bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free
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bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Dim 12 Juin - 22:41 Citer EditerSupprimer
nom : bae. prénom : jo mei. âge : 22 piges la môme. date et lieu de naissance : le 16 avril 1994 à jeju. origines : coréennes et thaïlandaises. nationalité : sud-coréenne. cursus universitaire : art plastiques, appliqués & design. métier : body painter -ou peintre- à ses heures perdues (donc h24), conseillère artistique pistonnée de l'entreprise de cosmétiques végans de sa mère. orientation sexuelle : nord sud est ouest. classe sociale : peut-être trop riche. code du règlement : code ok ! tu veux t'investir ? yaaaas.
Bae Jo Mei
i guess you could say my life's a mess but i'm still looking pretty in this dress
PASSIONNÉE (★★★)★★ | NARCISSIQUE (★★★★✰) | SOURIANTE (★★★✰✰) | RÊVEUSE (★★★★✰) | CRÉATIVE (★★★★★) |
BORNÉE (★★★★✰) | APPLIQUÉE (★✰✰✰✰) | SARCASTIQUE (★★★✰✰) | SENSIBLE (★★★✰✰) | FLEMMARDE (★★✰✰✰) |
Rumour has it... on l'a appelée jo mei parce que sa mère voulait la prénommer joe mais son père préférait mei alors ils ont combiné les deux. et ils avaient fumé avant. trop d'ailleurs. Survole l'avatar, petit coquin. | My character Elle est bizarre, un peu, Jo Mei. Pas trop normale, un peu décalée. Elle a toujours le sourire aux lèvres, le rire qui fait trembler les murs, le regard qui crépite, qui grésille, toujours brillant même quand elle se fait chier. Elle a toujours la même vieille veste en cuirs sur les épaules, les doigts tachés de peinture sèche, un petit air de Lana Del Rey dans la tête qu’elle chante dans la rue. Elle marche pas sur les bandes blanches des passages piétons, Jo Mei. Et elle met jamais les mêmes chaussettes (et elle accorde pas non plus ses sous-vêtements tu sais) Puis elle a cet humour un peu branlant, parfois noir, vexant, d’autres nul, affligeant, cru, aussi, salace. Elle insulte les objets quand ils tombent, souvent quand elle les trouvent pas, aussi. Elle a la tête dans les nuages, Jo Mei, elle rêve, et peut-être que le manque d’air ça l’empêche de réfléchir comme les autres. Mais on l’aime bien. Jo Mei. Jo Mei c’est d’abord une petite poupée qui brille de mille feux, qu’a l’air de vivre dans un autre monde, qu’a l’air d’être faite de cristal. Elle a ce petit quelque chose, cette façon de sourire un peu rêveuse, de s’émerveiller de tout alors qu’elle a déjà vingt-deux ans, qui la rend fragile comme du verre. Jo Mei elle est souvent de bonne humeur (au moins pendant quelques heures). Elle rit tout le temps, mais pas trop fort, et quelques fois pour rien, juste comme ça, parce que même une mouche arrive à la faire rire et qu’elle a toujours préféré rire ou sourire plutôt que de parler et de s’agiter, parce qu’elle aime le calme, Jo Mei, le calme un peu fou mais le calme apaisant. Jo Mei, elle se prend pas la tête, elle essaie pas d’être comme tout le monde, de rentrer dans un moule alors qu’on lui a appris quand elle avait à peine cinq ans qu’ici les moules ils étaient trop p’tits pour elle et ses grands rêves. Elle se fout de la gueule des gens qui passent, elle danse sur le trottoir si ça lui chante puis elle fait la gueule si elle a envie et elle dessine sur un mur si ça la prend. Jo Mei elle fait ce qu’elle veut quand elle veut où elle veut avec qui elle veut, c’est pas aux autres de lui dire quoi faire, ‘y a longtemps qu’elle sait prendre des décisions, alors les autres elle s’en fout de leurs conseils, de leurs menaces, de leurs mots tout entiers, ‘y qu’elle qui compte. Jo Mei c’est un esprit déployé, farouche, c’est celui d’une artiste au cœur de lion ; ‘faut qu’elle soit libre, ‘faut qu’elle soit en mouvement, ‘faut pas qu’y’est des barrières. Jo Mei elle brave les interdits, elle provoque. C’est beau un scandale. Elle aime bien se brûler les ailes, peut-être qu’elle est maso, mais ça lui donne l’impression d’être plus vivante. Alors