la petite fille. Personne ne parvient à l’approcher sans qu’elle ne se mette à pleurer et ce qui la touche sont confrontés à une crise plus réelle que nature. Les bénévoles et employés de l’orphelinat ne trouvent aucune solution pour pallier cette situation et Heather s’isolait, refusant tout contact. Ni familles, ni orphelins trouvaient grâce à ses yeux. Elle ne vivait que dans la peur ; et personne ne comprenait pourquoi. Puisqu’elle avait tout oublié. C’est un an après son arrivée à l’établissement qu’un couple décida de l’emmener avec elle ; elle y resta trois mois avant qu’ils ne déménagent aux Etats-Unis. Forcée de les suivre. Hors, ils ne parvenaient pas, au fil du temps, à s’occuper d’elle. Phobique, difficile, capricieuse, ils ne savaient pas à la gérer et aucun psychologues, aucun médecins ne pouvaient les aider. C’est à cinq ans qu’elle fût de nouveau l’orpheline problématique ; mais en Amérique cette fois-ci. L’institut rencontra ses trois cas les plus difficiles, un trio qui sauva en quelques sortes l’ancienne Erin.


Durant un an, la désormais Fox Heather est très en phase avec deux personnes ; Luu Ly et Yu Han. À eux trois, ils retournent l’orphelinat et apportent de nombreux soucis. Peu de familles s’intéressants aux enfants ; de par leurs conneries incessantes que par ce désir de ne suivre qu’une famille à trois. Sans jamais se séparer. L’ex-brune n’avait réussi à s’entendre qu’avec ces deux-là et simplement parce que Luu Ly ne l’avait pas lâché et que Yu Han lui avait ramener du chocolat quand Lyly lui faisait faire des bêtises et qu’elles étaient punies. Leur relation si forte qu’elle considéra ses deux meilleurs amis comme sa seule famille ; se faisait la promesse de ne jamais se laisser et d’habiter ensemble lorsqu’ils seraient grands. Cette vie-là, bien que compliquée à gérer avec ses difficultés en anglais, lui convenait bien. Jusqu’à ce que cet homme ne jette son dévolu sur elle. Il venait tout juste de se marier et venait la voir depuis plusieurs semaines déjà, pourtant elle avait fait tellement pour l’éloigner. Sauf qu’il revenait et avait les moyens nécessaires d’obtenir son adoption. Ce qu’il fit, ainsi, elle fût obligée de partir de l’orphelinat. Bien qu’elle gardât contact avec ses deux âmes sœurs. C’est de ce fait qu’elle put rencontrer Ji Eun, une mère qu’elle avait fini par apprécier pour sa façon à ne surtout pas la considérer comme tel. Contre toute attente, elle se liait d’une très bonne entente avec les deux. Et la vie en famille d’adoption fût moins terrible qu’elle le pensait. Luu et Yu étant même toujours avec eux.



L’équilibre fût rompu à ses dix-sept ans. Un matin, qui débutait pourtant comme un autre, après un week-end avec Luuly dans la nouvelle famille de Yuhan. Seulement, il y avait dans sa maison à elle – à son retour - une odeur bien particulière. Un pressentiment qui ne lui plaisait pas. Et qui se confirma en arrivant dans le salon, la maison était vide. Beaucoup trop vide. Il n’y avait ni présence de vie, ni meubles. Le sol nu était aussi blanc que les murs peint de la couleur pure. Elle se revue treize ans en arrière ; à son réveil de l’hôpital et une peur bleue lui meurtrissait les entrailles. Tandis que son père adoptif l’appelait et la sortit de sa stupeur. Son ton était beaucoup moins doux et beaucoup plus autoritaire, elle regrettait sa chaleur habituelle quand il lui apprit que sa mère adoptive était partie et qu’ils déménageaient tous les deux à Paris. Elle ne voulait pas croire que Ji Eun serait partie sans elle, ne voulait pas non plus partir dans un nouveau pays et elle était plus que mauvaise en français. Elle ne voulait pas s’éloigner de ses amis. Ni ne voulait pas quitter cette ville où elle parvenait à vivre. Oh. Elle ne désirait pas d’une nouvelle vie, parce qu’encore une fois, elle n’avait pas pu la choisir ; pourtant, et contre toute attente, elle aimait Monsieur Moore comme s’il s’agissait de son véritable père et fini par accepter de le suivre, bien que triste et en colère de son récit non désiré.



Si elle avait beaucoup de mal à suivre dans la belle capitale de France, elle pouvait toujours compter sur ses deux amis avec qui elles conversaient tous les jours. Ils l’aidaient à apprendre le français en l’apprenant avec elle tandis qu’elle se retrouvait confrontée au monde extérieur comme jamais elle n’avait eu à le faire. Son père travaillant beaucoup plus, elle ne parlait plus à sa mère, elle se sentait plus seule que jamais. Son seul soutient réel – qu’elle pouvait voir en face à face véritable – était ce psychologue de renom que monsieur Moore payait une blinde afin qu’il guérisse la cadette. Une épreuve où nombreux médecins et spécialistes avaient tous lamentablement échoués. Parce que pour eux, il n’y avait pas de problème et tout était dans sa tête. Son dossier médical ne semblait vouloir dire qu’une chose, elle était simplement folle. Néanmoins, le fait de craindre à son point les contacts ainsi que la foule ne pouvait pas être qu’un problème psychologique. Et c’est ce que pensait le psychologue français qui en fît sa patiente principale. Elle passait plus de temps avec lui qu’avec n’importe qui. Au point que cette relation dépasse celle de patient à médecin. À l’âge de dix-sept ans, la cadette se considéra amoureuse de son psychologue, marié et de huit ans son ainé. Une situation qui se compliqua tandis qu’il répondit positivement à ses avances. Sa première histoire d’amour – du moins le pensait-elle – se construisit avec un homme qui ne devait que la soigner. Ce qu’il rata complètement, tant leur relation fût dévastatrice. Rien n’aurait pu la sauver de ce piège dans lequel elle était tombée.



C’est dix mois plus tard qu’elle découvre ce qui lui permet de se libérer. Complètement soumise à cet amour inconditionnel et ravageur dont elle était le pantin démembré, elle découvre que son père lui a menti et que son ex-femme est en réalité celle qui a été trompé. Persuadée d’avoir été abandonné, il s’avère en réalité que son père soit celui qui a détruit son bonheur en étant infidèle et qu’il cachait chaque tentative de Ji Eun à contacter Heather. Elle comprend également que son histoire ne pourra jamais fonctionner ; Adrien lui fait peur. Elle a beau éprouver des sentiments bien plus fort que tout ce qu’elle a pu connaître, il ne parvient pas à la toucher sans qu’elle ne se mette à pleurer. Rattrapée par une réalité difficile à affronter, la jeune fille n’a besoin que d’une chose ; le soutien réel de sa mère adoptive et de ses deux meilleurs amis. Elle parvient à reprendre contact avec Ji Eun avec qui elle retrouve très rapidement une belle affinité et une tristesse infinie de l’avoir ignoré pendant un an. Lorsque celle-ci lui demande de venir habiter en Corée avec elle, Fox accepte sans préavis et embarque ces deux acolytes avec elle, qui la suivent sans la moindre hésitation. Intégrant l’université, son niveau déjà bien avancée lui permet d’obtenir une place en troisième année de sociologie.