What the hell is wrong with you?!

La journée qui s'annonce est magnifique, le soleil est chaud, les nuages absent et le vent n'est que léger. J'ai donc opté pour un short et un léger et large pull pour profiter de la douce température de printemps et me promener dans les rues de la ville. Il est rare que je m'adonne à ce genre de promenade mais il faut toujours écouter ses envie et puis, je pourrais croiser la route de boutiques sympathique, qui sait ?

Naïvement, j'ai un instant cru que tout se passerait bien, mais une voix nasillarde vient interrompre ma tranquillité. On m'interpelle, au féminin et de manière très insistante. Je finis donc, après moins d'une minute à ignorer l'individu, par me retourner et lui faire face. « Je ne suis nullement intéressé par votre proposition, vous pouvez donc libérer mon espace vital. » Je parle d'un ton très hautain, volontairement, seulement cela ne semble pas décourager l'intrus, bien au contraire.

J'accélère le pas, les idées se chevauchant dans mon esprit dans l'espoir d'en trouver une qui arriverait à faire disparaître mon désormais harceleur. Et puis, soudain « Bébééééééé ! » Je crie à l'adresse d'une parfaite inconnue qui a eut le malheur de se trouver là. L'homme ralentie et moi j'accélère vers cette jeune femme à l'air des plus confus. « Tu vas bien ? Pardonnes Oppa d'être en retard... » Je continue mon jeu, puis me tournes vers le suiveur en passant un bras autour des épaules de la jeune femme, comme pour appuyer mes propos. Une seconde suffit à ce que l'homme disparaisse dans la foule, non sans une insulte quand au fait que je sois un homme. Je me retournes donc vers l'inconnue pour m'expliquer, sauf que celle-ci s'effondre au sol. « Quoi ? »

Ma première réaction est de poser une question à quelqu'un de visiblement inconscient et la seconde est, bien sûr, de paniquer. Au lieu de sortir mon téléphone de la poche de mon short pour composer le numéro des secours, je crie au milieu de la rue pour de l'aide. Fort heureusement, quelqu'un appelle les pompiers pour moi et je raconte être le frère de l'inconnue pour pouvoir l'accompagner. « Je vous jure, je n'ai rien fait, je l'ai à peine touché et elle est tombé, comme ça, sans crier gare ! » Je parle vite, j'agite mes mains, mon accent se fait de plus en plus présent. Je panique, littéralement. Et dire que je comptais profiter tranquillement de ma journée, c'est raté.

What the hell is wrong with you?!

Sa journée est terminée pour aujourd'hui, elle a remplie sa mission du jour et s'est engagée sur le chemin du retour. Tout est bon pour éviter les transports en communs, ce qui n'est pas un problème pour la gumiho qui adore marcher - seule - jusqu'au dortoir. Fuyant généralement la foule ou son contact. Techniquement, ce moment-là n'aurait pas du être si différent des autres ; elle ne demandait qu'à rentrer dans sa chambre et écouter la musique ou, au pire des cas, croiser son voisin et lancer un film.

Oui, normalement, tout aurait du se passer comme d'habitude, mais c'était sans compter sur les aléas imprévus et indésirables que la vie pouvait nous offrir. Un cadeau tant empoisonné qui lui donnait constamment la nausée. Puisque tout était calme autour d'elle, avant qu'un authentique bébé lui vrille les tympans. Ne se sentant pas concerné par le concept elle ignore dans un premier temps avant de comprendre qu'il n'y a personne d'autre dans la rue qu'elle en cet instant.

Aie, aie, catastrophe. Elle sent d'ores et déjà le problème. Comme si on cherchait obligatoirement à lui pourrir l'existence. C'est quand elle le voit s'approcher de lui qu'elle finit par écarquiller les yeux. Oh. Non. Faites que ça ne soit pas ça... « Non non non non éloign--- » elle n'a pas le temps de finir, de le prévenir qu'elle se voit déjà tourner de l'oeil. La panique submergeant son corps et la peur paralysant son être de l'intérieur. C'est sec et radical ; le trou noir à l'instant où son bras se pose sur ses épaules.


Elle ouvre lentement les yeux. Sa tête bourdonne et le blanc immaculé de la pièce dans laquelle elle se trouve lui brûle la rétine sans aucun ménagement. Il ne lui faut que quelques minutes pour comprendre, parce qu'elle reconnait le lieu instinctivement. Tant elle peut passer sa vie parmi les médecins. Elle inspire, puis soupire et son regard se pose sur l'inconnu dans la chambre qui ne ressemble pas à ceux qui la suivent. « Hm... vous êtes qui, vous ? » et pourquoi elle est là, déjà ?