les limites c’est elle qui les dessine. Puis Jo Mei elle est douce, Jo Mei elle est tendre. Elle sera pas là pour te dire d’arrêter de pleurer, parce que Jo Mei sait qu’t’as besoin de laisser les larmes couler, mais ‘y aura toujours son épaule pour pleurer et son bras tout entier auquel s’accrocher. Jo Mei elle tend la main, elle ouvre ses bras, elle s’approche avec son sourire impérial et elle s’accroupit près de toi pour passer ses doigts dans tes cheveux en silence parce qu’elle maîtrise mieux les gestes que les mots. Elle est un peu maladroite avec tout ça, tu sais. Les sentiments elle est plus douée pour les peindre que pour les expliquer. En fait elle est pas sûre d’être normale. C’est une artiste, Jo Mei. Elle voit pas la vie comme tout l’monde. Elle voit des nuances de couleurs, elle voit la beauté, elle voit la laideur, elle voit la joie et la tristesse. Elle trouve un sens au moindre sourire, au moindre regard, elle trouve les fleurs ravissantes et passe des heures à t’expliquer qu’la vie c’est comme les pétales d’une marguerite ; c’est pas si beau que ça mais au fond, quand on y regarde bien, c’est pas non plus si moche. Elle trouve tes cris charmants et tes larmes déchirantes, elle trouve ta voix surprenante et tes gestes féeriques. Elle te voit comme une œuvre d’art en devenir, une toile encore vierge qui n’demande qu’à prendre des couleurs. Mais Jo Mei elle est chiante, aussi. Jo Mei elle se moque sans arrêt, elle lance des piques, elle blesse les gens mais elle le sait pas. Elle a toujours réponse à tout, Jo Mei, et elle est insolente dans sa façon d’affirmer qu’elle a raison, et elle est fière alors elle s’excuse pas. Elle écrit des petits mots sur un papier pour dire pardon, elle grimace quand on la serre dans nos bras. Parce que Jo Mei elle aime pas qu’on la touche, ‘y a qu’elle qui touche. Et elle emmerde le monde avec son sarcasme et sa prétention. Elle s’envoie des fleurs, pour en rire quelques fois, sérieusement la plupart du temps. Elle dit que c’est pas être narcissique ou arrogante ou présomptueuse, elle dit que c’est juste qu’elle est consciente de sa valeur, de sa supériorité et que ça sert à rien de faire celle qui sait pas. Jo Mei elle est persuadée d’être entourée d’idiots, à force, c’est épuisant d’essuyer des remarques qu’ont pas lieu d’être. Elle est pas trop enthousiaste, non plus, Jo Mei, pas trop expressive, trop calme. Elle sourit, elle rit, mais elle a toujours un peu la flemme de tout faire et ‘y a jamais rien qu’a l’air de l’intéresser à part les trucs bizarres. Mais en vrai ‘y a tout qui lui fait tourner la tête et elle a le cœur tellement grand et l’âme tellement fragile, au fond, qu’elle pleure quelques fois pour rien, juste parce que Mack le pigeon s’est éclaté contre la vitre que qu’ça s’trouve, il avait une femme et des enfants. Jo Mei c’est le bordel sous forme humaine, le paradoxe, l’oxymore, l’antithèse. Elle change d’humeur comme de chemise, elle passe du chaton au lion, elle peut te parler comme une enfant puis d’un seul coup commencer à te dessiner une femme et un homme complètement nus en train de faire l’amour en dessous de la lune et t'écrire en titre "la baise" parce qu'elle a toujours été aussi crue que poétique. Elle sait pas ordonner ses idées, elle sait pas se décider. ‘Y a pas que son appart qu’est déglingué, ‘y a pas qu’son art qu’est un peu brouillon, avec des croquis partout, des fringues sur la table, ‘y a aussi sa tête qu’est pas bien rangée. Jo Mei elle a pas l’air de fonctionner comme tout le monde ; eux ils se couchent dans un lit, ils dorment, elle, elle se couche et elle se demande pourquoi on dort dans un lit, pourquoi on est allongé, qui a inventé la couverture et que, peut-être, ça donnerait quelque chose de bien de peindre sa chambre en version nature morte. Elle cherche toujours un truc de plus, un truc en plus. Et c’est souvent absurde mais Jo Mei elle y croit dur comme fer, à ses affirmations. Et si tu la contredis, si t’essayes de la résonner, elle t’écoutera pas, elle fera comme si t’existais pas puis si tu continues, elle gueulera et elle essaiera de te frapper parce que Jo Mei elle est bornée. Puis aussi Jo Mei elle a jamais réussi à passer une journée sans râler au sans se plaindre, sans critiquer quelqu’un ou quelque chose, sans trouver un hic au bidule le plus parfait du monde parce que Jo Mei elle est jamais satisfaite. Mais sinon Jo Mei elle est adorable, t'auras remarqué. |
