Ezio, c'est le délicieux mélange du Japon et de l'Italie réunis, mais sans leurs défauts. Enfin, presque. Le respect du japonais avec la modestie de l'italien. C'est le genre d'homme qui aidera son prochain dans la rue, que ce soit une femme âgée qui a du souci à porter ses sacs, ou un enfant qui sera tombé en s'amusant. À contrario, il sera le premier à venir chercher à dispute. Qui te laissera le temps de le regarder de haut en bas, pour que tu comprennes que même si il se fait démolir, il sera quand même toujours plus beau que toi haha. Il est aussi le paradoxe culturel et mental. Il possède tous les points communs aux japonais, traditionnel. Qui aspire à aimer la beauté des temples de son pays, mais qui s'arrête là. Le traditionalisme japonais courbe le dos face à la richesse de l'Histoire et des histoires de Florence, capitale de La Renaissance, berceau de milles et unes légendes. L'interculturalité de l'Europe et de son pays natal ont fait de lui au fur et à mesures des années un garçon, puis un homme curieux de tout, avide de savoir et de découvertes. Certains traits de son caractère ne se retrouvent cependant ni chez les japonais, ni les italiens, mais viennent bien du milieu dans lequel il a vécu ; il est toujours bienveillant avec les plus faibles, glissant la pièce aux plus pauvres, et n'hésitant pas à se tenir droit devant l'injustice, même inconnue. Mais il est aussi calculateur, impulsif, et rancunier ; il a vu son grand père recevoir un nombre de phalange incalculable, signe de pardon chez les yakuza, alors que son père a simplement chercher à se débarrasser des traîtres, qu'il remplaçait rapidement. Il a tout hérité de lui ; la trahison a un prix. Le côté de douceur qui émane de lui vient de sa mère. Si on la frappait sur la joue droite, elle tendait la gauche sans pleurnicher. On peut dire qu'Ezio est un ensemble de tradition, de beauté et de culture qui dépassent un tas de frontières et de possibilités. Il est aussi celui qui attire, qui agrippe la proie pour qu'elle ne puisse plus s'échapper, et qu'elle lui appartienne pour toujours. Il ne faudrait surtout pas oublier que le cauchemar qui t'a tiré de ton sommeil cette nuit, et à propos duquel il t'a tendrement réconforté, n'est autre que l'histoire qu'il t'a conté avant même que tu ne t'endormes. Tu es déjà au courant, tu te brûlera les ailes, comme les autres. Personne ne s'attend à ce que la piqûre mortelle de l'araignée soit moins douloureuse que celle de la rose.