elle fulmine, hurle intérieurement de colère, de dégout et de désespoir. cami est hors d'elle, ne sait plus réellement se tenir et n'as envie que d'une chose, quitter cette soirée. et si un petit démon, une petite voix pourrait lui chuchoter au fond de ses tripes que même la mauvaise pub reste de la pub, qu'elle pourrait en jouer, en profiter. la popularité des autres pourrait la rendre grande. mais cami, cami si elle s'appelle cmai aujourd'hui c'est justement pour ne pas jouer des relations pour y arriver. têtue.

et le voir arriver dans le couloir lui rend le sang encore plus chaud qu'il ne l'est déjà. elle le fusille du regard, ne bouge pas d'un pouce quand il s'approche d'elle, parce que reculer c'est lui laisser la victoire, parce qu'elle as, elle aussi, envie de laisser couler son venin. du moins essayer, elle qui à tant de mal à répliquer et qui pourtant est 90% du temps en colère. « Ne te met pas dans des états pareils, il ignorait tout c’est pas de sa faute » Alors cami opte pour une autre stratégie. la colère intérieure, la froideur extérieur. ses yeux se lèvent pour fixer ceux de gabriel au fur et à mesure qu'il s'approche et elle lui laisse même sa main, regardant son geste en pinçant ses lèvres pour se retenir de hurler. à la place de ça, elle laisse retomber sa main le long de son corps et relève les yeux vers lui, inspirant silencieusement avant de finir par parler. « ça te fait rire ? t'as que ça à faire pour t'amuser ? tes parents ont tellement été salauds avec toi que t'as besoin de te venger sur les autres ? tu penses que tout t'es acquis ? que l'univers est ton jouet? faut te calmer park gabriel, t'es pas le centre de l'univers, et c'est pas parce que tu m'as énervé que t'as tout gagner. » elle essais, la pauvre, tant bien que mal d'avoir un peu de répartie. elle qui ne sait que crier, qui ne sait que râler. elle sait qu'il va la détruire un peu plus en répondant, alors elle se contente de relever sa main à hauteur de son visage. « tu veux jouer? » (un peu sur le même ton qu'elle lui dirait beaucoup trop souvent, tu veux mourir?). cami se baisse devant lui juste pour remettre ses talons et prendre 10 centimètres, enlève la bague de son doigt et la serre dans son poing avant de contourner gabriel pour retourner à la fête, traversant la salle après lui avoir jeté un regard froid. elle snob avec l'aisance de l'habitude les journalistes et se dirige vers le buffet pour prendre un petit four, puis rejoins ses mannequins portant ses habits, silencieuse.

Parfois, Gabriel se demande si il n’est pas suicidaire. Car après lui avoir fait ce coup énorme, il arrive encore à aller rejoindre Cami dans ce couloir. Il s’est bien dit que peut-être qu’elle lui sauterai au cou pour l’étrangler, qu’elle le tuerai à coup de talons, mais la voir en colère était beaucoup trop jouissif pour lui. Mieux que la musique, mieux que le sexe, mieux que les femmes. Alors comme si cela sonnait comme une évidence, il poursuivit sur la voie de la provocation, endossant parfaitement ce fameux rôle de fiancé qu’il venait de monter. Il venait même à la toucher afin de lui mettre au doigt cette fameuse bague, prenant tout de même soin que de s’écarter bien vite de la jeune femme. Cependant, contrairement à ce qu’il avait imaginé, il ne recevait aucuns coups. Elle se contentait de rester immobile, le tuant littéralement du regard. Silencieuse avant de lui lancer une avalanche de mots assassins. Si Gabriel aurait été un brin sensible, il aurait certainement pris avec douleur ses mots. Pourtant, il n’en était rien. Parce que d’après lui, le monde lui appartenait et ce n’est pas No Cami qui allait lui faire croire le contraire. Il avait été bien élevé, il n’en a jamais douté. Ses mots n’étaient que du vent, lui passaient complètement par-dessus l’épaule. Et il avait gagné, il le savait. Un sourire immense s’élargissait progressivement sur ses lèvres. Oh si, il avait gagné. Lorsqu’elle s’approche de lui, présentant sa main devant lui, il se contente d’hausser un sourcil sans pour autant perdre son rictus. « Je n’ai même pas encore commencé. » Tout ce qu’il lui avait montré n’était qu’une infime partie de ce qu’il pouvait faire. Sans la quitter une seule seconde du regard, ses lèvres courbées, il la regarde retourner à la soirée. « Passe une bonne soirée chérie. » Lance-t-il assez fort pour qu’elle l’entende avant qu’elle n’entre dans le brouhaha de la foule. Un rire franc s’échappe de ses lèvres. Ses mains vinrent se loger dans ses poches avant que avec un air heureux, il ne retourne parmi les autres.

Elle avait réussis à ignorer ses derniers mots et retourner droit vers l'intérieur, fourrant sa bouche de quelque chose à manger pour passer la frustration. Arrivée à hauteur de sora de nam kyung, la jeune styliste prend une grande inspiration, puis ouvre les yeux et regarde ses deux modèles en leur quémandant silencieusement de ne pas en parler. Sora comprend, nam kyung aussi évidemment, et ils me font le compte rendu des avis qu'ils ont eu ce soir sur leur tenues, ou sur les différents stylistes présent à la soirée. bref, avant que le scandale n'éclate, cami était bien partie pour faire de cette soirée sa soirée et se faire remarquée. dommage.

elle fulmine de l'intérieur mais ne laisse rien paraître, simplement ses yeux sombres. qui fixent. et ce poing qui serre la bague avec force. Puis une idée lui traverse l'esprit quand elle voit gabriel sans boisson. Elle n'aurait même pas du le remarquer mais... Cami se retourne vers le buffet et prend deux coupes de champagnes, plonge la bague dans l'une d'entre elles et si dirige vers le garçon en le fixant, lèvres pincées. Elle s'efforce un sourire en arrivant à sa hauteur, ne lui laisse pas le temps de parler et lui tend la coupe de champagne contenant la bague, trinque contre et ajoute simplement en relevant les yeux vers lui : « étouffe toi avec tes blagues stupides. » puis boit une gorgée du liquide mousseux avant de le dépasser pour se diriger vers la sortie. Elle était venue, s'était montrée, et repartait avec une étiquette de futur fiancée de, collée sur le front.