This is my story
yeah you may be good looking but you're not a piece of art
« just my soul responding » + ‘Y a les fenêtres qui sont grandes ouvertes, les rideaux qu’ondulent à cause du vent, qui se coincent puis qui reviennent. ‘Y a le soleil qui filtre, qu’illumine la grande maison en bordel, qui lui fait plisser les yeux alors que sa mère lui enfonce un bob à fleurs hawaïennes sur le crâne. « Maman… C’est moche, j’en veux pas… », elle marmonne, la gamine, ses petites mains agrippant les bords du chapeau. Et sa mère rit un peu, étale de la crème solaire sur son visage puis ses bras maigres d’enfant de cinq ans. « C’est peut-être moche mais ça te protège, alors soit tu le portes et tu vas jouer avec les autres, soit tu restes à l’intérieur. » Et elle grogne encore, la fillette, avant d’abdiquer. La jeune femme se redresse et l’enfant lui échappe des mains, courant dans le jardin rejoindre les autres. Elle rit, amusée, et s’adosse contre le cadre de la fenêtre pour les surveiller de loin, drapée dans sa robe en dentelle écrémée des années soixante. « Votre maison est merveilleuse, Apasiri. », fait une voix dans son dos. Une autre femme, pas plus vieille qu’elle, élégante et raffinée, un verre de rosé français presque aussi cher qu’un chien de race dans la main droite, un second dans la gauche qu’elle tend à la thaïlandaise qui sourit. « Elle n’est pas aussi bien organisée que la vôtre… » Et elles rient doucement. Parce que c’est vrai. Parce qu’ici, c’est comme un souque oriental. Ici c’est des grands draps colorés accrochés au plafond, c’est des tapis de l’autre bout du monde, des babioles qui s’entassent, de l’encens qui brûle, des croquis qui jonchent les meubles, des jouets qui décorent le canapé. C’est chaleureux, c’est personnel. C’est pas comme chez les autres. C’est grand, peut-être trop, mais chaque pièce a un nom, chaque pièce est marquée par un petit quelque chose, et on s’y sent bien rien qu’en regardant la couleur des murs. « Maman ? »La discussion triviale entre les deux jeunes femmes s’arrête quant une petite main s’accroche aux pans de la robe de la thaïlandaise. « Qu’est-ce qu’il y a, Jo Mei ? », elle fait en se baissant à sa hauteur. « Je crois que papa il a été brûlé par le soleil, il est rouge comme papi quand il est en colère mais il est pas en colère lui. » Encore des rires discrets et la gamine finit par prendre les mains des deux femmes, les traînant jusqu’au bord de la piscine. « Tiens, regarde. Papa ça fait mal quand j’appuie, dit ? » Et son dos vient toucher la peau rougie dans douceur, tirant un sursaut et un grognement à son père. « Yah Jo Mei ! Ne touche pas. » La fillette fait la moue avant de se décaler, son sourire revenant lorsque la main de sa mère se pose sur son épaule, lui tendant le tube de crème. « Tu vois Mei, c’est pour ça que je t’ai dit de mettre un chapeau et de me laisser faire quand je te mettais de la crème, sinon tu finissais comme ton père… Tiens, met-lui de la crème. » Et Jo Mei hoche la tête en s’exécutant, non sans faire quelques dessins qui laisseront probablement des marques dans le dos de l’homme. Quelques cris se font entendre derrière. Les gamins jouent dans l’eau, s’éclaboussant ou se lançant une bouée dessus. Puis ils rient. C’est toujours comme ça, chez eux. ‘Y a toujours du monde, parce qu’ils sont nombreux, toujours du bruit. Et des rires. Et des sourires. Et Jo Mei qui se fait balancer dans la piscine.
« youth » + Elle dessine un canard sur une feuille de papier, déborde un peu sur la table en bois mais n’essaye pas d’effacer le coup de crayon. « Pourquoi tu dessines un canard ? », lui demande sa petite sœur, penchée sur la feuille. Jo Mei la pousse doucement. « Je sais pas. », elle répond, haussant les épaules. « Tu sais pas ? » Et elle secoue la tête. « Non je sais pas. » Et la cadette rit soudainement fort, s’attirant un regard désapprobateur de la gamine qui ne comprend pas pourquoi elle rit. « Arrête de rire ça m’fait mal aux oreilles et t’as l’air d’une baleine quand tu fais ça, je vois le fond de ta gorge et c’est dégoûtant. », elle grogne en reprenant son dessin, ajoutant d’autres couleurs, une marre, d’autres animaux. « Pff t’es pas drôle. » Et la plus jeune lui tire la langue avant de lui mettre un coup de coude qui la fait bouger, son trait de pastelle rose finissant dans un coin de la feuille. « T’es chiante, t’as tout fait rater ! » Le dessin finit chiffonner dans la main de l’enfant qui se jette sans peine sur la plus jeune, l’attaquant à coup de chatouilles et de cris perçants tout près de ses oreilles. « Qu’es-ce qui vous arrive, encore, les filles ? », beugle leur père à l’autre bout de la pièce, son ordinateur portable sur les genoux. « Vous allez réveiller votre mère à faire tant de bruit. » Puis il disparaît à nouveau et les deux filles pouffent de rire avant de courir à l’étage, histoire de jouer en silence, laissant leur bazar sur la table d’en bas.
« see you soon » + Elle garde les yeux obstinément fixés sur la route, la mâchoire crispée et le visage fermé. Elle regarde les paysages de son enfance s’estomper pour laisser place à d’autres dont elle ne veut pas. Jeju c’était toute sa vie. Elle en veut pas, de la capitale. Elle en veut pas de leurs buildings de trente étages, de leurs bureaux, de leurs grandes universités à chaque coin de rue. Et elle veut retrouver les palmiers, la plage, le soleil. Son bout de colline, sa maison, ses amis. Elle était bien là-bas, très bien même. Et elle aurait pu y rester mais sa mère a pas voulu. Son père non plus, d’ailleurs. Il veut pas d’elle. Ni d’elle, ni de sa sœur. Quel égoïste. Elle souffle, excédée, et elle croise le regard de sa mère dans le rétroviseur. « Écoute Mei… C’est pas comme si on changeait de pays… On déménage juste à Séoul pour que je puisse développer correctement mon entreprise… On pourra toujours retourner à Jeju pour voir vos grands-parents pendant les vacances. » Mais Jo Mei ne lui répond pas. « Arrête de faire la tête. » Elle bouge un peu, Jo Mei, se redresse. « Mais j’ai pas envie d’y aller, moi, à Séoul. ‘Y a tous mes amis à Jeju… » Un haussement de sourcil, un soupir las. « Tu t’en feras d’autre, j’en suis sûre. » Et Jo Mei se renfrogne, laissant retomber son dos contre le siège alors que les jumeaux, récemment arrivés dans la famille suite à la nouvelle lubie de sa mère qu’est l’adoption, se mettent à pleurer. « J’aurai dû rester chez papa. », elle dit sans trop réfléchir. Et le regard froid de sa mère qui se heurte au sien la fait réagir. « Tu penses pas ce que tu dis. » Et plutôt que de s’excuser, Jo Mei se tait durant tout le trajet, amère et en colère.
« colors » + Debout en face de son ami presque nu, Jo Mei trace des traits colorés sur son corps, faisant glisser son pinceau sur la peau qui frissonne. « Pourquoi tu fais ça ? ‘Fin, j’veux dire, ‘y a des trucs plus rentables dans la vie que le body painting… Puis tes parents ils disent rien ? La peinture ça doit être un truc de gueux pour eux. » Jo Mei précise les formes, les rend plus apparentes, et appuie un peu plus sur le pinceau pour accentuer la couleur. Elle relève ses yeux vers le visage du jeune homme, un sourire sur le coin des lèvres alors qu’un souffle d’amusement se fait entendre. « Je fais ça parce que j’aime ça… Et ma mère ne me dira jamais rien, elle s’en fout un peu de ce que je fais de ma vie tant que ça me plaît et que je ne vais pas faire la pute sur le trottoir chaque samedi soir. » Les mots crus de l’artiste font rire la toile humaine. « Rigole pas, ça va me faire bouger. », elle souffle, concentrée. Elle est dans sa bulle, Jo Mei, dans son monde. ‘Y a plus vraiment de bruit, à part un air des Babyshambles qui vient caresser leurs oreilles, léger, comme étouffé. Elle se pince les lèvres, fronce les sourcils. Puis, quelques fois, elle sourit, se recule pour regarder, s’approche de nouveau pour reprendre. « Mei ? » Elle continue son œuvre, ne relève pas la tête mais écoute. « Mh ? » ‘Y a le silence pendant quelques secondes puis un souffle hésitant. « J’peux te poser une question ? » Et elle hoche la tête, lui intime de le faire. « T’as une famille un peu bizarre, non ? » Et elle ne peut s’empêcher de sourire franchement. Ouais. Elle a une famille bizarre. « Un peu, le mot est faible… » Elle fait une pause, le temps de rincer le pinceau couvert d’un bleu indigo pour utiliser une autre couleur, un mauve très pâle, avant de venir redessiner quelques contours. « Mes parents sont un peu coincés entre deux mondes. D’un côté, ‘y a mon père, riche depuis tout petit, un peu désagréable dans sa façon de se penser au-dessus des moins riches, et de l’autre, ‘y a ma mère, ancienne peintre de rue, aujourd’hui à la tête d’une entreprise de cosmétiques, qui s’est construit sa propre richesse, qu’aime le désordre, qu’aime les gens, qui vit comme une hippie et qu’aimerait sauver le monde de la pauvreté. » Il l’écoute, son ami, captivé autant par les tracés du pinceau que par les mots de Jo Mei. « On n’a pas toujours été bien vus par les amis de mon père… On fait un peu bohème, ils se sont dit qu’on essayait de jouer les gens modestes alors qu’on a de quoi acheter une île en Amérique du sud. Mais, de toute façon, on est habitué aux critiques… » Elle s’arrête encore, essuie ses doigts couverts de peinture bleutée sur sa tunique ample. « Puis ‘y a des gens, en général plus proches de ma mère, qui trouvent notre façon de vivre atypique et qu’adorent ça. ‘Fin c’est surtout ma mère qu’a un mode de vie bizarre… Elle fume des joints, collectionne les guitares alors qu'elle sait pas en jouer et couche avec mon beau-père limite à côté de moi ou des autres, sans pression… » Elle ne retient pas un rire à cette pensée. Ouais. Sa mère est bizarre. Vraiment barrée dans le délire je suis une hippie du vingt-et-unième siècle salut. « Et pourquoi ils se sont séparés, tes parents ? Quand ta mère en parle ils avaient l’air vachement biens pourtant… » Jo Mei retrousse le nez dans une moue enfantine. « Il a pété un câble. Il avait du mal avec le côté décalé de ma mère depuis le début mais ça a fini par s’intensifier. Puis il a toujours été du genre à se soucier du regard des autres alors il a demandé le divorce et il s’est barré avant qu’on déménage. Il a même mis la maison en vente sans nous le dire. Sauf que c’est ma mère qui l’a rachetée… Et sa concubine, et Jo Mei insiste sur le mot en roulant des yeux, a les plus gros seins siliconés que j’ai jamais vu de ma vie. Et elle est conne putain, mais qu’elle est conne…» Ils rient tous les deux, comme deux gosses, et quand Jo Mei a terminé, elle se recule, passant une main colorée dans ses mèches brunes déjà trempées de peinture. « C’est comment ? » Elle sourit. « Je suis plutôt fière de moi. Si avec ça j’ai pas une bonne place pour l’exposition, j’arrête la peinture et je me mets à la cuisine. » Et ils rient encore une fois. Les photos prises, Jo Mei laisse son ami lui emprunter la douche. « Je dois rentrer, ma mère passe avec les petits ce soir. Tu connais la maison, je te retrouve demain à l’université. » Et elle s’éclipse, laissant à son ami le soin de fermer les locaux à sa place.
« youth » + Elle dessine un canard sur une feuille de papier, déborde un peu sur la table en bois mais n’essaye pas d’effacer le coup de crayon. « Pourquoi tu dessines un canard ? », lui demande sa petite sœur, penchée sur la feuille. Jo Mei la pousse doucement. « Je sais pas. », elle répond, haussant les épaules. « Tu sais pas ? » Et elle secoue la tête. « Non je sais pas. » Et la cadette rit soudainement fort, s’attirant un regard désapprobateur de la gamine qui ne comprend pas pourquoi elle rit. « Arrête de rire ça m’fait mal aux oreilles et t’as l’air d’une baleine quand tu fais ça, je vois le fond de ta gorge et c’est dégoûtant. », elle grogne en reprenant son dessin, ajoutant d’autres couleurs, une marre, d’autres animaux. « Pff t’es pas drôle. » Et la plus jeune lui tire la langue avant de lui mettre un coup de coude qui la fait bouger, son trait de pastelle rose finissant dans un coin de la feuille. « T’es chiante, t’as tout fait rater ! » Le dessin finit chiffonner dans la main de l’enfant qui se jette sans peine sur la plus jeune, l’attaquant à coup de chatouilles et de cris perçants tout près de ses oreilles. « Qu’es-ce qui vous arrive, encore, les filles ? », beugle leur père à l’autre bout de la pièce, son ordinateur portable sur les genoux. « Vous allez réveiller votre mère à faire tant de bruit. » Puis il disparaît à nouveau et les deux filles pouffent de rire avant de courir à l’étage, histoire de jouer en silence, laissant leur bazar sur la table d’en bas.
« see you soon » + Elle garde les yeux obstinément fixés sur la route, la mâchoire crispée et le visage fermé. Elle regarde les paysages de son enfance s’estomper pour laisser place à d’autres dont elle ne veut pas. Jeju c’était toute sa vie. Elle en veut pas, de la capitale. Elle en veut pas de leurs buildings de trente étages, de leurs bureaux, de leurs grandes universités à chaque coin de rue. Et elle veut retrouver les palmiers, la plage, le soleil. Son bout de colline, sa maison, ses amis. Elle était bien là-bas, très bien même. Et elle aurait pu y rester mais sa mère a pas voulu. Son père non plus, d’ailleurs. Il veut pas d’elle. Ni d’elle, ni de sa sœur. Quel égoïste. Elle souffle, excédée, et elle croise le regard de sa mère dans le rétroviseur. « Écoute Mei… C’est pas comme si on changeait de pays… On déménage juste à Séoul pour que je puisse développer correctement mon entreprise… On pourra toujours retourner à Jeju pour voir vos grands-parents pendant les vacances. » Mais Jo Mei ne lui répond pas. « Arrête de faire la tête. » Elle bouge un peu, Jo Mei, se redresse. « Mais j’ai pas envie d’y aller, moi, à Séoul. ‘Y a tous mes amis à Jeju… » Un haussement de sourcil, un soupir las. « Tu t’en feras d’autre, j’en suis sûre. » Et Jo Mei se renfrogne, laissant retomber son dos contre le siège alors que les jumeaux, récemment arrivés dans la famille suite à la nouvelle lubie de sa mère qu’est l’adoption, se mettent à pleurer. « J’aurai dû rester chez papa. », elle dit sans trop réfléchir. Et le regard froid de sa mère qui se heurte au sien la fait réagir. « Tu penses pas ce que tu dis. » Et plutôt que de s’excuser, Jo Mei se tait durant tout le trajet, amère et en colère.
« colors » + Debout en face de son ami presque nu, Jo Mei trace des traits colorés sur son corps, faisant glisser son pinceau sur la peau qui frissonne. « Pourquoi tu fais ça ? ‘Fin, j’veux dire, ‘y a des trucs plus rentables dans la vie que le body painting… Puis tes parents ils disent rien ? La peinture ça doit être un truc de gueux pour eux. » Jo Mei précise les formes, les rend plus apparentes, et appuie un peu plus sur le pinceau pour accentuer la couleur. Elle relève ses yeux vers le visage du jeune homme, un sourire sur le coin des lèvres alors qu’un souffle d’amusement se fait entendre. « Je fais ça parce que j’aime ça… Et ma mère ne me dira jamais rien, elle s’en fout un peu de ce que je fais de ma vie tant que ça me plaît et que je ne vais pas faire la pute sur le trottoir chaque samedi soir. » Les mots crus de l’artiste font rire la toile humaine. « Rigole pas, ça va me faire bouger. », elle souffle, concentrée. Elle est dans sa bulle, Jo Mei, dans son monde. ‘Y a plus vraiment de bruit, à part un air des Babyshambles qui vient caresser leurs oreilles, léger, comme étouffé. Elle se pince les lèvres, fronce les sourcils. Puis, quelques fois, elle sourit, se recule pour regarder, s’approche de nouveau pour reprendre. « Mei ? » Elle continue son œuvre, ne relève pas la tête mais écoute. « Mh ? » ‘Y a le silence pendant quelques secondes puis un souffle hésitant. « J’peux te poser une question ? » Et elle hoche la tête, lui intime de le faire. « T’as une famille un peu bizarre, non ? » Et elle ne peut s’empêcher de sourire franchement. Ouais. Elle a une famille bizarre. « Un peu, le mot est faible… » Elle fait une pause, le temps de rincer le pinceau couvert d’un bleu indigo pour utiliser une autre couleur, un mauve très pâle, avant de venir redessiner quelques contours. « Mes parents sont un peu coincés entre deux mondes. D’un côté, ‘y a mon père, riche depuis tout petit, un peu désagréable dans sa façon de se penser au-dessus des moins riches, et de l’autre, ‘y a ma mère, ancienne peintre de rue, aujourd’hui à la tête d’une entreprise de cosmétiques, qui s’est construit sa propre richesse, qu’aime le désordre, qu’aime les gens, qui vit comme une hippie et qu’aimerait sauver le monde de la pauvreté. » Il l’écoute, son ami, captivé autant par les tracés du pinceau que par les mots de Jo Mei. « On n’a pas toujours été bien vus par les amis de mon père… On fait un peu bohème, ils se sont dit qu’on essayait de jouer les gens modestes alors qu’on a de quoi acheter une île en Amérique du sud. Mais, de toute façon, on est habitué aux critiques… » Elle s’arrête encore, essuie ses doigts couverts de peinture bleutée sur sa tunique ample. « Puis ‘y a des gens, en général plus proches de ma mère, qui trouvent notre façon de vivre atypique et qu’adorent ça. ‘Fin c’est surtout ma mère qu’a un mode de vie bizarre… Elle fume des joints, collectionne les guitares alors qu'elle sait pas en jouer et couche avec mon beau-père limite à côté de moi ou des autres, sans pression… » Elle ne retient pas un rire à cette pensée. Ouais. Sa mère est bizarre. Vraiment barrée dans le délire je suis une hippie du vingt-et-unième siècle salut. « Et pourquoi ils se sont séparés, tes parents ? Quand ta mère en parle ils avaient l’air vachement biens pourtant… » Jo Mei retrousse le nez dans une moue enfantine. « Il a pété un câble. Il avait du mal avec le côté décalé de ma mère depuis le début mais ça a fini par s’intensifier. Puis il a toujours été du genre à se soucier du regard des autres alors il a demandé le divorce et il s’est barré avant qu’on déménage. Il a même mis la maison en vente sans nous le dire. Sauf que c’est ma mère qui l’a rachetée… Et sa concubine, et Jo Mei insiste sur le mot en roulant des yeux, a les plus gros seins siliconés que j’ai jamais vu de ma vie. Et elle est conne putain, mais qu’elle est conne…» Ils rient tous les deux, comme deux gosses, et quand Jo Mei a terminé, elle se recule, passant une main colorée dans ses mèches brunes déjà trempées de peinture. « C’est comment ? » Elle sourit. « Je suis plutôt fière de moi. Si avec ça j’ai pas une bonne place pour l’exposition, j’arrête la peinture et je me mets à la cuisine. » Et ils rient encore une fois. Les photos prises, Jo Mei laisse son ami lui emprunter la douche. « Je dois rentrer, ma mère passe avec les petits ce soir. Tu connais la maison, je te retrouve demain à l’université. » Et elle s’éclipse, laissant à son ami le soin de fermer les locaux à sa place.
About me
Je suis...
lana del raie
j'ai ressorti jo mei du placard après 5898 years, ça me manquait tout ça
juste. offrez-moi une médaille svp pcq j'ai d'jà changé de vava 4 fois, je suis en train de battre mon record ptn
juste. offrez-moi une médaille svp pcq j'ai d'jà changé de vava 4 fois, je suis en train de battre mon record ptn
Célébrité prise
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u858][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>PARK SORA (MANNEQUIN)</upper></taken> ✎ <lower>bae jo mei</lower>
PV pris
- Code:
[url=http://URL DU PROFIL][b]▲[/b][/url][url=http://URLDELAFICHEPV]▼[/url] <taken><upper>NOM PRENOM ( PSEUDO, GROUPE)</upper></taken> ✎ <lower>pseudo membre</lower>
Supprimez le code inutile
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Dim 12 Juin - 22:47 Citer EditerSupprimer
bouffonne
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Dim 12 Juin - 22:49 Citer EditerSupprimer
Bon retour parmi nous pupuce
Bon courage pour ta fiche, du love
Bon courage pour ta fiche, du love
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Dim 12 Juin - 23:09 Citer EditerSupprimer
+ pupute
+ jo hoon merciii.
+ jo hoon merciii.
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Dim 12 Juin - 23:14 Citer EditerSupprimer
Ouh c'est qui la madame sur ton avatar ? Elle a vraiment beaucoup de charme
Et c'est un re je présume ! Amuse-toi bien sous ta nouvelle forme
Et c'est un re je présume ! Amuse-toi bien sous ta nouvelle forme
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Dim 12 Juin - 23:42 Citer EditerSupprimer
REBIENVENUE à toi si je comprends mieux, et j'ai le sentiment que ton pseudo me dit quelque chose
bref en tout cas have fun avec ce perso et fighting pour la rédaction de ta fiche
(je le vois partout cet avatar)
bref en tout cas have fun avec ce perso et fighting pour la rédaction de ta fiche
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Lun 13 Juin - 0:35 Citer EditerSupprimer
re bienvenue sur le forum la belle
tqt je connais la galère des avatars mais tu vas trouver le bon courage!
tqt je connais la galère des avatars mais tu vas trouver le bon courage!
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Lun 13 Juin - 1:18 Citer EditerSupprimer
Reeeee à toi !
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Lun 13 Juin - 14:12 Citer EditerSupprimer
re bienvenue tu me dis trop quelque chose, t'avais une exid avant en avatar non ? bon courage pour ta fiche en tout cas (et pour te fixer sur un avatar, aussi)
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Re: bae jo mei + kiss me on the mouth and set me free | Lun 13 Juin - 14:32 Citer EditerSupprimer
+ chae rin ooh l'aodrable seul gi. c'est park sora haha. merci beaucoup (et oui c'est un re) !
+ mo yeon ahem c'est possible, écoute, j'ai vogué sur les flots incertains (#poésie) de pas mal de forums so... merci à toi.
+ kouji meeerci. :tentate: (no mais c'est bon, j'sis fixée (j'espère ptn))
+ in ha merci. :bain: (je risque de vite te mp au sujet de so ra, d'ailleurs )
+ nuo dans l'mile émile j'avais ahn hyo jin (le), ça doit faire près d'un an maintenant ptn. ça fait plaisir de voir qu'on s'en souvient haha. merci beaucouuup
+ mo yeon ahem c'est possible, écoute, j'ai vogué sur les flots incertains (#poésie) de pas mal de forums so... merci à toi.
+ kouji meeerci. :tentate: (no mais c'est bon, j'sis fixée (j'espère ptn))
+ in ha merci. :bain: (je risque de vite te mp au sujet de so ra, d'ailleurs )
+ nuo dans l'mile émile j'avais ahn hyo jin (le), ça doit faire près d'un an maintenant ptn. ça fait plaisir de voir qu'on s'en souvient haha. merci beaucouuup
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